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Sami Zaïbi, lauréat du prix Européen Jeunes Reporters d’Espoirs

By Prix EUNo Comments

De nationalités suisse et tunisienne, Sami Zaïbi est journaliste depuis 8 ans. S’il vit et travaille entre Suisse et Egypte, c’est au Danemark qu’il s’est intéressé avec l’île Samsø « entièrement autonome en énergies renouvelables ». Une autonomie liée à l’insularité du territoire, certes, mais aussi issue d’une bataille acharnée de la municipalité et d’une fibre démocratique avérée pour faire des citoyens les acteurs du projet. Prochain cap : l’abandon total des énergies fossiles et, qui sait, l’essaimage du modèle au continent ?

Il a reçu le premier prix dans la catégorie « Francophonie » pour son reportage « Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité ».

Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité – Sami Zaïbi

Entièrement autonome en énergies renouvelables, l’île danoise de Samsø mise non pas sur l’idéalisme, mais sur la gouvernance participative, la décentralisation et le bon sens économique. Visite d’un laboratoire inspirant alors que l’Europe craint pour son approvisionnement énergétique.

Des fraises et des patates. Voilà ce qui faisait historiquement la réputation de Samsø (prononcez « samseu »), petite île danoise de 144 km2 particulièrement ensoleillée (du moins pour le Danemark). Ce bout de terre posé à 20 kilomètres des côtes a toutefois acquis ces dernières années une renommée mondiale pour une richesse moins visible, mais autrement plus cruciale pour l’avenir de l’Europe: l’énergie.

En 2007, Samsø est devenue la première île au monde entièrement autonome en énergies renouvelables, un exploit récompensé en 2021 par le Prix de l’action climatique mondiale de l’ONU, remis lors de la COP26 à Glasgow. L’île attire de nombreux visiteurs de tous les continents avides de comprendre comment opérer le changement de système énergétique. Parmi eux, l’ingénieur Stéphane Genoud, pape suisse du renouvelable, qui y emmène chaque année ses étudiant·es en gestion énergétique. Le Temps s’est invité à ce voyage, alors que depuis la guerre en Ukraine, les pays européens craignent une pénurie d’énergie et certains d’entre eux reviennent au fossile.

Vieillissement de la population

Après un long trajet en car, puis une heure de ferry à travers la brume de la mer du Kattegat, l’île de Samsø apparaît dans toute sa beauté scandinave: de longues étendues broussailleuses balayées par les vents, un port paisible où dorment des voiliers dénudés, et un village ou se courent après quelques maisons de tôle rouge. La suite du périple se fera intégralement à vélo, sur des pistes cyclables presque davantage fréquentées que les routes adjacentes, dans la lumière douce et diffuse d’un soleil toujours bas et moite.

La première étape de notre pèlerinage nous emmène à l’Académie de l’énergie, une bâtisse lumineuse parée de panneaux photovoltaïques, où nous rencontrons le chef de projet Michael Kristensen. Cet enfant de l’île incarne à merveille la mentalité insulaire. A la fois engagé dans la municipalité, pompier volontaire, entraîneur de football, conseiller en énergie et père de famille, ce charpentier de formation multiplie les casquettes et se considère avant tout comme un citoyen engagé. Cela peut paraître anecdotique, mais cette dimension citoyenne et ce fort sentiment d’appartenance sont au centre de la réussite de Samsø. «Le changement ne viendra pas du monde politique d’en haut, ces vieux avocats grassouillets n’y connaissent rien, lance-t-il. C’est dans les communes que le changement s’opère, c’est là qu’il faut s’engager.»

L’histoire de la transition énergétique de son île, que Michael Kristensen commence à nous raconter, n’a rien du récit hippie que l’on pouvait attendre. Au contraire. A la fin du XXe siècle, Samsø est victime, comme le reste de l’Europe, d’un exode rural sans merci. De près de 8000 habitant·es au sortir de la Seconde Guerre mondiale, sa population a diminué de moitié. Chaque année, la dépopulation atteint 1 à 2%. En conséquence, la pyramide des âges s’inverse: 50% des habitant·es ont plus de 60 ans et les quelque 80 morts annuelles ne sont pas compensées par la vingtaine de naissances. Quant aux jeunes qui rallient le continent pour les études, ils n’en reviennent souvent jamais.

Chaîne de valeur locale

Face à ce problème démographique, une question s’est posée sur l’île: comment financer les infrastructures, alors que les commerces disparaissent, les métiers aussi, et que la plupart des habitant·es sont retraité·es? Les deux activités principales de Samsø, l’agriculture et le tourisme, ne suffisent pas. Alors a émergé l’idée de développer les énergies renouvelables, qui constituent désormais la troisième principale activité économique. L’idéal était donc tout sauf idéologique. Il était stratégique, avec la volonté de dépendre le moins possible du continent, et économique, avec le besoin de créer une chaîne de valeur locale. C’est presque accessoirement que l’écologie est venue emballer le tout, quand en 1997 le ministre de l’Energie a décidé de faire de Samsø une expérience pilote. L’objectif est posé: l’île doit atteindre la suffisance énergétique en dix ans, principalement grâce à l’éolien.

En sept ans déjà, c’était chose faite. «Mais ne croyez pas que c’était facile», s’empresse d’ajouter Michael Kristensen. Comme dans de nombreux pays européens, les freins étaient nombreux et difficiles à lever: près d’un cinquième de l’île est protégé; les habitant·es ne veulent pas des nuisances sonores; les organisations environnementales souhaitent protéger les oiseaux. Ajoutez à cela les contraintes topographiques, les conditions de vent inégales, les résistances des propriétaires des terrains, et vous obtenez un sac de nœuds typique des projets d’énergie renouvelable enlisés en Europe depuis des années.

Pourquoi donc cela a-t-il fonctionné à Samsø? Aucune solution miracle, mais la conjonction de plusieurs facteurs positifs. A commencer par la «tradition scandinave de coopération»: «Ici, on se connaît tous, on se fait confiance, et surtout on est des citoyen·nes engagé·es et non des politiques», explique Michael Kristensen. Voilà pour le socle, qui n’évitera pas la tenue de quelque 150 réunions pour mettre tout le monde d’accord. Ensuite, la clé de la réussite a résidé dans la conception économique, avec un principe très simple: l’éolienne que l’on possède est beaucoup moins bruyante que l’éolienne que l’on subit.

Les éoliennes aux habitants

En d’autres termes, les éoliennes terrestres de Samsø, qui valent plus de 1 million d’euros chacune, appartiennent à ses habitant·es. Près de 450 d’entre eux et elles ont investi dans l’infrastructure, grâce à des parts débutant à seulement 350 euros. Ainsi, c’est la population qui touche les bénéfices de la production électrique. «A votre réveil, quand vous regardez par la fenêtre de votre maison une éolienne que vous possédez, vous ne vous inquiétez pas si elle tourne, mais si elle ne tourne pas», note malicieusement Stéphane Genoud. Pour rendre cela possible, un prix fixe d’achat de l’électricité a été déterminé pour sept ans, soit la durée d’amortissement de l’investissement initial. Au-delà, l’électricité produite et consommée localement est presque gratuite, les frais d’entretien étant peu chers. Les éoliennes de Samsø ont été prévues pour vingt ans, «mais on pourra certainement les utiliser au moins quinze ans de plus grâce à leur bon entretien», se félicite Michael Kristensen.

En Europe, ce modèle de financement participatif reste rare. L’écrasante majorité des installations renouvelables sont en effet construites et gérées par des acteurs majeurs du marché énergétique. A une échelle plus large, l’Union européenne investit (via sa Banque européenne d’investissement (BEI) dont sont actionnaires les États membres) dans des projets massifs, à l’image des 71 éoliennes offshore qui seront mises en service d’ici janvier 2024 au large de Fécamp, en France. L’UE espère atteindre au moins 32% d’énergie renouvelable dans la consommation finale d’ici 2030. Pour y arriver, elle mise également sur les plateformes d’investissement participatif. En 2022, elle a harmonisé le cadre réglementaire du financement participatif, simplifiant ainsi la vie aux plateformes spécialisées. L’entreprise française Enerflip, leader dans l’investissement dans les projets d’énergie renouvelable en Europe, espère ainsi de lever 300 millions d’euros en 2023. Mais on est ici loin de l’esprit local du projet danois.

Grâce principalement à ses 11 éoliennes terrestres et à ses 10 éoliennes offshore, Samsø pourvoit à l’entier de sa consommation annuelle d’électricité, et exporte 70% de sa production vers le continent. Il reste tout de même cinq à dix jours par an lors desquels le vent ne souffle pas suffisamment et où l’île doit importer de l’électricité, ce qui correspond à 1,5% de l’électricité consommée sur l’île. Autant dire que pour les Samsonien·nes, la hausse des prix de l’énergie due à la guerre en Ukraine est une aubaine. Mais l’île pionnière ne compte pas en rester là: elle vise désormais l’abandon total des énergies fossiles d’ici à 2030. Pour ce faire, elle compte développer un maximum les voitures électriques, qui composent déjà 20% du parc automobile de l’île et l’entier de celui de la municipalité. Elle oblige également toutes les nouvelles maisons à être autonomes en énergie. Pour celles qui ne le peuvent pas, un réseau de chauffage à distance a été mis en place.

Insularité symbolique

On pourrait encore longuement évoquer les nombreuses autres innovations énergétiques qui font que Samsø a vingt ans d’avance sur le continent: ferries fonctionnant au gaz liquéfié, gestion adaptative du réseau électrique ou encore système de recharge des bateaux privés. Mais il faut rappeler que si Samsø peut être autonome en énergies renouvelables, c’est parce que l’île ne compte que 4000 habitant·es et bénéficie de conditions propices, avec un vent marin soutenu. L’île peut-être donc vraiment inspirer l’Europe continentale?

Oui, répond Stéphane Genoud: «Tout d’abord, ce laboratoire permet de prendre conscience que la transition énergétique n’est plus un problème technique. Toutes les solutions sont déjà là. Ensuite, Samsø nous apprend qu’il faut gérer l’énergie comme un bien commun, à l’échelle de la commune et en tant que citoyen·nes concerné·es, sans attendre passivement l’action politique», martèle l’ingénieur de 58 ans. Quant à Michael Kristensen, il appuie sur le sentiment d’appartenance comme moteur d’action: «Oui nous sommes une île et cela nous a certainement aidés à atteindre nos objectifs. Cependant, il est techniquement possible de faire la même chose sur le continent dans des conditions similaires. Et surtout, sur un plan symbolique, tout peut être vu comme une île: soi-même, sa famille, son village, son pays.» L’insularité symbolique, voilà peut-être la clé vers un archipel résilient.

Mais l’utopie de Samsø est menacée. Un projet de gigantesque pont routier la reliant au continent est en discussion. Cet ouvrage, qui serait le plus grand de l’histoire du Danemark, permettrait aux automobilistes de gagner 45 minutes de trajet entre Copenhague et Arhus, les deux plus grandes villes du pays. A Samsø, le projet suscite l’indignation de tous. A quoi bon se battre pour diminuer l’empreinte carbone de l’île quand de nouvelles infrastructures feront bondir le trafic motorisé? Alors que les études de faisabilité du projet sont en cours, les habitants de Samsø promettent de se battre jusqu’au bout. Jusqu’à ce que le vent tourne.

[Palmarès] Les lauréats du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs dévoilés à la Gaîté Lyrique à Paris

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Voici les 7 lauréats du 3e Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs, dévoilés mardi 13 février à l’occasion d’une soirée à la Gaîté Lyrique à Paris. Ils ont été sélectionnés parmi 140 candidats. Leur mission  : réaliser un reportage en langue française sur un problème économique, social ou environnemental ; sur des initiatives qui y apportent des réponses concrètes ; avec une dimension européenne.

 

 

A l’approche des élections européennes qui se tiendront au mois de juin, les débats sur l’Europe, les atouts et dysfonctionnements de ses institutions, vont s’intensifier. Avec au cœur de la « machine médiatique », c’est attendu, commentaires, affrontements, postures politiciennes… Un autre scénario est-il possible ? Et si les journalistes, mieux placés que quiconque pour donner à voir ce qu’il se passe sur le terrain, relevaient le défi de nous donner envie d’Europe ?

Reporters d’Espoirs, l’ONG fondatrice du journalisme de solutions en 2004, a réuni la « conférence de rédaction d’un soir », pour dessiner le sommaire idéal de ce que pourrait être un journal dédié à l’Europe. Composée de 6 journalistes et observateurs, elle a fait émerger des angles, sujets, reportages pour aborder l’Europe dans sa complexité. Y compris en donnant à voir initiatives concrètes et solutions rendues possibles par les peuples, les nations, et leurs coopérations

La conférence de rédaction a été « jouée » sur scène avec :

  • Bernard Guetta, Député européen et journaliste
  • Alexia Kefalas, Journaliste, correspondante à Athènes de France24 et du Figaro
  • Mémona Hintermann Journaliste, grand reporter
  • François Vey, Rédacteur en chef des revues Zadig et Légende
  • Paolo Levi, Journaliste correspondant de La Stampa et d’ANSA (Italie)
  • Eleonore Gay, Journaliste-présentatrice de Nous les européens sur France TV
  • Serge Bloch, dessinateur de presse et d’édition

Les lauréats du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs étaient eux aussi partie prenante de cette conférence de rédaction : chacun a raconté son reportage en 3 minutes top chrono.

ILS ONT ENTRE 23 ET 30 ANS : VOICI LES 7 LAURÉATS DU PRIX EUROPÉEN JEUNES REPORTERS D’ESPOIRS, SELECTIONNÉS PARMI 140 CANDIDATS.

Leur mission  : réaliser un reportage en langue française sur un problème économique, social ou environnemental ; sur des initiatives qui y apportent des réponses concrètes ; avec une dimension européenne. Au terme de plusieurs mois de candidatures et d’un jury, elles et ils sont venus d’Autriche, de Suisse, de Suède, des régions de France… et même d’Egypte et du Sénégal !
Après avoir passé 48h à Paris à la rencontre notamment des membres du think-tank « Atelier Europe », de journalistes de l’AFP et du grand-reporter Renaud Girard au Figaro, ils étaient sur la scène de la Gaîté Lyrique pour raconter en 3 minutes chacun les reportages pour lesquels ils ont parcouru l’Europe et sont lauréats du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs.

Les 4 lauréats « France »


1er Prix : Pierre Terraz pour « Morts sous X » (France) – 2500 €

Journaliste indépendant spécialiste des sujets économiques et sociaux, Pierre Terraz est aussi un reporter photo aguerri, aussi bien sur des terrains de conflits que nationaux. C’est dans cette dernière dimension que s’inscrit son reportage poignant sur le sort des morts de la rue, aussi invisibles que constants. Anonymisés, oubliés, déshumanisés, ces corps sont au cœur du combat de l’association « Morts de la rue », qui brave abus et désintérêts pour demander une « égalité dans la mort ».

2e Prix : Amélie Reichmuth, « Danemark : Grâce à Elderlearn, l’intégration devient un vecteur de lien social » (France/Suède) – 1500 €

Le reportage résolument européen d’Amélie Reichmuth, 29 ans, nous éclaire sur les combats parfois communs pour le lien social et la santé mentale. Polyglotte, elle sait l’importance de maîtriser une langue pour s’intégrer et s’intéresse ainsi à l’association Elderlearn, qui veut « rompre l’isolement » en créant des binômes de personnes âgées et d’immigrés désireux d’apprendre le danois. Une solution simple et efficace, d’autant plus dans un contexte de solitude grandissante de nos aînés.

3e Prix : Emilie Andrieux, « Étudiants secouristes en santé mentale à l’Université de Bordeaux » (France) – 500 €

Impliquée depuis longtemps dans des projets étudiants et tout juste diplômée en journalisme, Emilie a souhaité mettre en avant des étudiants qui s’engagent dans le domaine de la santé mentale. Partant de l’idée que les meilleurs interlocuteurs des étudiants sont leurs camarades, la formation aux premiers secours en santé mentale présentée dans ce reportage permet aux étudiants de repérer les « signes de souffrances psychologiques » puis de « venir en aide à leurs pairs », tout en laissant une juste place aux professionnels.

3e Prix ex-aequo : Marie Dougnac, « La construction en terre crue, armée face au béton » (France) – 500 €

Marie, 24 ans, est bordelaise. Passionnée de vulgarisation et de géographie, elle s’intéresse depuis de nombreuses années au journalisme et nous offre un reportage éloquent sur le sujet apriori technique de la terre crue. Alternatif au béton, ce matériau utilisé partout dans le monde depuis des siècles est remis au goût du jour notamment en France par la Fabrique Cycle Terre. Parmi ses atouts à faire valoir : plus écologique, plus sain, recyclable à volonté, quasiment inépuisable… Un bel exemple de pratique du passé mises à profit pour trouver des solutions d’avenir.

Les 3 lauréats « francophonie »


1er Prix : Sami Zaïbi, « Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité » (Suisse, Egypte) – 2500 €

De nationalités suisse et tunisienne, Sami Zaïbi est journaliste depuis 8 ans. S’il vit et travaille entre Suisse et Egypte, c’est au Danemark qu’il s’est intéressé avec l’île Samsø « entièrement autonome en énergies renouvelables ». Une autonomie liée à l’insularité du territoire, certes, mais aussi issue d’une bataille acharnée de la municipalité et d’une fibre démocratique avérée pour faire des citoyens les acteurs du projet. Prochain cap : l’abandon total des énergies fossiles et, qui sait, l’essaimage du modèle au continent ?

2e Prix : Cristina Coellen, « Extraire la chaleur des eaux usées, une technique de chauffage durable à la conquête des villes européennes » (Autriche) – 1500 €

Etudiante en journalisme et déjà forte de plusieurs expériences, Cristina Coellen vient d’Autriche et étudie à Paris. Pour ce reportage très incarné, elle s’est penchée sur la chaleur des eaux usées comme technique de chauffage durable dans plusieurs villes d’Europe. A grand renfort de graphiques et de témoignages d’acteurs de terrain, elle expose des initiatives permettant de « ne pas laisser filer la chaleur dont on dispose déjà ».

3e Prix : Ndeye Fatou Toure, « L’ONG Village Pilote, une lueur d’espoir pour les enfants des rues » (Sénégal) – 500 €

Ndeye Fatou Toure, 29 ans, est journaliste et reporter au Sénégal. Passionnée de technologie, c’est pourtant une initiative très terre-à-terre qu’elle s’est attachée à décrire dans le cadre de ce reportage. Village Pilote, une ONG sénégalaise qui s’est depuis étendue en Europe, c’est cette « lueur d’espoirs pour les enfants des rues » qui prend en charge des centaines d’enfants vivant dans l’extrême pauvreté et les accompagne dans leur formation et éducation. L’objectif ? Construire un avenir meilleur, « dans une ambiance conviviale et solidaire ».

 

A propos du jury

Le jury était représenté durant l’événement par les journalistes Alexia Kefalas, Paolo Levi, Eléonore Gay, et aussi par des acteurs et penseurs de l’Europe : Etienne Pflimlin, président de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture – dont le père fût président du Parlement européen ; Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors ; Christophe Leclercq, fondateur du média Euractiv et président de la Fondation Europe Média Lab ; Dorothée Merville, directrice générale de la Fondation Hippocrène ; ou encore Patrick d’Humières, pionnier de la réflexion sur les médias et l’Europe, auteur notamment du « Réveil de la pensée européenne ». Jon Henley (The Guardian), Solenn Cordroc’h, Olivier Weber et Christine Buhagiar (AFP) avaient également pris part au jury.

https://reportersdespoirs.org/prixeuropeen/

 

RDV le 13.2.2024 avec Bernard Guetta en invité spécial : que pense un député européen et ex-journaliste du traitement médiatique réservé à l’Europe ?

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Reporters d’Espoirs a le plaisir de compter Bernard Guetta, journaliste lauréat du Prix Albert Londres, ex-chroniqueur « Géopolitique » à France Inter et actuellement député européen, parmi les invités à sa soirée « Médias : donnez-nous envie d’Europe ! », mardi 13 février à 19h à la Gaité Lyrique. Un événement accessible gratuitement sur inscription ici.

L’opportunité d’un regard à la fois critique et constructif sur le traitement médiatique de l’Europe, par un expert de l’Europe et du journalisme, qui échangera et débattra avec les journalistes réunis lors de cette soirée, parmi lesquels Mémona Hintermann, grand reporter, figure du JT de France 3, qui a couvert les grands événements européens de ces trente dernières années, Paolo Levi correspondant des médias italiens La Stampa et Ansa, ou encore Alexia Kefalas, correspondante de France24 et du Figaro à Athènes.

L’occasion aussi d’un échange avec les 7 lauréats du Prix européen du jeune reporter, âgés de 23 à 30 ans, en provenance de toute l’Europe.

A propos de Bernard Guetta

Après avoir couvert la naissance de Solidarność en Pologne, l’essor du néolibéralisme dans l’Amérique reaganienne et l’effondrement communiste dans l’U.R.S.S sous Gorbatchev en tant que correspondant pour Le Monde, Bernard Guetta fut durant 27 ans chroniqueur à France Inter. Il a été également directeur de la rédaction de l’Expansion et du Nouvel Observateur et éditorialiste à l’Express, au Temps et à Libération.

Au cours de sa carrière, il a reçu 6 prix de journalisme, dont le prestigieux Prix Albert-Londres en 1981. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages traitant de géopolitique dont le dernier, « La Nation européenne », est paru chez Flammarion en avril 2023.

Il est élu député européen, membre du groupe Renew Europe, depuis 2019. Il est le premier vice-président de la sous-commission Droits de l’Homme (DROI), membre de la commission des affaires étrangères (AFET) et de la délégation à la commission de coopération parlementaire UE-Russie, de la délégation pour les relations avec les pays du Machrek et de la délégation à l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée. 

Au Parlement comme dans ses interventions publiques, Bernard Guetta concentre ses efforts sur la nécessaire concrétisation d’une Europe-puissance en défendant ses valeurs et en décryptant les rapports de forces d’un monde en totale et rapide mutation.

 

13.2.2024 : Soirée « Médias : donnez-nous envie d’Europe ! » à la Gaité Lyrique

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A l’approche des élections européennes, à l’occasion de son 20e anniversaire et de son 3e Prix européen du jeune reporter, Reporters d’Espoirs ouvre le débat sur la couverture médiatique de l’Europe, les dysfonctionnements comme les avancées permises par les institutions, les initiatives rendues possibles par la coopération des peuples et des nations. Elle s’associe à la Gaité Lyrique, lieu culturel de la ville de Paris, qui organise un cycle « Eu.topia » pour questionner les enjeux de notre temps et imaginer des solutions.

 

Le temps d’une soirée, venez participer à la conférence de rédaction d’un journal qui se construit en direct avec :

  • les lauréats de notre « Prix européen du jeune reporter » en provenance de l’Europe entière, dévoilés ce soir-là
  • des journalistes de talent, correspondants en provenance d’Italie et de Grèce, globe-trotters, femmes et hommes de terrain
  • des invités surprise
  • … Et avec vous, qui pourrez participer !

 

Une soirée placée sous le thème de « l’Europe des solutions »

A l’approche des élections européennes, les débats sur l’Europe, les atouts et dysfonctionnements de ses institutions, vont s’intensifier.
Avec au cœur de la « machine médiatique », c’est attendu, affrontements de postures politiciennes, commentaires d’éditorialistes, amplification des désaccords…

Un autre scénario est-il possible ?
Et si les journalistes -mieux placés que quiconque pour donner à voir ce qu’il se passe sur le terrain- relevaient le défi de nous donner envie d’Europe ?
Sans positivisme ni catastrophisme, quelles initiatives concrètes et solutions rendues possibles par la coopération des peuples et des nations peuvent-ils nous donner à voir ?

Avec des invités et intervenants en provenance de France et bien sûr d’Europe !

  • La correspondante venue d’Athènes : Alexia Kefalas, journaliste, correspondante en Grèce de France 24 et du Figaro.
  • La grand-reporter des terrains de guerre et de conflits : Mémona Hintermann, journaliste, ex-présentatrice du JT de France 3, elle a au cours de sa carrière couvert les grands événements européens et rencontré « des gens qui relèvent la tête ».
  • Le correspondant venu d’Italie : Paolo Levi, journaliste, correspondant en France des médias Italiens La Stampa et ANSA.
  • Le rédacteur en chef  : François Vey, du Parisien Magazine à The Conversation, en passant par Zadig, le magazine qui raconte les passions françaises.
  • Les 7 lauréats du Prix européen du jeune reporter d’espoirs : elles et ils ont entre 23 et 30 ans, et viennent d’Autriche, de Suisse, des régions de France, et même du Sénégal !
  • …et d’autres invités surprise.
> Je m'inscris !
  • Mémona Hintermann Affejee
    Mémona Hintermann Affejee
    Journaliste . Grand reporter
  • Bernard Guetta
    Bernard Guetta
    Député européen . Journaliste
  • Éléonore Gay
    Éléonore Gay
    Journaliste, présentatrice de "Nous les européens" sur France TV
  • Francois Vey
    Francois Vey
    Rédacteur en chef, Zadig
  • Alexia Kefalas
    Alexia Kefalas
    Journaliste à Ta Nea - correspondante en Grèce pour Le Point, France 24, Le Figaro
  • Paolo Levi
    Paolo Levi
    Journaliste Correspondant La Stampa (Italie)

Un événement et un Prix européen du jeune reporter rendus possibles grâce à nos partenaires – qu’ils en soient vivement remerciés !

Nos mécènes

  • Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture : notre mécène fondateur, fidèlement à nos côtés depuis 3 éditions
  • CFC Droit de copie
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Quand ? Mardi 13 février à 19h
Où ? A la Gaité Lyrique, 13 bis rue Papin 75003 Paris
C’est gratuit, sur inscription en cliquant ici (attention : limité à 100 places !)

 

> Je m'inscris sur le site de la Gaité Lyrique

Pierre Girard lauréat du Prix Reporters d’Espoirs Vidéo 2023

By PrixNo Comments

 

Reporters d’Espoirs a décerné à l’occasion du salon Produrable son Prix Vidéo 2023 au journaliste scientifique et youtubeur Pierre Girard pour sa série « Field Trip ». Bien connu des téléspectateur d’ARTE, il est aussi l’auteur de la chaine indépendante « Tous Terriens ! » dédiée à l’agriculture, qui rassemble 30 000 abonnés, dont les vidéos atteignent jusqu’à 800 000 vues, et autour de laquelle il a su créer un espace de dialogue serein sur un domaine souvent sujet aux polémiques et invectives.

Pierre Girard, 40 ans, diplômé en 2002 de l’IJBA (Institut du journalisme de Bordeaux-Aquitaine) est depuis plus de 10 ans une figure-phare des émissions de vulgarisation scientifique d’ARTE. Après Xenius, « le magazine quotidien de la connaissance », ce sont les émissions Roots et Scope qui ont pris la relève et qu’il incarne sur le média franco-allemand.

En parallèle, il a créé sa propre chaine Youtube, « Tous Terriens », afin d’expérimenter librement de nouveaux formats sur un sujet qui le passionne : l’agriculture.

« Journaliste de solutions »

« On a tôt fait de condamner l’agriculture pour ce qu’elle fait ou ne fait pas. Dans mes reportages, je veux aussi montrer comment les agricultrices et les agriculteurs transforment leurs modèles » expose Pierre Girard, qui en est à son 38e reportage vidéo publié sur Youtube. Parmi les sujets qu’il aborde : « Blé résistant sans pesticides »,  « Agriculture photovoltaïque », ou encore « Sécheresse : irrigation et réserve d’eau ».

A l’été 2023, il a lancé une nouvelle série dédiée aux enjeux européens, « Field Trip » pour laquelle il réalise un tour d’Europe des alternatives aux pesticides. La motivation de ce « Field Trip », c’est la décision de l’Union européenne de réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2030, et pour faire face à ce défi, la création par les scientifiques de 34 instituts d’une Alliance européenne de recherche.

Soucieux de cohérence, Pierre Girard estime que « reconnecter la société à la terre et à la science, c’est une tâche qui nous engage collectivement » et à ce titre, il a opté pour une production verte : « je ne voyage pas en avion et ne prends la voiture que dans les recoins non accessibles en train. Pas pour faire la morale aux autres, mais par souci de cohérence : je ne suis crédible en expliquant la transition que si je commence par la faire moi-même. Alors suivez-moi dans les champs, car c’est là qu’on prépare demain ! »

Pierre se revendique journaliste de solutions : « Nous journalistes sommes là pour éclairer le public sur des sujets complexes, pour leur permettre de prendre des décisions de citoyens en connaissance de cause. Je me demande ce que ça apporte à la société quand on oublie de donner à voir des solutions, des réponses, des expérimentations qui visent à remédier à des dysfonctionnements ».

Prix Reporters d’Espoirs de l’innovation sociale : qui est la lauréate, dévoilée samedi 25 novembre aux Journées de l’Economie Autrement à Dijon ?

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Avec son Prix de l’innovation sociale, Reporters d’Espoirs met à l’honneur les reportages évoquant l’économie sociale et solidaire. Quel meilleur lieu pour révéler la lauréate 2023 que les Journées de l’Economie Autrement à Dijon ? Les 24 et 25 novembre, cet événement clé de l’ESS en France a vu des dizaines d’intervenants se succéder pour animer des conférences, tables-rondes et ateliers sur ce sujet foisonnant.

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Prix européen – Le jury se réunit !

By Agenda, Home, PrixNo Comments

Avec le « Prix européen du jeune reporter », Reporters d’Espoirs encourage les jeunes francophones du monde entier à se faire acteurs de l’information, à pratiquer l’écriture en langue française, et à diffuser la connaissance d’initiatives constructives à l’échelle de l’Europe. Dédié aux 15-30 ans quels que soient leurs parcours et études, le Prix va soutenir 6 reportages écrits, couvrant des problèmes et des initiatives qui contribuent à une société européenne inspirante, solidaire et durable.

Découvrez le jury 2023 !

Le jury est cette année est composé de :

  • 8 journalistes et grands reporters : Christine Buhagiar de l’AFP, Eléonore Gay de France Télévisions, Jon Henley de The Guardian (UK), Alexia Kefalas correspondante du Figaro, du Point et de France 24 (Grèce), Paolo Levi correspondant de La Stampa et Ansa (Italie), Jean Quatremer de Libération, et deux indépendants, Solenn Cordroc’h et Olivier Weber ;
  • 3 dirigeantes et dirigeants de fondations : Etienne Pflimlin de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture, Dorothée Merville de la Fondation Hippocrène, Christophe Leclerc de la Fondation Europe’s Media Lab ;
  • 2 experts et enseignants : Patrick d’Humières de CentraleSupelec et Nicole Gnesotto du CNAM et de l’Institut Jacques Delors.

Les 12 candidats en présélection pour leurs reportages

  • Emilie Andrieux (France), A l’université de Bordeaux, on sensibilise les étudiants sur la santé mentale
    À l’Université de Bordeaux, des étudiants deviennent secouristes en santé mentale. Mise en place depuis 2019, la formation aux Premiers secours en santé mentale (PSSM), sensibilise les élèves sur le sujet et leur apprend à repérer les signes de souffrances psychologiques pour venir en aide à leurs pairs.
  • Laura Bannier (France), De nos toits à nos assiettes
    Au Luxembourg comme dans l’ensemble des pays membres de l’Union européenne, tous les moyens sont bons pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2. Au développement de l’électromobilité et à la sortie progressive du chauffage aux énergies fossiles viennent se greffer des initiatives plus innovantes, à l’instar de FRESH. Cette serre a été installée sur un toit, situé à quelques centaines de mètres de la gare de Bettembourg, au sud du pays.
  • Juliette Boffy (France), Aux armes démocratiques, citoyens !
    Entre fractures sociales, crises sanitaires ou énergétiques, conflits armés, montée du populisme et des extrémismes, l’Europe doit faire face depuis plusieurs décennies à un ébranlement certain de ses démocraties et une remise en question de leurs fondements. Les citoyens, faute d’alternatives, se soulèvent, fantasmant d’à nouveau faire entendre leurs voix auprès des gouvernements dont ils sont défiants. Alors, pour tenter d’inverser la tendance, des initiatives sont portées à l’échelle locale afin de permettre aux habitants de se réapproprier l’espace et le débat public, comme c’est le cas à Agen, en France, dans le Lotet-Garonne.
  • Thibaut Camboulives (France), L’art du faire-ensemble pour lutter contre le déclin démographique
    Le déclin démographique en zone rurale est souvent vécu comme une fatalité, malgré les tentatives répétées des pouvoirs publics pour endiguer ce fléau. L’agenda territorial 2030, feuille de route stratégique de l’Union Européenne en matière de cohésion territoriale, a fait de la lutte contre ce phénomène un enjeu majeur. Véritablement acculés, certains villages font néanmoins preuve d’une résilience insoupçonnée et représentent de formidables laboratoires d’expérimentations collectives. Arvieu, petite commune aveyronnaise de 800 âmes, en est un exemple probant. Ses habitants ont choisi de se mobiliser en adoptant un destin partagé. Leur mantra ? Se rassembler pour mieux créer.
  • Cristina Coellen (Autriche), Extraire la chaleur des eaux usées, une technique de chauffage durable à la conquête des villes européennes
    Face à l’urgence climatique, augmenter les sources d’énergie dites « vertes » est devenu impératif pour les villes européennes. En France, Autriche et en Allemagne, certaines cherchent la solution dans les égouts, qui représentent un potentiel considérable pour le chauffage – et même le refroidissement – des bâtiments.
  • Marie Dougnac (France), La construction en terre crue, armée face au béton ?
    Et si on recyclait la terre des chantiers pour construire des bâtiments plus sains à l’impact carbone modéré ? C’est l’idée de Cycle Terre, coopérative francilienne subventionnée par l’Union Européenne, dont le projet à la fois social et écologique autour de la construction en terre crue a vocation à s’exporter dans d’autres pays européens, déjà séduits par cette initiative d’économie circulaire.
  • Amélie Reichmuth (France), Danemark : grâce à Elderlearn, l’intégration devient un vecteur de lien social
    Rompre l’isolement en mettant en relation une personne âgée avec un immigré désireux d’améliorer sa maîtrise du danois : c’est la mission que s’est donnée l’entreprise sociale et solidaire Elderlearn (“Les aînés apprennent”, ndlr). Une idée qui pourrait faire des émules au-delà de la Scandinavie, dans un contexte post-Covid marqué par la dégradation de la santé mentale des Européens.
  • Marie Senécal et Zachariel Cossette-LeBlanc (Canada), La résilience à la grecque
    Las du laxisme des autorités européennes et grecques face aux défis de leur communauté, les citoyens de Molyvos mettent sur pied la Molyvos Tourism Association (MTA). Cette initiative locale a permis au village médiéval de l’île de Lesvos de développer une offre touristique durable et de se relever de la crise de la dette grecque, mais surtout des crises qui la suivront.
  • Edward Sfeir (Liban), Les biocités : solution aux problèmes d’aujourd’hui et de demain
    Entre le réchauffement climatique qui ravage ses forêts et la guerre en Ukraine qui la prive d’électricité, l’Europe s’engage à placer la nature et l’Homme au centre de l’environnement urbain.
  • Pierre Terraz (France), Morts sous X
    Des milliers de personnes meurent sans avoir été identifiées chaque année en France. Associations et collectifs enquêtent pour retracer leurs histoires et dénoncent des abus dans le traitement de ces défunts, mieux pris en charge ailleurs en Europe.
  • Fatou Toure (Sénégal), L’ONG Village Pilote, une lueur d’espoir pour les enfants des rues
    Implantée à Lac Rose, à 35 kilomètres dans le Nord-est de Dakar, Village Pilote est un centre d’accueil pour les enfants des rues au Sénégal. Depuis sa création en 1994, par le Français Loïc Treguy et le Sénégalais Chérif Ndiaye, l’ONG s’est donnée pour mission d’accompagner les enfants et les jeunes, en particulier les plus vulnérables, afin de les élever et les soutenir. Avec des antennes et des comités de soutien en Europe, plus précisément en France, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse, l’association étend son action au-delà des frontières sénégalaises.
  • Sami Zaïbi (Suisse), Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité
    Entièrement autonome en énergies renouvelables, l’île danoise de Samsø mise non pas sur l’idéalisme, mais sur la gouvernance participative, la décentralisation et le bon sens économique. Visite d’un laboratoire inspirant alors que l’Europe craint pour son approvisionnement énergétique.

Ces 12 candidats ont été présélectionnés parmi 150 candidatures. 6 d’entre eux vont se partager la dotation de 10 000 euros en début d’année 2024, à l’occasion d’un événement célébrant les 20 ans de Reporters d’Espoirs.

Le Prix européen : la déclinaison européenne du Prix Reporters d’Espoirs créé en 2004

Le Prix Reporters d’Espoirs met à l’honneur depuis 2004 les journalistes, innovateurs des médias, et étudiants-futurs professionnels des médias, pour leurs sujets traités sous l’angle « problème + solution ». Il a distingué plus de 110 lauréats depuis sa création, et célèbre en 2023 sa 13e édition.

Le Prix a permis à des journalistes de défendre leur travail au sein de leur rédaction, de gagner en notoriété auprès du public, de maintenir ou développer leurs rubriques, de convaincre leur média de la pertinence du journalisme de solutions, etc.

Le Prix s’inscrit dans la mission de Reporters d’Espoirs « pour une info et des médias qui donnent envie d’agir ».

Il est organisé avec le soutien de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture (grand mécène), de la Fondation Hippocrène, du CFC Droit de copie, et du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères

Retour sur la soirée du Prix européen du jeune reporter 2022

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Mardi 28 juin, Reporters d’Espoirs avait le plaisir d’accueillir une centaine d’invités pour une soirée placée sous le signe d’une Europe porteuse de solutions. Comment écrire cette Europe, souvent négligée par les journalistes ? Une question posée à nos conférenciers professionnels des médias, écrivains-voyageurs, mais aussi et surtout aux 6 lauréates du Prix européen du jeune reporter 2022.


18h30. A Europa Expérience, place de la Madeleine, les invités commencent à affluer. Tous sont venus découvrir ce nouveau lieu interactif dédié à l’Union Européenne au cœur de Paris, mais aussi et surtout écouter la dizaine d’intervenants de la soirée. Des personnes, munies de tablettes équipées d’un dispositif de réalité virtuelle, déambulent sur une immense carte du continent au sol. Régulièrement, des fenêtres s’ouvrent pour mettre en lumière des initiatives portées par l’Union Européenne dans ces régions et pays. De l’autre côté, on tapote des écrans tactiles afin d’explorer les relations entre les institutions, en savoir plus sur l’activité parlementaire ou bien prendre un selfie pour le mur photo interactif…

19h, la soirée est lancée ! A l’animation, Eléonore Gay, présentatrice de l’émission « Nous, les Européens » sur France TV, ouvre la première conférence sur le thème de l’Europe et des jeunes. Comment leur donner envie de s’impliquer dans le projet européen ? Ségolène Allemandou, rédactrice en chef d’ENTR, explique comment ce nouveau média plurilingue, fruit de la collaboration entre une dizaine de médias à travers l’Europe (France Médias Monde, Deutsche Welle…), s’adresse aux jeunes de 18-34 ans en misant sur une stratégie 100% numérique, notamment via les formats vidéo et la présence sur les réseaux sociaux. Puis, Gaëlle Rolland, fondatrice de Graines d’Europe, relate l’approche culturelle et artistique de son association pour favoriser le vivre-ensemble et le lien entre Européens : spectacles, expositions, mais aussi des productions comme « L’Europe, c’est pas sorcier » (avec Fred et Jamy !) en sont quelques exemples phares.

19h30. Pendant que le public rejoint les trois salles de pitch, en coulisses, le stress commence à se faire sentir. C’est le moment de présenter leurs sujets pour les lauréates ! Face à un public enthousiaste, elles racontent leur reportages sur des communautés religieuses qui prêtent leurs terres à des projets agricoles biologiques ; une médecin néerlandaise engagée pour le droit de l’avortement partout dans le monde ; un service d’écoute constitué en réseau à travers l’Europe pour répondre à la détresse mentale des jeunes ; une association qui rénove des logements insalubres au Portugal ; ou encore, un projet de coopération transfrontalier visant à revaloriser la laine locale.

Après chaque pitch, les questions fusent : pourquoi s’être intéressé à cette initiative, des nouvelles des projets suivis… ? Des échanges passionnants entre public et lauréates qui se poursuivront jusque lors du cocktail.

Mais avant ce moment convivial, place à la deuxième conférence de la soirée. Une fois tout le monde à nouveau réuni au forum, nos deux écrivains-voyageurs, Gaspard Koenig (Notre vagabonde liberté: À cheval sur les traces de Montaigne, L’Observatoire) et François Reynaert (Voyage en Europe: De Charlemagne à nos jours, Fayard) nous racontent leur périple européen. A dos de cheval pour le premier, à travers l’histoire pour le deuxième, ils en profitent pour revenir sur leur vision de l’Europe, mais aussi du journalisme. Avec un conseil répété en boucle : aller sur le terrain, à la rencontre des personnes et acteurs de son sujet.

Un principe déjà bien compris par nos 6 lauréates, pour lesquelles vient enfin le moment sûrement le plus attendu de la soirée : la remise des prix, avec le dévoilement du classement du Prix européen du jeune reporter 2022 !

Catégorie Pays francophones (France, Belgique)

Catégorie Pays non-francophones

De gauche à droite: Anne-Dominique Correa, Julie Bourdin, Valentina Mustafa, Camille Jourdan, Theresa Bolte et Hélène Coutard, les 6 lauréates du Prix européen 2022

Félicitations encore aux 6 lauréates, sélectionnées parmi les plus de 130 candidatures en provenance de 18 pays qui nous étaient parvenues cette année !

Les reportages lauréats du Prix européen du jeune reporter 2022

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Au terme d’une soirée de rencontres et d’échanges à « Europa Expérience », 5 Prix ont été remis à Hélène Coutard, Valentina Mustafa, Anne-Dominique Correa et Julie Bourdin, Theresa Bolte et Camille Jourdan, six françaises, belge, colombienne et allemande, âgées de 21 à 30 ans.

Ouvert aux 18-30 ans quels que soient leur parcours et études, le « Prix européen du jeune reporter » encourage les jeunes à se faire acteurs de l’information, à pratiquer l’écriture en langue française, et à examiner des problèmes et des initiatives porteuses de solutions à l’échelle de l’Europe.

Parmi les 130 reportages en provenance de 18 pays candidats de cette deuxième édition, 5 reportages ont été distingués par un jury de professionnels des médias dans les catégories « Pays francophones » (3 Prix) et « Pays non-francophones » (2 Prix).

Les 6 lauréates se partagent une dotation de 10 000 euros, et profitent également de la publication de leurs reportages ou d’une médiatisation dans les médias partenaires : Le Figaro, Voxeurop et Euradio.

De gauche à droite: Anne-Dominique Correa, Julie Bourdin, Valentina Mustafa, Camille Jourdan, Theresa Bolte et Hélène Coutard

Catégorie Pays francophones (France, Belgique)

1er Prix : « Livrées, délivrées » par Hélène Coutard
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Journaliste auprès du groupe SoPress, Hélène Coutard réalise dans ce reportage le portrait de la médecin néerlandaise Rebecca Gomperts, connue pour son engagement pour les droits génésiques des femmes partout dans le monde. Fondatrice de l’ONG Women on Web, elle permet à des femmes d’avorter discrètement dans les pays qui l’interdisent grâce à des pilules envoyées par colis. Ce reportage a été réalisé alors que l’avortement était largement proscrit en Pologne et que le Parlement Européen élisait une présidente connue pour ses positions anti-IVG, ce qui résonne particulièrement avec l’actualité.

A propos de l’autrice :
Après un master en médias internationaux incluant une année d’études aux Etats-Unis, Hélène Coutard a d’abord travaillé en tant que freelance basée à Paris, Berlin et New York.  En 2020, elle assure la rédaction en chef des sept premiers numéros de So good, un magazine trimestriel du groupe SoPress adepte de la démarche du journalisme de solutions. Aujourd’hui, elle continue à travailler au sein de SoPress en tant que journaliste pour les pages société, politique, sport ou culture.  
Elle est également l’autrice d’un livre, Les Fugitives : partir ou mourir en Arabie Saoudite, publié en 2021.  

2e Prix : « Quand la foi se met au vert » par Julie Bourdin et Anne-Dominique Correa
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Camarades au cours de leurs études de journalisme, Julie Bourdin et Anne-Dominique Correa se sont intéressées à la conversion écologique qui est en train de s’opérer au sein de l’Eglise catholique. En France comme en Belgique, de plus en plus de communautés religieuses prêtent en effet leurs terres à des projets d’exploitations agricoles biologiques, souvent en partenariat avec des laïcs.

A propos des autrices :
Diplômée d’un master en journalisme et relations internationales à Sciences Po, Julie Bourdin travaille aujourd’hui en tant que journaliste multimédia freelance. Franco-sud-africaine ayant longtemps vécu à l’étranger, elle cultive un grand intérêt pour les langues, les cultures étrangères et l’actualité internationale.  Dans ses reportages, elle s’intéresse régulièrement aux questions de droits humains, de migrations et d’environnement. Elle a notamment documenté la situation des réfugiés sur l’île grecque de Lesbos pendant 5 mois et remporté un concours pour réaliser une enquête transfrontalière sur le trafic de migrants en Europe.   

Issue de la même promotion que sa co-autrice Julie, Anne-Dominique Correa est notamment passée par les rédactions internationales de l’AFP, CNN ou encore de France 24.  Aujourd’hui pigiste auprès de nombreux médias français, on la retrouve dans les colonnes du Monde diplomatique, de Socialter ou encore de Reporterre. Elle s’intéresse entre autres au genre, au climat et aux questions économiques.

3e Prix : « La laine, nouvelle toison d’or ? » par Camille Jourdan
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Journaliste indépendante, Camille Jourdan se penche dans ce reportage sur un projet de coopération transfrontalier visant à revaloriser la laine. De la tonte des moutons à la transformation en vestes, chaussettes et panneaux isolants, à la frontière franco-belgo-luxembourgeoise, tout s’organise afin de reconstruire une filière de production 100% locale.

A propos de l’autrice :
Titulaire d’un master en journalisme bilingue français-anglais de la Sorbonne, Camille Jourdan travaille aujourd’hui en tant que pigiste spécialisée dans la presse écrite et le web.  Dotée d’une expérience en journalisme local et d’investigation, avec notamment à son actif une enquête sur le viol de guerre publiée par Mediapart, elle couvre avant tout des sujets de société (éducation, emploi, santé…) et s’intéresse également à l’économie sociale et solidaire.

Catégorie Pays non-francophones

1er Prix : « Donnez-moi une truelle et je changerai le monde » par Valentina Mustafa
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Au Portugal, un quart de la population vit dans des logements indécents, parfois sans électricité, eau courante ou sanitaires. Un phénomène qui touche également de nombreux autres pays européens. Dans ce reportage de terrain, Valentine Mustafa a suivi les équipes de l’association Just a Change, qui, depuis sa création en 2015, a mené plus de 300 chantiers de rénovation au sein du pays.

A propos de l’autrice :
Spécialisée dans le journalisme de proximité après un master à l’ESJ Pro de Montpellier, Valentina Mustafa a d’abord travaillé dans la presse avant de se diriger vers les radios locales. Elle a sillonné les régions de France de la Normandie au Périgord, s’intéressant à la politique, à l’agriculture ou encore à la santé.
Colombienne d’origine mais se déclarant « française de cœur », elle met à profit cette double culture dans ses reportages.   

2e Prix : « Bonsoir, nightline, je t’écoute » par Theresa Bolte
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Partout en Europe, les « nightlines » fournissent un service d’écoute tenu par et pour des étudiants. Elles permettent ainsi aux personnes en détresse de se confier anonymement à des étudiants bénévoles formés aux techniques d’écoute « active ». Si ce soutien moral ne saurait régler tous les problèmes de santé mentale des jeunes, mis à mal pendant la pandémie, il répond à un véritable besoin.                              

A propos de l’autrice :
Etudiante en licence dans un cursus franco-allemand de sciences politiques entre l’Université Fribourg-en-Brisgau et l’IEP d’Aix-en-Provence, Theresa Bolte multiplie déjà les expériences journalistiques et européennes. 
C’est à l’occasion d’un volontariat dans le corps européen de solidarité réalisé à Poitiers en 2021 auprès du Centre Europe Direct de Vienne-Deux Sèvres que la jeune Allemande de 21 ans découvre la radio. Elle y co-anime l’émission « And the tap drips » sur Radio Pulsar, radio associative basée à Poitiers, puis rejoint la radio Rundfunk à Berlin Brandenburg.

Retour sur La Grande soirée des médias de solutions du 1er juillet 2021

By L'actu de Reporters d'Espoirs, PrixNo Comments

Pour cette 11ème édition du Prix Reporters d’Espoirs, 250 journalistes, dirigeants et innovateurs des médias étaient rassemblés le jeudi 1er juillet au cinéma Majestic Passy pour une soirée de retrouvailles organisée par Reporters d’Espoirs, qui a permis de célébrer l’engagement des journalistes et médias pour le bien commun.

Les Prix Reporters d’Espoirs c’est 4 catégories : Reportage, Innovation, Engagement, et prix jeune européen !

Félicitations aux lauréats du prix professionnel !

Presse écrite : Mathieu Perisse pour Mediacités – À Lyon, le supermarché coopératif Demain veut « sortir de l’entre-soi » représenté par Jacques Trentesaux, fondateur de Médiacités

Radio : Hugo Amelin pour RTL – Var : des boudins de cheveux pour prévenir de la pollution maritime, représenté par Catherine Mangin-Dessarts, directrice adjointe de l’information

TV : L. de La Mornais, F. Fougère, J. Poissonnier, A. Monange pour France 2 – Etats-Unis : un programme pour lutter contre le harcèlement scolaire  représentés par Xavier Haglund, rédacteur en chef à FranceTV

Engagement : L’équipe du numérique du Groupe Nice-Matin – Vincent Rozeron, Aurore Malval, Guillaume Aubertin, Sophie Casals, Caroline Ansart et Jérémy Collado – Solutions et participation pour « construire un média utile à sa communauté »

Innovation Les Autres Possibles, le média local nantais – Jeanne La Prairie, Marie Bertin, Camille Van Haecke

Un grand bravo aux 4 lauréats du prix européen !

Le Prix Européen de Reporters d’Espoirs 2021 c’est : 150 candidats, 17 pays européens, 10 000€ de dotation et 4 lauréats européens !

Viola Serena Stefanello et Gabriele Cruciata pour leur reportage « La revanche des cépages oubliés »

Cédric Stanghellini pour son reportage « Vers un service civique universel en Europe »

Guylaine Germain pour son reportage « Des professionnels qui ne font pas genre »

Jeevan Ravindran pour son reportage « On espère qu’un jour, on n’aura plus besoin de nous : trois entreprises européennes travaillent pour éviter que les SDF ne meurent de froid »