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48 h pour vivre l’Europe des solutions

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Le 3Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs a été décerné à Paris, en février dernier, à sept jeunes originaires du Danemark, de Suisse, de France… et même du Sénégal ! L’équipe de Reporters d’Espoirs a embarqué les lauréats à la rencontre de journalistes de l’AFP et du « Figaro », et d’experts des enjeux européens. Retour sur ces deux journées. Paul Chambellant, 22 ans et futur étudiant en journalisme qui a contribué à l’organisation de ce Prix en tant que service civique, retrace ces deux journées. Quant à Angélica Tarnowska, globetrotteuse et journaliste correspondante de Reporters d’Espoirs au Royaume-Uni, elle revient sur la soirée organisée en leur honneur à la Gaîté Lyrique, à Paris.

Par Paul Chambellant et Angélica Tarnowska/Reporters d’Espoirs

 

Lundi 12 février 2024
Le rendez-vous est donné à 13 h au Caffe dei Fratelli, dans le 1er arrondissement de Paris.

C’est là que nous rencontrons Pierre Terraz, Amélie Reichmuth (venue de Suède), Emilie Andrieux et Sami Zaïbi (venu de Suisse), 4 des 7 lauréats décorés par ce Prix européen du jeune reporter, pour un déjeuner aux accents italiens. Alors, pâtes ou pizza ? Les choix diffèrent selon qu’ils soient pigistes, correspondants, data journalistes, photoreporters… ou professeurs, un ami de Sami nous ayant rejoints. Si lui est un profane du monde journalistique, les lauréats quant à eux y sont immergés : qu’ils soient issus d’une école ou formés sur le terrain, ils se destinent tous au journalisme. L’occasion de se découvrir des points communs insoupçonnés et de s’émerveiller devant des parcours d’ores-et-déjà inspirants. Amélie parle six langues, Pierre a appris le photojournalisme en autodidacte après une école de communication, Sami vient de s’installer au Caire pour y apprendre l’arabe et devenir correspondant, Emilie maîtrise déjà l’art des infographies… De vrais couteaux suisses !

 

14 h 30.
L’heure de rejoindre les locaux de Reporters d’Espoirs pour rencontrer les membres de L’Atelier Europe – Patrick d’Humières, Gabriela Martin, Aymeric Bourdin et Michaël Malherbe. 

Au programme : une discussion sur l’état de l’Europe, les défis des élections et de la mandature à venir et le rôle de vulgarisation des journalistes. A la fois européens convaincus et analystes critiques des institutions, ils s’engagent dans la poursuite du projet européen à travers voyages d’étude et analyses des révolutions écologique et industrielle. Nous abordons des sujets aussi variés que le difficile arbitrage européen de l’intelligence artificielle après la « révolution manquée » d’Internet, la communication européenne en matière de politique environnementale, ou encore les enjeux posés par l’hypothèse d’un élargissement de l’Union Européenne en pleine guerre à ses frontières. Les lauréats ont su s’affranchir de l’aspect un peu académique de la rencontre, s’inspirant de leurs expériences de terrain pour interroger l’indépendance des journalistes européens et la pertinence d’un Pacte Vert à l’échelle européenne.

 

17 h.
Cap sur les imposants locaux de l’Agence-France Presse (AFP), place de la Bourse à Paris.

Septième étage, vue imprenable sur Paris. Nous rencontrons Guillaume Rollin, rédacteur en chef du service vidéo de l’AFP, Cécile Feuillatre, journaliste au service international, Kadir Demir, journaliste au service vidéo, et Coline Sallois, chargée de communication et de projets, pour une heure de questions-réponses sur les coulisses de leur métier, la couverture des terrains de conflits, le sort des journalistes palestiniens à Gaza, les choix éditoriaux d’une rédaction d’envergure internationale… Tous sont journalistes multi-tâches, tantôt en « desk » tantôt sur le terrain, et chez chacun résonne l’idée que le sigle AFP doit rester un gage d’indépendance et de qualité de l’information. Nous visitons ensuite la newsroom, clignotant de mille feux au rythme d’une actualité mondiale qui s’affiche sur une multitude d’écrans, avant de libérer les lauréats pour la soirée.
Voilà qui vient conclure cette première journée passée sur la route de l’info !

 

Mardi 14 février, 9 h 30.
Rendez-vous avec Renaud Girard, grand-reporter au « Figaro ».

Une lauréate est arrivée avant les autres : Cristina Coellen, étudiante autrichienne en école de journalisme à Paris. Bientôt rejoints par les autres lauréats, nous découvrons ensemble les bâtiments somptueux du Figaro, s’étendant sur une dizaine d’étages. C’est un Renaud Girard souriant et pensif qui nous y accueille, grand reporter au Figaro et spécialiste des crises et conflits mondiaux. Kosovo, Israël, Afghanistan, Ukraine, Irak… Lui qui a couvert toutes les guerres depuis 1984 s’en souvient avec vivacité, avec silence aussi parfois. C’est que le « souffle de l’histoire » qu’il a senti passer à de multiples reprises semble toujours l’habiter aujourd’hui, l’invitant à la contemplation. Il fait l’éloge de la lenteur sur les terrains en conflit, comparant les journalistes à des « historiens de l’instant ». Prendre le temps de la compréhension, choisir une histoire à raconter qui parle des gens et aux gens pour mieux rendre compte de la réalité : il faut montrer qu’on a été sur place, qu’on peut apporter de la valeur ajoutée. Inspirés par le personnage, son érudition et son parcours, nous prenons une photo de groupe pour immortaliser ce moment hors du temps, butte Montmartre en arrière plan. Et quittons le journal, nous prêtant à rêver nous aussi de pouvoir sentir le souffle de la grande histoire sur le terrain d’un reportage.

 

 

Mardi, 19h.
Soirée de remise des Prix et conférence de rédaction « Médias : donnez-nous envie d’Europe », à la Gaîté Lyrique, à Paris.

C’est donc à la Gaîté Lyrique que s’est tenu le final, mardi 13 février au soir, avec la 3édition du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs. Dans une effervescence positive, tous se sont retrouvés pour découvrir les sept lauréats sélectionnés parmi 140 candidats. L’objet du concours ? Réaliser un reportage sur des réponses concrètes apportées à un problème économique, social ou environnemental, avec une dimension européenne. Le défi ? Nous donner envie d’Europe ! Alexia Kefalas, correspondante de France24 et du Figaro, venue tout spécialement d’Athènes, menait la danse avec brio. Une soirée ponctuée des croquis plein d’humour signés Serge Bloch.

Le Best-of des Jurés

Chacun des jurés présents a évoqué le sujet qui l’a le plus enthousiasmé : Nicole Gnesotto, vice-Présidente de l’Institut Jacques Delors, a salué le reportage de Pierre Terraz, « Morts sous X », pour son originalité, la dignité et la délicatesse de son traitement. Étienne Pflimlin, à la tête de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture, a retenu le sujet d’Émilie Andrieux, « Étudiants secouristes en santé mentale à l’Université de Bordeaux ». Patrick d’Humières, pionnier de la réflexion sur les médias et l’Europe, a été touché par le sujet d’Amélie Reichmuth, « Danemark : Grâce à Elderlearn, l’intégration devient un vecteur de lien social ». « Dans une société divisée, repliée sur soi et avec la peur des autres, ce projet valorise une Europe intergénérationnelle, où au contact des anciens, des réfugiés peuvent resocialiser, revivre, c’est un beau signe d’espoir », partage-t-il. Christophe Leclerc, fondateur d’Europe Média Lab, a lui aimé le sujet de Sami Zaïbi, « Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité ». Enfin, Dorothée Merville, Directrice générale de la Fondation Hippocrène, a choisi l’article de la journaliste autrichienne Cristina Coellen, « Extraire la chaleur des eaux usées, une technique de chauffage durable à la conquête des villes européennes ». « On y voit comment les solutions locales peuvent être répliquées partout et ce sujet donne envie d’Europe ! », commente-t-elle. Un vrai bon point car l’Union Européenne est assez dépréciée.

L’Europe mal-aimée et ses institutions méconnues : une image à redorer !

« L’Europe est devenue un bouc émissaire. Brisons ce cercle vicieux, ayons l’honnêteté de reconnaître les conquêtes nées d’une impulsion européenne et arrêtons de pointer les technocrates ! Car ces derniers, moins nombreux que les fonctionnaires de l’Île-de-France par exemple, sont souvent des jeunes, qui gèrent de Bruxelles une administration qui concerne 450 millions d’Européens », explique Paolo Levi, correspondant italien de « La Stampa » et de l’Agenzia Nazionale Stampa Associata  (Ansa). « L’Europe n’est pas un projet accompli mais une construction en cours ! », renchérit Bernard Guetta, Député européen Renew et journaliste. « Pour beaucoup, l’Europe reste une entité approximative et un pouvoir quasi-martien : Bruxelles est la capitale de la Belgique, mais accueille aussi les trois institutions de l’Europe, Conseil, Parlement et Commission. Or la place qui leur est consacrée dans les médias reste faible. On commence à peine à évoquer les débats au Conseil ou au Parlement européens… En défendant l’Europe, c’est un cri de besoin et de nécessité que je lance ! », conclut Bernard Guetta. Pour François Vey, rédacteur en chef des revues « Zadig » et « Légende », l’Europe des nations existe déjà : « La majorité du pouvoir est détenue par le Conseil européen, c’est lui qui tranche car il tient les cordons de la bourse ». Reste à faire découvrir la réalité de l’Union européenne, « trop souvent perçue comme ennuyeuse », explique Éléonore Gay, qui lui donne corps justement avec son émission « Nous les Européens », sur  France 2. Elle ajoute : « Mais les cartes ont été rebattues par la guerre en Ukraine. Les gens manifestent une curiosité nouvelle pour les équilibres géopolitiques. Des valeurs communes comme la paix resserrent les liens. À nous journalistes de faire aimer l’Europe ! ». 

Pitch des lauréats et conférence de rédaction

Venus d’Europe et même d’Égypte, il est temps pour les cinq lauréats [deux lauréates n’ont pu être présentes : Ndeye Fatou Toure (Sénégal) et Marie Dougnac (Bordeaux] de pitcher leur reportage afin de déterminer le sommaire idéal d’un journal dédié à l’Europe. Émilie démarre : « un étudiant sur six a une santé mentale dégradée. Depuis 2019, une formation australienne en secourisme psychologique se propage. À Bordeaux, 1 000 étudiants de fac la suivent, plus de 80 % sont prêts à aider leurs pairs, un franc succès pour des gestes qui peuvent sauver des vies ». Pour Mémona Hintermann, grand reporter, « voilà un grand sujet de société, car face aux 200 000 tentatives de suicides par an, il manque plus de 1 000 psychiatres en France ». Amélie a elle suivi l’association Elderlearn, qui a déjà créé au Danemark 1 600 binômes d’anciens, souvent trop seuls, avec des immigrés, qui veulent apprendre, avec 80 % de retours positifs ! Une idée lumineuse qui a tout pour s’exporter, pour une société inclusive et résiliente. Christina pitche : « L’eau peut avoir une seconde vie grâce à l’aquathermie, une technique réplicable partout ». Et Sami raconte Samsø, la première île autonome en énergie. « Les Danois sont ultra-pragmatiques, note Éléonore Gay, ils se sont organisés, ont confiance en l’autre, sont actionnaires de l’éolien, c’est un modèle visité par des groupes du monde entier ». Mémona Hintermann souligne : « là, c’est l’Europe qui marche ! ». Bernard Guetta note : « Européens, constructifs, passionnants, ces reportages sont parfaits pour l’ouverture des pages société, ils feront des émules ». Le sujet retenu par la majorité pour trôner en Une sera celui de Pierre Terraz qui a voulu savoir où était enterré « son » SDF, et a découvert le cimetière des Jardins de la Fraternité et ses tombes « sous X », à Thiais (94), où, avec, les collectifs de citoyens qui recherchent les familles de ces milliers de morts de la rue sans identité (migrants, vieux, corps retrouvés dans une rivière, bébés abandonnés… ». Bernard Guetta ponctue : « si je parle comme le directeur de rédaction que j’ai été à « L’Obs » et à « L’Expansion », alors le sujet sur les morts sous X, on achète, c’est intriguant, c’est forcément le sujet retenu pour faire la Une ».

Qu’ont pensé les lauréats de leur séjour parisien ?
Amélie Reichmuth et Sami Zaïbi témoignent. 

Avec deux Erasmus à Sciences Po, Amélie Reichmuth, franco-allemande basée en Suède et mariée à un Danois, est résolument européenne. Elle se passionne très tôt pour le journalisme de solutions et avait déjà postulé au Prix européen du jeune reporter les années précédentes, une persévérance payante ! « Les visites organisées par Reporters d’Espoirs la veille étaient formidables, une occasion d’échanger avec des reporters de renom comme Renaud Girard, de voir comment pitcher un sujet, et aussi de tisser des liens entre lauréats aux profils très variés, autodidactes comme moi ou sortis d’écoles de journalisme. Débats à bâtons rompus, avis engagés… la soirée était formidable ! Seul petit regret, on aurait aimé que le public aussi participe par vote à la conférence de rédaction. » 

Sami Zaïbi, lui, a particulièrement aimé la visite à l’AFP : « on utilise tous les jours leurs dépêches, découvrir la mécanique et le nombre de journalistes dédiés à l’info était fascinant ». Curiosité, amour de l’écriture et de la transmission, le Tuniso-Suisse a étudié à l’Académie du Journalisme à Neuchâtel, « avec Serge Michel, Prix Albert Londres, le journalisme constructif y était évoqué plus que vraiment enseigné ». Journaliste chez « Le Temps », il a pris une année sabbatique pour apprendre l’arabe en Égypte, mais continue de rédiger une newsletter hebdomadaire sur le Moyen-Orient: « Elle s’intitule « Le Point du Jour » et comporte une rubrique Une Raison d’Espérer… Pas toujours simple à alimenter ! »

[Palmarès] Les lauréats du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs dévoilés à la Gaîté Lyrique à Paris

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Voici les 7 lauréats du 3e Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs, dévoilés mardi 13 février à l’occasion d’une soirée à la Gaîté Lyrique à Paris. Ils ont été sélectionnés parmi 140 candidats. Leur mission  : réaliser un reportage en langue française sur un problème économique, social ou environnemental ; sur des initiatives qui y apportent des réponses concrètes ; avec une dimension européenne.

 

 

A l’approche des élections européennes qui se tiendront au mois de juin, les débats sur l’Europe, les atouts et dysfonctionnements de ses institutions, vont s’intensifier. Avec au cœur de la « machine médiatique », c’est attendu, commentaires, affrontements, postures politiciennes… Un autre scénario est-il possible ? Et si les journalistes, mieux placés que quiconque pour donner à voir ce qu’il se passe sur le terrain, relevaient le défi de nous donner envie d’Europe ?

Reporters d’Espoirs, l’ONG fondatrice du journalisme de solutions en 2004, a réuni la « conférence de rédaction d’un soir », pour dessiner le sommaire idéal de ce que pourrait être un journal dédié à l’Europe. Composée de 6 journalistes et observateurs, elle a fait émerger des angles, sujets, reportages pour aborder l’Europe dans sa complexité. Y compris en donnant à voir initiatives concrètes et solutions rendues possibles par les peuples, les nations, et leurs coopérations

La conférence de rédaction a été « jouée » sur scène avec :

  • Bernard Guetta, Député européen et journaliste
  • Alexia Kefalas, Journaliste, correspondante à Athènes de France24 et du Figaro
  • Mémona Hintermann Journaliste, grand reporter
  • François Vey, Rédacteur en chef des revues Zadig et Légende
  • Paolo Levi, Journaliste correspondant de La Stampa et d’ANSA (Italie)
  • Eleonore Gay, Journaliste-présentatrice de Nous les européens sur France TV
  • Serge Bloch, dessinateur de presse et d’édition

Les lauréats du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs étaient eux aussi partie prenante de cette conférence de rédaction : chacun a raconté son reportage en 3 minutes top chrono.

ILS ONT ENTRE 23 ET 30 ANS : VOICI LES 7 LAURÉATS DU PRIX EUROPÉEN JEUNES REPORTERS D’ESPOIRS, SELECTIONNÉS PARMI 140 CANDIDATS.

Leur mission  : réaliser un reportage en langue française sur un problème économique, social ou environnemental ; sur des initiatives qui y apportent des réponses concrètes ; avec une dimension européenne. Au terme de plusieurs mois de candidatures et d’un jury, elles et ils sont venus d’Autriche, de Suisse, de Suède, des régions de France… et même d’Egypte et du Sénégal !
Après avoir passé 48h à Paris à la rencontre notamment des membres du think-tank « Atelier Europe », de journalistes de l’AFP et du grand-reporter Renaud Girard au Figaro, ils étaient sur la scène de la Gaîté Lyrique pour raconter en 3 minutes chacun les reportages pour lesquels ils ont parcouru l’Europe et sont lauréats du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs.

Les 4 lauréats « France »


1er Prix : Pierre Terraz pour « Morts sous X » (France) – 2500 €

Journaliste indépendant spécialiste des sujets économiques et sociaux, Pierre Terraz est aussi un reporter photo aguerri, aussi bien sur des terrains de conflits que nationaux. C’est dans cette dernière dimension que s’inscrit son reportage poignant sur le sort des morts de la rue, aussi invisibles que constants. Anonymisés, oubliés, déshumanisés, ces corps sont au cœur du combat de l’association « Morts de la rue », qui brave abus et désintérêts pour demander une « égalité dans la mort ».

2e Prix : Amélie Reichmuth, « Danemark : Grâce à Elderlearn, l’intégration devient un vecteur de lien social » (France/Suède) – 1500 €

Le reportage résolument européen d’Amélie Reichmuth, 29 ans, nous éclaire sur les combats parfois communs pour le lien social et la santé mentale. Polyglotte, elle sait l’importance de maîtriser une langue pour s’intégrer et s’intéresse ainsi à l’association Elderlearn, qui veut « rompre l’isolement » en créant des binômes de personnes âgées et d’immigrés désireux d’apprendre le danois. Une solution simple et efficace, d’autant plus dans un contexte de solitude grandissante de nos aînés.

3e Prix : Emilie Andrieux, « Étudiants secouristes en santé mentale à l’Université de Bordeaux » (France) – 500 €

Impliquée depuis longtemps dans des projets étudiants et tout juste diplômée en journalisme, Emilie a souhaité mettre en avant des étudiants qui s’engagent dans le domaine de la santé mentale. Partant de l’idée que les meilleurs interlocuteurs des étudiants sont leurs camarades, la formation aux premiers secours en santé mentale présentée dans ce reportage permet aux étudiants de repérer les « signes de souffrances psychologiques » puis de « venir en aide à leurs pairs », tout en laissant une juste place aux professionnels.

3e Prix ex-aequo : Marie Dougnac, « La construction en terre crue, armée face au béton » (France) – 500 €

Marie, 24 ans, est bordelaise. Passionnée de vulgarisation et de géographie, elle s’intéresse depuis de nombreuses années au journalisme et nous offre un reportage éloquent sur le sujet apriori technique de la terre crue. Alternatif au béton, ce matériau utilisé partout dans le monde depuis des siècles est remis au goût du jour notamment en France par la Fabrique Cycle Terre. Parmi ses atouts à faire valoir : plus écologique, plus sain, recyclable à volonté, quasiment inépuisable… Un bel exemple de pratique du passé mises à profit pour trouver des solutions d’avenir.

Les 3 lauréats « francophonie »


1er Prix : Sami Zaïbi, « Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité » (Suisse, Egypte) – 2500 €

De nationalités suisse et tunisienne, Sami Zaïbi est journaliste depuis 8 ans. S’il vit et travaille entre Suisse et Egypte, c’est au Danemark qu’il s’est intéressé avec l’île Samsø « entièrement autonome en énergies renouvelables ». Une autonomie liée à l’insularité du territoire, certes, mais aussi issue d’une bataille acharnée de la municipalité et d’une fibre démocratique avérée pour faire des citoyens les acteurs du projet. Prochain cap : l’abandon total des énergies fossiles et, qui sait, l’essaimage du modèle au continent ?

2e Prix : Cristina Coellen, « Extraire la chaleur des eaux usées, une technique de chauffage durable à la conquête des villes européennes » (Autriche) – 1500 €

Etudiante en journalisme et déjà forte de plusieurs expériences, Cristina Coellen vient d’Autriche et étudie à Paris. Pour ce reportage très incarné, elle s’est penchée sur la chaleur des eaux usées comme technique de chauffage durable dans plusieurs villes d’Europe. A grand renfort de graphiques et de témoignages d’acteurs de terrain, elle expose des initiatives permettant de « ne pas laisser filer la chaleur dont on dispose déjà ».

3e Prix : Ndeye Fatou Toure, « L’ONG Village Pilote, une lueur d’espoir pour les enfants des rues » (Sénégal) – 500 €

Ndeye Fatou Toure, 29 ans, est journaliste et reporter au Sénégal. Passionnée de technologie, c’est pourtant une initiative très terre-à-terre qu’elle s’est attachée à décrire dans le cadre de ce reportage. Village Pilote, une ONG sénégalaise qui s’est depuis étendue en Europe, c’est cette « lueur d’espoirs pour les enfants des rues » qui prend en charge des centaines d’enfants vivant dans l’extrême pauvreté et les accompagne dans leur formation et éducation. L’objectif ? Construire un avenir meilleur, « dans une ambiance conviviale et solidaire ».

 

A propos du jury

Le jury était représenté durant l’événement par les journalistes Alexia Kefalas, Paolo Levi, Eléonore Gay, et aussi par des acteurs et penseurs de l’Europe : Etienne Pflimlin, président de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture – dont le père fût président du Parlement européen ; Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors ; Christophe Leclercq, fondateur du média Euractiv et président de la Fondation Europe Média Lab ; Dorothée Merville, directrice générale de la Fondation Hippocrène ; ou encore Patrick d’Humières, pionnier de la réflexion sur les médias et l’Europe, auteur notamment du « Réveil de la pensée européenne ». Jon Henley (The Guardian), Solenn Cordroc’h, Olivier Weber et Christine Buhagiar (AFP) avaient également pris part au jury.

https://reportersdespoirs.org/prixeuropeen/

 

« Les Français peuvent éprouver une certaine difficulté à assumer leur identité européenne » – Dorothée Merville, directrice de la Fondation Hippocrène

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Dorothée Merville est directrice de la Fondation Hippocrène, qui depuis 1992 œuvre à « donner le goût de l’Europe aux jeunes Européens ». Membre du jury du Prix européen du jeune reporter 2022, elle revient dans cette interview sur le travail de la Fondation et la relation entre journalistes et Europe.


Comment définir l’Europe ?

A la Fondation Hippocrène, nous comprenons par-là l’Union Européenne, cet ensemble politique qui donne accès à un panel de droits comme de devoirs, et les citoyens qui la composent. Pour reprendre ce que nous a dit un élève d’école maternelle de cinq ans, lauréat de l’un de nos prix : « l’Europe, c’est tous les amis de la France ».

Comment donner aux citoyens le goût d’une Europe qu’on dit éloignée de la vie quotidienne ?

Partir du quotidien pour montrer qu’il existe un lien indissociable entre notre vie de tous les jours et l’Europe ; donner à voir ce qui unit notre échelle locale avec celle, supranationale, de l’Europe ; établir un lien entre elle et ce qui nous touche les uns et les autres. Par exemple, montrer à un jeune qui se sent très concerné par le climat que l’Europe partage sa sensibilité et peut l’aider dans son engagement.

En France, le taux d’abstention des 18-35 ans lors des dernières élections européennes était de 60%. Comment les intéresser davantage ?

Lorsqu’on analyse d’un peu plus près les enquêtes d’opinion, on constate que les jeunes se sentent profondément européens. Ce qui est compliqué par rapport aux élections, comme pour tout scrutin, c’est la difficulté à engager les jeunes dans la politique. Car leur engagement a changé : il est dans l’action et sur le terrain plus que dans les discours et la politique.

Pour pousser les jeunes à réinvestir cette sphère politique européenne, je crois qu’il faut leur donner envie de prendre goût à l’Europe, en leur permettant de se saisir des bases de son fonctionnement – c’est ce à quoi nous travaillons avec la Fondation. Nous soutenons de nombreuses initiatives pour l’Europe et la jeunesse, environ 40 projets par an. Depuis 2010, nous organisons le « Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe » en collaboration avec l’Education Nationale, pour mettre en lumière des projets issus de partenariats entre des classes françaises et d’autres pays. Un moyen particulièrement efficace pour que ces jeunes vivent l’Europe de manière concrète.

Comment percevez-vous le rapport des Français à l’identité européenne ?

Les Français éprouvent une certaine difficulté à assumer cette identité : ils ont peut-être l’impression de renier leur attachement national, alors que les deux sont parfaitement compatibles !

Votre fondation soutient de nombreux projets de médias européens. Pourquoi ?

On reproche aux médias de parler peu d’Europe ; et lorsque c’est le cas, de le faire de manière peu adaptée. L’Europe est parfois réduite à « Bruxelles », avec sa sphère très technique et politique ; l’information ne fait pas le lien avec le quotidien des uns et des autres, et ne parvient donc pas à toucher le citoyen.

C’est pour cela que nous avons choisi de soutenir des médias indépendants, opérant souvent sous statut associatif, qui rendent l’Europe concrète. C’est le cas d’Euradio, qui a été créée à Nantes, et qui combine une ligne éditoriale locale et européenne.  

Quel peut être, selon vous, le rôle d’un journaliste couvrant l’Europe ?

Pas tant de parler d’Europe, que d’avoir une lecture européenne des évènements nationaux. On ne demande pas à un journaliste qui traite l’actualité française de raconter celle de la Suède ou de la Lettonie, mais d’établir un lien avec ce qui peut se passer dans d’autres pays européens. On l’a constaté dans le traitement de la crise sanitaire : connaître la façon dont d’autres pays gèrent la situation permet d’avoir une grille de lecture plus complète et des clés d’analyse pour se faire une opinion éclairée.

Propos recueillis par Augustin Perraud et Morgane Anneix pour Reporters d’Espoirs.

Le BILAN de la France des Solutions 2016 | Reporters d’Espoirs

By FRSOL, L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Cette année, La France des Solutions s’est déroulée l’après-midi du lundi 10 octobre au Palais d’Iéna. L’heure d’un premier bilan a sonné.

Plus qu’un événement, la France des Solutions s’est avérée être une expérience utile et inspirante réservée à 500 professionnels, entrepreneurs, dirigeants, managers, médias, réseaux et étudiants.

Une après-midi qui appelait à la mobilisation et qui a été ponctué par 4 temps forts : 
– Pitchs sur le réenchantement du travail, de l’emploi et du management ;
– Discussions autour d’un thème > « ruralité en transition, terre d’innovation » ;
– Pitchs et débat « Libertés, humanités, créativités » ;
– La France des Solutions Académie (offrir de la visibilité médiatique à de jeunes acteurs de solutions émergents et en devenir).

Au total, plus d’une vingtaine d’acteurs de solutions en provenance de toute la France ont participé à cette aventure totalement réussie.

La France des solutions 2016 au Conseil ƒconomique, Social, et Environemental.

La France des Solutions 2016 au Conseil Ďconomique, social, et environnemental.

Pour revenir sur la France des Solutions Académie, cette année 4 projets ont été présentés devant une assemblée remplie et un jury impliqué :
– Julie Dautel avec Zephyr Solar ;
– Eliott Lepers avec 90 Jours ;
– Léa Egret et Vincent le Daheron avec Ecosec ;
– Alexandre Valensi avec Sport pour Toit.

Julie Dautel, co-fondatrice de Zephyr Solar -concept de panneaux solaires « volants »- est celle qui a réussi à se démarquer le plus et se voit donc attribuer le Lauréat de l’Académie 2016.

La France des solutions 2016 au Conseil ƒconomique, Social, et Environemental.

Julie Dautel – Zephyr Solar | La France des Solutions 2016 au Conseil ƒéconomique, social, et environnemental.

Sur nos réseaux sociaux

Sur notre page Facebook, plus de 40 publications ont permis de toucher 115 000 personnes différentes en seulement une semaine !

Sur notre Twitter, l’engouement a été le même avec plus de 700 tweets reçus, 210 mentions et pas moins de 130 retweets.

La Semaine des Solutions

Pour la 2e édition, La Semaine des Solutions s’est tenue du 9 au 16 octobre, avec 30 médias partenaires de Reporters d’Espoirs qui se sont mobilisés pour diffuser des initiatives utiles aux citoyens sous la bannière commune « La France des Solutions« .

Une nouvelle édition prometteuse et inspirante qui n’aurait jamais été possible sans nos partenaires et mécènes. Merci à tous, et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle France des Solutions !

Nos mécènes & partenaires
planche_partenaires2Nos 40 réseaux partenaires
reseaux-partenairesNos 30 médias partenaires de la Semaine des Solutions
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Le Prix MoovJee – Innovons Ensemble récompense les jeunes entrepreneurs le 14 Mai !

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Pour sa 4ème édition, le MoovJee fait concours commun avec Retis Innovation, le réseau français de l’innovation, sous la marque « Prix MoovJee – Innovons Ensemble ».
Ce prix récompense les jeunes porteurs de projet, auto-entrepreneurs et entrepreneurs de 18 à 26 ans.
Tous les candidats sont invités à la remise des prix, un moment unique pour rencontrer un grand nombre de jeunes entrepreneurs et la communauté qui les soutient.

Découvrez tous les finalistes sur le site du MoovJee : http://www.moovjee.fr/le-prix-moovjee-2/prix-du-public-2013/

Pour toutes informations concernant la remise des prix, contactez Aude Fouquet 01 43 57 84 29/prixmoovjee@gmail.com

 

Rendez-vous ICI pour vous inscrire !

 

The Social Workshop: Comment créer des synergies entre les personnes âgées et les jeunes ?

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Ne vous demandez plus ce que vous pouvez faire pour les personnes âgées, demandez vous ce qu’elles peuvent faire pour vous!

Le 26 Novembre, de 9h à 20h, se tiendra le prochain Social Workshop à l’Atelier (8 impasse Boutron, Paris 10e, métro Gare de l’Est).

Vous êtes étudiant ou jeune professionnel….

  • venez découvrir ce qu’est l’entrepreneuriat social
  • venez réfléchir par équipes pour faire naître des projets innovants d’entreprises sociales

Pour vous inscrire, cliquer ici.

Pour avoir accès à une documentation détaillée sur l’entrepreneuriat social et le thème abordé, cliquer ici.

Pour voir le programme cliquer ici : planning du 26 novembre.



Talents des Cités, 10ème édition

By L'actu de Reporters d'EspoirsOne Comment

Chaque année depuis 2002, le concours Talents des Cités révèle et récompense de nombreux jeunes des quartiers : des femmes et des hommes qui ont créé leur entreprise ou leur association. Le concours Talents des Cités a reconnu la qualité de leur parcours personnel et professionnel, leur créativité et leur pugnacité à entreprendre.

 

9 lauréats concourent pour le Grand Prix Talents des Cités et la Mention spéciale

Parmi les 37 lauréats déjà primés en région, le jury national Talents des Cités 2011 a désigné jeudi 8 septembre les 9 lauréats nationaux. Ils recevront chacun 7.000 euros et seront parrainés par les partenaires du concours. Parmi les 9 lauréats nationaux, 5 sont en catégorie « Création » : ils ont créé leur entreprise ou leur activité entre janvier 2008 et décembre 2010, et 4 sont en catégorie « Emergence » : ils ont un projet d’entreprise ou d’association.

Le jeudi 20 octobre 2011, les 9 lauréats nationaux seront reçus au Sénat par le Jury d’Honneur. Leur audition permettra de désigner les lauréats des deux Grands Prix 2011 : le « Grand Prix Talents des Cités » et la « Mention spéciale ».

La cérémonie officielle de remise des prix se déroulera le samedi 22 octobre dans l’hémicycle du Sénat, en présence du ministre de la Ville, du Président du Sénat, des partenaires Talents des Cités et de personnalités du monde économique, culturel et sportif. Les lauréats du Grand Prix Talents des Cités et de la Mention spéciale recevront chacun une dotation de 5.000 euros.

 

Vous pouvez consulter la liste des lauréats ici.

Les inscriptions pour la prochaine édition du concours Talents des Cités seront ouvertes à partir du mois de janvier 2012.

 

Talents des Cités est une initiative du Ministère de la Ville et du Sénat. Ce concours est co-organisé par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), la Caisse des Dépôts et BGE (ex-Boutiques de Gestion), avec le soutien du Secrétariat général du Comité interministériel des villes, en partenariat avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), la Fondation SFR, la Société Générale, le Groupe Casino, GDF SUEZ, le groupe Safran, FinanCités, le Club XXIe siècle, la Presse quotidienne régionale (SPQR), Public Sénat et France Télévisions.