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Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs : ne manquez pas notre webinaire d’information !

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Avis aux candidats du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs : nous vous invitons à un webinaire d’information le lundi 8 juillet à 18h pour un échange autour du Prix.

Au programme :

  • Présentation du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs
  • Temps d’échange avec questions / réponses
  • Témoignage d’une lauréate de l’édition 2023

Voici le lien du webinaire.

A bientôt !

L’équipe de Reporters d’Espoirs

6.6.2024 : Reporters d’Espoirs à Bordeaux pour former la rédaction de AirZen au journalisme de solutions

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Raphaëlle Duchemin et Gilles Vanderpooten interviennent à Bordeaux auprès de la rédaction de AirZen ce jeudi, pour une journée de formation de ses journalistes-pigistes au journalisme de solutions. Une nouvelle étape sur la route du « Tour des Reporters d’Espoirs », à la rencontre du média de solutions qui monte !

Christophe Agnus président du jury du 26e Prix Cap’Com de la presse et de l’information territoriale

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La coopérative Cap’Com lance en 2024 la 26ème édition de son prix de la presse et de l’information territoriale, qui récompense la publication d’une institution publique ou d’une collectivité. L’occasion de mettre en avant la qualité du travail des professionnels de la communication publique, et d’observer les tendances du secteur. L’évènement en ligne de remise du prix se tiendra le vendredi 28 juin.

Christophe Agnus, président du Grand Jury 2024

Cette année, le grand jury est présidé par Christophe Agnus, vice-président de Reporters d’Espoirs. Auteur, éditeur, journaliste, ex grand-reporter à L’Express, son expérience lui permettra d’avoir un regard acéré sur les publications de communication publique. Un jury pro et un jury étudiant sont également sollicités pour ce prix.

Le prix de la presse et de l’information territoriale se décline en sept catégories :

  • Prix du projet éditorial
  • Prix de la plume d’or
  • Prix de l’iconographie
  • Prix de la conception graphique
  • Prix de la Une
  • Prix es publications internes
  • Prix des petits poucets

Pour en savoir plus, la liste des nommés est publiée sur le site Cap’Com. Pour assister à l’évènement du 28 juin, l’inscription est gratuite.

21.06.2024 : Reporters d’Espoirs en conférence à l’Université Bayard

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L’Université Bayard, un lieu d’échange pour les salariés

Il y a plus de vingt ans, le groupe a créé l’Université de Bayard, ouvert à tous ses salariés. Une fois par mois, des ateliers, conférences ou rencontres ont lieu sur des grandes thématiques en lien avec l’entreprise. Cette initiative a pour ambition de tourner l’entreprise vers l’extérieur, en accueillant des chercheurs et spécialistes venant de différents horizons. Le 21 juin, c’est le vice-président de Reporters d’Espoirs, Christophe Agnus, qui animera une conférence sur le journalisme de solutions.

Journalisme de solutions : conférence destinée aux étudiants de l'ISCPA

Conférence à l’ISCPA : « Aujourd’hui beaucoup d’éléments nous poussent à être pessimiste, mais pourquoi ne pas faire le choix d’être optimiste ? »

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Ce 4 avril, Reporters d’Espoirs a rencontré les étudiants de l’ISCPA dans le cadre d’une conférence sur le thème « Journalisme de solutions : levier de santé publique et de démocratie ». L’après-midi, animée par la responsable de formation Aude Ristat, a été consacrée à la présentation de cette approche ainsi qu’à un débat sur ses enjeux démocratiques entre Gilles Vanderpooten (Reporters d’Espoirs), Florence Gault (En un battement d’aile), Arthur Grimonpont (RSF), Sophie Casals (Nice-Matin) et Frédéric Duval (Lyon Positif). Reporters d’Espoirs remercie l’équipe de l’école, et particulièrement Thierry Kiefer, journaliste, enseignant et correspondant de l’association à Lyon.

A Lyon, le campus René Cassin du Groupe IGS -qui réunit de nombreuses écoles, dont l’Institut Supérieur des Médias (ISCPA)- fête ses 20 ans. Cette information peut difficilement échapper aux visiteurs et étudiants qui passent le sas d’entrée – y est effectivement orné en gros caractères “20 ans de réussites”. 

En 2004, l’association Reporters d’Espoirs voyait elle aussi le jour. A cette époque, l’ISCPA, née en 1991, avait déjà formé plusieurs générations de journalistes et connu des changements de cap importants dans ses enseignements face aux mutations touchant la profession. “C’est fou comme le métier change ne serait-ce que dans le rapport aux autres”, avance Aude Ristat, mi-déplorée mi-enjouée, devant l’amphithéâtre éponyme de l’éminent juriste ayant participé à l’écriture de la Déclaration universelle des droits de l’homme, responsable de formation. Mutations encore bien saillantes aujourd’hui et auxquelles l’école n’est pas hermétique. Elle fait même preuve de clairvoyance par l’organisation de cette conférence intitulée “Journalisme de solutions : levier de santé publique et de démocratie”. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’institut de référence en journalisme à Lyon initie ses étudiants au journalisme de solutions. Cette philosophie journalistique gagne en crédibilité aujourd’hui et se diffuse dans les rédactions et écoles ; 20 ans en arrière, les responsables de l’ISCPA n’auraient pas imaginé que la profession -au-delà des bouleversements techniques qu’elle a connus- serait à ce point questionnée dans sa substance même et que l’aphorisme d’Albert Londres “porter la plume dans la plaie” aurait à se réinventer. Reporters d’Espoirs émergeait alors. 

Biais de négativité 

Les étudiants de première et deuxième année du Bachelor Journalisme s’installent au compte-gouttes dans l’amphi. Les discussions vont bon train. On perçoit que l’ambiance y est chaleureuse ; le propre d’une école à taille humaine comparativement aux façons de faire universitaires. Quelques-uns échangent avec leurs professeurs. Des consignes sont rappelées. Des interviews à réaliser. On apprend sur le terrain, ici. Le ton, toujours amical et bienveillant. Une feuille d’émargement circule toutefois dans les rangs des fois que certains auraient mieux à faire. 

Ecole de contrôle ? A tempérer. Société de contrôle ? Assurément, et l’intelligence artificielle en est tenue pour responsable par Arthur Grimonpont, responsable du desk IA et enjeux globaux à Reporters sans frontières, qui ouvre les débats. Le ton devient Orwellien. L’audience, désormais silencieuse, est captivée. Jambes croisées, regard fixe et débit de parole élevé ; le calme dont fait preuve l’ancien consultant auprès de collectivités territoriales est frappant face aux réalités dystopiques qu’il énumère et qu’il a précisément étudiées, notamment dans son ouvrage « Algocratie. Vivre libre à l’heure des algorithmes » (Actes Sud, 2022). 

“L’IA joue un rôle prépondérant dans la diffusion et la structuration de l’information à l’échelle mondiale”, 

“Les règles du jeu propres aux algorithmes favorisent l’exposition de contenus diffamants, outranciers et basés sur la peur sur les réseaux sociaux”, 

“La majorité des contenus informationnels auxquels on accède sont recommandés par une IA qui poursuit un objectif économique clair : celui de l’accroissement des recettes publicitaires des géants de la technologie”. 

Le constat est sans appel, d’autant plus alarmant que l’intelligence artificielle intervient désormais dans la production même de l’information. Arthur Grimonpont, toujours de marbre : “D’ici quelques mois ou années, l’écrasante majorité des contenus du web seront générés par une intelligence artificielle”. Ici et là, quelques réactions s’élèvent dans l’assemblée. Lui poursuit son réquisitoire. Il finit par ponctuer “Demain, l’accès aux faits représentera un intérêt particulier”. Les étudiants se relâchent. L’espoir renaît. Place aux solutions. 

Journalisme de solutions 

“Qui a déjà développé des symptômes d’anxiété à la consultation régulière de l’actualité ?”. Sans surprise, une majorité de mains se lèvent dans le public. “Face à cette angoisse, qui a décidé d’arrêter de s’informer ?”, cette fois seules 3 mains se lèvent sur près de 70. Et pour cause, l’assemblée, constituée d’étudiants en journalisme, est foncièrement animée par l’information et du reste constitue des “cerveaux tout neufs”, dixit un quidam à l’avant de l’amphithéâtre. Florence Gault, journaliste derrière le podcast “En un battement d’aile”, expose la définition du journalisme de solutions : “un journalisme qui montre les réponses aux problèmes sociaux”. D’emblée, elle tient à ne pas considérer cette approche journalistique comme celle résultant d’un monde utopique à l’instar de celui des “bisounours”. « Il ne s’agit pas de faire de l’information type good news ». Des écueils à éviter ? « Ne pas considérer cette approche comme politique. Au contraire. En faisant du journalisme de solutions, on prône une certaine vision de la société mais il ne faut pas rentrer dans les travers de la politique” ou encore “Évoquer une initiative sans en faire pour autant sa communication”, développe la reporter de solutions et enseignante à l’ISCPA. 

S’en suit l’intervention de Gilles Vanderpooten qui, au détour de l’exposition de son parcours personnel, présente l’association pionnière du journalisme de solutions qu’il dirige : Reporters d’Espoirs. Son adage ? “Aujourd’hui beaucoup d’éléments nous poussent à être pessimiste, mais pourquoi ne pas faire le choix d’être optimiste ? Si l’on cherche des raisons d’opter pour l’un ou pour l’autre, on les trouve, elles sont là”. Cette association diffuse l’envie d’agir dans les médias. Concrètement, elle décerne des prix à des journalistes, produit des études sur le traitement médiatique de sujets de société, confectionne une revue qui met en exergue des acteurs de solutions, expose des initiatives via une plateforme intitulée “Le Plus” pour inspirer les journalistes… 

Sophie Casals, rédactrice en chef adjointe du groupe Nice-Matin, a notamment été inspirée par l’association. Depuis Nice, elle explique la décision du journal d’avoir entrepris l’ouverture d’une rubrique “Solutions” en 2014, alors que le quotidien est au plus bas et que les salariés le reprendront en main, de manière transitoire sous forme de coopérative : “On est là pour parler des problèmes, c’est notre métier au fond que de traiter des fait-divers. J’avais toutefois le sentiment à l’époque de faire mon métier sans aller au bout des choses, de façon incomplète. » Une approche qui engage les lecteurs assure-t-elle même si elle ne rivalise pas avec le sensationnalisme. Un choix éthique au fond car ces contenus davantage qualitatifs ne sont pas valorisés par les algorithmes des réseaux sociaux, dixit l’intervention de l’ingénieur Grimonpont. 

Un étudiant se demande : “N’est-il pas particulièrement difficile en France de faire du journalisme de solutions ? Un pays pessimiste par nature.” Frédéric Duval, fondateur de Lyon Positif, lui répond : “La France n’est pas le pays où il est le plus difficile de porter la casquette de journaliste. On a de la chance. Mais c’est vrai que dès que je me rends quelque part, on attend de moi un certain état d’esprit : que je sois positif tout le temps. Or, ce n’est pas toujours le cas.”

Une étudiante s’interroge également sur les limites de cette approche : « Durant la crise sanitaire, on a connu une période d’épuisement informationnel, comment chercher et trouver des solutions quand tout est noir ? »

« Je crois que bien des médias, durant cette période, ont péché à vouloir à tout prix interroger le “bon client” comme ce professeur qui a monopolisé le temps d’antenne et qui en vérité apportait des réponses douteuses. Certains journalistes ont réussi à le débunker, d’autres animateurs ou éditorialistes l’ont porté aux nues de façon abusive et sans contradicteur. Le journalisme de solutions n’est ici pas en cause, car il attend des preuves avant de considérer une initiative comme porteuse » étaye Vanderpooten. 

Une des forces du journalisme de solutions réside en effet dans sa capacité à reprendre le pouvoir sur les événements. Un journalisme à impact. Un journalisme performatif. « L’objectivité n’existe pas. Il faut viser l’honnêteté intellectuelle » déclare Duval à un étudiant du bachelor qui désire résorber la fracture entre citoyens et journalistes. Ce journalisme à « spectre large » a -qui sait ?- peut-être suscité de nouvelles vocations dans la salle ?

RDV à Lyon jeudi 4 avril . « Journalisme de solutions : levier de santé publique et de démocratie »

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Jeudi 4 avril de 14h à 17h, à l’ISCPA, 47 Rue du Sergent Michel Berthet, 69009 Lyon


Le caractère anxiogène de l’information et des réseaux sociaux a des répercussions sur les citoyens : fragilisation de la santé mentale, refus de s’informer… Face à cette situation préoccupante, sur les plans sanitaire, social et démocratique, quelle réponse peut apporter le journalisme de solutions ?
L’ISCPA Lyon, école de journalisme et communication, organise à l’occasion des 20 ans de Reporters d’Espoirs une conférence pour ses étudiants, également ouverte au grand public. A l’initiative d’Aude Ristat, responsable de la formation à l’ISCPA et de Thierry Kieffer, journaliste et enseignant en journalisme.

👉 14h : Accueil

👉 14h15 – 14h30 : Intervention
Les biais de négativité ou quand l’info fait mal
Arthur Grimonpont, Responsable de projet Intelligence Artificielle pour Reporters sans frontières (RSF)

👉 14h30 – 14h45 : Intervention
Le journalisme et le journaliste de solutions : définition
Florence Gault, journaliste, créatrice du podcast En un battement d’aile, formatrice certifiée par le Solutions Journalism Network

👉 14h45 – 15h10 : Intervention
Reporters d’Espoirs, 20 ans d’action
Gilles Vanderpooten, directeur général de l’ONG Reporters d’Espoirs

👉 15h10 – 15h40 : Table-ronde
Journalisme de solutions : quels freins, quelles opportunités ?
Arthur Grimonpont / Florence Gault / Gilles Vanderpooten
– Etat des lieux du développement du journalisme de solutions en France
– Quels sont les freins à ce développement ?
– Quels sont les leviers d’action efficaces ou qui semblent prometteurs pour soutenir le journalisme de solutions ?
👉 15h40 – 16h : Intervention
Nice Matin et l’exemple d’une ligne éditoriale Solutions
Sophie Casals, journaliste de solutions et cheffe de projet éditorial

👉 16h00-16h30 : Table-ronde
Le journalisme de solutions, un changement de perspective durable ?
Frédéric Duval (Lyon Positif) / Florence Gault / Gilles Vanderpooten
– Qu’est-ce que le journalisme de solutions (et plus largement un journalisme plus positif) peut apporter aux citoyens ? En quoi est-ce déterminant du point de vue sociétal et démocratique ?
– Est-ce que ce journalisme peut-il accompagner une évolution du métier de journaliste ?

16 mars : Colloque « Le réveil de la pensée européenne ? » Conques (Aveyron)

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Ce samedi 16 mars de 9h30 à 17h30, le Cénacle de Conques animé par Patrick d’Humières, organise son 1er colloque à l’occasion de la remise du « Prix de la pensée européenne ». Dans l’écrin de Conques en Aveyron, retransmis en direct avec Philosophie Magazine sur ce lien. Avec notamment le philosophe Dominique Bourg, la sociologue Dominique Méda, le journaliste et député européen Bernard Guetta, le philosophe ukrainien Constantin Sigov (en direct de Kiev).

https://www.youtube.com/watch?v=UY8P1m3IJHU

Au programme :

[Palmarès] Les lauréats du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs dévoilés à la Gaîté Lyrique à Paris

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Voici les 7 lauréats du 3e Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs, dévoilés mardi 13 février à l’occasion d’une soirée à la Gaîté Lyrique à Paris. Ils ont été sélectionnés parmi 140 candidats. Leur mission  : réaliser un reportage en langue française sur un problème économique, social ou environnemental ; sur des initiatives qui y apportent des réponses concrètes ; avec une dimension européenne.

 

 

A l’approche des élections européennes qui se tiendront au mois de juin, les débats sur l’Europe, les atouts et dysfonctionnements de ses institutions, vont s’intensifier. Avec au cœur de la « machine médiatique », c’est attendu, commentaires, affrontements, postures politiciennes… Un autre scénario est-il possible ? Et si les journalistes, mieux placés que quiconque pour donner à voir ce qu’il se passe sur le terrain, relevaient le défi de nous donner envie d’Europe ?

Reporters d’Espoirs, l’ONG fondatrice du journalisme de solutions en 2004, a réuni la « conférence de rédaction d’un soir », pour dessiner le sommaire idéal de ce que pourrait être un journal dédié à l’Europe. Composée de 6 journalistes et observateurs, elle a fait émerger des angles, sujets, reportages pour aborder l’Europe dans sa complexité. Y compris en donnant à voir initiatives concrètes et solutions rendues possibles par les peuples, les nations, et leurs coopérations

La conférence de rédaction a été « jouée » sur scène avec :

  • Bernard Guetta, Député européen et journaliste
  • Alexia Kefalas, Journaliste, correspondante à Athènes de France24 et du Figaro
  • Mémona Hintermann Journaliste, grand reporter
  • François Vey, Rédacteur en chef des revues Zadig et Légende
  • Paolo Levi, Journaliste correspondant de La Stampa et d’ANSA (Italie)
  • Eleonore Gay, Journaliste-présentatrice de Nous les européens sur France TV
  • Serge Bloch, dessinateur de presse et d’édition

Les lauréats du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs étaient eux aussi partie prenante de cette conférence de rédaction : chacun a raconté son reportage en 3 minutes top chrono.

ILS ONT ENTRE 23 ET 30 ANS : VOICI LES 7 LAURÉATS DU PRIX EUROPÉEN JEUNES REPORTERS D’ESPOIRS, SELECTIONNÉS PARMI 140 CANDIDATS.

Leur mission  : réaliser un reportage en langue française sur un problème économique, social ou environnemental ; sur des initiatives qui y apportent des réponses concrètes ; avec une dimension européenne. Au terme de plusieurs mois de candidatures et d’un jury, elles et ils sont venus d’Autriche, de Suisse, de Suède, des régions de France… et même d’Egypte et du Sénégal !
Après avoir passé 48h à Paris à la rencontre notamment des membres du think-tank « Atelier Europe », de journalistes de l’AFP et du grand-reporter Renaud Girard au Figaro, ils étaient sur la scène de la Gaîté Lyrique pour raconter en 3 minutes chacun les reportages pour lesquels ils ont parcouru l’Europe et sont lauréats du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs.

Les 4 lauréats « France »


1er Prix : Pierre Terraz pour « Morts sous X » (France) – 2500 €

Journaliste indépendant spécialiste des sujets économiques et sociaux, Pierre Terraz est aussi un reporter photo aguerri, aussi bien sur des terrains de conflits que nationaux. C’est dans cette dernière dimension que s’inscrit son reportage poignant sur le sort des morts de la rue, aussi invisibles que constants. Anonymisés, oubliés, déshumanisés, ces corps sont au cœur du combat de l’association « Morts de la rue », qui brave abus et désintérêts pour demander une « égalité dans la mort ».

2e Prix : Amélie Reichmuth, « Danemark : Grâce à Elderlearn, l’intégration devient un vecteur de lien social » (France/Suède) – 1500 €

Le reportage résolument européen d’Amélie Reichmuth, 29 ans, nous éclaire sur les combats parfois communs pour le lien social et la santé mentale. Polyglotte, elle sait l’importance de maîtriser une langue pour s’intégrer et s’intéresse ainsi à l’association Elderlearn, qui veut « rompre l’isolement » en créant des binômes de personnes âgées et d’immigrés désireux d’apprendre le danois. Une solution simple et efficace, d’autant plus dans un contexte de solitude grandissante de nos aînés.

3e Prix : Emilie Andrieux, « Étudiants secouristes en santé mentale à l’Université de Bordeaux » (France) – 500 €

Impliquée depuis longtemps dans des projets étudiants et tout juste diplômée en journalisme, Emilie a souhaité mettre en avant des étudiants qui s’engagent dans le domaine de la santé mentale. Partant de l’idée que les meilleurs interlocuteurs des étudiants sont leurs camarades, la formation aux premiers secours en santé mentale présentée dans ce reportage permet aux étudiants de repérer les « signes de souffrances psychologiques » puis de « venir en aide à leurs pairs », tout en laissant une juste place aux professionnels.

3e Prix ex-aequo : Marie Dougnac, « La construction en terre crue, armée face au béton » (France) – 500 €

Marie, 24 ans, est bordelaise. Passionnée de vulgarisation et de géographie, elle s’intéresse depuis de nombreuses années au journalisme et nous offre un reportage éloquent sur le sujet apriori technique de la terre crue. Alternatif au béton, ce matériau utilisé partout dans le monde depuis des siècles est remis au goût du jour notamment en France par la Fabrique Cycle Terre. Parmi ses atouts à faire valoir : plus écologique, plus sain, recyclable à volonté, quasiment inépuisable… Un bel exemple de pratique du passé mises à profit pour trouver des solutions d’avenir.

Les 3 lauréats « francophonie »


1er Prix : Sami Zaïbi, « Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité » (Suisse, Egypte) – 2500 €

De nationalités suisse et tunisienne, Sami Zaïbi est journaliste depuis 8 ans. S’il vit et travaille entre Suisse et Egypte, c’est au Danemark qu’il s’est intéressé avec l’île Samsø « entièrement autonome en énergies renouvelables ». Une autonomie liée à l’insularité du territoire, certes, mais aussi issue d’une bataille acharnée de la municipalité et d’une fibre démocratique avérée pour faire des citoyens les acteurs du projet. Prochain cap : l’abandon total des énergies fossiles et, qui sait, l’essaimage du modèle au continent ?

2e Prix : Cristina Coellen, « Extraire la chaleur des eaux usées, une technique de chauffage durable à la conquête des villes européennes » (Autriche) – 1500 €

Etudiante en journalisme et déjà forte de plusieurs expériences, Cristina Coellen vient d’Autriche et étudie à Paris. Pour ce reportage très incarné, elle s’est penchée sur la chaleur des eaux usées comme technique de chauffage durable dans plusieurs villes d’Europe. A grand renfort de graphiques et de témoignages d’acteurs de terrain, elle expose des initiatives permettant de « ne pas laisser filer la chaleur dont on dispose déjà ».

3e Prix : Ndeye Fatou Toure, « L’ONG Village Pilote, une lueur d’espoir pour les enfants des rues » (Sénégal) – 500 €

Ndeye Fatou Toure, 29 ans, est journaliste et reporter au Sénégal. Passionnée de technologie, c’est pourtant une initiative très terre-à-terre qu’elle s’est attachée à décrire dans le cadre de ce reportage. Village Pilote, une ONG sénégalaise qui s’est depuis étendue en Europe, c’est cette « lueur d’espoirs pour les enfants des rues » qui prend en charge des centaines d’enfants vivant dans l’extrême pauvreté et les accompagne dans leur formation et éducation. L’objectif ? Construire un avenir meilleur, « dans une ambiance conviviale et solidaire ».

 

A propos du jury

Le jury était représenté durant l’événement par les journalistes Alexia Kefalas, Paolo Levi, Eléonore Gay, et aussi par des acteurs et penseurs de l’Europe : Etienne Pflimlin, président de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture – dont le père fût président du Parlement européen ; Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors ; Christophe Leclercq, fondateur du média Euractiv et président de la Fondation Europe Média Lab ; Dorothée Merville, directrice générale de la Fondation Hippocrène ; ou encore Patrick d’Humières, pionnier de la réflexion sur les médias et l’Europe, auteur notamment du « Réveil de la pensée européenne ». Jon Henley (The Guardian), Solenn Cordroc’h, Olivier Weber et Christine Buhagiar (AFP) avaient également pris part au jury.

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