Avec son Prix de l’innovation sociale, Reporters d’Espoirs met à l’honneur les reportages évoquant l’économie sociale et solidaire. Quel meilleur lieu pour révéler la lauréate 2023 que les Journées de l’Economie Autrement à Dijon ? Les 24 et 25 novembre, cet événement clé de l’ESS en France a vu des dizaines d’intervenants se succéder pour animer des conférences, tables-rondes et ateliers sur ce sujet foisonnant.
Avec le « Prix européen du jeune reporter », Reporters d’Espoirs encourage les jeunes francophones du monde entier à se faire acteurs de l’information, à pratiquer l’écriture en langue française, et à diffuser la connaissance d’initiatives constructives à l’échelle de l’Europe. Dédié aux 15-30 ans quels que soient leurs parcours et études, le Prix va soutenir 6 reportages écrits, couvrant des problèmes et des initiatives qui contribuent à une société européenne inspirante, solidaire et durable.
Le premier des 6 lauréats sera dévoilé ce samedi 18 novembre à 12h30 à l’occasion des « Tribunes de la presse de Bordeaux », événement majeur du paysage culturel bordelais dont Reporters d’Espoirs est partenaire, et ce en présence d’Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine. Et sera publié dans le journal Sud-Ouest.
Le jury est cette année est composé de :
8 journalistes et grands reporters : Christine Buhagiar de l’AFP, Eléonore Gay de France Télévisions, Jon Henley de The Guardian (UK), Alexia Kefalas correspondante du Figaro, du Point et de France 24 (Grèce), Paolo Levi correspondant de La Stampa et Ansa (Italie), Jean Quatremer de Libération, et deux indépendants, Solenn Cordroc’h et Olivier Weber ;
3 dirigeantes et dirigeants de fondations : Etienne Pflimlin de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture, Dorothée Merville de la Fondation Hippocrène, Christophe Leclerc de la Fondation Europe’s Media Lab ;
et 2 experts et enseignants, Patrick d’Humières de CentraleSupelec et Nicole Gnesotto du CNAM et de l’Institut Jacques Delors.
Les 12 candidats en présélection pour leurs reportages sont :
Emilie Andrieux (France) A l’université de Bordeaux, on sensibilise les étudiants sur la santé mentale
Laura Bannier (France) De nos toits à nos assiettes
Juliette Boffy (France), Aux armes démocratiques, citoyens !
Thibaut Camboulives (France), L’art du faire-ensemble pour lutter contre le déclin démographique
Cristina Coellen (Autriche), Extraire la chaleur des eaux usées, une technique de chauffage durable à la conquête des villes européennes
Marie Dougnac (France), La construction en terre crue, armée face au béton ?
Amélie Reichmuth (France), Danemark : grâce à Elderlearn, l’intégration devient un vecteur de lien social
Marie Senécal et Zachariel Cossette-LeBlanc (Canada), La résilience à la grecque
Edward Sfeir (Liban), Les biocités : solution aux problèmes d’aujourd’hui et de demain
Pierre Terraz (France), Morts sous X
Fatou Toure (Sénégal), L’ONG Village Pilote, une lueur d’espoir pour les enfants des rues
Sami Zaïbi (Suisse), Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité
Ces 12 candidats ont été présélectionnés parmi 140 candidats. 6 d’entre eux vont se partager la dotation de 10 000 euros, en début d’année 2024 à l’occasion d’un événement célébrant les 20 ans de Reporters d’Espoirs.
Qui sera le lauréat ou la lauréate dévoilé aux Tribunes de la presse samedi 18 novembre ?
L’un des six lauréats du Prix sera dévoilé en clôture des Tribunes de la presse, samedi 18 novembre à 12h30 au TNBA – Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine, en présence d’Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine et Gilles Vanderpooten, directeur général de Reporters d’Espoirs. Le reportage lauréat sera publié dans le journal Sud-Ouest.
Découvrez la passion sous toutes ses facettes lors de la 13e édition des Tribunes de la Presse ! De la politique aux relations amoureuses, de l’Histoire à la presse, des guerres aux passions qui gouvernent notre monde, plongez dans un tour d’horizon passionné. Historiens, journalistes, écrivains, philosophes, responsables politiques et chercheurs seront présents pour partager leur vision de la passion et susciter le débat.
Entrez dans le débat avec Cédric Villani, Laure Adler, Hubert Védrine, Eric Fottorino, Gilles Clément, Florence Burgat, Emma Becker, Alain Rousset, Catherine Millet, Gaspard Koening, Mazarine Pingeot, Alain Juppé, Rose-Marie Lagrave, ou encore Barbara Stiegler.
Six lieux sont dédiés pour accueillir les plénières, débats, ateliers, cartes blanche et autres rencontres durant tout l’évènement. Toutes les infos à retrouver sur www.tribunesdelapresse.org
La déclinaison européenne du Prix Reporters d’Espoirs créé en 2004
Le Prix Reporters d’Espoirs met à l’honneur depuis 2004 les journalistes, innovateurs des médias, et étudiants-futurs professionnels des médias, pour leurs sujets traités sous l’angle « problème + solution ». Il a distingué plus de 120 lauréats depuis sa création, et célèbre en 2023 sa 13e édition.
Le Prix a permis à des journalistes de défendre leur travail au sein de leur rédaction, de gagner en notoriété auprès du public, de maintenir ou développer leurs rubriques, de convaincre leur média de la pertinence du journalisme de solutions, etc.
Le Prix s’inscrit dans la mission de Reporters d’Espoirs « pour une info et des médias qui donnent envie d’agir ».
Le Prix européen du jeune reporter est organisé avec le soutien de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture (grand mécène), de la Fondation Hippocrène, du CFC Droit de copie, et du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Parmi les médias partenaires : Le Figaro, Sud-Ouest, Euradio, VoxEurop, Le Taurillon, la Revue demos ou Jeune Afrique.
50 organisations sont partenaires-relais de l’opération, en Europe et dans l’espace francophone parmi lesquelles de nombreuses Alliances Françaises et Instituts Français (Autriche, Togo, Malte, Manchester, La Haye, Madagascar, Lituanie, Cameroun, Hambourg…) ; ou encore les Clubs de la Presse de France, de Bretagne, de Bruxelles ou du Québec..
Reporters d’Espoirs est ravi de vous retrouver à Dijon pour la 8ème édition des Journées de l’Economie Autrementle 25 novembre 2023 ! Les JEA, ce sont deux jours de conférences-débats, ateliers et tables rondes autour de la notion de l’ESS, qui réunissent chercheurs, universitaires et acteurs de terrain.
Nous sommes au programme de cette 8ème édition pour la remise du Prix de l’innovation sociale en présence du jury et de la lauréate à 14h30 : l’occasion de mettre en avant les dynamiques d’ESS au sein des médias. Avec Sylvia Amicone, journaliste et membre du jury du Prix, Gilles Vanderpooten, directeur général de Reporters d’Espoirs, et Denis Philippe, administrateur d’AESIO mutuelle et président de la Président de la Chambre Régionale des Entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire de Provence Alpes Côte d’Azur.
– Sylvia Amicone, journaliste à LCI et animatrice de l’émission « Impact positif » – Timothée Duverger, directeur de la chaire Territoires de l’ESS (Terr’ESS) à Sciences-Po Bordeaux et président de l’Association des lecteurs d’Alternatives Économiques – Patrick Lonchampt, journaliste de solutions, animateur de « Ll’éco des solutions » sur RCF, formateur – Fabrice Veysseyre-Redon, journaliste, secrétaire général du bureau national du Bien Public – Groupe Ebra – La lauréate du Prix Reporters d’Espoirs de l’innovation sociale 2023, à découvrir le jour J 🙂
Sont également au programme Sophie Binet, Aurore Lalucq, Bruno Le Maire ou encore Serge Paugam.
EN BREF > Où ? Au Palais des Ducs, 1 Place de la Libération, 21 000 Dijon > Quand ? Samedi 25 novembre de 14h30 à 16h (l’événement se déroule sur deux jours les 24 et 25 novembre) > Infos et réservation (gratuite) ici : https://www.journeeseconomieautrement.fr/
Reporters d’Espoirs sera présent aux Tribunes de la presse à Bordeaux le 18 novembre 2023. Au terme de 4 journées de débats et de rencontres sur le thème des passions, nous aurons le plaisir de remettre le Prix européen du jeune reporter 2023 de 12h30 à 13h !
L’équipe de Reporters d’Espoirs a hâte de vous retrouver à Bordeaux pour ce bel événement, où vous pourrez aussi apercevoir Laure Adler, Eric Fottorino, Barbara Stiegler ou encore Gaspard Koenig.
L’équipe de Reporters d’Espoirs est ravie de vous retrouver au Festival spécialement organisé pour le 50e anniversaire du journal Libération, le samedi 11 novembre 2023. Une journée entière pour dialoguer, rencontrer celles et ceux qui ont fait et font l’histoire de Libé, profiter de concerts et spectacles.
Nous avons en particulier le plaisir de vous retrouver de 10h30 à 11h30 pour une conférence sur le thème « Bonnes nouvelles : existe-t-il un journalisme de solutions ? ». L’occasion de revenir sur la coopération inédite de Libération et de Reporters d’Espoirs dès 2007 pour lancer le « Libé des solutions » qui a fait date dans l’histoire de ce nouveau journalisme et de son essaimage au cours des 15 dernières années.
Avec :
Fabrice Drouzy, rédacteur en chef adjoint du service Suppléments à Libération
Maité Darnault, journaliste et correspondante à Lyon de Libération
Gilles Vanderpooten, directeur général Reporters d’Espoirs
Sont par ailleurs annoncés dans cette journée enthousiasmante : Isabelle Huppert, Cyril Dion, Aurélie Filippetti, Jean-Paul Gaultier, Serge July, Tania de Montaigne, Laurence Tubiana ou encore Anne Sinclair.
Journaliste, communicant, dirigeant d’entreprise : 3 perspectives et retours d’expérience
Reporters d’Espoirs vous attend mardi 12 septembre au salon Produrable (Paris), « le rendez-vous phare des acteurs de l’économie durable », sur le stand de BPIFrance pour une conférence avec :
Pierre Girard, journaliste scientifique, animateur sur Arte (Roots, Scope), youtubeur (Tous Terriens)
Joséphine Copigneaux, directrice marketing de Werner & Mertz Professional
Benoit Desveaux, directeur général du groupe Hopscotch, membre de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC)
Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs, auteur (Imaginer le monde de demain, le rôle positif des médias, ed.Actes Sud)
« Entreprise à mission », « politique d’engagement », « responsabilité sociale de l’entreprise », « neutralité carbone »… : nouveau vocabulaire et nouvelles pratiques -attestés ou controversés-, se sont développés ces quinze dernières années pour répondre aux nouvelles attentes de la société, à l’initiative des entreprises et du législateur. A quelles conditions les discours des entreprises sont-ils crédibles ? Que leur conseillent les experts des relations presse et publiques ? Comment les perçoivent les citoyens ? Qu’en pensent les journalistes, et à quelles conditions sont-ils prêts à diffuser la connaissance de ces initiatives ? Comment choisir les actions sur lesquelles communiquer ou s’abstenir ?
Autant de questions que nous aborderons dans cette conférence qui croisera les regards de journalistes, d’un communiquant et d’une directrice marketing. Pour tâcher de vous donner des clés pour communiquer mieux, sans en faire trop, de la manière la plus sincère possible, afin d’être compris et entendu dans une époque de sur-communication et de défiance.
Un événement BPIFrance x Reporters d’Espoirs, l’ONG pionnière du journalisme constructif depuis 2004.
Où ? Salon Produrable, stand BPIFrance, Palais des Congrès de Paris, Porte Maillot. Quand ? Mardi 12 septembre de 15h à 16h15.
Audiovisuel public, soulèvements en Iran, intelligence artificielle… autant de thématiques mises à l’honneur lors de cette septième édition du Festival international du journalisme (FIJ) en juillet 2023, parrainé par le Groupe Le Monde à Couthures-sur-Garonne. On y pose notamment une question fondamentale, autour de laquelle s’organisent de nombreuses conférences : « informer sans déprimer, est-ce possible ? » De nouveau partenaire du festival, Reporters d’Espoirs a contribué à cette réflexion en parlant dialogue, audience et bien sûr, journalisme de solutions.
Des bottes de paille et les reflets du soleil sur la Garonne, qui coule le long d’un petit village de 370 habitants. C’est dans ce décor que se déroule presque chaque année depuis huit ans l’une des plus grandes réunions françaises de professionnels et passionnés de l’info. Loin du formalisme que l’on pourrait attendre d’un tel rassemblement, le Festival international de journalisme de Couthures-sur-Garonne s’apparente à… un festival ! Ecocup, tables de pique-nique, baignade, concerts… Suivre un atelier, c’est s’exposer à en recroiser quelques heures plus tard les animateurs en maillot de bain. Mais cette ambiance légère n’empêche pas d’aborder des sujets sérieux, bien au contraire. Sous le parrainage de l’écrivain napolitain Roberto Saviano, menacé en raison de ses enquêtes à charge sur la mafia italienne, on parle conflits et liberté de la presse. De l’avenir de la démocratie aux révolutions initiées par l’intelligence artificielle, en passant par la santé mentale, le festival fait ainsi la part belle aux thématiques anxiogènes, autour desquelles invités et public échangent avec une grande liberté. Reporters d’Espoirs était convié à animer deux ateliers et à participer à une table ronde dans le cadre d’une des grandes questions du festival : peut-on encore informer sans déprimer ?
Ateliers : des citoyens sévères vis-à-vis des médias
Reporters d’Espoirs animait deux ateliers, l’un sur l’importance du dialogue dans les médias, l’autre sur le journalisme de solutions. Dans le premier, après avoir échangé sur des exemples de titres de presse écrite plus ou moins polémiques, les participants discutaient de la manière qu’ont les médias de confronter les points de vue. Une opposition binaire et frontale permet-elle véritablement à l’audience de se faire un avis plus éclairé ? Ou vaut-il mieux chercher la complexité, les convergences en favorisant, de fait, des contenus de fond ? Dans le second atelier, les échanges concernaient la méthode du journalisme de solutions ainsi que son potentiel pour résoudre – en partie – certains des problèmes auxquels les médias font face. Si les personnes qui se détournent de l’info prétendent le faire à cause de son ton dramatique, peut-être faut-il allumer une lueur d’espoir dans l’obscurité de l’actualité ?
Seuls des festivaliers non journalistes ont assisté à chacun des ateliers, et exprimé par leurs remarques un réel engagement dans leur rapport à l’information. Une chose ressort : les médias ont une vaste marge de progression. Questions et avis s’empilent à ce propos : on reproche les titres aguicheurs, la redondance des informations, l’opacité de leurs pratiques, la tonalité négative des fils d’actualité. Et, parfois à demi-mots, parfois franchement, on l’entend : « On a l’impression que les médias nous prennent pour des cons. » Le commentaire est en particulier ressorti lors de l’atelier sur le journalisme de solutions, quand une participante a critiqué l’habitude des JT de clore leur exposition de désastres par un reportage léger sur un sujet sans importance. Une pirouette qui, apparemment, peine à convaincre le public.
On pourrait regretter le côté peu contradictoire du débat : si certains festivaliers divergent sur les causes du problème, tous s’accordent à dire qu’ils ne font plus confiance aux médias. Et pas un journaliste à l’horizon pour nuancer les critiques en parlant des contraintes, structurelles et économiques, de la profession. Pour autant, mêmes unanimes, ces condamnations constituent une manifestation encourageante, puisque les citoyens qui les formulent ont après tout pris le temps de les formuler. Ils se sont déplacés, ils ont réfléchi, ils ont participé, ils ont critiqué parce qu’ils tiennent à l’information. Ils tiennent aux médias, et cet attachement justifie l’intransigeance avec laquelle ils commentent leur travail. Comme le dit le proverbe – tout à fait discutable dans le cadre de relations interpersonnelles : qui aime bien châtie bien.
Le journalisme de solutions, panacée universelle ?
L’info est déprimante, de nombreuses personnes s’en détournent. Autour de ces constats, confortés par de multiples études, cinq tables rondes durant lesquelles journalistes et citoyens ont discuté des leviers dont disposent les médias pour relever ces défis – ou corriger leur propre trajectoire. Augustin Perraud, coordinateur des programmes à Reporters d’Espoirs, a participé à la conférence sur le journalisme de solutions aux côtés de trois représentants du Monde, Françoise Tovo, responsable des abonnements, Syrielle Mejias, journaliste vidéo et Simon Roger, chef du service Planète. Étaient également présents Jon Henley, correspondant Europe du Guardian, Lucas Scaltritti, auteur du podcast Super Green Me et Luce Julien, directrice générale de l’information de Radio-Canada. Tous ont échangé sur leur pratique du journalisme de solutions, qu’ils n’avaient d’ailleurs pas forcément conscience de pratiquer, et sur l’accueil favorable de leurs audiences respectives.
Le public de la conférence s’est montré réactif. Hommage aux émissions qui parlent solutions de longue date, remarques sceptiques – le journalisme de solutions, n’est-ce pas au final du bon journalisme ? – questions pratiques. Comment contacter les journalistes, quand on est porteur de solutions ? Comment faire en sorte que son initiative soit médiatisée ? Les médias ne devraient-ils pas soutenir les solutions dans leur démarche, au lieu de se contenter de les rendre visibles quand la démarche a porté ses fruits ? Une réflexion qui fait écho aux remarques des participants de notre atelier sur le dialogue : au-delà de mettre en regard des opinions nuancées, les médias n’auraient-ils pas vocation à devenir eux-mêmes médiateurs ? Rassembler des gens d’opinions diverses non plus pour rendre compte de la dissension mais pour chercher avec eux le compromis ? On touche là au rôle des médias dans la démocratie. Certains les voudraient entrepreneurs et proactifs, d’autres au contraire en retrait et réflexifs. Peut-être existe-t-il une variété de médias telle que chacun puisse, en réalité, déjà y trouver son compte ?
Qu’on soit ou non pour des médias « entrepreneurs », la question demeure : comment contacter les journalistes ? Participer aux festivals de journalisme semble être un bon moyen, puisque le citoyen qui a fait cette remarque est reparti avec plusieurs contacts de grandes rédactions. Mais la méthode ne fonctionne pas pour tous. Ainsi, M. Moreau, maire de Couthures-sur-Garonne, bataille depuis deux ans pour que son appel aux dons soit relayé dans des médias nationaux. L’église St-Léger, qui accueillait jusqu’en 2021 nombre d’activités, nécessite en effet des réparations dont le montant s’élève à plus d’un million d’euros sur trois ans. Or en dehors d’un article de Sud-Ouest et d’une publication sur le site du FIJ, le besoin de préserver l’édifice n’a pas été beaucoup médiatisé. Le maire s’en afflige et s’en amuse à la fois. Curieux, pour un village qui accueille un festival de journalisme, de ne pas parvenir à faire les gros titres ! Mais rien ne sert d’en vouloir aux médias, dit-il. Il y a toujours tellement de choses à couvrir, tellement de projets à financer. Au-delà de l’intérêt, c’est peut-être tout simplement le temps qui manque aux journalistes.
Louise Jouveshomme, chargée d’études au Lab Reporters d’Espoirs.
Gilles Vanderpooten, directeur général de Reporters d’Espoirs, est invité du festival et participera samedi 8 juillet à 17h30 au débat sur le thème « L’esprit critique, une compétence clé pour l’avenir« .
Ce festival européen qui se tient du 6 au 9 juillet 2023 se construit autour de différentes propositions : concerts, espaces-paroles, animations et ateliers ludiques. Découvrez le programme sur ces 4 jours festifs où artistes -dont le rappeur Black M-, philosophes et personnes de tous horizons se donnent rendez-vous au parc du Cours d’Épinal.
Le Club de la presse Occitanie et l’ONG Reporters d’Espoirs s’associent pour vous proposer une discussion-débat visant à échanger sur les bonnes pratiques et la manière de donner à l’ESS sa juste place dans l’espace médiatique. Rendez-vous le mardi 11 avril 2023 à 18h30 aux Halles de la Transition, 31000 Toulouse.
Au programme : 18h30 Accueil 18h45 Débat et échanges avec le public 20h Échanges informels au Café des Halles de la Transition
Avec Raphaëlle Duchemin, Journaliste, BFM Business, Marcelle le média, ex Europe 1/RMC/Franceinfo; Timothée Duverger, Docteur en histoire, directeur du master « ESS et innovation sociale » à Sciences Po Bordeaux, auteur; Pascale Lagorce, Rédactrice en chef à France 3 Occitanie / Midi-Pyrénées; Christophe Agnus, Président de Reporters d’Espoirs, éditeur, ex grand-reporter (L’Express) et dirigeant de médias (Mondadori, Vivendi); Anne-Marie Fontaine, cofondatrice, Les Imaginations Fertiles; et Sarah Rousseau, directrice générale, CRESS Occitanie.
« Entreprise à mission », « politique d’engagement », « raison d’être », « responsabilité sociale et environnementale » : aux nouvelles attentes de la société répondent un nouveau vocabulaire et de nouvelles pratiques dans le monde de l’entreprise. Les acteurs de l’économie sociale et solidaire (coopératives, mutuelles, associations, fondations), qui représentent entre 7 et 10% du PIB et 10 à 14% de l’emploi en France, revendiquent ces mêmes valeurs depuis plus d’un siècle, inspirent parfois l’économie conventionnelle, à tel point que certains prétendent détenir les clés d’une « alternative » porteuse de solutions économiques, sociales, écologiques.
Quels atouts l’ESS a-t-elle réellement à faire valoir auprès des médias ? Qu’est-ce qui est positif et négatif dans le traitement journalistique dont elle est l’objet ? Les acteurs de l’ESS sont-ils suffisamment bons pour formés pour parler aux les journalistes ? Que faire de mieux ?
Solenn Cordroc’h, lauréate du Prix Presse Ecrite 2022
Le « Tour des Reporters d’Espoirs » a fait étape à Bordeaux ces 24, 25 et 26 novembre. A l’occasion de la 12ème édition des Tribunes de la Presse, portant cette année sur « La guerre des identités », l’association est intervenue et y a remis samedi son « Prix Presse Ecrite 2022 »,
Solenn Cordroc’h décrit la réalité de l’ala kachuu
Sélectionné par un Jury de professionnels parmi un large panel de productions journalistiques, le Prix Presse Ecrite mettait cette année à l’honneur les productions réalisées autour de la thématique : « Résistance, résilience ou renaissance dans des situations de conflits ». Cinq reportages ont atteint la finale, issus du Figaro, de SoGood, Le Monde, La Croix et Géo.
C’est finalement Solenn Cordroc’h pour SoGood qui remporta le Prix 2022, pour son brillant reportage « Haro sur les mariées volées », qui dresse un portrait glaçant de la réalité persistante de l’ala kachuu au Kirghizistan, pratique consistant à enlever une femme de force pour la marier. On recense encore aujourd’hui près de 12 000 enlèvements de la sorte chaque année. Illégale depuis 1994, l’ala kachuu (qui signifie « prendre et courir ») puise ses racines à l’époque médiévale dans les steppes d’Asie centrale, et que les experts estiment avoir vu réapparaître au Kirghizistan dès la chute de l’Union Soviétique.
Derrière ce constat tragique, nombreux s’investissent pour défendre les droits des femmes. ONG, avocats, société civile : la résistance se met en place pour mettre fin à cette pratique asservissante.