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48 h pour vivre l’Europe des solutions

By Prix, Prix EUNo Comments

Le 3Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs a été décerné à Paris, en février dernier, à sept jeunes originaires du Danemark, de Suisse, de France… et même du Sénégal ! L’équipe de Reporters d’Espoirs a embarqué les lauréats à la rencontre de journalistes de l’AFP et du « Figaro », et d’experts des enjeux européens. Retour sur ces deux journées. Paul Chambellant, 22 ans et futur étudiant en journalisme qui a contribué à l’organisation de ce Prix en tant que service civique, retrace ces deux journées. Quant à Angélica Tarnowska, globetrotteuse et journaliste correspondante de Reporters d’Espoirs au Royaume-Uni, elle revient sur la soirée organisée en leur honneur à la Gaîté Lyrique, à Paris.

Par Paul Chambellant et Angélica Tarnowska/Reporters d’Espoirs

 

Lundi 12 février 2024
Le rendez-vous est donné à 13 h au Caffe dei Fratelli, dans le 1er arrondissement de Paris.

C’est là que nous rencontrons Pierre Terraz, Amélie Reichmuth (venue de Suède), Emilie Andrieux et Sami Zaïbi (venu de Suisse), 4 des 7 lauréats décorés par ce Prix européen du jeune reporter, pour un déjeuner aux accents italiens. Alors, pâtes ou pizza ? Les choix diffèrent selon qu’ils soient pigistes, correspondants, data journalistes, photoreporters… ou professeurs, un ami de Sami nous ayant rejoints. Si lui est un profane du monde journalistique, les lauréats quant à eux y sont immergés : qu’ils soient issus d’une école ou formés sur le terrain, ils se destinent tous au journalisme. L’occasion de se découvrir des points communs insoupçonnés et de s’émerveiller devant des parcours d’ores-et-déjà inspirants. Amélie parle six langues, Pierre a appris le photojournalisme en autodidacte après une école de communication, Sami vient de s’installer au Caire pour y apprendre l’arabe et devenir correspondant, Emilie maîtrise déjà l’art des infographies… De vrais couteaux suisses !

 

14 h 30.
L’heure de rejoindre les locaux de Reporters d’Espoirs pour rencontrer les membres de L’Atelier Europe – Patrick d’Humières, Gabriela Martin, Aymeric Bourdin et Michaël Malherbe. 

Au programme : une discussion sur l’état de l’Europe, les défis des élections et de la mandature à venir et le rôle de vulgarisation des journalistes. A la fois européens convaincus et analystes critiques des institutions, ils s’engagent dans la poursuite du projet européen à travers voyages d’étude et analyses des révolutions écologique et industrielle. Nous abordons des sujets aussi variés que le difficile arbitrage européen de l’intelligence artificielle après la « révolution manquée » d’Internet, la communication européenne en matière de politique environnementale, ou encore les enjeux posés par l’hypothèse d’un élargissement de l’Union Européenne en pleine guerre à ses frontières. Les lauréats ont su s’affranchir de l’aspect un peu académique de la rencontre, s’inspirant de leurs expériences de terrain pour interroger l’indépendance des journalistes européens et la pertinence d’un Pacte Vert à l’échelle européenne.

 

17 h.
Cap sur les imposants locaux de l’Agence-France Presse (AFP), place de la Bourse à Paris.

Septième étage, vue imprenable sur Paris. Nous rencontrons Guillaume Rollin, rédacteur en chef du service vidéo de l’AFP, Cécile Feuillatre, journaliste au service international, Kadir Demir, journaliste au service vidéo, et Coline Sallois, chargée de communication et de projets, pour une heure de questions-réponses sur les coulisses de leur métier, la couverture des terrains de conflits, le sort des journalistes palestiniens à Gaza, les choix éditoriaux d’une rédaction d’envergure internationale… Tous sont journalistes multi-tâches, tantôt en « desk » tantôt sur le terrain, et chez chacun résonne l’idée que le sigle AFP doit rester un gage d’indépendance et de qualité de l’information. Nous visitons ensuite la newsroom, clignotant de mille feux au rythme d’une actualité mondiale qui s’affiche sur une multitude d’écrans, avant de libérer les lauréats pour la soirée.
Voilà qui vient conclure cette première journée passée sur la route de l’info !

 

Mardi 14 février, 9 h 30.
Rendez-vous avec Renaud Girard, grand-reporter au « Figaro ».

Une lauréate est arrivée avant les autres : Cristina Coellen, étudiante autrichienne en école de journalisme à Paris. Bientôt rejoints par les autres lauréats, nous découvrons ensemble les bâtiments somptueux du Figaro, s’étendant sur une dizaine d’étages. C’est un Renaud Girard souriant et pensif qui nous y accueille, grand reporter au Figaro et spécialiste des crises et conflits mondiaux. Kosovo, Israël, Afghanistan, Ukraine, Irak… Lui qui a couvert toutes les guerres depuis 1984 s’en souvient avec vivacité, avec silence aussi parfois. C’est que le « souffle de l’histoire » qu’il a senti passer à de multiples reprises semble toujours l’habiter aujourd’hui, l’invitant à la contemplation. Il fait l’éloge de la lenteur sur les terrains en conflit, comparant les journalistes à des « historiens de l’instant ». Prendre le temps de la compréhension, choisir une histoire à raconter qui parle des gens et aux gens pour mieux rendre compte de la réalité : il faut montrer qu’on a été sur place, qu’on peut apporter de la valeur ajoutée. Inspirés par le personnage, son érudition et son parcours, nous prenons une photo de groupe pour immortaliser ce moment hors du temps, butte Montmartre en arrière plan. Et quittons le journal, nous prêtant à rêver nous aussi de pouvoir sentir le souffle de la grande histoire sur le terrain d’un reportage.

 

 

Mardi, 19h.
Soirée de remise des Prix et conférence de rédaction « Médias : donnez-nous envie d’Europe », à la Gaîté Lyrique, à Paris.

C’est donc à la Gaîté Lyrique que s’est tenu le final, mardi 13 février au soir, avec la 3édition du Prix européen jeunes Reporters d’Espoirs. Dans une effervescence positive, tous se sont retrouvés pour découvrir les sept lauréats sélectionnés parmi 140 candidats. L’objet du concours ? Réaliser un reportage sur des réponses concrètes apportées à un problème économique, social ou environnemental, avec une dimension européenne. Le défi ? Nous donner envie d’Europe ! Alexia Kefalas, correspondante de France24 et du Figaro, venue tout spécialement d’Athènes, menait la danse avec brio. Une soirée ponctuée des croquis plein d’humour signés Serge Bloch.

Le Best-of des Jurés

Chacun des jurés présents a évoqué le sujet qui l’a le plus enthousiasmé : Nicole Gnesotto, vice-Présidente de l’Institut Jacques Delors, a salué le reportage de Pierre Terraz, « Morts sous X », pour son originalité, la dignité et la délicatesse de son traitement. Étienne Pflimlin, à la tête de la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture, a retenu le sujet d’Émilie Andrieux, « Étudiants secouristes en santé mentale à l’Université de Bordeaux ». Patrick d’Humières, pionnier de la réflexion sur les médias et l’Europe, a été touché par le sujet d’Amélie Reichmuth, « Danemark : Grâce à Elderlearn, l’intégration devient un vecteur de lien social ». « Dans une société divisée, repliée sur soi et avec la peur des autres, ce projet valorise une Europe intergénérationnelle, où au contact des anciens, des réfugiés peuvent resocialiser, revivre, c’est un beau signe d’espoir », partage-t-il. Christophe Leclerc, fondateur d’Europe Média Lab, a lui aimé le sujet de Sami Zaïbi, « Samsø et l’énergie renouvelable, l’utopie devenue réalité ». Enfin, Dorothée Merville, Directrice générale de la Fondation Hippocrène, a choisi l’article de la journaliste autrichienne Cristina Coellen, « Extraire la chaleur des eaux usées, une technique de chauffage durable à la conquête des villes européennes ». « On y voit comment les solutions locales peuvent être répliquées partout et ce sujet donne envie d’Europe ! », commente-t-elle. Un vrai bon point car l’Union Européenne est assez dépréciée.

L’Europe mal-aimée et ses institutions méconnues : une image à redorer !

« L’Europe est devenue un bouc émissaire. Brisons ce cercle vicieux, ayons l’honnêteté de reconnaître les conquêtes nées d’une impulsion européenne et arrêtons de pointer les technocrates ! Car ces derniers, moins nombreux que les fonctionnaires de l’Île-de-France par exemple, sont souvent des jeunes, qui gèrent de Bruxelles une administration qui concerne 450 millions d’Européens », explique Paolo Levi, correspondant italien de « La Stampa » et de l’Agenzia Nazionale Stampa Associata  (Ansa). « L’Europe n’est pas un projet accompli mais une construction en cours ! », renchérit Bernard Guetta, Député européen Renew et journaliste. « Pour beaucoup, l’Europe reste une entité approximative et un pouvoir quasi-martien : Bruxelles est la capitale de la Belgique, mais accueille aussi les trois institutions de l’Europe, Conseil, Parlement et Commission. Or la place qui leur est consacrée dans les médias reste faible. On commence à peine à évoquer les débats au Conseil ou au Parlement européens… En défendant l’Europe, c’est un cri de besoin et de nécessité que je lance ! », conclut Bernard Guetta. Pour François Vey, rédacteur en chef des revues « Zadig » et « Légende », l’Europe des nations existe déjà : « La majorité du pouvoir est détenue par le Conseil européen, c’est lui qui tranche car il tient les cordons de la bourse ». Reste à faire découvrir la réalité de l’Union européenne, « trop souvent perçue comme ennuyeuse », explique Éléonore Gay, qui lui donne corps justement avec son émission « Nous les Européens », sur  France 2. Elle ajoute : « Mais les cartes ont été rebattues par la guerre en Ukraine. Les gens manifestent une curiosité nouvelle pour les équilibres géopolitiques. Des valeurs communes comme la paix resserrent les liens. À nous journalistes de faire aimer l’Europe ! ». 

Pitch des lauréats et conférence de rédaction

Venus d’Europe et même d’Égypte, il est temps pour les cinq lauréats [deux lauréates n’ont pu être présentes : Ndeye Fatou Toure (Sénégal) et Marie Dougnac (Bordeaux] de pitcher leur reportage afin de déterminer le sommaire idéal d’un journal dédié à l’Europe. Émilie démarre : « un étudiant sur six a une santé mentale dégradée. Depuis 2019, une formation australienne en secourisme psychologique se propage. À Bordeaux, 1 000 étudiants de fac la suivent, plus de 80 % sont prêts à aider leurs pairs, un franc succès pour des gestes qui peuvent sauver des vies ». Pour Mémona Hintermann, grand reporter, « voilà un grand sujet de société, car face aux 200 000 tentatives de suicides par an, il manque plus de 1 000 psychiatres en France ». Amélie a elle suivi l’association Elderlearn, qui a déjà créé au Danemark 1 600 binômes d’anciens, souvent trop seuls, avec des immigrés, qui veulent apprendre, avec 80 % de retours positifs ! Une idée lumineuse qui a tout pour s’exporter, pour une société inclusive et résiliente. Christina pitche : « L’eau peut avoir une seconde vie grâce à l’aquathermie, une technique réplicable partout ». Et Sami raconte Samsø, la première île autonome en énergie. « Les Danois sont ultra-pragmatiques, note Éléonore Gay, ils se sont organisés, ont confiance en l’autre, sont actionnaires de l’éolien, c’est un modèle visité par des groupes du monde entier ». Mémona Hintermann souligne : « là, c’est l’Europe qui marche ! ». Bernard Guetta note : « Européens, constructifs, passionnants, ces reportages sont parfaits pour l’ouverture des pages société, ils feront des émules ». Le sujet retenu par la majorité pour trôner en Une sera celui de Pierre Terraz qui a voulu savoir où était enterré « son » SDF, et a découvert le cimetière des Jardins de la Fraternité et ses tombes « sous X », à Thiais (94), où, avec, les collectifs de citoyens qui recherchent les familles de ces milliers de morts de la rue sans identité (migrants, vieux, corps retrouvés dans une rivière, bébés abandonnés… ». Bernard Guetta ponctue : « si je parle comme le directeur de rédaction que j’ai été à « L’Obs » et à « L’Expansion », alors le sujet sur les morts sous X, on achète, c’est intriguant, c’est forcément le sujet retenu pour faire la Une ».

Qu’ont pensé les lauréats de leur séjour parisien ?
Amélie Reichmuth et Sami Zaïbi témoignent. 

Avec deux Erasmus à Sciences Po, Amélie Reichmuth, franco-allemande basée en Suède et mariée à un Danois, est résolument européenne. Elle se passionne très tôt pour le journalisme de solutions et avait déjà postulé au Prix européen du jeune reporter les années précédentes, une persévérance payante ! « Les visites organisées par Reporters d’Espoirs la veille étaient formidables, une occasion d’échanger avec des reporters de renom comme Renaud Girard, de voir comment pitcher un sujet, et aussi de tisser des liens entre lauréats aux profils très variés, autodidactes comme moi ou sortis d’écoles de journalisme. Débats à bâtons rompus, avis engagés… la soirée était formidable ! Seul petit regret, on aurait aimé que le public aussi participe par vote à la conférence de rédaction. » 

Sami Zaïbi, lui, a particulièrement aimé la visite à l’AFP : « on utilise tous les jours leurs dépêches, découvrir la mécanique et le nombre de journalistes dédiés à l’info était fascinant ». Curiosité, amour de l’écriture et de la transmission, le Tuniso-Suisse a étudié à l’Académie du Journalisme à Neuchâtel, « avec Serge Michel, Prix Albert Londres, le journalisme constructif y était évoqué plus que vraiment enseigné ». Journaliste chez « Le Temps », il a pris une année sabbatique pour apprendre l’arabe en Égypte, mais continue de rédiger une newsletter hebdomadaire sur le Moyen-Orient: « Elle s’intitule « Le Point du Jour » et comporte une rubrique Une Raison d’Espérer… Pas toujours simple à alimenter ! »

Replay . « Tourisme, planète, qui s’adapte ? » Notre ‘controverse’ aux Rencontres économiques d’Aix

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Le 8 juillet dernier, Reporters d’Espoirs participait aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, sur un thème tout trouvé cette année : « Recréer l’espoir » ! A cette occasion, Christophe Agnus, vice-président de Reporters d’Espoirs, animait cette « controverse » entre Jean-Pierre Nadir, fameux investisseur de l’émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6 et par ailleurs fondateur de Fairmoove qui se veut  « le portail de distribution de voyage dédié au tourisme responsable », et Pascal Savary, président d’Altream dont le fond investit notamment dans l’immobilier de loisir à travers le monde (Accor, Mama Shelter, Center Parcs, Pierre & Vacances, Club Med…).

Le tourisme est un secteur économique en plein essor, qui représente une part importante du PIB de nombreux pays, et représentait 10% du PIB mondial en 2020. Entre hausse du niveau de vie mondial et relative accessibilité des moyens de transports, le tourisme comme d’autres secteurs a pris une dimension de masse. Ce changement d’échelle à cependant des impacts environnementaux désastreux (pollutions, émissions de gaz à effet de serre, dégradation des écosystèmes et mise en danger des communautés locales). Le tourisme est cependant synonyme d’évasion, de repos, de découverte, d’un confort nouveau à la portée du plus grand nombre. Le secteur touristique emploie également plus 250 millions de personnes à travers le monde. Dès lors entre tourisme et planète, qui s’adapte ? Le tourisme de masse est-il condamné à disparaitre ? Notre planète peut-elle survivre à notre confort ?

Visionner la conférence (24mn)

https://youtu.be/cWrTzsgtcfs

Pascal Ruffenach (Bayard), Anne Pican (Le Figaro), Guillaume Malaurie (L’Histoire) et Marie-Christine Levet (Educapital) : 4 personnalités des médias rejoignent Reporters d’Espoirs

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Communiqué de presse 29 juin 2023

L’association Reporters d’Espoirs fêtera en 2024 ses 20 ans. En préparation de cet anniversaire, et en vue de consolider sa stratégie, elle renforce sa gouvernance en intégrant quatre personnalités du monde du journalisme et des médias à son conseil d’administration. Et nomme une nouvelle présidente à la tête de l’organisation.

Marie-Christine Levet, pionnière de l’internet français, a dirigé Lycos et Club Internet et a été administratrice du groupe Iliad. Femme de médias, elle a été directrice générale du groupe Tests et administratrice de l’AFP. Entrepreneure et investisseuse, elle a fondé Educapital, devenu le plus grand fonds d’investissement européen dans l’éducation et le numérique avec 200 millions d’euros sous gestion.

Guillaume Malaurie œuvre à la direction éditoriale du Magazine L’Histoire et est éditorialiste à l’hebdomadaire Challenges. Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, il été producteur à Radio France, journaliste à l’Express, à l’Évènement du jeudi, à Libération, à l’Européen, avant de diriger la rédaction du Nouvel Obs puis de prendre en charge les questions environnementales en tant que Grand reporter.

Anne Pican est éditrice du quotidien Le Figaro, du Figaro.fr et de Madame Figaro. Elle est en charge du développement des marques et de la mutation de leurs modèles économiques. Précédemment, elle a dirigé le pôle internet Musique de Lagardère Active, et le département marketing de la filiale web de RTL

Pascal Ruffenach est le président du directoire du groupe Bayard (La Croix, Le Pèlerin, Notre Temps, Bayard jeunesse, Milan…), entreprise de presse créée en 1870 qui se donne pour mission d’informer et éduquer, d’aider ses abonnés et lecteurs à mieux comprendre le monde et à le transformer, et de creuser les questions qu’ils portent en eux. Il est l’auteur de plusieurs romans dont le dernier, Never Say paru aux éditions L’Iconoclaste, est une fable sur la survie de notre intimité à l’ère de la big-data.

Les quatre nouveaux administrateurs bénévoles apportent leurs expertises complémentaires, en vue de permettre à l’organisation d’affiner sa stratégie, de développer sa croissance, et de se projeter dans les années qui viennent, toujours « au service d’une information et de médias qui diffusent l’envie d’agir dans la société », analysent et diffusent la connaissance d’initiatives porteuses de réponses aux défis environnementaux, sociaux et économiques. 

Ils rejoignent une équipe désormais présidée par Corinne Denis, qui succède au journaliste et éditeur Christophe Agnus.
Scientifique, diplômée en biochimie génétique, Corinne Denis a réalisé sa carrière dans les médias. Documentaliste, puis journaliste, elle a été Rédactrice en chef multimédia à L’Express, avant de devenir directrice des nouveaux médias puis directrice générale adjointe du groupe L’Express Roularta. Puis elle a rejoint le groupe Lagardère Active, où elle a été directrice du numérique et des revenus et présidente de Lagardère Digital France avant de prendre sa retraite l’année dernière. Elle a également présidé le Geste (association des éditeurs de contenus et services en ligne). Passionnée d’innovation, d’observation des usages, d’animation d’équipe, de stratégie digitale et de projets de diversification, elle met son expertise au service de Reporters d’Espoirs.

A propos de Reporters d’Espoirs

L’information est un bien précieux de la démocratie.
Elle est un levier puissant pour analyser, diffuser la connaissance d’initiatives concrètes, inspirer et aider la société à se projeter pour traiter ses problèmes économiques, sociaux, écologiques.
Aussi l’association Reporters d’espoirs encourage-t-elle depuis 19 ans les acteurs de l’info et des médias à refléter la complexité du monde : problèmes et solutions, difficultés et résilience. Elle est à l’origine du « journalisme de solutions » et mène 3 actions :

  • Les Prix Reporters d’Espoirs mettent à l’honneur journalistes, jeunes et innovateurs des médias.
  • Le Lab Reporters d’Espoirs nourrit les médias en études, recherches et formations (Médias et Climat, Médias et Innovation sociale…).
  • La Revue Reporters d’Espoirs partage chaque semestre en 148 pages « le meilleur des reportages qui donnent envie d’agir » et ouvre les coulisses de la fabrication de l’info. En Une du numéro printemps-été 2023 : « Nature : vous n’avez encore rien vu ! ».

Contactons-nous !

Pour toute information et interview des nouveaux membres du conseil d’administration de Reporters d’Espoirs, nous sommes à votre disposition ici.

15&16 décembre 2020 . 24 Hours for the Future of Journalism

By Actu réseaux internationaux, Agenda, Le Lab, Les articlesNo Comments

Nous sommes heureux de nous associer à l’opération organisée par le Constructive Institute, organisation amie de Reporters d’Espoirs au Danemark, à l’initiative des « 24 heures pour le futur du journalisme ». Les 15 et 16 décembre, participez à cet événement international qui rassemble des acteurs clés de l’avenir du journalisme.

Au programme :

  • une conférence introductive en direct du Constructive Institute d’Aarhus (Danemark)
  • Des discussions thématiques avec des acteurs des médias du monde entier
  • Des échanges interactifs sur les solutions aux problèmes du journalisme
  • La remise du prix de l’avenir du journalisme

Olivier Gil, coordinateur des programmes à Reporters d’Espoirs et notamment de l’Initiative MédiasClimat, interviendra dans le panel « Comment couvrir journalistiquement le changement climatique de manière constructive ? » Aux côtés du journaliste et éditeur danois Erik Rasmussen (Sustania), du journaliste norvégien Mads Nyborg Støstad (NRK), du President du Pacific Environment Journalist Network (Tonga) Iliesa Tora, et de la journaliste et modératrice danoise Sarah Golczyk, Danish Broadcasting Corporation (DR).

« Le changement climatique est l’une des histoires les plus importantes de notre temps. Les journalistes ont eu du mal à transmettre un problème avec un impact si graduel et dont les conséquences renvoient à demain. Certains médias couvrent le climat comme une « crise », d’autres comme une lutte contre les entreprises et les gouvernements qui auraient intérêt au statu quo. Mais existe-t-il des approches alternatives ? Les journalistes peuvent-ils jouer un rôle en montrant de petits impacts locaux incrémentaux plutôt que des images dramatiques, en esquissant des solutions et en offrant de l’espoir sur des voies d’avenir ? »

Parmi les nombreux autres sujets abordés :

  • Le journalisme d’investigation peut-il être constructif ?
  • Comment éviter d’être un idiot utile pour les terroristes ?
  • Peut-on mettre fin au cycle toxique des conflits dans les médias et la politique ?
  • Comment couvrir le coronavirus de manière constructive ?
  • Comment parler d’Afrique au-delà des stéréotypes ?
  • Quel rôle pour les acteurs de la Tech dans la mise en visibilité de contenus ‘socialement responsables’ ?
  • etc.

> Découvrez le programme complet de l’événement des 15 et 16 décembre

> Inscrivez-vous à l’événement

 

 

 

RETOUR SUR L’ÉVÉNEMENT LA FRANCE DES SOLUTIONS 2018

By Agenda, FRSOL, FRSOL2018, L'actu de Reporters d'Espoirs, L'actu des médias, Les articlesNo Comments

La 6e édition de La France des Solutions a concilié cette année trois opérations en une pour booster la confiance et l’envie d’agir : une conférence au Conseil économique social et environnemental, une semaine de mobilisation de la société française sur l’ensemble du territoire avec plus de 50 médias partenaires et un Prix en partenariat avec la Caisse d’Epargne Ile-de-France.

Un événement physique au Conseil économique social et environnemental lundi 8 octobre, rassemblant plus de 500 journalistes, décideurs et acteurs de terrain

La 6ème édition de La France des solutions s’est tenue le 8 octobre au Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, au cours d’une soirée animée par Sophie Jovillard, journaliste-animatrice d’Échappées Belles sur France 5. Marraine de cœur de l’opération, elle en a annoncé dès l’ouverture le but : « Mettre la lumière sur des initiatives porteuses de solutions qui émergent partout en France. Ces initiatives ont besoin de nous, médias, pour grandir et s’épanouir. »

 

L’événement, alternant pitchs d’acteurs de terrain ‘anonymes’, vidéos plongeant le spectateur dans deux siècles d’innovations « à la française » racontées par Victor Robert, et interventions de personnalités de la société civile, s’est distingué par son fil-rouge médiatique. Logique pour Reporters d’Espoirs, l’association organisatrice. Ainsi que l’a rappelé Isabelle Giordano, journaliste et directrice générale d’UniFrance films « Ce qui est intéressant c’est d’avoir une information qui est engagée, constructive et non-anxiogène : je pense que c’est cela l’avenir, et c’est justement le projet de Reporters d’Espoirs ». Et Philippe Starck d’ajouter : « Un succès formidable relayé par un média devient un exemple. Et il n’y a rien de plus important que l’exemple ».

Six acteurs de terrain en provenance de la France entière, représentatifs d’une diversité de régions, de secteurs, de milieux,  ont « pitché » devant plus de 500 participants, en insistant sur les problèmes qu’ils ont rencontré ou identifié dans la société, les réponses concrètes qu’ils ont mises en place pour les surmonter, et l’impact généré sur la collectivité – en matière de création d’emploi, de transition écologique, d’industrie made in France, ou encore de solidarité. Parmi eux :

  • Un scientifique, Ange Nzihou, qui fait rayonner la recherche française sur les biodéchets dans le monde, depuis son labo de recherche (Rapsodee) situé à Albi, et à travers le monde.
  • Une dirigeante, Catherine Gorgé, dont l’entreprise (Prodways) a créé près de 400 emplois en 4 ans grâce à l’impression 3D, faisant émerger un nouveau leader européen dans le secteur.
  • Une marin-pêcheur, Ondine Morin, trouvant un second souffle grâce à une pêche artisanale, responsable, commercialisée en circuit court avec le réseau Poiscaille.
  • Deux comédiens, Virginie Dano et David Jaud (Le Tour de France des Dactylos) qui se sont donné pour mission de renforcer la cohésion sociale en investissant l’espace public et en distribuant des lettres écrites par des inconnus à des passants.
  • Une élue, Karine Charbonnier, investie dans sa mission de lutte contre le chômage au sein du conseil régional des Hauts-de-France en encourageant de multiples initiatives : rapprochement des chercheurs d’emploi et des entreprises qui peinent à recruter ; diffusion avec les médias locaux des offres et informations sur les secteurs qui recrutent ; prêt de véhicules à moindre prix ; expérimentations du dispositif Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée…
  • Une médecin bénévole et musicienne par passion (Ballade), luttant contre les exclusions en réalisant des actions pédagogiques autour de la musique.

En bref, un échantillon représentatif d’une multitude d’actions qui émergent et apportent des réponses concrètes sur l’ensemble du territoire.

Comment en faire le récit, lorsqu’on est journaliste, ou nouveau média, observateur ou acteur ? C’est la question qui a occupé la discussion entre Thierry Marx (Chef Exécutif & Directeur de la Restauration au Mandarin Oriental, Paris), Jérôme Jarre (nouveau média, #LoveArmy), Catherine Boullay (journaliste et productrice) et Sybile Veil (Présidente de Radio France).

  • Thierry Marx, en grand témoin, salue les journalistes : « la médiatisation m’a énormément aidé dans le développement de mes projets ».
  • Catherine Boullay souligne la difficulté particulière de la pratique du journalisme de solutions : « De prime abord, vouloir faire un sujet sur quelque chose qui marche, c’est suspect […] à la fois par les personnes qui se demandent pourquoi on veut braquer un projecteur sur elles à une heure de grande écoute, et aussi par les producteurs et diffuseurs. »
  • Sibyle Veil évoque l’importance de créer du lien non seulement médiatique mais physique avec les auditeurs de Radiofrance : « Il y a une attente très forte du public de pouvoir interagir avec les contenus. C’est pourquoi nous sommes en train de lancer «  Ma Radio Demain », une plateforme interactive où l’on demande au public de faire des propositions.
  • A propos de lien direct avec les citoyens, Jérôme Jarre rappelle la puissance des réseaux sociaux, lui qui s’est illustré pour son savoir-faire en matière de mobilisation des internautes au service de causes humanitaires : « Il y a plusieurs centaines d’influenceurs qui ont accès à 20, 30 millions de personnes. S’ils décident d’utiliser cette chance unique pour faire du bien, des actions bénéfiques à l’intérêt général, le monde peut changer très rapidement. C’est l’idée de la #LoveArmy. »
Retouvez les vidéos de l'événement !
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Un événement médiatique du 8 au 14 octobre avec 50 médias !

Dans la lignée de la discussion sur les nouvelles narrations, Reporters d’Espoirs a lancé la semaine « La France des solutions » avec les médias, saluant l’engagement des 50 titres de presse, radios, télévisions, pure-players et réseaux sociaux, mobilisés du 8 au 14 octobre pour diffuser la connaissance d’initiatives constructives auprès de 25 millions de Français. Grâce à un partenariat avec JC Decaux, l’opération est promue durant le mois d’octobre sur 800 panneaux d’affichage et abribus dans toute la France

Retrouvez le programme de la semaine et les contenus : www.reportersdespoirs.org/la-semaine-des-solutions

Le Prix du Bicentenaire Caisse d’Épargne Île-de-France créé avec La France des solutions a distingué financièrement 18 initiatives porteuses de solutions, sélectionnées parmi 240 candidats. Quatre critères ont présidé à la sélection : la contribution à l’intérêt général ; le caractère innovant de l’initiative ; son impact concret et mesurable, et son potentiel d’essaimage. 6 catégories couvertes :

  • Made in France
  • Science et Tech
  • Solidarité
  • Emploi
  • Transition écologique (Prix décernés par Engie)
  • Art et culture

Animés par Pierre-Henri de Menthon, directeur délégué de la rédaction de Challenges, les Prix ont notamment été remis par Allain Bougrain-Dubourg, président de La Ligue pour la protection des oiseaux, le navigateur Jean-Pierre Dick, le président de la Caisse d’Epargne Ile-de-France Didier Patault, la journaliste Sylvia Amicone, la présidente du réseau de femmes dirigeantes Action’Elles, Cécile Barry, ou encore la directrice générale du Réseau Entreprendre Frédérique Jeske. Les 18 lauréats se sont vu remettre des prix de 1000 à 3000 euros, avec une dotation globale de 36 000 euros.

La Ministre du Travail Muriel Pénicaud, a remis les Prix aux trois lauréats de la catégorie « Emploi » et dialogué avec eux, chacun ayant pu faire part à la ministre de leurs recommandations. « C’est au plus près du terrain que l’on trouve le plus de solutions qui permettent de faire converger le développement économique et le progrès social. La loi doit fixer le cadre. Tout part du terrain, et tout revient au terrain » a-t-elle rappelé.

Débat "Médias et solutions" aux Rencontres de l'UDECAM avec Reporters d'Espoirs – RDV le 03/09/2015

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Reporters d’Espoirs est partenaire des Rencontres de l’UDECAM, qui rassemblent jeudi 3 septembre 2015 à Paris (salle Wagram) 1200 professionnels des médias -journalistes, dirigeants, annonceurs, agences médias, etc. « Les médias pour entrainer la société dans une dynamique de solutions » : c’est le thème de la première table-ronde de la journée. Nous y serons, naturellement.

À une époque où l’accélération des temps de transmission, la profusion des contenus diffusés et la fragmentation des réseaux poussent à l’individualisation et à la perte des repères communs, la responsabilité des médias dans la construction du ciment social est un enjeu essentiel : information vérifiée et distanciée, rassemblement autour de valeurs positives, fédération autour des évènements majeurs. Et si une autre lecture du système médiatique favorisait une nouvelle dynamique sociétale fondée sur l’action, le partage et un journalisme constructif… Un autre atout pour la marque France ?

Un débat animé par Fabrice Lundy, journaliste à BFM Business, avec :

Nonce Paolini, Président de TF1
Christian Courtin-Clarins, Président de Clarins
Alexandre Jardin, écrivain, cofondateur « Les Zèbres »
Gilles Vanderpooten, directeur, Reporters d’Espoirs

> Pour en savoir [+] sur les rencontres de l’UDECAM et vous inscrire à l’événement, c’est ici