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Sur la route du tour

« Aider les jeunes à entreprendre dans l’économie sociale et solidaire », Denis Philippe

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A la rencontre de la Chambre Régionale des Entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire de la région PACA et de son président Denis Philippe, administrateur d’AESIO Mutuelle (entreprise mécène du Prix Reporters d’Espoirs)


Les verres s’entrechoquent, les discussions vont bon train dans le bistrot situé à quelques encablures du palais des ducs de Dijon où se déroulent les Journées de l’économie autrement. Nous rencontrons Denis Philippe qui, en fervent mutualiste, préside la Chambre Régionale des Entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire (CRESS) de la région PACA. Il aspire à ce que l’économie sociale et solidaire se donne davantage d’ambitions : au-delà des « petits chemins de traverse », il est temps qu’elle emprunte « le boulevard qui s’offre devant elle ». Le deuxième anniversaire du parcours dédié aux jeunes entrepreneurs de l’ESS en ce mois d’avril 2024 est l’occasion de revenir sur les avancées du secteur.

Exister politiquement : stop aux « pudeurs de gazelle » de l’ESS !

« ll faut que nous soyons, nous représentants et organisations de l’ESS, organisés et forts ». Il faut dire que cette branche particulière de l’économie, regroupant associations, coopératives, entreprises sociales, fondations et mutuelles, peine à prendre la mesure de son poids sur le territoire : jusqu’à 14% de l’emploi salarié privé, 10% du PIB et plus de 200 000 entreprises, sans compter les millions de bénévoles engagés dans le tissu associatif français. Rien qu’en région PACA, près de 17 000 structures assurent 10% de tous les emplois de la région. Il y a un « créneau à prendre » selon Denis Philippe, qui regrette la difficulté des grands acteurs de l’ESS à « faire ensemble » et les discours d’impuissance qui en découlent.

Pourtant le potentiel est là, dès lors qu’il y a un modèle économique viable pour ces entreprises dont la création vient avant tout « répondre à un besoin social ». Si l’argent n’est « pas un but mais un outil » nécessaire pour se développer en tant que structure, c’est aussi le nerf de la guerre pour un secteur qui peut revendiquer cinq banques coopératives d’ampleur à l’échelle nationale. Elles sont d’ailleurs majoritaires dans la banque de détail, celle de notre quotidien, représentant 60 % de l’activité. Denis Philippe en est convaincu : fédérer ne serait-ce que ces acteurs bancaires doit permettre à l’ESS d’exister politiquement et à ses dirigeants d’être, à la manière des cadres du MEDEF, reçus par le Président de la République et la Première Ministre – quitte à taper un peu du poing sur la table pour se faire entendre. Il regrette qu’aujourd’hui que les têtes de réseau de l’ESS rentrent d’abord « dans une logique de représentation, sans prendre de décision économique ni entamer de négociation politique ».

D’où vient alors ce blocage ? Aucun obstacle réel selon Denis Philippe, qui voit surtout un frein psychologique : « il existe une réserve là où d’autres ne s’embarrassent pas de pudeurs de gazelle » quant au marketing et à l’influence. C’est ce côté timoré qui perpétuerait les discours présentant l’ESS comme « différente », « moins visible », « gentillette »… à rebours d’entreprises « engagées » ou « à mission qui reprennent à leur compte des concepts inscrits dans les statuts et l’histoire de l’ESS et devenus tendance, observe-t-il. Aux acteurs de l’ESS de se réapproprier le sens de ces termes en communiquant mieux et plus largement sur leur capacité à rassembler, à incarner, à montrer.

Démontrer par l’exemple

Mettre en avant les réalisations de l’ESS en partant du terrain, de ce qui s’y fait de concret en termes de santé, d’alimentation, de restauration… C’est cela qui peut démontrer selon Denis Philippe la « pertinence du modèle mutualiste », à même de convaincre des élus mais aussi d’attirer les jeunes avec « des dispositifs qui donnent à voir ». Les jeunes certes cherchent du sens mais veulent tout autant « gagner leur vie comme tout le monde ». « Les beaux discours sur l’emploi et les valeurs de l’ESS ne suffisent pas à convaincre. Il faut montrer que l’ESS apporte des réponses aux questionnements des jeunes et devenir un tremplin pour leurs aspirations ». Son rêve ? Que, demain, des jeunes frappent à la porte de la CRESS avec une idée de projet à entreprendre, en demandant un accompagnement. C’est l’axe qu’il a développé en région PACA : la CRESS s’est associée à sept organisations (France Active, mouvement des Scop, intermade, Mouvement Associatif Sud Paca, Coorace Paca, Cros Région Sud, Têtes de l’Art) et a obtenu le soutien de la Banque Populaire Méditerranée, pour offrir aux entrepreneurs un parcours de 7 semaines leur permettant de booster leur projet, intitulé « Mon projet d’Entreprise ESS ». Il célèbre son 2e anniversaire en ce mois d’avril.

Aider les jeunes à entreprendre dans l’ESS : 150 entrepreneurs accompagnés en 2 ans en région PACA

En 2022 le parcours « développement » a accompagné 20 entreprises. Parmi elles, 60% ont déjà plus de 50 salariés, et 30% ont un objet de transition écologique. Quant aux entrepreneurs en phase de lancement, ils bénéficient d’un programme « création ». Nous avons interrogé trois d’entre eux.

Glenn Lenga, fondateur de Save my Shoes, en restaurant des baskets allonge leur cycle de vie et veut ainsi lutter contre la fast fashion et la surconsommation. Son entreprise a reçu l’agréement ESUS, qui permet de certifier la valeur solidaire d’une entreprise. « Ça prouve qu’elle a une utilité sociale et solidaire. Pour mes projets d’avenir, c’est bien d’avoir une reconnaissance publique », explique le jeune entrepreneur de 34 ans. Les trois mois d’accompagnement l’ont amené à comprendre l’intérêt de l’ESS : « on m’a donné des cartes pour mener à bien mon projet, et j’ai reçu beaucoup d’informations intéressantes que je mets en pratique tous les jours. Ça m’a conforté dans mon idée d’avoir une utilité à la fois économique, sociale et solidaire ».

Pour Ghislaine Bourillon, le parcours offert par la CRESS PACA a été l’opportunité de développer « une vision à 360 degrés ». Cette quinquagénaire a lancé la première filiale de recyclage de bijoux fantaisie : « je suis arrivée avec un projet original, et j’ai bénéficié d’une écoute et d’un accompagnement qui ont aidé à le concrétiser ». L’entrepreneuse insiste sur l’importance de prendre le temps pour mettre en place ce genre de projet : « Aujourd’hui, on est dans l’urgence de tout faire. Avec la CRESS, on retrouve cette ouverture sur le monde, on écoute et on comprend ».

Quant à Eddy Bonjean, il a pour projet de monter un restaurant dont les salariés seront des personnes en situation de handicap. Ce restaurateur a toujours été « sensible à l’ESS ». Il travaille depuis 13 ans dans le médico-social, et a pu avec l’accompagnement de la CRESS accéder à des compétences qui lui manquaient : « ce qui nous a vraiment aidé, c’est le montage des statuts, et la compréhension du côté fiscal par exemple. On a bénéficié d’un accompagnement sur les choses qu’on ne maîtrisait pas ». L’entrepreneur insiste également sur la visibilité qu’apporte ce parcours : « A la fin de l’accompagnement, mon projet a été repéré par France Travail. C’est pratique pour trouver des soutiens et des partenaires. »

Avant de se présenter devant une CRESS, encore faut-il connaître l’ESS et savoir de quoi il s’agit. Denis Philippe estime que « sa notoriété limitée au sein de la population découle d’un manque d’intérêt des journalistes pour un sujet qui, il faut le dire, ne déplace pas les foules ». Il est lucide : « sans coup de com’ – ou de gueule – seuls les journalistes véritablement intéressés par l’associatif font le déplacement ». Néanmoins, la CRESS PACA a déjà convaincu depuis 2022 150 entrepreneurs de rejoindre ses programmes d’accompagnement. Autant d’ambassadrices et d’ambassadeurs potentiels de l’économie sociale et solidaire auprès des journalistes.

Paul Chambellant et Maëlle Widmann

RDV à Lyon jeudi 4 avril . « Journalisme de solutions : levier de santé publique et de démocratie »

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Jeudi 4 avril de 14h à 17h, à l’ISCPA, 47 Rue du Sergent Michel Berthet, 69009 Lyon


Le caractère anxiogène de l’information et des réseaux sociaux a des répercussions sur les citoyens : fragilisation de la santé mentale, refus de s’informer… Face à cette situation préoccupante, sur les plans sanitaire, social et démocratique, quelle réponse peut apporter le journalisme de solutions ?
L’ISCPA Lyon, école de journalisme et communication, organise à l’occasion des 20 ans de Reporters d’Espoirs une conférence pour ses étudiants, également ouverte au grand public. A l’initiative d’Aude Ristat, responsable de la formation à l’ISCPA et de Thierry Kieffer, journaliste et enseignant en journalisme.

👉 14h : Accueil

👉 14h15 – 14h30 : Intervention
Les biais de négativité ou quand l’info fait mal
Arthur Grimonpont, Responsable de projet Intelligence Artificielle pour Reporters sans frontières (RSF)

👉 14h30 – 14h45 : Intervention
Le journalisme et le journaliste de solutions : définition
Florence Gault, journaliste, créatrice du podcast En un battement d’aile, formatrice certifiée par le Solutions Journalism Network

👉 14h45 – 15h10 : Intervention
Reporters d’Espoirs, 20 ans d’action
Gilles Vanderpooten, directeur général de l’ONG Reporters d’Espoirs

👉 15h10 – 15h40 : Table-ronde
Journalisme de solutions : quels freins, quelles opportunités ?
Arthur Grimonpont / Florence Gault / Gilles Vanderpooten
– Etat des lieux du développement du journalisme de solutions en France
– Quels sont les freins à ce développement ?
– Quels sont les leviers d’action efficaces ou qui semblent prometteurs pour soutenir le journalisme de solutions ?
👉 15h40 – 16h : Intervention
Nice Matin et l’exemple d’une ligne éditoriale Solutions
Sophie Casals, journaliste de solutions et cheffe de projet éditorial

👉 16h00-16h30 : Table-ronde
Le journalisme de solutions, un changement de perspective durable ?
Frédéric Duval (Lyon Positif) / Florence Gault / Gilles Vanderpooten
– Qu’est-ce que le journalisme de solutions (et plus largement un journalisme plus positif) peut apporter aux citoyens ? En quoi est-ce déterminant du point de vue sociétal et démocratique ?
– Est-ce que ce journalisme peut-il accompagner une évolution du métier de journaliste ?

Prix Reporters d’Espoirs de l’innovation sociale : qui est la lauréate, dévoilée samedi 25 novembre aux Journées de l’Economie Autrement à Dijon ?

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Avec son Prix de l’innovation sociale, Reporters d’Espoirs met à l’honneur les reportages évoquant l’économie sociale et solidaire. Quel meilleur lieu pour révéler la lauréate 2023 que les Journées de l’Economie Autrement à Dijon ? Les 24 et 25 novembre, cet événement clé de l’ESS en France a vu des dizaines d’intervenants se succéder pour animer des conférences, tables-rondes et ateliers sur ce sujet foisonnant.

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Prix européen du jeune Reporters d’Espoirs : rendez-vous samedi 18 novembre en clôture des Tribunes de la presse de Bordeaux pour découvrir le 1er lauréat !

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Avec le « Prix européen du jeune reporter », Reporters d’Espoirs encourage les jeunes francophones du monde entier à se faire acteurs de l’information, à pratiquer l’écriture en langue française, et à diffuser la connaissance d’initiatives constructives à l’échelle de l’Europe. Dédié aux 15-30 ans quels que soient leurs parcours et études, le Prix va soutenir 6 reportages écrits, couvrant des problèmes et des initiatives qui contribuent à une société européenne inspirante, solidaire et durable.

Le premier des 6 lauréats sera dévoilé ce samedi 18 novembre à 12h30 à l’occasion des « Tribunes de la presse de Bordeaux », événement majeur du paysage culturel bordelais dont Reporters d’Espoirs est partenaire, et ce en présence d’Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine. Et sera publié dans le journal Sud-Ouest.

Le jury est cette année est composé de :

8 journalistes et grands reporters : Christine Buhagiar de l’AFP, Eléonore Gay de France Télévisions, Jon Henley de The Guardian (UK), Alexia Kefalas correspondante du Figaro, du Point et de France 24 (Grèce), Paolo Levi correspondant de La Stampa et Ansa (Italie), Jean Quatremer de Libération, et deux indépendants, Solenn Cordroc’h et Olivier Weber ;

3 dirigeantes et dirigeants de fondations : Etienne Pflimlin de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture, Dorothée Merville de la Fondation Hippocrène, Christophe Leclerc de la Fondation Europe’s Media Lab ;

et 2 experts et enseignants, Patrick d’Humières de CentraleSupelec et Nicole Gnesotto du CNAM et de l’Institut Jacques Delors.

Les 12 candidats en présélection pour leurs reportages sont :

  • Emilie Andrieux (France) A l’université de Bordeaux, on sensibilise les étudiants sur la santé mentale
  • Laura Bannier (France) De nos toits à nos assiettes
  • Juliette Boffy (France), Aux armes démocratiques, citoyens !
  • Thibaut Camboulives (France), L’art du faire-ensemble pour lutter contre le déclin démographique
  • Cristina Coellen (Autriche), Extraire la chaleur des eaux usées, une technique de chauffage durable à la conquête des villes européennes
  • Marie Dougnac (France), La construction en terre crue, armée face au béton ?
  • Amélie Reichmuth (France), Danemark : grâce à Elderlearn, l’intégration devient un vecteur de lien social
  • Marie Senécal et Zachariel Cossette-LeBlanc (Canada), La résilience à la grecque
  • Edward Sfeir (Liban), Les biocités : solution aux problèmes d’aujourd’hui et de demain
  • Pierre Terraz (France), Morts sous X
  • Fatou Toure (Sénégal), L’ONG Village Pilote, une lueur d’espoir pour les enfants des rues
  • Sami Zaïbi (Suisse), Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité

Ces 12 candidats ont été présélectionnés parmi 140 candidats. 6 d’entre eux vont se partager la dotation de 10 000 euros, en début d’année 2024 à l’occasion d’un événement célébrant les 20 ans de Reporters d’Espoirs.

Qui sera le lauréat ou la lauréate dévoilé aux Tribunes de la presse samedi 18 novembre ?

L’un des six lauréats du Prix sera dévoilé en clôture des Tribunes de la presse, samedi 18 novembre à 12h30 au TNBA – Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine, en présence d’Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine et Gilles Vanderpooten, directeur général de Reporters d’Espoirs. Le reportage lauréat sera publié dans le journal Sud-Ouest.

Découvrez la passion sous toutes ses facettes lors de la 13e édition des Tribunes de la Presse !
De la politique aux relations amoureuses, de l’Histoire à la presse, des guerres aux passions qui gouvernent notre monde, plongez dans un tour d’horizon passionné.
Historiens, journalistes, écrivains, philosophes, responsables politiques et chercheurs seront présents pour partager leur vision de la passion et susciter le débat.

Entrez dans le débat avec Cédric Villani, Laure Adler, Hubert Védrine, Eric Fottorino, Gilles Clément, Florence Burgat, Emma Becker, Alain Rousset, Catherine Millet, Gaspard Koening, Mazarine Pingeot, Alain Juppé, Rose-Marie Lagrave, ou encore Barbara Stiegler.

Six lieux sont dédiés pour accueillir les plénières, débats, ateliers, cartes blanche et autres rencontres durant tout l’évènement. Toutes les infos à retrouver sur www.tribunesdelapresse.org

La déclinaison européenne du Prix Reporters d’Espoirs créé en 2004

Le Prix Reporters d’Espoirs met à l’honneur depuis 2004 les journalistes, innovateurs des médias, et étudiants-futurs professionnels des médias, pour leurs sujets traités sous l’angle « problème + solution ». Il a distingué plus de 120 lauréats depuis sa création, et célèbre en 2023 sa 13e édition.

Le Prix a permis à des journalistes de défendre leur travail au sein de leur rédaction, de gagner en notoriété auprès du public, de maintenir ou développer leurs rubriques, de convaincre leur média de la pertinence du journalisme de solutions, etc.

Le Prix s’inscrit dans la mission de Reporters d’Espoirs « pour une info et des médias qui donnent envie d’agir ».

Le Prix européen du jeune reporter est organisé avec le soutien de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture (grand mécène), de la Fondation Hippocrène, du CFC Droit de copie, et du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Parmi les médias partenaires : Le Figaro, Sud-Ouest, Euradio, VoxEurop, Le Taurillon, la Revue demos ou Jeune Afrique.

50 organisations sont partenaires-relais de l’opération, en Europe et dans l’espace francophone parmi lesquelles de nombreuses Alliances Françaises et Instituts Français (Autriche, Togo, Malte, Manchester, La Haye, Madagascar, Lituanie, Cameroun, Hambourg…) ; ou encore les Clubs de la Presse de France, de Bretagne, de Bruxelles ou du Québec..

Pour retrouver les informations sur le Prix & les Tribunes de la presse : www.reportersdespoirs.org/prixeuropeen
www.tribunesdelapresse.org

 

25/11/2023 : RDV aux Journées de l’Economie Autrement à Dijon

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Reporters d’Espoirs est ravi de vous retrouver à Dijon pour la 8ème édition des Journées de l’Economie Autrement le 25 novembre 2023 ! Les JEA, ce sont deux jours de conférences-débats, ateliers et tables rondes autour de la notion de l’ESS, qui réunissent chercheurs, universitaires et acteurs de terrain.

Nous sommes au programme de cette 8ème édition pour la remise du Prix de l’innovation sociale en présence du jury et de la lauréate à 14h30 : l’occasion de mettre en avant les dynamiques d’ESS au sein des médias. Avec Sylvia Amicone, journaliste et membre du jury du Prix, Gilles Vanderpooten, directeur général de Reporters d’Espoirs, et Denis Philippe, administrateur d’AESIO mutuelle et président de la Président de la Chambre Régionale des Entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire de Provence Alpes Côte d’Azur.

Cet événement sera suivi d’une table ronde de 14h45 à 16h sur le sujet « Pourquoi l’économie sociale et solidaire n’intéresse pas les journalistes et comment y remédier ? » avec :

Sylvia Amicone, journaliste à LCI et animatrice de l’émission « Impact positif »
Timothée Duverger, directeur de la chaire Territoires de l’ESS (Terr’ESS) à Sciences-Po Bordeaux et président de l’Association des lecteurs d’Alternatives Économiques
Patrick Lonchampt, journaliste de solutions, animateur de « Ll’éco des solutions » sur RCF, formateur
Fabrice Veysseyre-Redon, journaliste, secrétaire général du bureau national du Bien Public – Groupe Ebra 
La lauréate du Prix Reporters d’Espoirs de l’innovation sociale 2023, à découvrir le jour J 🙂

Sont également au programme Sophie Binet, Aurore Lalucq, Bruno Le Maire ou encore Serge Paugam.

EN BREF
> Où ? Au Palais des Ducs, 1 Place de la Libération, 21 000 Dijon
> Quand ? Samedi 25 novembre de 14h30 à 16h (l’événement se déroule sur deux jours les 24 et 25 novembre)
> Infos et réservation (gratuite) ici : https://www.journeeseconomieautrement.fr/

 

18/11/2023 : RDV aux Tribunes de la presse à Bordeaux

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Reporters d’Espoirs sera présent aux Tribunes de la presse à Bordeaux le 18 novembre 2023. Au terme de 4 journées de débats et de rencontres sur le thème des passions, nous aurons le plaisir de remettre le Prix européen du jeune reporter 2023 de 12h30 à 13h !

L’équipe de Reporters d’Espoirs a hâte de vous retrouver à Bordeaux pour ce bel événement, où vous pourrez aussi apercevoir Laure Adler, Eric Fottorino, Barbara Stiegler ou encore Gaspard Koenig.

> Infos et réservation (gratuite) sur https://www.tribunesdelapresse.org/

11.11.2023 : RDV aux 24H de Libération – Cité de la Musique – Philharmonie de Paris

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L’équipe de Reporters d’Espoirs est ravie de vous retrouver au Festival spécialement organisé pour le 50e anniversaire du journal Libération, le samedi 11 novembre 2023. Une journée entière pour dialoguer, rencontrer celles et ceux qui ont fait et font l’histoire de Libé, profiter de concerts et spectacles.

Nous avons en particulier le plaisir de vous retrouver de 10h30 à 11h30 pour une conférence sur le thème « Bonnes nouvelles : existe-t-il un journalisme de solutions ? ». L’occasion de revenir sur la coopération inédite de Libération et de Reporters d’Espoirs dès 2007 pour lancer le « Libé des solutions » qui a fait date dans l’histoire de ce nouveau journalisme et de son essaimage au cours des 15 dernières années.

Avec :

  • Fabrice Drouzy, rédacteur en chef adjoint du service Suppléments à Libération 
  • Maité Darnault, journaliste et correspondante à Lyon de Libération
  • Gilles Vanderpooten, directeur général Reporters d’Espoirs

Sont par ailleurs annoncés dans cette journée enthousiasmante : Isabelle Huppert, Cyril Dion, Aurélie Filippetti, Jean-Paul Gaultier, Serge July, Tania de Montaigne, Laurence Tubiana ou encore Anne Sinclair.

>Infos & réservations sur https://24h.liberation.fr

Dès 10 euros l’entrée pour bénéficier d’une journée entière de conférences et rencontres.

12/09/2023 . Salon Produrable : « Comment communiquer sur ses actions sans être accusé de greenwashing ? »

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Journaliste, communicant, dirigeant d’entreprise : 3 perspectives et retours d’expérience

Reporters d’Espoirs vous attend mardi 12 septembre au salon Produrable (Paris), « le rendez-vous phare des acteurs de l’économie durable », sur le stand de BPIFrance pour une conférence avec :

  • Pierre Girard, journaliste scientifique, animateur sur Arte (Roots, Scope), youtubeur (Tous Terriens)
  • Joséphine Copigneaux, directrice marketing de Werner & Mertz Professional
  • Benoit Desveaux, directeur général du groupe Hopscotch, membre de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC)
  • Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs, auteur (Imaginer le monde de demain, le rôle positif des médias, ed.Actes Sud)

« Entreprise à mission », « politique d’engagement », « responsabilité sociale de l’entreprise », « neutralité carbone »… : nouveau vocabulaire et nouvelles pratiques -attestés ou controversés-, se sont développés ces quinze dernières années pour répondre aux nouvelles attentes de la société, à l’initiative des entreprises et du législateur. A quelles conditions les discours des entreprises sont-ils crédibles ? Que leur conseillent les experts des relations presse et publiques ? Comment les perçoivent les citoyens ? Qu’en pensent les journalistes, et à quelles conditions sont-ils prêts à diffuser la connaissance de ces initiatives ? Comment choisir les actions sur lesquelles communiquer ou s’abstenir ?

Autant de questions que nous aborderons dans cette conférence qui croisera les regards de journalistes, d’un communiquant et d’une directrice marketing. Pour tâcher de vous donner des clés pour communiquer mieux, sans en faire trop, de la manière la plus sincère possible, afin d’être compris et entendu dans une époque de sur-communication et de défiance.

Un événement BPIFrance x Reporters d’Espoirs, l’ONG pionnière du journalisme constructif depuis 2004.

Où ? Salon Produrable, stand BPIFrance, Palais des Congrès de Paris, Porte Maillot. 
Quand ? Mardi 12 septembre de 15h à 16h15.

> Infos & inscription sur le site du salon Produrable (événement payant)

A Couthures-sur-Garonne, les journalistes prennent leur temps

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Audiovisuel public, soulèvements en Iran, intelligence artificielle… autant de thématiques mises à l’honneur lors de cette septième édition du Festival international du journalisme (FIJ) en juillet 2023, parrainé par le Groupe Le Monde à Couthures-sur-Garonne. On y pose notamment une question fondamentale, autour de laquelle s’organisent de nombreuses conférences : « informer sans déprimer, est-ce possible ? » De nouveau partenaire du festival, Reporters d’Espoirs a contribué à cette réflexion en parlant dialogue, audience et bien sûr, journalisme de solutions.

Des bottes de paille et les reflets du soleil sur la Garonne, qui coule le long d’un petit village de 370 habitants. C’est dans ce décor que se déroule presque chaque année depuis huit ans l’une des plus grandes réunions françaises de professionnels et passionnés de l’info. Loin du formalisme que l’on pourrait attendre d’un tel rassemblement, le Festival international de journalisme de Couthures-sur-Garonne s’apparente à… un festival ! Ecocup, tables de pique-nique, baignade, concerts… Suivre un atelier, c’est s’exposer à en recroiser quelques heures plus tard les animateurs en maillot de bain. Mais cette ambiance légère n’empêche pas d’aborder des sujets sérieux, bien au contraire. Sous le parrainage de l’écrivain napolitain Roberto Saviano, menacé en raison de ses enquêtes à charge sur la mafia italienne, on parle conflits et liberté de la presse. De l’avenir de la démocratie aux révolutions initiées par l’intelligence artificielle, en passant par la santé mentale, le festival fait ainsi la part belle aux thématiques anxiogènes, autour desquelles invités et public échangent avec une grande liberté. Reporters d’Espoirs était convié à animer deux ateliers et à participer à une table ronde dans le cadre d’une des grandes questions du festival : peut-on encore informer sans déprimer ?

Ateliers : des citoyens sévères vis-à-vis des médias

Reporters d’Espoirs animait deux ateliers, l’un sur l’importance du dialogue dans les médias, l’autre sur le journalisme de solutions. Dans le premier, après avoir échangé sur des exemples de titres de presse écrite plus ou moins polémiques, les participants discutaient de la manière qu’ont les médias de confronter les points de vue. Une opposition binaire et frontale permet-elle véritablement à l’audience de se faire un avis plus éclairé ? Ou vaut-il mieux chercher la complexité, les convergences en favorisant, de fait, des contenus de fond ? Dans le second atelier, les échanges concernaient la méthode du journalisme de solutions ainsi que son potentiel pour résoudre – en partie – certains des problèmes auxquels les médias font face. Si les personnes qui se détournent de l’info prétendent le faire à cause de son ton dramatique, peut-être faut-il allumer une lueur d’espoir dans l’obscurité de l’actualité ?

Seuls des festivaliers non journalistes ont assisté à chacun des ateliers, et exprimé par leurs remarques un réel engagement dans leur rapport à l’information. Une chose ressort : les médias ont une vaste marge de progression. Questions et avis s’empilent à ce propos : on reproche les titres aguicheurs, la redondance des informations, l’opacité de leurs pratiques, la tonalité négative des fils d’actualité. Et, parfois à demi-mots, parfois franchement, on l’entend : « On a l’impression que les médias nous prennent pour des cons. » Le commentaire est en particulier ressorti lors de l’atelier sur le journalisme de solutions, quand une participante a critiqué l’habitude des JT de clore leur exposition de désastres par un reportage léger sur un sujet sans importance. Une pirouette qui, apparemment, peine à convaincre le public.

On pourrait regretter le côté peu contradictoire du débat : si certains festivaliers divergent sur les causes du problème, tous s’accordent à dire qu’ils ne font plus confiance aux médias. Et pas un journaliste à l’horizon pour nuancer les critiques en parlant des contraintes, structurelles et économiques, de la profession. Pour autant, mêmes unanimes, ces condamnations constituent une manifestation encourageante, puisque les citoyens qui les formulent ont après tout pris le temps de les formuler. Ils se sont déplacés, ils ont réfléchi, ils ont participé, ils ont critiqué parce qu’ils tiennent à l’information. Ils tiennent aux médias, et cet attachement justifie l’intransigeance avec laquelle ils commentent leur travail. Comme le dit le proverbe – tout à fait discutable dans le cadre de relations interpersonnelles : qui aime bien châtie bien.

Le journalisme de solutions, panacée universelle ?

L’info est déprimante, de nombreuses personnes s’en détournent. Autour de ces constats, confortés par de multiples études, cinq tables rondes durant lesquelles journalistes et citoyens ont discuté des leviers dont disposent les médias pour relever ces défis – ou corriger leur propre trajectoire. Augustin Perraud, coordinateur des programmes à Reporters d’Espoirs, a participé à la conférence sur le journalisme de solutions aux côtés de trois représentants du Monde, Françoise Tovo, responsable des abonnements, Syrielle Mejias, journaliste vidéo et Simon Roger, chef du service Planète. Étaient également présents Jon Henley, correspondant Europe du Guardian, Lucas Scaltritti, auteur du podcast Super Green Me et Luce Julien, directrice générale de l’information de Radio-Canada. Tous ont échangé sur leur pratique du journalisme de solutions, qu’ils n’avaient d’ailleurs pas forcément conscience de pratiquer, et sur l’accueil favorable de leurs audiences respectives.

Le public de la conférence s’est montré réactif. Hommage aux émissions qui parlent solutions de longue date, remarques sceptiques – le journalisme de solutions, n’est-ce pas au final du bon journalisme ? – questions pratiques. Comment contacter les journalistes, quand on est porteur de solutions ? Comment faire en sorte que son initiative soit médiatisée ? Les médias ne devraient-ils pas soutenir les solutions dans leur démarche, au lieu de se contenter de les rendre visibles quand la démarche a porté ses fruits ? Une réflexion qui fait écho aux remarques des participants de notre atelier sur le dialogue : au-delà de mettre en regard des opinions nuancées, les médias n’auraient-ils pas vocation à devenir eux-mêmes médiateurs ? Rassembler des gens d’opinions diverses non plus pour rendre compte de la dissension mais pour chercher avec eux le compromis ? On touche là au rôle des médias dans la démocratie. Certains les voudraient entrepreneurs et proactifs, d’autres au contraire en retrait et réflexifs. Peut-être existe-t-il une variété de médias telle que chacun puisse, en réalité, déjà y trouver son compte ?

Qu’on soit ou non pour des médias « entrepreneurs », la question demeure : comment contacter les journalistes ? Participer aux festivals de journalisme semble être un bon moyen, puisque le citoyen qui a fait cette remarque est reparti avec plusieurs contacts de grandes rédactions. Mais la méthode ne fonctionne pas pour tous. Ainsi, M. Moreau, maire de Couthures-sur-Garonne, bataille depuis deux ans pour que son appel aux dons soit relayé dans des médias nationaux. L’église St-Léger, qui accueillait jusqu’en 2021 nombre d’activités, nécessite en effet des réparations dont le montant s’élève à plus d’un million d’euros sur trois ans. Or en dehors d’un article de Sud-Ouest et d’une publication sur le site du FIJ, le besoin de préserver l’édifice n’a pas été beaucoup médiatisé. Le maire s’en afflige et s’en amuse à la fois. Curieux, pour un village qui accueille un festival de journalisme, de ne pas parvenir à faire les gros titres ! Mais rien ne sert d’en vouloir aux médias, dit-il. Il y a toujours tellement de choses à couvrir, tellement de projets à financer. Au-delà de l’intérêt, c’est peut-être tout simplement le temps qui manque aux journalistes.

Louise Jouveshomme, chargée d’études au Lab Reporters d’Espoirs.

6-9 juillet : Reporters d’Espoirs vous donne RDV à Epinal pour le Festival Là-haut sur la colline

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Gilles Vanderpooten, directeur général de Reporters d’Espoirs, est invité du festival et participera samedi 8 juillet à 17h30 au débat sur le thème « L’esprit critique, une compétence clé pour l’avenir« .

Ce festival européen qui se tient du 6 au 9 juillet 2023 se construit autour de différentes propositions : concerts, espaces-paroles, animations et ateliers ludiques. Découvrez le programme sur ces 4 jours festifs où artistes -dont le rappeur Black M-, philosophes et personnes de tous horizons se donnent rendez-vous au parc du Cours d’Épinal.

Evénements gratuits / Concerts payants.

>Informations sur le site du Festival