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Rédaction

10 septembre : le Train de la relance à Caen avec Reporters d’Espoirs

By AgendaNo Comments

Dès demain, Reporters d’Espoirs débarque avec « Le Train de la relance » à Caen pour mettre la lumière sur les initiatives qui font bouger la région Normandie

Durant tout le mois de septembre, le Train de la Relance sillonne les 12 régions de France métropolitaine. Ces vendredi 10 et samedi 11 septembre, il fait étape en gare de Caen, pour aller à la rencontre des habitants et mettre la lumière sur les initiatives porteuses de solutions économiques, sociales et environnementales de la région Normandie.

Durant ces 48 heures, chacun est invité à venir découvrir le Train, à participer à des animations et rencontres “positives” pilotées par le Printemps de l’Optimisme, à rencontrer son futur employeur sur le Village de l’Emploi animé par Pôle Emploi. Et à écouter en live et en replay les émissions Reporters d’Espoirs.

Un Train ouvert au grand public pour présenter l’enjeu et l’impact du plan France Relance sur nos territoires et nos emplois

Avec France Relance, l’État se mobilise pour accompagner la sortie de crise, en investissant pour construire la France de 2030 : plus écologique, plus compétitive, plus solidaire.
Pour que la relance du pays soit une réussite, chaque Français doit s’en saisir à son échelle. Qui sont celles et ceux déjà engagés dans cet élan, au service du pays ? Quelles initiatives se déploient près de chez vous ? Quels outils sont mis à disposition des territoires et des Français par l’Etat pour soutenir l’effort de relance dont vous pourrez bénéficier ? Comment devenir à votre tour acteur de la relance ? 

Le train sifflera… 12 fois !  

  • 6-7 septembre Paris Gare de l’Est
  • 8-9 septembre Amiens
  • 10-11 septembre Caen
  • 13-14 septembre Rennes 
  • 15-16 septembre Le Mans
  • 17-18 septembre Orléans
  • 20-21 septembre Limoges
  • 22-23 septembre Toulouse
  • 24-25 septembre Marseille
  • 27-28 septembre Saint-Etienne
  • A venir Besançon
  • A venir Strasbourg

Les partenaires nationaux du Train de la relance : le Gouvernement, France Télévisions, Skyrock, Edf, Sncf, Le Printemps de l’Optimisme, Pôle Emploi, et Reporters d’Espoirs.

Au programme de l’étape en Normandie, ces vendredi 10 et samedi 11 septembre à Caen

∙         Le Village de l’emploi

Son déploiement s’effectuera sur le parvis de chaque gare-étape.
Animé par des conseillers de Pôle emploi, il mobilisera également des entreprises, notamment les partenaires EDF et SNCF.

Sur l’étape de Caen, il est ouvert vendredi 10 de 13h à 18h et samedi 11 de 10h à 16h

∙         Les rencontres à bord du train sur l’étape de Caen :

  • Visite du train-expo, librairie positive, animations : vendredi 10 de 10h à 17h45; samedi 11 de 10h à 17h30
  • Animations dans la voiture « Mobilisation des énergies positives » animée par le Printemps de l’optimisme vendredi 10 avec notamment rencontre-dédicace avec l’alpiniste Catherine Destivelle dans la librairie optimiste
  • Coaching avec Skyrock pour réaliser votre CV vidéo : vendredi 10 à 15h ; samedi 11 de 10h à 12h
  • Ateliers : tout au long de la journée, La Ligue des optimistes de France vous propose des ateliers de développement personnel et des séances de coaching.

∙         Les Rencontres « 1 jeune, 1 solution »
Ces rencontres se tiennent en parallèle du passage du Train de la relance. À chaque étape, elles sont organisées dans une université partenaire, ici sur le campus Normandie Université. Leur objectif est d’informer au mieux les jeunes des dispositifs qui les intéressent (insertion, emploi, permis de conduire gratuit, etc.)

Reporters d’Espoirs monte à bord du Train avec son studio-radio – et embarque Anne Boétie, l’alpiniste Catherine Destivelle et des acteurs de solutions de la région

Sur chaque étape, en lien avec les médias locaux et ses journalistes-invités, l’ONG « pour une information qui donne envie d’agir » anime 3h de plateau radio filmée par étape dans son wagon-studio radio.

Ces émissions seront transmises en direct et en replay.

L’opportunité d’inviter des porteurs d’initiatives économiques, sociales et environnementales qui témoignent qu’au-delà de la crise, la France bouge et se réinvente dans toutes les régions. Et d’examiner l’impact de « France relance » sur ses bénéficiaires entreprises, associations, acteurs publics et privés.

Cette coopération se place dans le droit fil de la mission de Reporters d’Espoirs : délivrer une information qui met en lumière les initiatives concrètes et constructives, et diffuse l’envie d’agir.

Ce vendredi 10 septembre : 3 émissions animées par Anne Boétie avec des acteurs de solutions régionales, l’alpiniste Catherine Destivelle, le Préfet Philippe Court…à suivre sur www.reportersdespoirs.org/letrain

En partenariat avec Ouest France, France 3 Normandie, et Franceinfo.

10h-11h / SOLUTIONS TOUS AZIMUTS

Des solutions pour la Normandie de demain avec une sélection d’associations, entreprises, acteurs publics et privés qui œuvrent à dynamiser les territoires. 

Invités :

∙         Philippe Etur, Directeur Général de Valorem, Rouen (76)

∙ Thomas Fournier, Directeur Général de la Communauté Urbaine du Havre, Seine-Maritime (76)

∙ Rose Ozenne apprentie à « Futur Composé », 1 jeune 1 solution

11H-12H / LA FRANCE C’EST… L’innovation dans la tradition

Invités :

∙       Adeline Lescanne, Directrice Générale de Nutriset, Seine-Maritime (76)

∙       Olivier Sillion, PDG de Lampes Berger, Eure (27) 

∙       Paul Boyer, Directeur Général de LINportant, Calvados (14)

∙       Nicolas Geray, cofondateur de MoHo, Caen (14)

15h30-16h30 / OUI, NOTRE RÉGION A DU TALENT !

La Normandie, une région résiliente à la hauteur des enjeux de demain.

Invités :

∙         Philippe Court, Préfet du Calvados (14)

∙         Catherine Destivelle, alpiniste

∙         Arnaud Trohel, PDG de Recyouest Argentan, Orne (61)

∙  Timothée Belanger, PDG de Diamond, Calvados (14)

∙ Raphaëlle Mann, chargée de projet de Les Petites l’Ouches, Eure (27)

> Le parcours du train : traindelarelance.gouv.fr

> Le programme & les émissions Reporters d’Espoirs :reportersdespoirs.org/letrain

> Le dossier de presse_Train de la Relance_Hauts de France

Vos contacts presse

Pour toute information sur le dispositif du Train, les émissions Reporters d’Espoirs, ou pour partager avec vous des idées de sujets, initiatives, portraits, n’hésitez pas à contacter :

Louise DARRIEU

ld@reportersdespoirs.org 07 86 67 94 01

Gilles VANDERPOOTEN

gv@reportersdespoirs.org 01 42 65 20 94 

« Nous devons mériter la confiance des lecteurs et, pour ce faire, reprendre les fondements du journalisme. » Marie Bertin et Jeanne La Prairie

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Guylaine Germain, 26 ans, a remporté le Prix Européen du Jeune Reporter 2021 pour son reportage “Des professionnels qui ne font pas “genre”, la ségrégation sexuelle dans le monde du travail”. Après des études de droit et science politique, elle s’est installée à Bruxelles pour effectuer un master en journalisme. Depuis son plus jeune âge, elle voue une véritable passion à Tintin qui a influencé son goût pour le reportage.

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“Les gens n’attendent pas qu’on leur dise quoi faire ou que d’autres se chargent de résoudre les problèmes”, entretien avec Nicolas Dessaigne

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LaFranceDesSolutions.fr est un moteur de recherche créé par Reporters d’Espoirs à destination des professionnels des médias. Son objectif : faciliter leur veille de contenus de solutions et d’initiatives pour les aider à enrichir leurs reportages, identifier de nouveaux angles, sujets, des projets concrets et pérennes. À l’occasion du lancement de cette plateforme de mise en relation des acteurs de solutions et des médias, nous mettons en lumière nos partenaires techniques, acteurs de la FrenchTech. Nicolas Dessaigne, ingénieur et entrepreneur, a co-fondé Algolia en 2012, un puissant moteur de recherche qui propulse de nombreux sites web dont LaFranceDesSolutions.fr, la plateforme de Reporters d’Espoirs offerte aux journalistes souhaitant faciliter leur veille d’initiatives et partager leurs reportages.

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« Recevoir un prix Reporters d’Espoirs m’a permis de rencontrer des journalistes professionnels et de mettre en lumière mon travail. C’est également un véritable coup de pouce financier. » Guylaine Germain

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Guylaine Germain, 26 ans, a remporté le Prix Européen du Jeune Reporter 2021 pour son reportage “Des professionnels qui ne font pas “genre”, la ségrégation sexuelle dans le monde du travail”. Après des études de droit et science politique, elle s’est installée à Bruxelles pour effectuer un master en journalisme. Depuis son plus jeune âge, elle voue une véritable passion à Tintin qui a influencé son goût pour le reportage.

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« Pour trouver des solutions, il faut laisser s’exprimer un maximum de gens », entretien avec Benoît Raphaël

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Benoît Raphaël est journaliste, expert en transition numérique des médias et entrepreneur. Il a notamment cofondé Flint en 2016, un explorateur d’informations, basé sur l’intelligence artificielle et collective, pour s’informer de façon rapide et pertinente et présent sur notre nouvelle plateforme LaFranceDesSolutions.fr.

Cette plateforme, créée par Reporters d’Espoirs est à destination des journalistes et des professionnels des médias. Son objectif : faciliter leur veille de contenus de solutions et d’initiatives pour les aider à enrichir leurs reportages, identifier de nouveaux angles, sujets, des projets concrets et pérennes.

À l’occasion du lancement de cette plateforme de mise en relation des acteurs de solutions et des médias, nous mettons en lumière nos partenaires techniques, acteurs de la FrenchTech.

Vous travaillez dans le secteur des médias depuis de nombreuses années. Votre parcours en quelques mots ?

Je viens de la presse quotidienne régionale (PQR), donc du local et du populaire. Cette logique de proximité, je l’ai petit à petit exportée à des médias nationaux, notamment avec Le Monde, en co-créant LePost.fr (ancêtre du HuffPost), puis en créant Le Plus de L’Obs et le Lab d’Europe 1.

Plus tard, je me suis intéressé au journalisme de solutions : comment faire en sorte que les journalistes ne parlent pas seulement des problèmes mais qu’ils aillent chercher aussi des solutions ? On a donc monté une offre d’abonnement dédiée au sein de Nice-Matin en 2015. Par la suite, je me suis attaqué au problème de la surinformation, de l’infobésité et de la polarisation des débats, du fait qu’on ait du mal à débattre sans se battre. On a alors créé Flint.

Flint développe l’intelligence artificielle pour trier et extraire une information “qualifiée et de qualité” parmi tous les contenus existants, afin de remédier au risque d’infobésité… Quelles fonctionnalités offre Flint à ses utilisateurs ?

Flint permet à chacun de s’informer de façon pertinente et personnalisée. Il est basé sur l’intelligence artificielle et l’intelligence collective, qui est humaine, interactive et transparente, car les algorithmes ne suffisent pas.

Aujourd’hui, Flint est un journal dont on est le propre rédacteur en chef et dans lequel il y a des algorithmes de recommandations vertueux qui permettent d’explorer l’info sans nous enfermer. Il y a des rubriques auxquelles on peut s’abonner, qui sont faites par des journalistes ou des partenaires.

Vous reconnaissez-vous dans le mouvement de la Tech4Good ?

Flint est un acteur de l’information, plus précisément un acteur technologique de l’information puisqu’on est une “machine contre les machines” (les algorithmes des réseaux sociaux et des moteurs de recherche qui nous enferment).

On peut qualifier ça de Tech4Good… mais ce n’est pas pour autant que Facebook est Tech4Bad ! Les robots définissent leurs propres règles en fonction des objectifs qu’on leur a donnés. Dans le cas de Facebook, les objectifs étant uniquement la croissance de l’audience et de l’engagement pour favoriser la publicité, ils ont abouti à un système qui est devenu incontrôlable, tout comme ça l’a été précédemment, pour faire une analogie, dans l’agroalimentaire quand le marketing aveugle l’a emporté sur la qualité nutritive.

Il existe un risque de biais introduit par les algorithmes et les développeurs. Comment faites-vous pour offrir à vos utilisateurs une curation de contenus la plus neutre possible ?

Le modèle n’est pas tant créé par le développeur que par l’algorithme lui-même. Le biais algorithmique est normal puisqu’un algorithme est par définition une simplification de la réalité. Le plus important est de mettre les bons points de contrôle et les bons objectifs pour faire en sorte que ce biais ne nous éloigne pas trop de la réalité et, par effet d’entraînement, ne finisse pas par avoir des effets extrêmement pervers.

Notre modèle se veut vertueux : nos utilisateurs doivent être mieux informés, et non pas plus addict. Le seul biais que nous pourrions avoir est la personnalisation qui pourrait contribuer à enfermer les gens dans une bulle. Pour l’éviter, nous avons introduit de nouveaux modèles dans nos algorithmes : celui du hasard, qui consiste à ramener de nouveaux contenus dont l’utilisateur n’a pas l’habitude, et celui de la diversité des sources, pour avoir plusieurs approches du même sujet. Cependant, qui dit diversité dit également risque de désinformation. On a donc aussi travaillé des contre-algorithmes qui permettent de se protéger des contenus extrêmes.

L’intelligence artificielle est un domaine où bien des français sont pionniers et se démarquent – pensons par exemple à Yann Le Cun ou Luc Julia. Etes-vous confiant dans le génie technologique français ?

Oui mais le problème est qu’ils travaillent pour l’étranger, la fameuse fuite des cerveaux… En France, nous sommes très bons en mathématiques, donc en algorithmique mais il nous manque la puissance.

Je pense que les Français ont un rôle à jouer sur la qualité. Peut-être coûte-t-elle plus cher, ne produit pas des effets aussi massifs que les géants américains, mais peut donner lieu à une multiplicité d’initiatives. Je ne suis pas certain que la production de masse soit le seul avenir de notre société. 

Vous avez accompagné un certain nombre de médias dans leur transition numérique et leur recherche de business model. Quels sont les projets auxquels vous êtes particulièrement heureux d’avoir contribué ?

Tous ! LePost.fr créé pour le groupe Le Monde était un média populaire très différent, qui s’appuyait sur l’énergie du web et n’avait jamais été fait de cette façon-là. Nous avons fait des erreurs, appris beaucoup de choses, et l’idée reposait vraiment sur une forme de générosité d’un média qui s’appuie sur une participation populaire. Il a été un succès d’audience.

Le Lab d’Europe1, pour sa part, avait un ton très qualitatif et vraiment différent.

Quant à Nice-Matin, c’est la plus jolie expérience pour moi en termes de sens et de création d’une mécanique nouvelle.

Comment faites-vous pour identifier ces nouveaux créneaux, ces voies d’innovation ?

Pour trouver des solutions dans un monde complexe et interconnecté, il faut diversifier l’offre. On a besoin d’une diversité de voix, de genres, de cultures, mais aussi une diversité sociale. Le monde évoluant, on identifie de nouvelles problématiques : au départ, il fallait ouvrir davantage la parole, ensuite il fallait aller chercher cette parole, puis travailler sur les solutions pour changer la manière dont on abordait l’information – ce que Reporters d’Espoirs avait déjà anticipé.

Maintenant, on a besoin de créer des machines pour venir équilibrer les machines de recommandations d’articles qui finissent par nous enfermer et déstabiliser la démocratie.

Ce que l’on disait en 2017 à propos de la crise informationnelle à venir a été renforcé par la crise sanitaire. Elle a révélé cette crise et éveillé beaucoup de gens, suscitant un malaise profond, massif, populaire qui pose un problème pour la démocratie. Comme le démontre notre sondage IFOP/Flint sur le rapport des Français à l’information, la surinformation nous submerge (73% des Français), crée la confusion, et demande ainsi beaucoup de temps de cerveau. Médias, comme citoyens et chefs d’entreprise doivent trouver des solutions pour sortir de la crise, ce qui demande un temps précieux pour redevenir visionnaire et pas simplement réagir sans réfléchir. Nous allons avoir besoin de créativité et de diversité d’approches dans les prochaines années !

Quel est votre propre rapport à l’information ?

L’infofatigue qui s’ajoute à la surinformation et à la désinformation. 3% à 7% des français ne consomment plus d’information parce qu’ils n’en peuvent plus. Parce qu’ils ont besoin de temps pour soi, parce qu’une information perçue comme peu utile, déprimante, voire contradictoire et obligeant à consacrer des heures à démêler le vrai du faux, stresse, fatigue ou génère une démission. Je suis un peu dans cette configuration-là, aussi je suis l’actualité à travers Flint car il répond à un vrai problème qui se posait à moi. On a besoin d’avoir quelque part des contre-médias, des contre-approches, qui nous permettent d’aborder les problèmes en s’inspirant de choses qui fonctionnent.

La méthode du journalisme de solutions n’est pas facilement modélisable mathématiquement. Comment fait Flint pour identifier des contenus « à impact » ou à « tonalité positive » ?

L’approche de Flint est essentiellement psychosociale. Nous avons référencé 20 000 profils Twitter experts dont on analyse le comportement par rapport à plusieurs milliers d’articles. Le robot établit ses modèles mathématiques psychosociaux à partir de cela, à la manière d’un institut de sondage à partir d’une panélisation qualitative. Parler de solutions correspond à une certaine façon d’aborder l’information, à un profil psychosocial que le robot parvient à repérer.

Pour aller plus loin, nous avons besoin, à la manière de Yuka (application qui permet de scanner les produits alimentaires), d’étiqueter l’information, d’identifier l’opinion d’un article, d’apprécier sa valeur scientifique et technique. C’est ce que permet la troisième génération de robots que nous avons initiée.

LaFranceDesSolutions.fr est un outil à destination des professionnels des médias qui agrège le meilleur des contenus médias solutions ainsi que des initiatives partout en France pour étayer les reportages. Étant vous-même journaliste, quelle utilité y voyez-vous ?

D’abord, l’approche, positive et non naïve, est intéressante puisqu’on se rend compte que la problématique du journalisme de solutions est validée par tous les indicateurs – éditoriaux, citoyens, économiques. LaFranceDesSolutions.fr montre la richesse de ce journalisme, c’est une belle vitrine.

Je pense qu’elle permet aussi d’aider à faire le tri, ce qui constitue notre problématique commune. Il existe une richesse incroyable d’informations, mais elle est difficile à trier. Concernant les solutions, on voit bien la difficulté à trier : ce n’est pas un hashtag et il ne suffit pas de taper “solution” dans un moteur de recherche pour trouver des reportages de solutions.

Grâce à la technologie Flint, la plateforme LaFranceDesSolutions.fr a donc l’avantage de mettre en avant ce type de contenus. Elle donne l’exemple, met en avant des initiatives que les médias ont tendance à esquiver, donc je pense qu’il y a une vraie valeur ajoutée à mettre en avant.

Propos recueillis par Joshua Tabakhoff


Retour sur La Grande soirée des médias de solutions du 1er juillet 2021

By L'actu de Reporters d'Espoirs, PrixNo Comments

Pour cette 11ème édition du Prix Reporters d’Espoirs, 250 journalistes, dirigeants et innovateurs des médias étaient rassemblés le jeudi 1er juillet au cinéma Majestic Passy pour une soirée de retrouvailles organisée par Reporters d’Espoirs, qui a permis de célébrer l’engagement des journalistes et médias pour le bien commun.

Les Prix Reporters d’Espoirs c’est 4 catégories : Reportage, Innovation, Engagement, et prix jeune européen !

Félicitations aux lauréats du prix professionnel !

Presse écrite : Mathieu Perisse pour Mediacités – À Lyon, le supermarché coopératif Demain veut « sortir de l’entre-soi » représenté par Jacques Trentesaux, fondateur de Médiacités

Radio : Hugo Amelin pour RTL – Var : des boudins de cheveux pour prévenir de la pollution maritime, représenté par Catherine Mangin-Dessarts, directrice adjointe de l’information

TV : L. de La Mornais, F. Fougère, J. Poissonnier, A. Monange pour France 2 – Etats-Unis : un programme pour lutter contre le harcèlement scolaire  représentés par Xavier Haglund, rédacteur en chef à FranceTV

Engagement : L’équipe du numérique du Groupe Nice-Matin – Vincent Rozeron, Aurore Malval, Guillaume Aubertin, Sophie Casals, Caroline Ansart et Jérémy Collado – Solutions et participation pour « construire un média utile à sa communauté »

Innovation Les Autres Possibles, le média local nantais – Jeanne La Prairie, Marie Bertin, Camille Van Haecke

Un grand bravo aux 4 lauréats du prix européen !

Le Prix Européen de Reporters d’Espoirs 2021 c’est : 150 candidats, 17 pays européens, 10 000€ de dotation et 4 lauréats européens !

Viola Serena Stefanello et Gabriele Cruciata pour leur reportage « La revanche des cépages oubliés »

Cédric Stanghellini pour son reportage « Vers un service civique universel en Europe »

Guylaine Germain pour son reportage « Des professionnels qui ne font pas genre »

Jeevan Ravindran pour son reportage « On espère qu’un jour, on n’aura plus besoin de nous : trois entreprises européennes travaillent pour éviter que les SDF ne meurent de froid »


#Épisode 5 : Reporters d’Espoirs était au Club de la Presse de Lyon le 15 juin!

By Sur la route du tourNo Comments

Gilles Vanderpooten, Directeur de Reporters d’Espoirs, Thierry Kiefer, Vice-Président du Club de la Presse de Lyon

Reporters d’Espoirs était avec les membres du Club de la Presse de Lyon, le 15 juin, au CCO, laboratoire d’innovation sociale et culturelle de Villeurbanne, à l’occasion de la fête annuelle du Club. En présence de 150 journalistes locaux, cette rencontre a permis d’échanger autour de l’engagement des médias et d’aborder la question du traitement médiatique du climat.


« La défiance à l’égard des journalistes est trop forte et trop injuste. En revanche, elle peut se justifier. Les récits d’un quotidien qui « va bien » participent aussi à redorer l’image du journalisme » Jean-Marie Mulon, créateur du Presstival Info.

By Interviews, L'actu des médiasNo Comments

Ancien journaliste à Ouest-France, puis l’hebdomadaire Haut-Anjou, Jean-Marie Mulon est le chef d’orchestre du Presstival Info du pays de Château-Gontier, fondé en 2012 suite à la disparition du Festival du scoop et du journalisme d’Angers – qui fût pendant 25 ans un rendez-vous phare de la profession. Son événement qui célèbre sa 10e édition cette année, rassemble des professionnels de renom et des spécialistes sur des sujets d’actualité lors de conférences-débats et d’expositions. La Ville de Château-Gontier sur Mayenne a récemment été donnée en exemple dans un reportage intitulé « La France heureuse, la France qui va bien, et si c’était elle, la majorité silencieuse ? » paru le 8 juin dans Le Monde sous la plume du journaliste Luc Bronner. Un article qui a été maintes fois cité dans les plateaux TV et radio ces dernières semaines.


Luc Bronner, grand reporter au journal Le Monde, a réalisé un reportage remarqué par les débatteurs des plateaux-télé parisiens à Château-Gontier sur Mayenne, évoquant la ville – dont vous êtes le directeur de l’information et de la communication comme un témoignage de « La France heureuse, la France qui va bien ». Trois semaines après, quelles en sont les retombées ?

L’impact de cet article a été fabuleux. Chaque jour, on continue de nous en parler. Luc Bronner a réalisé un travail d’une grande rigueur, accompagné de la photographe Laurence Geai. Très rapidement, j’ai senti la pleine confiance que nous pouvions accorder à l’ancien directeur de la rédaction du Monde, son regard était bienveillant et il tachait sincèrement d’angler son reportage autour des solutions qui existent en Mayenne. Forcément, un tel travail a suscité de vives réactions.  C’est bien la preuve que la France a besoin de cela dans ces moments difficiles. Le public nous l’a dit lui-même. Il a aussi besoin d’entendre la France qui va bien.

Vous avez longtemps été journaliste, qu’est-ce qui vous a orienté vers la profession ?

En classe de 6ème, lorsque notre professeur de français nous a questionnés sur le métier que l’on souhaiterait faire plus tard, j’ai instinctivement répondu le journalisme. Cette envie s’est ensuite érigée en passion. Après un détour par les métiers de l’imprimerie, et par la photographie, je me suis tourné vers la correspondance de presse pour Ouest France en 1982. L’école du terrain, en région, au plus près du public, a été extrêmement formatrice. J’ai en parallèle eu envie de m’engager dans l’équipe du Scoop d’Angers, premier festival de journalisme à avoir été créé en France. Durant ma carrière, j’ai eu l’occasion de réaliser près de 7000 articles et reportages. J’ai gardé mon affection pour l’écrit même après avoir arrêté le journalisme en 2001, en écrivant notamment quatre livres. 

Après le journalisme, vous vous êtes embarqué, comme une partie des gens du métier, dans une autre aventure, celle de la communication. Certains disent que c’est antinomique.

Je suis convaincu qu’il faut une vraie dose d’information dans la communication, et que l’information doit savoir communiquer. Je ne suis pas capable de vendre un produit, je n’ai pas l’âme économique développée, mais j’ai le sens du territoire. Ce sont des histoires de femmes et d’hommes que je cherche à transmettre, finalement assez proches du métier de journaliste que j’exerçais. Au quotidien, dans mon métier de communicant, je tâche toujours de vérifier mes informations et de refléter la réalité du terrain.

Vous avez conservé un lien fort avec le secteur, en fondant il y a 10 ans le Presstival Info, premier festival de journalisme « à la campagne » – vous insistez bien là-dessus.

Le Presstival Info est né du constat du besoin d’une information qui donne envie d’agir, animée notamment par des voix comme celle de Reporters d’Espoirs. Si je devais résumer ce qu’est à mes yeux le Presstival, je le dirais avec les mots du dessinateur Kak, président de l’association Cartooning For Peace : “Le Presstival s’ouvre à toutes les formes de journalisme”. Nous accueillons à bras ouverts le dessin de presse, la photographie et tout ce qui compose le métier. Nous sommes aussi fiers d’être les représentants d’un festival de journalisme à la campagne. 

Le Presstival Info s’investit aussi dans l’éducation des jeunes aux médias, en partenariat avec France Télévisions.

C’est un enjeu crucial qui s’est confirmé malheureusement après les attentats contre Charlie Hebdo. Cette éducation aux médias –axée notamment sur la lutte contre la haine sur la toile- a finalement rejoint les programmes scolaires. On se rend compte que les jeunes sont en attente de comprendre les enjeux médiatiques, ils ont de l’appétit pour l’information, un esprit neuf et une curiosité. Le Presstival a pu accueillir 25 000 d’entre eux et les sensibiliser à des enjeux comme l’écologie, les archives ou la liberté d’expression.

Cette année, vous avez présenté une exposition sur le thème des déchets en mer.

Sur 200m2, nous avons exposé auprès de 1 200 élèves le travail de Bruno Dumontet, fondateur d’Expédition MED, intitulée « Mer et océans plastifiés, impacts et solutions en mer ». Cette exposition traite de l’invasion des déchets dans les mers et océans, en même temps que des propositions de solutions pour limiter cette pollution. Notre ville étant traversée par la rivière de la Mayenne, nous sommes très sensibilisés au thème de l’eau.

Vous travaillez beaucoup avec l’ONG Cartooning for Peace, fondée par le dessinateur Plantu.

Ayant rencontré Plantu au Scoop d’Angers, j’ai souhaité poursuivre une coopération avec son association et lui. Dès 2014, nous avons collaboré autour des « Dessins pour la Paix », exposition que plus de 12 000 jeunes et scolaires, ainsi que des détenus en milieu carcéral, ont pu découvrir en Pays de La Loire. Et actuellement nous accueillons l’exposition « Tous migrants » qui retrace le parcours de migrants à travers des dessins de presse du monde entier. C’est une exposition bouleversante qui participe à un peu de pédagogie et d’apaisement sur des questions qui divisent. 

Reporters d’Espoirs est partenaire du Presstival depuis ses débuts. Vous nous avez souvent laissé « carte blanche » pour pousser des documentaires et films d’ « espoir » – que ce soit à propos d’agriculture et de paysannerie, de quête de sens, ou d’introspection journalistique avec le documentaire « Les médias, le monde et nous » d’Anne-Sophie Novel. Le journalisme et les médias porteurs de solutions, vous y croyez ?

La défiance qui existe aujourd’hui à l’égard des journalistes est trop forte et injuste. En revanche, elle peut se justifier. Il est légitime de reprocher certaines méthodes journalistiques comme l’information en continu lorsqu’elle s’alimente de dites polémiques. C’est un journalisme qui m’échappe. La profession doit pouvoir réaliser une autocritique. Anne-Sophie Novel a eu le courage de poser un stéthoscope sur l’état de la presse française ce qui est extrêmement pertinent. Je recommande à tous les rédacteurs en chef d’avoir « Les médias, le monde et nous » en livre de chevet. Mais, je crois que les récits d’un quotidien qui va bien participent aussi à redorer l’image du journalisme, voire est nécessaire pour que journaliste et citoyen se retrouvent. La profession doit se désacraliser. Les nouveaux médias ont un rôle à jouer. Je crois qu’il est possible de concilier l’esprit Albert-Londres avec des perspectives et moyens nouveaux. Cela implique d’apporter la matière aux jeunes et de porter attention à leur esprit critique.

Propos recueillis par Léa Sombret.