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Reporters d’Espoirs

[Palmarès] Les lauréats du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs 2025 dévoilés à Europa Expérience à Paris

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Pour la 4ème édition, 6 jeunes de moins de 30 ans sont lauréats du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs pour leurs reportages sur des défis et des initiatives économiques, écologiques, sociales et culturelles. 5 d’entre eux ont été dévoilés lors de la soirée organisée le 15 septembre 2025 à Europa Expérience (Paris).

 

Reporters d’Espoirs rassemble 40 personnes – journalistes, créateurs de contenus, experts et acteurs de l‘Europe, représentants des mondes médiatique, économique, politique, culturel – autour de trois ateliers thématiques (jeunesse, numérique, patrimoine naturel) pour réfléchir à comment donner envie d’Europe aux citoyens. Plus spécifiquement, comment les journalistes et les médias peuvent, grâce à une information à spectre large, orientée à la fois sur les problèmes et les initiatives pour y faire face, amener les citoyens à croire en la démocratie européenne et en la coopération de peuples et de nations européens.

Les lauréats du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs étaient eux aussi partie prenante de ces ateliers après que chacun ait raconté son reportage en 3 minutes top chrono.

Ils ont entre 24 ans et 30 ans : voici les 6 lauréats du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs, sélectionnés parmi 115 candidats.

Leur mission  : réaliser un reportage en langue française sur un problème économique, social ou environnemental ; sur des initiatives qui y apportent des réponses concrètes ; avec une dimension européenne. Au terme de plusieurs mois de candidatures et d’un jury, elles et ils sont venus du Congo, du Canada, de l’île Maurice, des régions de France.

Ils participent à une immersion de 48h à Paris à la rencontre notamment de la grande reporter Mémona Hintermann, de journalistes de l’AFP et de France Médias Monde. Ils se sont également rendus à Europa Expérience pour raconter les reportages pour lesquels ils ont parcouru l’Europe et ont été désignés lauréats du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs 2025.

Les 3 lauréats “France”

1er Prix : Amel Louzguiti – Seniors LGBT+ : des résidences pour passer l’hiver de sa vie en couleurs

Journaliste et vulgarisatrice scientifique, Amel Louzguiti s’intéresse dans cet article aux enjeux sociaux et culturels, reliant monde académique et grand public. Dans ce reportage, elle explore le quotidien des seniors LGBT+ en Europe, confrontés à la précarité, à la solitude et à la discrimination, et met en lumière les résidences inclusives qui leur offrent un cadre sûr et communautaire.

2e Prix : Emma D’Aversa – “Avec les Caravanes, on essaie d’abolir la prison pour mineurs

Diplômée en histoire et en journalisme, Emma D’Aversa s’intéresse aux initiatives sociales et éducatives. Dans ce reportage, elle suit un séjour de marche collective pour mineurs en difficulté avec la justice, porté par l’association italienne Exodus, qui milite depuis 2020 pour l’abolition de la prison pour mineurs. À contre-courant du gouvernement de Giorgia Meloni et de son décret Caivano, le projet Pronti Via propose une alternative humaine et éducative face au phénomène croissant des baby-gangsters.

3e Prix : Thibaut Camboulives – La Sécurité Sociale de l’Alimentation : une idée qui fait son chemin

Journaliste spécialisé dans les questions sociales et environnementales, Thibaut Camboulives explore les expérimentations locales de la Sécurité sociale de l’Alimentation. Entre Cadenet, Montpellier, Bordeaux, Dieulefit, Toulouse, ainsi qu’en Belgique et en Suisse, il décrit des initiatives qui testent concrètement ce modèle innovant, prometteur de transformer en profondeur nos systèmes alimentaires et agricoles, malgré l’absence de vote national.

Les 3 lauréats “francophonie”

1er Prix : Esther Lubanza – Quand les petits villages ouvrent grand leurs portes : comment Camini transforme l’accueil des migrants en opportunité (République Démocratique du Congo)

Étudiante en sciences de l’information et de la communication, Esther Lubanza Ngangu s’intéresse aux dynamiques sociales et territoriales. Dans ce reportage, elle met en lumière Camini, village du Sud de l’Italie, qui accueille des migrants pour revitaliser sa vie économique et sociale, s’inspirant de l’expérience pionnière de Riace. À travers ce modèle d’hospitalité dispersée soutenu par les financements européens, elle montre comment un défi migratoire peut se transformer en opportunité au cœur des débats européens sur l’intégration.

2ème Prix : Alice Girard Bossé – Quand la salle d’urgence vient au patient (Canada)

Journaliste au quotidien québécois La Presse, Alice Girard-Bossé allie son expertise en neurosciences à son intérêt pour la santé publique. Dans ce reportage, elle suit les ambulances spécialisées pour les accidents vasculaires cérébraux (AVC), une initiative née à Hombourg, en Allemagne, et reproduite dans une vingtaine de villes dans le monde. Au cœur de ces équipes médicales, elle met en lumière leur détermination à sauver des vies grâce à des interventions rapides et innovantes.

Le 3e lauréat de cette catégorie sera révélé le samedi 29 novembre 2025 à 12h lors des Tribunes de la Presse à Bordeaux.

A propos du jury

Le jury était constitué cette année de Marianne Barraux, rédactrice en chef adjointe Europe à l’AFP ; Paolo Levi, correspondant de La Stampa et d’ANSA (Italie) ; François Vey rédacteur en chef de Légende et journaliste à Le 1 Hebdo ; Ségolène Allemandou, rédactrice en chef du média ENTR ; Etienne Pflimlin, président d’honneur de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture ; Christophe Leclercq, fondateur du média Euractiv et président de la Fondation Europe Média Lab ; Dorothée Merville, directrice générale de la Fondation Hippocrène ; Pascal Canfin, journaliste et député européen ; Serge Michel, journaliste et fondateur du média Heidi.news ; Dorian de Meeus, rédacteur en chef de La Libre Belgique ; Alexia Kefalas, correspondante en Grèce pour Le Figaro, France 24 et Le Point ; Carolin Ollivier, directrice de l’information d’ARTE ; Amélie Reichmuth, lauréate du Prix 2024 ; et Nora Hamadi, journaliste à France Inter.

Sélection de photos de la soirée et des lauréats 
Journalistes et producteurs de contenus : des photos sont à votre libre disposition et téléchargeables sur le lien ci-dessous – merci de créditer : Copyright Augustin Perraud/Reporters d’Espoirs

01.07.2025 : Webinaire : « Combien les journalistes traitent de biodiversité, et comment aller plus loin ? » Présentation de notre étude, avec Audrey Cerdan et Simon Rozé

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Journalistes : Reporters d’Espoirs, l’Observatoire des Médias sur l’Ecologie (OME) et l’agence d’études iligo vous convient à un webinaire mardi 1er juillet de 11h à 11h45 pour vous présenter les résultats de leur étude menée avec le soutien de l’OFB – Office Français de la Biodiversité et de la Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
Quelle part d’antenne est dédiée à la biodiversité ? Les médias abordent-ils plutôt les causes ou les solutions ? Sous quels angles ?

Nous nous sommes associés à l’OME, dont les données nous permettent de suivre l’évolution du traitement médiatique de la biodiversité au fil des années.
En 45 mn top chrono, nous vous proposons un regard en miroir via les principaux résultats de notre baromètre.

Venez échanger avec nos experts et acteurs des médias qui partageront des retours d’expérience et conseils à votre attention, et répondront à vos questions :

  • Céline Pasquier, Directrice adjointe, coordinatrice de l’étude, iligo
  • Audrey Cerdan, Rédactrice en chef pour le climat, France Télévisions
  • Simon Rozé, Chef du service environnement-climat, RFI
  • Cyrille Frank, Consultant, spécialiste des contenus et formateur en journalisme

Cette étude quantitative complète l’étude qualitative publiée en mai 2025.

Inscriptions ici pour recevoir le lien de connexion

Le Tour à Lyon – La biodiversité, un sujet médiatique ?

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La biodiversité est-elle un sujet médiatique ? C’est la question que Reporters d’Espoirs a posé lors d’une une étape du Tour de son Lab Biodiversité. Cette table ronde a été organisée à Lyon le 16 mai 2025 en partenariat avec le groupe EBRA et l’ISCPA de Lyon. 40 étudiants de cette école ont ainsi pu participer, de même que des professionnels de l’information et de la communication, pour poser leurs questions aux 4 intervenants :

  • Anne-Cécile Bras, journaliste pour RFI où elle anime notamment l’émission C’est pas du vent
  • Muriel Florin, journaliste au Progrès
  • Thierry Lengagne, chercheur au CNRS au sein du Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés (LEHNA – CNRS / Université Lyon 1). Il est également Président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) pour le territoire de l’Ain.
  • Arnaud Piel, Directeur adjoint de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Qu’est-ce que la biodiversité ? Quels sont les ordres de grandeur à avoir en tête ? Quels enjeux recouvre-t-elle ? Comment comprendre une étude scientifique ? Comment travaillent les journalistes sur ces sujets ? Comment traiter de biodiversité avec un angle « solution » ? Autant de questions abordées lors de cette session pour initier le public à ce sujet majeur. L’opportunité également pour Reporters d’Espoirs de présenter les principaux résultats de son étude qualitative sur le traitement médiatique de la biodiversité.

Pour aller plus loin :
Retrouvez l’interview de Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs et Floriane Vidal, Coordinatrice du Lab Biodiversité, réalisée par l’ISCPA dans le cadre de cette rencontre

Photo : table ronde « La biodiversité, un sujet médiatique ? » animée par Reporters d’Espoirs dans le cadre de son Tour, lors de l’événement Ici On Agit à Lyon, le 16 mai 2025. Crédits : Joël Philippon

 

16 mai . RDV à Lyon pour l’événement « ici on agit » organisé par Le Progrès et le groupe EBRA

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Les 16 et 17 mai se tient à La Sucrière à Lyon un événement apporteur de solutions pour agir localement et positivement pour le climat et l’environnement : Ici On Agit, à l’initiative du titre phare de la région, Le Progrès. Reporters d’Espoirs s’y associe en organisant le vendredi 16 mai 2025 de 9h30 à 11h, durant la journée dédiée aux professionnels et aux étudiants, une discussion-débat sur la couverture médiatique de la biodiversité, « le sujet dont tout le monde parle… pour dire qu’on en parle pas suffisamment ! ».

Avec la participation de 40 étudiants de l’ISCPA – l’école de communication et de journalisme de Lyon, de Claire Labaune, responsable relation entreprise et Ingrid Genet, responsable des formations de l’ISCPA.

Ce rendez-vous constitue pour Reporters d’Espoirs la première étape de son « Tour des Reporters d’Espoirs 2025-2027 » dans les régions de France, qui inaugure un nouveau cycle et de nouveaux travaux sur la montée en puissance de la couverture de la science et de la biodiversité dans le journalisme et les médias.

Avec le soutien de l’Office Français de la Biodiversité.


Le thème de la conférence-débat Reporters d’Espoirs :
La biodiversité, un sujet médiatique ? 

Là où le climat s’est imposé en bien des secteurs comme sujet cardinal, un autre demeure tapi dans l’ombre : la biodiversité. Celle dont on parle trop peu, ou seulement pour déplorer qu’on n’en parle guère.

Selon l’Observatoire des Médias sur l’Écologie, elle représentait 1 % du contenu audiovisuel en 2024. Le traitement médiatique de ce sujet renvoie plus largement au bagage scientifique des journalistes : ils ne seraient que 2,4 % à être issus d’une formation scientifique (en 2013) contre 5 fois plus 15 ans plus tôt ! Alors que les crises climatique, sanitaire, de biodiversité, s’entremêlent, auxquelles on peut ajouter le pullulement des « fake news » qui inquiètent la profession journalistique, n’est-il pas temps de réhabiliter l‘état d’esprit -et la formation- scientifique dans la profession, pour la renforcer et la relégitimer ?  

Reporters d’Espoirs s’y intéresse et va mobiliser les journalistes sur 3 ans avec son Lab Biodiversité 2025-2027, avec le soutien financier de l’OFB – Office Français de la Biodiversité.

L’association a mené une étude pour interroger les journalistes qu’elle présentera lors de cette session : que connaissent-ils du sujet ? Comment le traitent-ils ? Quels sont les obstacles ? Sont-ils prêts à aller plus loin ?
L‘occasion d’une discussion-débat avec 2 journalistes, 1 scientifique et 1 communicant de la biodiversité, et le public de l’événement dont 40 étudiants en journalisme et communication de l‘ISCPA Lyon.
Pour partager témoignages, exemples de reportages et pratiques journalistiques, recul critique du scientifique, et s’interroger collectivement sur comment faire plus et mieux. 

INTERVENANTS 

Muriel Florin est journaliste au Progrès, à Lyon. Elle y a animé pendant dix ans une page « Sciences pour tous ». D’abord spécialisée dans les sujets « éducation », elle traite aujourd’hui essentiellement les questions d’environnement. Muriel Florin a aussi publié plusieurs ouvrages, Elle préside le Club de la presse de Lyon et sa région. 

Anne-Cécile Bras est journaliste à RFI où elle anime depuis 2009 l’émission environnement C’est pas du vent ! : 50 minutes le mercredi, le jeudi et le vendredi à 14h10 pour décrypter avec des invités et des reportages sur les 5 continents comment l’humanité relève son plus grand défi : apprendre à vivre harmonieusement sur une planète aux ressources limitées.

Thierry Lengagne est un scientifique spécialiste de la biodiversité. Il est chercheur au Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés (LEHNA) du CNRS à l’Université Lyon 1. Il est également Président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) pour le territoire de l’Ain.

Arnaud Piel est directeur adjoint de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) de la région Auvergne-Rhône-Alpes et référent sur les questions de communication.

Floriane Vidal est la coordinatrice du Lab Reporters d’Espoirs Biodiversité, programme de mobilisation des journalistes et médias sur la science et la biodiversité. Elle a précédemment été responsable de la communication de CNRS Ecologie & Environnement.

Le programme et toutes les infos sur Ici On Agit, Lyon, 16 et 17 mai 2025

« Lutter contre la morosité ambiante face aux défis d’un avenir incertain est un sujet primordial auquel je suis heureuse de contribuer. » Corinne Denis, présidente de Reporters d’Espoirs

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Corinne Denis est la Présidente de Reporters d’Espoirs. Jeune retraitée, elle a mené toute sa carrière dans le monde des médias. D’abord documentaliste, puis journaliste, puis enquêtrice, elle a été pionnière dans la numérisation des médias, ce pourquoi les États Généraux de l’Information ont fait appel à elle alors qu’ils s’intéressent aux défis des plateformes et de l’IA. Engagée dans le milieu associatif en région Occitanie, elle nous raconte son parcours.

Documentaliste, journaliste, puis dirigeante : vous avez fait carrière dans les médias. Qu’est-ce qui vous y destinait ?

Rien ne m’y destinait. Je faisais des études de biochimie et génétique à Jussieu et pour financer ma maitrise, j’ai trouvé un petit job à la documentation de L’Express. D’abord documentaliste scientifique puis journaliste, j’ai abandonné la recherche pour l’enquête. Je suis restée 30 ans dans ce groupe, où j’ai fait mes classes de reporter, dirigé la documentation, créé le site internet et dirigé le service multimédia avant de terminer comme directrice générale adjointe. J’ai ensuite rejoint Lagardère Active où j’ai dirigé la filiale numérique du Groupe, Lagardère digital France, et la filiale qui gère le publicité du groupe. La filiale média de Lagardère regroupait à la belle époque, entre autre, Paris Match, Elle, Télé 7 jours, Voici, Europe 1, Virgin, Gulli ou encore Doctissimo.fr.

Vous avez été pionnière dans la mutation numérique des médias… un peu par hasard !

Quand je dirigeais le service documentation de l’Express, je cherchais des débouchés pour les archives. Une société américaine, Compuserve, voulait s’implanter en France. C’était un réseau internet privé, et donc payant , comme AOL, qui a demandé à deux journaux, L’Express et Le Monde, s’ils étaient intéressés à travailler à la mise en ligne des archives sur leur réseau. Christine Ockrent, qui était directrice de la rédaction de L’Express à cette époque, m’a laissé le champs libre pour travailler avec eux. Nous avons donc été les premiers en France avec Le Monde à mettre nos archives en ligne. Parallèlement, Internet se développait. Et en 1997, j’ai proposé de créer un site web hébergé chez les américains. Une idée qui semblait incongrue à la direction du journal, qui trouvait que le Minitel, au moins, rapportait un peu d’argent !

A l’occasion d’un changement d’actionnaire nous avons donc, avec le directeur technique de la rédaction, crée le site web de L’Express… en un week-end ! Et depuis je n’ai plus quitté le domaine du développement numérique des médias. Une aventure de 25 ans avec l’arrivée du mobile et des applications, puis les tablettes, les réseaux sociaux et l’IA. Une révolution pour le secteur des médias et leurs modèles économiques mais aussi un travail collectif entre médias, grâce notamment au GESTE, le groupement des éditeurs numériques, que j’ai présidé pendant 4 ans.

Plus récemment, en 2023-2024, vous avez été participé aux États Généraux de l’Information, comme membre du groupe de travail « Espace informationnel et innovation technologique ». Qu’en retenez-vous ?

Nous avons auditionné de nombreux chercheurs et spécialistes du numérique et de l’intelligence artificielle (IA), avant de rendre nos conclusions -8 propositions- au CESE devant la Ministre de la Culture Rachida Dati.

Parmi les sujets sur lesquels nous avons planché, il y a celui du partage de la valeur entre médias d’information et plateformes. Aujourd’hui, les médias voient leurs contenus repris par des plateformes, qui s’enrichissent grâce à eux en captant la publicité, mais ne leur reversent toujours pas les droits d’auteurs qu’elles devraient. La majorité de la publicité numérique est captée par les plateformes au détriment des médias d’information. Les différentes négociations notamment celle concernant ce qu’on appelle les « droits voisins », visant à essayer de faire payer les plateformes, n’ont pas comblé les espoirs des éditeurs. L’IA vient compliquer l’exercice : les plateformes entrainent leurs algorithmes grâce au contenu créé par les médias d’information. Là aussi, comment les faire payer pour cet usage ?

Aujourd’hui, avec l’instabilité politique, nous ne sommes pas sûrs que nos conclusions vont aboutir. Beaucoup s’adressent surtout à la Commission Européenne. Pour forcer les plateformes à bouger, l’appui de l’Europe est indispensable.

Jeune retraitée dans le Sud-Est de la France, vous multipliez désormais les engagements associatifs. Vous faire « actrice de solutions », c’est important pour vous ?

Ne travaillant plus, j’ai du temps et j’ai envie de le mettre à disposition des causes qui me tiennent à cœur. Il y en a plusieurs : Reporters d’Espoirs bien sûr, 60 000 Rebonds, dont je fais partie du Conseil d’Administration en région Occitanie, la station locale Radio Fuze, et enfin Prima Vera, association qui organise aux côtés des enseignants des rencontres pour les élèves de collèges et lycées avec des artistes, des journalistes, des personnalités.

Lorsque j’ai quitté Paris au moment du Covid, l’important pour moi était de m’insérer dans le tissu social de ma commune. Alors nous avons décidé à quelques-uns, de créer un café associatif, Collor’Café, une façon de redonner vie à un village qui n’a pas de magasins et où les gens ne se croisent pas. Ce café existe depuis trois ans et il fonctionne bien.

Je m’implique aussi beaucoup dans l’association 60 000 rebonds qui aide les entrepreneurs qui ont fait faillite à rebondir. Dans mon parcours professionnel, j’avais créé un fonds média à L’Express pour financer des start-up. Je me suis intéressée au profil de jeunes dont la passion est d’entreprendre. Et plusieurs start up étaient incubées chez Lagardère digital France. A Paris et dans le numérique,

les échecs commençaient à être valorisés dans les CV de jeunes entrepreneurs comme une expérience enrichissante. En arrivant dans ma nouvelle région, j’ai compris que le tabou de l’échec était loin d’être tombé : notre vision en France pose un vrai problème. Quand des entrepreneurs déposent leur bilan, ils n’ont souvent plus de ressources, pas de chômage et finissent souvent au banc de la société et écartés de leurs anciens réseaux.

Pourquoi Reporters d’Espoirs ?

Reporters d’Espoirs est l’association qui me rapproche le plus de mon métier, le monde des médias dont je me suis éloignée en partant en province. Reporters d’Espoirs est une façon de rester en lien avec mon secteur de prédilection de toujours. Lutter contre la morosité ambiante face aux défis d’un avenir incertain, donner aux gens l’envie d’agir, face au doute et au complotisme, c’est un sujet primordial auquel je suis heureuse de contribuer.

Propos recueillis par Léa Varenne/Reporters d’Espoirs.

8 au 11 octobre : Mémona Hintermann à La Réunion

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Mémona Hintermann-Afféjee est actuellement en voyage à La Réunion, son île natale, où elle inaugure mardi 8 octobre 2024 la première Maison des femmes, de la mère et de l’Enfant, aux côté notamment d’Huguette Bello, présidente du conseil de surveillance du CHU Nord de Saint-Denis. Cette initiative vise à prévenir les violences faites aux femmes et aux enfants. Elle y convie notamment des professeurs, convaincue que c’est à l’Ecole qu’il  est possible de changer les mentalités.

Elle profite de ce séjour pour arpenter les établissements scolaires, notamment le 10 octobre où elle rencontrera au cœur du lycée qui porte son nom l’équipe pédagogique et les élèves ; le 11 octobre au Collège de Cambuston, établissement situé en REP+ où depuis 2015 elle accompagne des actions en lien avec des associations de quartiers pour fortifier les liens sociaux. « Le journalisme de solutions, c’est ça aussi. C’est en tant que journaliste que j’agis ! » rappelle Mémona, grand reporter, ancienne membre du CSA (ARCOM), éditorialiste à La Dépêche du Midi et à Midi Libre, et dynamique administratrice de Reporters d’Espoirs.

22M : lancement du 1er média de solutions méditerranéen

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500 millions de personnes sont en passe de vivre particulièrement les conséquences des dérèglements climatiques : les habitants des pays du pourtour méditerranéen. Comment unir les personnes de bonne volonté, par-delà les différences culturelles et religieuses, pour affronter la catastrophe annoncée ?

C’est l’objet du nouveau média en ligne 22M, lancée par Marcelle.media et soutenu entre autres par Reporters d’Espoirs. Des journalistes des 22 pays, notamment des lauréats du Prix jeunes Reporters d’Espoirs et des membres de notre réseau, vont nourrir ce média en écrivant chacun dans leur langue, des articles et reportages sur des initiatives porteuses de solutions. Elles sont glanées partout sur cet espace, « berceau de toutes nos cultures » tel que le décrit le philosophe Dominique Bourg dans l’interview que nous avons réalisée pour le nouveau média d’information.

>Le manifeste de 22M

>Le site de 22M

>L’interview de Dominique Bourg

« Si on n’a pas les solutions à portée de main, on va les chercher » – Anna Mojzesz, directrice du programme MoHo4Young, et Sylvain Dhugues, lauréat

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Anna Mojzesz, 26 ans, est responsable de la communication du collectif MoHo basé à Caen et directrice du programme MoHo4Young, une communauté qui s’engage et récompense les projets associatifs portés par des jeunes pour un monde plus solidaire et durable. Sylvain Dhugues, 23 ans, est l’un des 14 lauréats de l’édition 2023. Son projet : sensibiliser au harcèlement scolaire et à la sédentarité à travers le sport. Dans cette interview croisée qui résonne avec le thème de la jeunesse que nous portons cette année à l’occasion du 20e anniversaire de Reporters d’Espoirs, tous deux détaillent leur activité et leur vision de l’engagement.

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[Palmarès] Les lauréats du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs dévoilés à la Gaîté Lyrique à Paris

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Voici les 7 lauréats du 3e Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs, dévoilés mardi 13 février à l’occasion d’une soirée à la Gaîté Lyrique à Paris. Ils ont été sélectionnés parmi 140 candidats. Leur mission  : réaliser un reportage en langue française sur un problème économique, social ou environnemental ; sur des initiatives qui y apportent des réponses concrètes ; avec une dimension européenne.

 

 

A l’approche des élections européennes qui se tiendront au mois de juin, les débats sur l’Europe, les atouts et dysfonctionnements de ses institutions, vont s’intensifier. Avec au cœur de la « machine médiatique », c’est attendu, commentaires, affrontements, postures politiciennes… Un autre scénario est-il possible ? Et si les journalistes, mieux placés que quiconque pour donner à voir ce qu’il se passe sur le terrain, relevaient le défi de nous donner envie d’Europe ?

Reporters d’Espoirs, l’ONG fondatrice du journalisme de solutions en 2004, a réuni la « conférence de rédaction d’un soir », pour dessiner le sommaire idéal de ce que pourrait être un journal dédié à l’Europe. Composée de 6 journalistes et observateurs, elle a fait émerger des angles, sujets, reportages pour aborder l’Europe dans sa complexité. Y compris en donnant à voir initiatives concrètes et solutions rendues possibles par les peuples, les nations, et leurs coopérations

La conférence de rédaction a été « jouée » sur scène avec :

  • Bernard Guetta, Député européen et journaliste
  • Alexia Kefalas, Journaliste, correspondante à Athènes de France24 et du Figaro
  • Mémona Hintermann Journaliste, grand reporter
  • François Vey, Rédacteur en chef des revues Zadig et Légende
  • Paolo Levi, Journaliste correspondant de La Stampa et d’ANSA (Italie)
  • Eleonore Gay, Journaliste-présentatrice de Nous les européens sur France TV
  • Serge Bloch, dessinateur de presse et d’édition

Les lauréats du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs étaient eux aussi partie prenante de cette conférence de rédaction : chacun a raconté son reportage en 3 minutes top chrono.

ILS ONT ENTRE 23 ET 30 ANS : VOICI LES 7 LAURÉATS DU PRIX EUROPÉEN JEUNES REPORTERS D’ESPOIRS, SELECTIONNÉS PARMI 140 CANDIDATS.

Leur mission  : réaliser un reportage en langue française sur un problème économique, social ou environnemental ; sur des initiatives qui y apportent des réponses concrètes ; avec une dimension européenne. Au terme de plusieurs mois de candidatures et d’un jury, elles et ils sont venus d’Autriche, de Suisse, de Suède, des régions de France… et même d’Egypte et du Sénégal !
Après avoir passé 48h à Paris à la rencontre notamment des membres du think-tank « Atelier Europe », de journalistes de l’AFP et du grand-reporter Renaud Girard au Figaro, ils étaient sur la scène de la Gaîté Lyrique pour raconter en 3 minutes chacun les reportages pour lesquels ils ont parcouru l’Europe et sont lauréats du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs.

Les 4 lauréats « France »


1er Prix : Pierre Terraz pour « Morts sous X » (France) – 2500 €

Journaliste indépendant spécialiste des sujets économiques et sociaux, Pierre Terraz est aussi un reporter photo aguerri, aussi bien sur des terrains de conflits que nationaux. C’est dans cette dernière dimension que s’inscrit son reportage poignant sur le sort des morts de la rue, aussi invisibles que constants. Anonymisés, oubliés, déshumanisés, ces corps sont au cœur du combat de l’association « Morts de la rue », qui brave abus et désintérêts pour demander une « égalité dans la mort ».

2e Prix : Amélie Reichmuth, « Danemark : Grâce à Elderlearn, l’intégration devient un vecteur de lien social » (France/Suède) – 1500 €

Le reportage résolument européen d’Amélie Reichmuth, 29 ans, nous éclaire sur les combats parfois communs pour le lien social et la santé mentale. Polyglotte, elle sait l’importance de maîtriser une langue pour s’intégrer et s’intéresse ainsi à l’association Elderlearn, qui veut « rompre l’isolement » en créant des binômes de personnes âgées et d’immigrés désireux d’apprendre le danois. Une solution simple et efficace, d’autant plus dans un contexte de solitude grandissante de nos aînés.

3e Prix : Emilie Andrieux, « Étudiants secouristes en santé mentale à l’Université de Bordeaux » (France) – 500 €

Impliquée depuis longtemps dans des projets étudiants et tout juste diplômée en journalisme, Emilie a souhaité mettre en avant des étudiants qui s’engagent dans le domaine de la santé mentale. Partant de l’idée que les meilleurs interlocuteurs des étudiants sont leurs camarades, la formation aux premiers secours en santé mentale présentée dans ce reportage permet aux étudiants de repérer les « signes de souffrances psychologiques » puis de « venir en aide à leurs pairs », tout en laissant une juste place aux professionnels.

3e Prix ex-aequo : Marie Dougnac, « La construction en terre crue, armée face au béton » (France) – 500 €

Marie, 24 ans, est bordelaise. Passionnée de vulgarisation et de géographie, elle s’intéresse depuis de nombreuses années au journalisme et nous offre un reportage éloquent sur le sujet apriori technique de la terre crue. Alternatif au béton, ce matériau utilisé partout dans le monde depuis des siècles est remis au goût du jour notamment en France par la Fabrique Cycle Terre. Parmi ses atouts à faire valoir : plus écologique, plus sain, recyclable à volonté, quasiment inépuisable… Un bel exemple de pratique du passé mises à profit pour trouver des solutions d’avenir.

Les 3 lauréats « francophonie »


1er Prix : Sami Zaïbi, « Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité » (Suisse, Egypte) – 2500 €

De nationalités suisse et tunisienne, Sami Zaïbi est journaliste depuis 8 ans. S’il vit et travaille entre Suisse et Egypte, c’est au Danemark qu’il s’est intéressé avec l’île Samsø « entièrement autonome en énergies renouvelables ». Une autonomie liée à l’insularité du territoire, certes, mais aussi issue d’une bataille acharnée de la municipalité et d’une fibre démocratique avérée pour faire des citoyens les acteurs du projet. Prochain cap : l’abandon total des énergies fossiles et, qui sait, l’essaimage du modèle au continent ?

2e Prix : Cristina Coellen, « Extraire la chaleur des eaux usées, une technique de chauffage durable à la conquête des villes européennes » (Autriche) – 1500 €

Etudiante en journalisme et déjà forte de plusieurs expériences, Cristina Coellen vient d’Autriche et étudie à Paris. Pour ce reportage très incarné, elle s’est penchée sur la chaleur des eaux usées comme technique de chauffage durable dans plusieurs villes d’Europe. A grand renfort de graphiques et de témoignages d’acteurs de terrain, elle expose des initiatives permettant de « ne pas laisser filer la chaleur dont on dispose déjà ».

3e Prix : Ndeye Fatou Toure, « L’ONG Village Pilote, une lueur d’espoir pour les enfants des rues » (Sénégal) – 500 €

Ndeye Fatou Toure, 29 ans, est journaliste et reporter au Sénégal. Passionnée de technologie, c’est pourtant une initiative très terre-à-terre qu’elle s’est attachée à décrire dans le cadre de ce reportage. Village Pilote, une ONG sénégalaise qui s’est depuis étendue en Europe, c’est cette « lueur d’espoirs pour les enfants des rues » qui prend en charge des centaines d’enfants vivant dans l’extrême pauvreté et les accompagne dans leur formation et éducation. L’objectif ? Construire un avenir meilleur, « dans une ambiance conviviale et solidaire ».

 

A propos du jury

Le jury était représenté durant l’événement par les journalistes Alexia Kefalas, Paolo Levi, Eléonore Gay, et aussi par des acteurs et penseurs de l’Europe : Etienne Pflimlin, président de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture – dont le père fût président du Parlement européen ; Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors ; Christophe Leclercq, fondateur du média Euractiv et président de la Fondation Europe Média Lab ; Dorothée Merville, directrice générale de la Fondation Hippocrène ; ou encore Patrick d’Humières, pionnier de la réflexion sur les médias et l’Europe, auteur notamment du « Réveil de la pensée européenne ». Jon Henley (The Guardian), Solenn Cordroc’h, Olivier Weber et Christine Buhagiar (AFP) avaient également pris part au jury.

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RDV le 13.2.2024 avec Bernard Guetta en invité spécial : que pense un député européen et ex-journaliste du traitement médiatique réservé à l’Europe ?

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Reporters d’Espoirs a le plaisir de compter Bernard Guetta, journaliste lauréat du Prix Albert Londres, ex-chroniqueur « Géopolitique » à France Inter et actuellement député européen, parmi les invités à sa soirée « Médias : donnez-nous envie d’Europe ! », mardi 13 février à 19h à la Gaité Lyrique. Un événement accessible gratuitement sur inscription ici.

L’opportunité d’un regard à la fois critique et constructif sur le traitement médiatique de l’Europe, par un expert de l’Europe et du journalisme, qui échangera et débattra avec les journalistes réunis lors de cette soirée, parmi lesquels Mémona Hintermann, grand reporter, figure du JT de France 3, qui a couvert les grands événements européens de ces trente dernières années, Paolo Levi correspondant des médias italiens La Stampa et Ansa, ou encore Alexia Kefalas, correspondante de France24 et du Figaro à Athènes.

L’occasion aussi d’un échange avec les 7 lauréats du Prix européen du jeune reporter, âgés de 23 à 30 ans, en provenance de toute l’Europe.

A propos de Bernard Guetta

Après avoir couvert la naissance de Solidarność en Pologne, l’essor du néolibéralisme dans l’Amérique reaganienne et l’effondrement communiste dans l’U.R.S.S sous Gorbatchev en tant que correspondant pour Le Monde, Bernard Guetta fut durant 27 ans chroniqueur à France Inter. Il a été également directeur de la rédaction de l’Expansion et du Nouvel Observateur et éditorialiste à l’Express, au Temps et à Libération.

Au cours de sa carrière, il a reçu 6 prix de journalisme, dont le prestigieux Prix Albert-Londres en 1981. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages traitant de géopolitique dont le dernier, « La Nation européenne », est paru chez Flammarion en avril 2023.

Il est élu député européen, membre du groupe Renew Europe, depuis 2019. Il est le premier vice-président de la sous-commission Droits de l’Homme (DROI), membre de la commission des affaires étrangères (AFET) et de la délégation à la commission de coopération parlementaire UE-Russie, de la délégation pour les relations avec les pays du Machrek et de la délégation à l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée. 

Au Parlement comme dans ses interventions publiques, Bernard Guetta concentre ses efforts sur la nécessaire concrétisation d’une Europe-puissance en défendant ses valeurs et en décryptant les rapports de forces d’un monde en totale et rapide mutation.