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« Ce que nous voulons faire, c’est bâtir un futur qui réintègre le vivant au plus près et au mieux. »

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A l’occasion de la 8e édition de l’Université de la Terre qui se tiendra les 14 & 15 mars prochains à l’UNESCO, nous avons interviewé Jacques Huybrechts, son fondateur. Présentant les enjeux abordés lors des conférences et tables rondes des deux jours, il revient sur la genèse de ce projet et sur l’importance qu’il accorde à fonder un modèle de société qui respecte le vivant.

Léa Varenne Jacques Huybrechts, qui êtes-vous ?

Jacques Huybrechts – Je me décris comme un entrepreneur engagé. J’ai toujours mis le projet économique que j’ai porté au service de mes valeurs. C’est notamment pour cette raison que j’ai fondé l’Université de la Terre, qui célèbrera ses 20 ans lors de l’édition des 14 et 15 mars 2025 à Paris. Le Parlement des Jeunes est un autre de mes projets, que j’ai lancé en 2021. Il se tient tous les 2 ans et ressemble à une convention citoyenne de la jeunesse, composée d’un panel représentatif avec lequel nous travaillons sur les principales préoccupations des jeunes.

Qu’est-ce qui vous anime ?

Améliorer la vie de cette planète, à la fois personnellement et collectivement, avec mon équipe et tous ceux que nous embarquons dans nos aventures. C’est peut-être très ambitieux mais j’ai toujours pensé qu’on pouvait associer activité professionnelle et contribution à une meilleure société. Je suis animé par le fait de concilier le projet de mon entreprise et les valeurs auxquelles je crois, qui sont alignées sur les enjeux économiques et humains.

Il y a 20 ans, vous avez décidé de fonder l’Université de la Terre. Quel était votre objectif ?

C’est un projet que j’ai écrit bien avant, en 1992, quand je finissais mes études. A cette date, il y a eu un grand sommet de la terre, le Sommet de Rio, et ça a été pour moi une révélation. A cette époque, je n’étais pas particulièrement engagé sur les sujets écologiques. C’est grâce à ce sommet que j’ai compris combien nous allions dans le mur – et même que nous étions déjà dans le mur sur un certain nombre de critères écologiques. Le GIEC n’avait pas encore déployé son travail sur les questions climatiques, mais il y avait toutes les pollutions que l’on connaît aujourd’hui et je me suis dit : « il faut qu’il y ait une prise de conscience sur ces enjeux-là ». C’est de là qu’est venue l’idée de créer une Université de la Terre, pour en apprendre plus sur ces enjeux, apprendre à vivre différemment et ainsi lutter contre les dégâts causés par les humains depuis des siècles. En 1992, c’était trop tôt, parce que ça intéressait peu de monde à l’époque. J’ai donc laissé le projet dans les cartons et il a fallu deux rencontres pour qu’il voit le jour : une avec l’UNESCO en 2004 – qui cherchait un projet pour 2005 sur les 60 ans des Nations Unies – et une avec le fondateur de Nature & Découverte, François Lemarchand, qui était notre premier partenaire à l’époque. Aujourd’hui, nous en sommes à la 8e édition en 20 ans, mais ça n’a vraiment grandi qu’à partir de 2015, avec la COP 21 pendant laquelle nous avons été intégrés à l’évènement public. Dès lors, les enjeux sont devenus de plus en plus prenants et urgents.

Quel est votre rôle dans tout ça ?

Je suis un peu le chef d’orchestre, en animant le projet dans toutes ses dimensions : financement, programme, mobilisation du public. Il faut aller chercher de nouveaux publics, des néophytes, sur le sujet. Je passe aussi beaucoup de temps sur la partie de communication, puisque nous sommes dans un monde d’information et de communication. Au-delà de l’Université de la Terre, l’idée est de faire monter les sujets dans les différentes sphères sociales. 

L’Université de la Terre 2025, Nature = Futur. Pourquoi ce thème ?

On voit bien que c’est une équation qui va être complexe à réaliser. Quand on parle de futur aujourd’hui, on valorise plutôt l’IA, le spatial, la transition numérique, et la nature est relayée à un 2e voire 3e plan. Il faut que le progrès intègre la question de la biodiversité et du vivant au cœur de son modèle dans les années à venir. Ces sujets ont été laissés de côté depuis la révolution industrielle, et nous arrivons au bout d’un modèle qui est prédateur et destructeur pour le vivant. Il devient urgent de réinventer un modèle dans lequel la nature a sa place. Ça ne signifie pas qu’il faut nier le progrès scientifique et technologique, qu’il faudrait opposer l’IA et le vivant. L’IA s’arrêtera peut-être avec la fin des ressources, qui fera que l’ère numérique va ralentir, mais il faut intégrer la nature au plus près de tous ces progrès, en prenant systématiquement le vivant en compte. C’est peut-être impossible de concilier les deux, je suis conscient de la complexité de cette question. Aujourd’hui nous ne pouvons pas dire aux 8 milliards d’êtres humains que nous allons arrêter le progrès scientifique et technologique et tout miser sur l’écologie. Mais ce que nous voulons faire, c’est bâtir un futur qui réintègre le vivant au plus près et au mieux.

Comment choisissez-vous les intervenants à l’Université de la Terre ?

C’est un processus qui prend plusieurs mois. Bien évidemment, les enjeux nous guident, et nous travaillons aussi avec tous nos partenaires et alliés, en interrogeant plusieurs parties prenantes. Je passe beaucoup de temps sur la programmation : je m’informe, je lis, je me nourris de tout ce que j’entends, de tout ce que je vois. J’essaye de voir un maximum de gens pour comprendre ce qu’ils font concrètement et ce qu’ils pourraient apporter. L’objectif est d’équilibrer entre les mondes scientifique, économique et politique. Par exemple, pour cette édition 2025, quelques élus locaux seront là pour illustrer le fait que la soutenabilité peut s’opérer sur le territoire à l’échelle locale. 

Parmi les nombreux thèmes abordés, il y a l’économie, la biodiversité et les médias. Ce sont des axes qui méritent d’être regardés de manière transdisciplinaire tant ils sont imbriqués. Comment faire pour qu’ils cohabitent mieux ?

Il faut recréer du lien entre les enjeux. Kate Raworth, grande figure qui sera présente, a inventé la théorie du donut, schéma qui montre les limites planétaires qu’il ne faut pas dépasser, et différents planchers humain et social en dessous desquels il ne faut pas aller. L’idée est de réencastrer l’économie dans la société, la société dans ses limites planétaires, et replacer chaque discipline par rapport à ces enjeux majeurs. C’est la première fois que l’humanité est en capacité de s’auto-détruire. Il ne faut pas oublier que nous sommes une espèce parmi d’autres qui va souffrir considérablement dans les années à venir. On peut choisir de n’en avoir rien à faire, en se disant que toutes les espèces vont disparaître et nous avec. Mais si on prend conscience que le vivant est important, et qu’on a envie de le protéger, je pense qu’il faut essayer de recréer du lien entre tous ces sujets. L’économie doit réintégrer la question du vivant et la question climatique, et les mettre en priorité. Et quand je dis « vivant », je parle aussi de la réconciliation de l’humain avec lui-même, car la dislocation sociale rend incompatible le lien avec toutes les autres formes de vie. 

Déjà en 2022, vous disiez que « notre défi collectif est d’ouvrir d’autres voies et un autre chapitre de la civilisation… ». Mais que faire face à la folie du monde qui nous détourne de notre but commun « redevenir terriens » comme vous le dites ?

Faire ce qu’on peut à son échelle, ce qui passe notamment par des changements de consommation. Choisir ce qu’on achète, ça nécessite une éducation, un effort, mais c’est un levier puissant pour changer la société. Le budget est parfois un frein, mais tout le monde peut avoir un impact. Aller dans la nature, comprendre le vivant, mieux le respecter, choisir ses déplacements… sont autant d’actions pour changer les choses. On peut agir par son vote aussi, bien évidement. Nous sommes dans une démocratie, préservons-la. On peut aussi rejoindre des ONG ou encore engager son entreprise dans des démarches de progrès. Il y a aujourd’hui un réseau de collectifs dans les entreprises, de salariés, de collaborateurs, qui essayent de faire bouger les lignes dans leur boîte. Et certains créent même leur propre structure avec une démarche d’impact très clairement annoncée.

Qu’est-ce que vous espérez des tables rondes et intervenant.e.s qui débattent ?

La vocation de l’Université de la Terre peut aussi se résumer ainsi : comprendre pour agir. Ce principe repose sur de l’information, de la précision, et donc un accompagnement de la connaissance pour aller un peu plus loin. Chacune et chacun de nos intervenants ont soit une expérience active sur ces sujets-là, soit des pistes d’actions. On leur demande donc d’être pragmatiques sur les solutions qui sont à disposition des citoyens ou des entreprises.

Qu’est-ce qu’il ressort de concret de l’Université de la Terre ?

D’abord des transformations personnelles. De nombreux participants, dont des patrons de grands groupes, nous ont dit que l’Université de la Terre avait changé leur manière de voir le monde. En 2025, nous lançons également un mouvement pour que les citoyens se reconnectent au vivant et à la nature. Il repose sur trois piliers que sont l’équilibre personnel, physiologique et psychique. On y retrouvera les questions de l’alimentation, du mouvement et aussi la reconnexion à la nature qui est un facteur d’équilibre physique et psychique. Cette opération, baptisée « 1, 2, 3, dehors »,  a pour vocation de porter un message fort : prendre conscience du vivant, de la nature, de ce qui nous entoure, c’est essentiel à notre bien-être. Ça va prendre du temps de changer les comportements, d’engager les citoyens pour qu’ils aillent vers la nature, mais c’est une opération concrète qui doit aussi amener les citoyens à la protéger grâce à une meilleure connaissance de celle-ci.

Dans son article Sortir de la sidération : 20 actions à mettre en place, Bon Pote suggérait d’« inonder la zone de (non) merde » pour reprendre les termes. Il fait référence à la tactique d’extrême droite qui consiste en « flood the zone with shit », ce que l’on observe sur les réseaux sociaux. Comment cela peut aboutir ?

Je crois qu’il va falloir une forte mobilisation. Pour le moment, nous sommes atones, les forces de progrès social et écologique sont sidérées face à ce qui est en train de se passer. Il n’y a pas de mobilisation alors que de l’autre côté ça se mobilise très fortement. Il faut donc que l’activisme se mette en place. On peut tous être activistes à sa manière. La mobilisation, il y a quelques années, a été très forte sur le climat et là il ne se passe plus rien. Un des thèmes de l’Université de la Terre est la radicalité positive : par exemple, face à la loi agricole, il y a un peu de mobilisation mais elle est trop faible. On est sidérés mais je pense que ça va monter, il va falloir que ça monte. Il y a des échéances importantes électorales en France, au niveau local et national, donc il va falloir monter au front, il faut agir.

Propos recueillis pas Léa Varenne pour Reporters d’Espoirs

2 octobre / 17 octobre / 13 novembre : les Webinaires d’information pour vous, candidats au Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs

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Vous souhaitez candidater au Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs et avez des questions sur ses modalités, des interrogations sur le choix de votre sujet, sur la dimension européenne à donner à votre reportage… ?
Nous sommes à votre disposition pour des conseils personnalisés, notamment à l’occasion de webinaires collectifs pour vous faire profiter de témoignages de lauréats des années précédentes.

Nous vous donnons rendez-vous en ligne :

  • mercredi 2 octobre 2024 de 18h à 18h45
  • jeudi 17 octobre de 18h à 18h45
  • mercredi 13 novembre de 18h à 18h45

>Toutes les infos sur le Prix sont également à retrouver sur la page dédiée

23.9.2024, Bruxelles : « Comment façonner l’avenir des médias ? »

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C’est la question soulevée par l’événement organisé par la Fondation Europe Média Lab ce lundi 23 septembre à Bruxelles, auquel participe Reporters d’Espoirs. En plus d’être représentée dans les débats par Mémona Hintermann, administratrice de l’association et grand-reporter, et de participer à la « Marketplace for Media Innovation Funding », l’association y organise un séminaire stratégique sur le déploiement du journalisme de solutions en Europe avec la contribution d’experts de la philanthropie, des institutions européennes et des médias.

Au programme de l’événement accessible sur inscription ici :

10:00 – 10:30 Walk-in & registrations

10:30 – 11:00 Opening keynote & introduction
Christophe Leclercq, Founder & Chairman Europe MédiaLab
Keynote: Věra Jourová, Commission Vice-President for Values and Transparency – Keynote: Sabine Verheyen, First Vice President of the European Parliament

11:00 – 11:45

An EU democracy Commissioner? Shape a media industrial policy
Moderator: Lyndsey Jones, Associate consultant, strategist & coach, WAN-IFRA & Stars4Media NEWS – Christophe Leclercq, Founder & Chairman Europe MédiaLab – Mémona Hintermann, Grand reporter, Reporters d’Espoirs, ex-member French CSA – Nikola Minchev, MEP Renew – Benjamin Sabbah, Reporters Without Borders – Paolo Cesarini, Director EDMO/EUI – Juri Laas, Spokesperson of the President of the European Parliament
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11:45 – 11:55
Briefing: Tease the learning from 5 Stars4Media projects
Moderator: Cătălina Dumbrăveanu, Stars4Media NEWS Project Manager, VUB . 5 out of the 9 project winners of the Stars4Media NEWS programme will present their best practices. Find the complete list of…
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12:25 – 13:10
Integrate Eastern Europe: bridge the democratic gap in Brussels
Moderator : David Mekkaoui, Europe MédiaLab Managing Director – Vsevolod Chentsov, Ambassador of Ukraine to the EU – Mariia Leonova, Managing Director, The Tellers Agency – Nicolae Mocanu, News Di…
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13:10 – 13:20
Keynote: pitch a democracy infrastructure: Maison du MédiaLab
David Mekkaoui, Europe MédiaLab Managing Director
Maison du MédiaLab is Brussels’ infrastructure aiming to host and welcome Eastern Europe correspondents. Europe MédiaLab is seeking financial support to accompany these future residents.

13:20 – 13:30
Briefing: tease the learning from 4 Stars4Media projects
Moderator: Cătălina Dumbrăveanu, Stars4Media NEWS Project Manager, VUB. 4 out of the 9 project winners of the Stars4Media NEWS programme will present their best practices. Find the complete list of…
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13:30 – 14:30
Marketplace for Media Innovation Funding: networking lunch
This rotating table lunch is the perfect moment to network with key players in the European media landscape, from policymakers to publishers and tech innovators, including with Reporters d’Espoirs / Reporters of Hope, the european organisation on solutions and constructive journalism since 2004.

Portrait de trois femmes au parcours inspirant

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Dans « Ces jeunes qui font la Génération solutions », le dernier numéro de la revue Reporters d’Espoirs, nous mettons à l’honneur 24 jeunes qui vous font aimer 2024. Parmi eux, trois femmes d’exception…que l’on vous propose de découvrir dans cet article.


Léa Moukanas

Par Léonard de Carlo

«L’engagement n’a pas d’âge» – sous-titre de son dernier ouvrage «Je veux être utile» (éd. Robert Laffont, 2022) – résume son état d’esprit. L’entrepreneuse et auteure franco-libanaise Léa Moukanas, 24 ans, en a seulement 15 lorsqu’elle fonde l’association Aïda. À l’hôpital où est hospitalisée sa grand-mère, elle croise un jeune malade souffrant d’un cancer. Rencontre fondatrice qui préside à la création de son association. Neuf ans plus tard, 2 000 bénévoles âgés en moyenne de 19 ans ont été formés : ils accompagnent 2 200 jeunes dans plus de 60 hôpitaux en France dans leur combat quotidien contre la maladie, les souffrances physiques et les doutes existentiels. Un souffle d’espoir pour des milliers de 12-25 ans.

 

Claïna Clavaron

par Malika Souyah

C’est en avril 2023 que votre serviteur découvre Claïna Clavaron dans « Théorème/Je me sens un cœur à aimer toute la terre », d’Amine Adjina. Une pièce dans laquelle la jeune pensionnaire de la Comédie-Française incarne une Nour très lumineuse, et manie avec beaucoup d’aisance texte contemporain et tirades de Molière. « Comme j’étais une enfant assez timide, mes parents m’ont inscrite à un cours de théâtre quand j’avais 5 ans », partage l’artiste née en 2000 à Port-au-Prince, à Haïti. En 2019, un an après son bac et en parallèle de la Classe libre aux cours Florent, Claïna intègre la Comédie-Française en tant qu’artiste auxiliaire, avant d’en devenir pensionnaire en 2021. Sur les planches de la prestigieuse maison, elle incarne des personnages emblématiques de la comédie classique tels Gretel dans « Hansel et Gretel », des Frères Grimm, en 2021. Et des rôles plus contemporains aussi, comme celui de Claïna dans « D’où rayonne la nuit », de Yoann Gosiorowski, en 2022. Celle qui considère que « la force du théâtre, c’est de rassembler les gens » rêve d’incarner le personnage d’Esther dans la pièce éponyme de Racine. « C’est une pièce fabuleuse qui parle d’une jeune femme qui veut sauver le peuple juif d’un tyran. Elle a 16 ans, et elle a tellement foi en son Dieu qu’elle arrive à faire bouger les éléments pour sauver les siens. Elle a une force incroyable et les vers sont poignants. » En attendant, on peut la découvrir au Français en Hyacinthe dans « Les Fourberies de Scapin », de Molière, mise en scène par Denis Podalydès, jusqu’au 19 juin. Ou encore en Dacha dans « Les Démons », de Dostoïevski, dans une mise en scène de Guy Cassiers, jusqu’au 22 juillet.

Coline Debayle

Par Paul Chambellant

Lancer des projets entrepreneuriaux innovants, c’est tout un art que Coline Debayle, cofondatrice d’Artips et de Team for the Planet, 34 ans, semble maîtriser à la perfection. D’un côté, Artips, site web qui vise, depuis 2012, à vulgariser la culture générale au travers de trois newsletters hebdomadaires retraçant une œuvre d’art célèbre ou inconnue. De l’autre, Team for the Planet, entreprise fondée en 2019 qui veut lever un milliard d’euros pour créer 100 entreprises aptes à lutter efficacement contre le changement climatique. Si ces deux «licornes» l’ont propulsée sur le devant de la scène entrepreneuriale, elle accumule depuis les casquettes : accompagnatrice de projets à impact, coach pour des «intrapreneurs publics» et start-ups d’État, ou encore conférencière en entreprise par TedX.

« La nature est un berceau de spiritualité » – Brigitte Adès, grand reporter et cheffe du bureau britannique de la revue Politique Internationale

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Brigitte Adès est écrivaine et grand reporter. Cheffe du bureau britannique de la revue Politique Internationale, elle a interviewé de grands chefs d’Etat de Margaret Thatcher à Mikhaïl Gorbatchev. Habituée des plateaux de télévision où elle intervient sur les questions de politique étrangère, elle est aussi une grande amoureuse de la nature dont elle a fait son engagement.

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5-7 décembre 2023 – Reporters d’Espoirs invité de CapCom, 35e Forum de la communication publique et territoriale

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Christophe Agnus, vice-président de Reporters d’Espoirs, est l’invité du forum CapCom qui se tient cette année à Toulouse du 5 au 7 décembre. Il participe à la table-ronde « Journalisme de solutions : trouver les mots et les angles »

Face aux défis socio-environnementaux, de nouvelles formes de narration émergent, notamment issues du journalisme. Le journalisme de solution, ou sojo, est une de ces nouvelles voies. Quelle est sa définition ? Qu’est ce qui caractérise sa méthode ? Et pourquoi la communication publique peut-elle s’en inspirer ?

Atelier animé par Fabrice Villechien’, directeur de la communication de la ville des Ponts-de-Cé

Avec l’intervention de :

  • Pauline Amiel, directrice de l’école de journalisme et de communication d’Aix-Marseille université
  • Christophe Agnus, vice-président du collectif reporters d’espoirs, journaliste, auteur

>Le site de CapCom

25/11/2023 : RDV aux Journées de l’Economie Autrement à Dijon

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Reporters d’Espoirs est ravi de vous retrouver à Dijon pour la 8ème édition des Journées de l’Economie Autrement le 25 novembre 2023 ! Les JEA, ce sont deux jours de conférences-débats, ateliers et tables rondes autour de la notion de l’ESS, qui réunissent chercheurs, universitaires et acteurs de terrain.

Nous sommes au programme de cette 8ème édition pour la remise du Prix de l’innovation sociale en présence du jury et de la lauréate à 14h30 : l’occasion de mettre en avant les dynamiques d’ESS au sein des médias. Avec Sylvia Amicone, journaliste et membre du jury du Prix, Gilles Vanderpooten, directeur général de Reporters d’Espoirs, et Denis Philippe, administrateur d’AESIO mutuelle et président de la Président de la Chambre Régionale des Entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire de Provence Alpes Côte d’Azur.

Cet événement sera suivi d’une table ronde de 14h45 à 16h sur le sujet « Pourquoi l’économie sociale et solidaire n’intéresse pas les journalistes et comment y remédier ? » avec :

Sylvia Amicone, journaliste à LCI et animatrice de l’émission « Impact positif »
Timothée Duverger, directeur de la chaire Territoires de l’ESS (Terr’ESS) à Sciences-Po Bordeaux et président de l’Association des lecteurs d’Alternatives Économiques
Patrick Lonchampt, journaliste de solutions, animateur de « Ll’éco des solutions » sur RCF, formateur
Fabrice Veysseyre-Redon, journaliste, secrétaire général du bureau national du Bien Public – Groupe Ebra 
La lauréate du Prix Reporters d’Espoirs de l’innovation sociale 2023, à découvrir le jour J 🙂

Sont également au programme Sophie Binet, Aurore Lalucq, Bruno Le Maire ou encore Serge Paugam.

EN BREF
> Où ? Au Palais des Ducs, 1 Place de la Libération, 21 000 Dijon
> Quand ? Samedi 25 novembre de 14h30 à 16h (l’événement se déroule sur deux jours les 24 et 25 novembre)
> Infos et réservation (gratuite) ici : https://www.journeeseconomieautrement.fr/

 

18/11/2023 : RDV aux Tribunes de la presse à Bordeaux

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Reporters d’Espoirs sera présent aux Tribunes de la presse à Bordeaux le 18 novembre 2023. Au terme de 4 journées de débats et de rencontres sur le thème des passions, nous aurons le plaisir de remettre le Prix européen du jeune reporter 2023 de 12h30 à 13h !

L’équipe de Reporters d’Espoirs a hâte de vous retrouver à Bordeaux pour ce bel événement, où vous pourrez aussi apercevoir Laure Adler, Eric Fottorino, Barbara Stiegler ou encore Gaspard Koenig.

> Infos et réservation (gratuite) sur https://www.tribunesdelapresse.org/

11.11.2023 : RDV aux 24H de Libération – Cité de la Musique – Philharmonie de Paris

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L’équipe de Reporters d’Espoirs est ravie de vous retrouver au Festival spécialement organisé pour le 50e anniversaire du journal Libération, le samedi 11 novembre 2023. Une journée entière pour dialoguer, rencontrer celles et ceux qui ont fait et font l’histoire de Libé, profiter de concerts et spectacles.

Nous avons en particulier le plaisir de vous retrouver de 10h30 à 11h30 pour une conférence sur le thème « Bonnes nouvelles : existe-t-il un journalisme de solutions ? ». L’occasion de revenir sur la coopération inédite de Libération et de Reporters d’Espoirs dès 2007 pour lancer le « Libé des solutions » qui a fait date dans l’histoire de ce nouveau journalisme et de son essaimage au cours des 15 dernières années.

Avec :

  • Fabrice Drouzy, rédacteur en chef adjoint du service Suppléments à Libération 
  • Maité Darnault, journaliste et correspondante à Lyon de Libération
  • Gilles Vanderpooten, directeur général Reporters d’Espoirs

Sont par ailleurs annoncés dans cette journée enthousiasmante : Isabelle Huppert, Cyril Dion, Aurélie Filippetti, Jean-Paul Gaultier, Serge July, Tania de Montaigne, Laurence Tubiana ou encore Anne Sinclair.

>Infos & réservations sur https://24h.liberation.fr

Dès 10 euros l’entrée pour bénéficier d’une journée entière de conférences et rencontres.

L’Espoir, par Alain Rey

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Le célèbre  linguiste, lexicographe et écrivain français Alain Rey (décédé en 2020), avait prononcé à l’occasion de l’événement de remise des Prix Reporters d’Espoirs auquel il été associé en 2014, le texte suivant dans lequel il propose une définition de l’espoir.

« L’espoir est un sentiment lié à la vitalité qui se dresse contre les obligations, contre les duretés, et d’une manière générale contre le destin.

L’espoir prend la forme d’une lutte contre la condition humaine, avec son achèvement inéluctable qu’est la mort, mais avec ce passage plein d’espérance qui est que chaque vie individuelle aboutit à l’espérance de vie après elle. « Après moi le déluge » : voilà une formule particulièrement déplaisante que nous devons je crois rayer du vocabulaire français. Car non ! Au contraire : après moi la récolte, le développement, la réaction contre tout ce qui va mal, contre tout ce qui tend à détruire l’humain en nous !

L’Humanité porte en elle ce paradoxe qu’elle tend à s’autodétruire constamment. Sans espoir, on risque la déshumanisation totale. Pour ré-humaniser, que faut-il faire ? Il faut combattre le destin. Or, que dit Malraux -l’un de mes inspirateurs : l’art en général, et je dirais plus largement la culture, est toujours un anti-destin. C’est une lutte perpétuelle, c’est une révolte, c’est une révolution positive. C’est dans cette lutte qu’il nous faut combattre la fatalité de l’autodestruction. Précisément en transmettant ce sentiment qu’est l’espoir et qui ne s’éteint jamais.

« L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable. » Ce très beau vers de Verlaine témoigne que l’espoir est quelque chose de parfois minuscule, presque invisible, mais toujours très puissant, et qui doit rester éternellement présent. Evidemment il s’agit d’une allusion à la naissance de Jésus. Sans partager la conversion religieuse du poète, on peut généraliser à d’autres références, qu’elles soient religieuses ou athées. C’est l’étable où l’Humanité risque de croupir si elle ne réagit pas. Réagir, c’est ça l’espoir. L’espoir est donc une lutte.

En tant que représentant de ceux qui cherchent à sauver, à préserver et à répandre le message de la langue, le message des mots, je suis désespéré quand je vois disparaître ou s’abîmer une langue. Malheureusement, il en disparaît beaucoup.

La langue française, langue universelle, n’y échappe pas : il faut lutter perpétuellement pour qu’elle ne soit pas trop abîmée. Face à cela surgit un espoir extraordinairement puissant, qui se manifeste dans des choses très simples, notamment celle-ci : la grande littérature française est très souvent représentée par des personnes pour qui le français n’est pas une obligation de naissance, mais un choix.

Voilà un message d’espoir que le français doit partager avec toutes les autres langues.

Toute situation négative a son pendant, l’envers de la médaille. Lorsque l’Homme renonce à rester dans le revers, et va chercher les avers, il rejoint cette idée fondamentale de survie qu’est l’espoir. »

Photo : Alain Rey et le calligraphe Lassaâd Metoui, le 13 octobre 2014 au Prix Reporters d’Espoirs, Palais d’Iéna, Paris.