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Rédaction

RDV 17 janvier 18h30 à Sciences Po Paris . « S’indigner ou agir ? » Evénement-hommage à Stéphane Hessel, 10 ans après

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10 ANS APRÈS LA DISPARITION DE STÉPHANE HESSEL, QUELLE ACTUALITÉ POUR L’ENGAGEMENT ?

2023 marque la 10e année de la disparition de Stéphane Hessel, dont le manifeste « Indignez-vous !”, diffusé à 4,5 millions d’exemplaires, a suscité un intérêt incroyable, inattendu, quasi-inexpliqué. L’indignation est alors devenue un cri de ralliement en Europe et au-delà.

Mais elle ne suffit pas, affirmait celui pour qui « Engagez-vous ! » devait être le mot d’ordre d’une jeunesse agissant pour la solidarité et l’écologie.

L’engagement, c’est précisément ce qui a guidé la vie de Stéphane Hessel sur près d’un siècle : Résistance et survie aux camps de concentration ; participation au moment-clé de l’élaboration de la Déclaration universelle des droits de l’Homme ; engagement dans la diplomatie ; défense des « sans » papiers, logis, sans grades, etc. ; transmission jusqu’au dernier souffle. Ce qui le passionnait, c’était l’avenir, les jeunes qu’il incitait à agir, à cultiver le dialogue et l’ouverture, à croire en leur capacité à changer le cours des choses.

Où sont passées les figures de référence en mesure d’inspirer et de mobiliser ? Au-delà des postures et polémiques, qu’en est-il de l’engagement ? Qui sont celles et ceux qui entreprennent des actions concrètes et efficaces ?

Sciences Po et Reporters d’Espoirs vous convient à une conférence-débat avec des personnes qui ont côtoyé Stéphane Hessel, ou qui s’engagent à leur manière dans leur zone d’influence.

Au programme : 

  • Introduction par Mathias VICHERAT, directeur de Sciences Po
  • Avec la participation de Christiane HESSEL et Gilles VANDERPOOTEN, directeur, Reporters d’Espoirs
  • Temps forts artistiques avec Cyril MOKAIESH, chanteur-compositeur, et Pascal LEMAITRE, dessinateur
  • Débat-discussion avec :
    • Claude ALPHANDÉRY, Résistant, activiste de l’économie sociale et solidaire
    • Flore VASSEUR, auteure, réalisatrice du documentaire « Bigger than us ».
    • Pia BENGUIGUI, diplômée de l’Ecole urbaine de Sciences Po, Ex-présidente du Réseau Etudiant pour une Société Ecologique et Solidaire (RESES)
    • Martial FOUCAULT, directeur du CEVIPOF, co-auteur avec Anne MUXEL du livre « Une jeunesse engagée »
  • Un événement animé par François SALTIEL, journaliste et producteur à France Culture, auteur (notamment Le vendeur de thé qui changea le monde avec un hashtag, Flammarion).

Où et quand ?
Mardi 17 janvier
De 18h30 à 20h
à Sciences Po, 27 Rue Saint-Guillaume Amphithéâtre J Chapsal 75007 Paris.

> Pour vous inscrire, cliquez ici

 

 

« Mieux comprendre l’économie sociale et solidaire pour mieux en parler » : Reporters d’Espoirs publie avec l’ESSEC son premier MOOC sur la plateforme Coursera

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Ce MOOC (cours en ligne) a pour objectif de vulgariser l’économie sociale et solidaire auprès des journalistes et étudiants afin de pouvoir l’aborder plus précisément et ainsi populariser son fonctionnement et ses atouts face aux enjeux de l’innovation sociale et du développement durable.

« Entreprise à mission », « politique d’engagement », « raison d’être » en plus de la déjà répandue « responsabilité sociale de l’entreprise » : un nouveau vocabulaire s’est développé ces dernières années pour répondre aux nouvelles attentes de la société, à l’initiative des entreprises et du législateur. Or seuls 23% des Français estiment que les engagements des entreprises sont des engagements profonds (Etude Harris Interactive, « Les Français et les entreprises engagées » publiée le 8 février 2022).

Et si c’était l’occasion de porter journalistiquement une attention accrue à l’économie sociale et solidaire (« ESS ») qui revendique ces mêmes valeurs depuis presque deux siècles, les incarne dans des pratiques qui semblent inspirer l’économie conventionnelle, et représenterait entre 7 et 10% du PIB ?

Reporters d’Espoirs a, avant de réaliser ce MOOC, mené une enquête préalable auprès de journalistes et acteurs de l’ESS pour croiser leurs regards et identifier les attentes et besoins des journalistes. Il en ressort que :

  • 95% des journalistes interrogés disent éprouver « un intérêt pour l’ESS », et parmi eux 47% disent en traiter « parfois », 24% « souvent », 29% « rarement ou jamais ».
  • 95% des journalistesvoient en l’ESS « un modèle alternatif prometteur », quand 5% y voient plutôt « des organisations comme les autres ».
  • 58% des journalistes admettent ne connaitre que moyennement ce que recouvre l’ESS.

Parmi les demandes émanant des journalistes :

  • 70% souhaitent avoir accès à une base de données d’initiatives concrètes – ce à quoi Reporters d’Espoirs répond en mettant gratuitement à leur disposition initiatives et idées de sujets sur sa plateforme « Le Plus » accessible depuis www.leplus.reportersdespoirs.org
  • 30% souhaitent disposer de données sur la contribution de l’ESS à l’économiedu pays
  • parmi les leviers qui apparaissent comme importants, la pédagogie pour favoriser une plus grande culture de l’ESS.

Dans ce contexte, Reporters d’Espoirs et la Chaire Innovation sociale de l’ESSEC associent leurs expertises en journalisme et recherche académique pour proposer le premier MOOC/cours en ligne sur l’économie sociale et solidaire dédié aux journalistes et étudiants en journalisme.

A propos du contenu du MOOC :

Ce MOOC aide à mieux définir l’ESS, et à en comprendre l’histoire, l’évolution, les acteurs, les lois que la régissent, et cela afin de mieux en parler. Il offre également des témoignages d’acteurs de terrain – associations, fondations, coopératives, mutuelles, entreprises sociales.

Ce cours est divisé en 4 chapitres présentés par Thierry Sibieude.

Dans chaque chapitre vous trouverez également :

  • 1 module journalistique présenté par Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs ;
  • 3 podcasts d’interviews avec des acteurs de l’ESS par Raphaëlle Duchemin, journaliste ;
  • 1 vidéo d’un grand témoin.

Dans ce MOOC, vous apprendrez en 4 x 1h30 d’autoformation à :

  • Définir l’ESS, et comprendre le contexte dans lequel elle évolue ;
  • Comprendre en quoi l’ESS est un vecteur privilégié de développement durable ;
  • Définir l’innovation sociale et mieux comprendre le rôle de l’ESS ;
  • Analyser les modèles économiques rendus possibles par l’ESS ;
  • Mettre en application ces connaissances pour mieux en parler, que vous soyez journaliste (idées d’angles et de sujets), acteur ou communiquant de l’ESS.

Le MOOC est accessible depuis www.reportersdespoirs.org/ESS

Ou directement sur https://www.coursera.org/learn/mieux-comprendre-ess

A propos de Reporters d’Espoirs & du programme J’invESStigue

Le Lab Reporters d’Espoirs, avec le soutien d’AESIO mutuelle, a choisi de se pencher sur la question du rapport entre médias et ESS avec le programme « J’invESStigue » en 4 actions :

  • Une étude qualitative et quantitative qui croise les regards de 60 journalistes et 10 acteurs de terrain
  • Le cours en ligne sur Coursera intitulé « Mieux comprendre l’ESS pour mieux en parler »
  • Le Prix Reporters d’Espoirs de l’innovation sociale qui a été remis à Bérangère Dunglas, journaliste à France 3 Normandie pour son reportage de 9 minutes sur l’initiative « Un Toit vers l’Emploi ».
  • Des étapes du Tour des Reporters d’Espoirs lors desquelles ces travaux seront partagés avec la communauté journalistique et les étudiants.

Reporters d’Espoirs est depuis 2004 l’ONG du journalisme de solutions. Elle œuvre à créer du lien entre initiatives de terrain, médias et citoyens, pour accélérer la résolution de problèmes écologiques, économiques et sociaux, tout en contribuant à créer de la confiance dans l’information.

[Sortie le 6 octobre 2022] Au sommaire du n°1 de la nouvelle revue Reporters d’Espoirs : « Ensemble, on va plus loin »

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Le meilleur de Reporters d’Espoirs concentré en une revue semestrielle de 148 pages de reportages, interviews, et chroniques pour mettre à l’honneur acteurs de solutions, journalistes et grands reporters qui racontent les coulisses de leur métier.

« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » : c’est à partir de cet adage que nous avons concocté le sommaire de ce premier numéro. Car oui ! De la coopération et du lien social émergent des surprises fertiles. Dans nos campagnes comme dans nos villes, dans la nature comme dans l’association de quartier ou l’entreprise, des femmes et des hommes, des collectifs, construisent, innovent, améliorent, font vivre l’idée de progrès, pour mieux faire ensemble.

Une sélection du « meilleur des reportages » parus dans la presse

 

Le Monde, Libération, Le Figaro, Le Pèlerin, Management, Marcelle, Sud Ouest, Boudu, Elle, La Voix du Nord, Corse Matin… et de nombreux autres médias d’information s’associent à Reporters d’Espoirs dans une sélection de reportages parmi les plus étonnants et inspirants. Vous allez ainsi cotoyer dans ce numéro des aventures aussi variées que…

  • Des entrepreneurs marseillais faisant de la « ville à problèmes » une capitale des solutions ;
  • Des étudiants engagés à faire revivre un village des Alpilles ;
  • Des personnes qui renouent avec le goût du travail grâce à l’artisanat et au patrimoine architectural ;
  • Des médecins qui perfectionnent l’art de coopérer en s’initiant au pilotage virtuel d’un avion ;
  • … et moult initiatives et personnalités qui s’engagent pour le bien commun, résolvent concrètement des problèmes de société, améliorent notre vie quotidienne.

Entrez dans les coulisses de l’information : journalistes, réalisateurs, artistes, nouveaux médias, vous expliquent leur métier, leurs passions, le pourquoi de leurs choix éditoriaux, et partagent les initiatives qui les motivent.


JR, l’artiste invité de ce premier numéro, sublime l’espoir avec une série de photographies révélant le « faire ensemble »


Elles & Ils sont (notamment) de l’aventure : nos premiers chroniqueurs invités

Elle nous fait voyager dans ses belles échappées à la télévision, Sophie Jovillard est aussi une ambassadrice de longue date de Reporters d’Espoirs. Elle partage ses « Périples » le temps d’une chronique.

Vous avez pu le voir et le lire dans les colonnes du New Yorker, du Soir ou de La Croix, Pascal Lemaitre est un dessinateur de presse et de livres pour enfants qui sait aussi « Croquer l’espoir ».

Eva Roque, journaliste culture et média, en plus d’officier sur les ondes et à la télé, nous livre son regard dans la revue sur l’évolution du monde des médias.

François Saltiel, spécialiste de la tech et des nouveaux médias, nous projette dans le « meilleur des mondes » et met le futur en débat.

 

 

 

 

Environnement / Engagement, quel est le bon ton ? (Méta-Media)

By Le Lab, MediasClimatNo Comments

L’équipe de Meta-Media dirigée par Eric Scherer, directeur de la prospective à France Télévisions, a publié le 2 septembre 2022 un article intitulé « 10 choses à retenir de l’été 2022 pour les médias ». Le point 5 évoque les nouvelles demandes de la société concernant le traitement des questions climatiques.

Au sortir d’un été marqué par les vagues caniculaires et les catastrophes climatiques, journalistes et citoyens sont nombreux à réclamer une meilleure couverture du changement climatique. Il est notamment reproché aux médias un défaut d’explication, transcrit dans le manque de causalité entre les récents événements et le dérèglement climatique.

Alors que de nombreuses images alarmantes circulent, peu de pistes de réflexions sont proposées. A l’inverse, de nombreux articles traitant du climat se sont fait reprocher leurs illustrations positivistes. C’est le cas de Libération avec l’illustration d’un article alarmiste d’un climatologue par la photo d’un homme profitant du soleil à la mi-juin. Une étude a montré que 31% des images illustrant la canicule sont toutes aussi positives en Europe. Pourtant, il est prouvé que le changement climatique est un enjeu majeur pour les citoyens : il serait même un défi capital pour 94% des Français.

Pour autant, les lecteurs aspirent aussi à un journalisme moins alarmant et souhaitent un traitement constructif, vérifié, pédagogique et rigoureux du sujet. De nouvelles narrations s’imposent alors pour couvrir ce thème : la narration autour des impacts personnels et locaux, l’angle des solutions ou alors la vulgarisation du discours scientifique. Les formats évoluent aussi, entre représentations visuelles, formats interactifs et gamification. L’effort est aussi à faire en interne, où le changement climatique est souvent vu comme une thématique engagée et parfois polémique. Pourtant le traitement d’un tel thème ne peut s’arrêter à une énumération de faits sans analyse et mise en contexte. Les salles de rédaction sont face au défi de se doter d’experts pour les aider à traiter le sujet. Elles peuvent aussi renforcer leurs relations avec des institutions académiques pour proposer des formations sur le sujet

>Lire l’article complet sur le site de Meta-Media

Avec vous, lancement de la première revue papier de journalisme de solutions !

By Agenda, HomeNo Comments

Le meilleur de Reporters d’Espoirs concentré en 1 revue semestrielle de 144 pages. Des reportages, interviews, chroniques pour mettre à l’honneur :

  • Des histoires et acteurs de solutions concrètes qui améliorent la vie, l’économie, l’écologie.
  • Des récits de journalistes et grands reporters qui vous racontent leur métier, vous ouvrent les coulisses de la « fabrique » de l’information et des nouveaux médias.
  • Une nouvelle thématique à chaque numéro, traitée sous l’angle du lien social, de l’environnement, de l’économie et de l’entreprise, de l’art et de la culture.

Une revue qui s’ouvre aux idées qui rassemblent, aide à se projeter et aiguise curiosité, créativité, envie d’agir. Pour changer de regard sur l’actualité.

Le meilleur de Reporters d’Espoirs concentré en 1 revue semestrielle de 144 pages. Des reportages, interviews, chroniques pour mettre à l’honneur :

  • Des histoires et acteurs de solutions concrètes qui améliorent la vie, l’économie, l’écologie.
  • Des récits de journalistes et grands reporters qui vous racontent leur métier, vous ouvrent les coulisses de la « fabrique » de l’information et des nouveaux médias.
  • Une nouvelle thématique à chaque numéro, traitée sous l’angle du lien social, de l’environnement, de l’économie et de l’entreprise, de l’art et de la culture.

Une revue qui s’ouvre aux idées qui rassemblent, aide à se projeter et aiguise curiosité, créativité, envie d’agir. Pour changer de regard sur l’actualité.

 


 

Prix Reporters d’Espoirs : nos prochains rendez-vous !

By Agenda, HomeNo Comments

Remise du Prix de la créativité 17.07.22

Le dimanche 17 juillet de 14h à 15h, venez rencontrer l’équipe de Reporters d’Espoirs ainsi que le lauréat du Prix de la créativité.

Voir le programme

Les médias peuvent-ils être créatifs ?

Alors que les sources d’informations se multiplient, que de nouveaux médias émergent et que les journaux traditionnels luttent pour continuer à attirer un public qui décroit, la renaissance médiatique se trouverait-elle dans la créativité ? Comment innover sur le fond et la forme, dans le ton et la ligne éditoriale, pour attirer un public nouveau, parfois coupé de l’information ? 

Le lauréat du Prix de la créativité 2022 de Reporters d’Espoirs accompagné de deux reporters partagent avec vous leur expérience, leur vision et leur méthode pour être créatifs.  


Remise du Prix de l’info locale 23.09.22

Le vendredi 23 septembre , Reporters d’Espoirs remettra le Prix de l’info locale lors du festival de l’Info locale à Nantes.


La France des solutions 03.10.22

Le lundi 3 octobre , lors de la France des solutions, nous remettrons les Prix radio et TV.


Remise du Prix presse écrite 24.11.22

Du 24 au 26 novembre 2022 , Reporters d’Espoirs remettra le Prix presse écrite, sous le thème de « Guerres et conflits » lors du festival Tribunes de la presse.

Les reportages lauréats du Prix européen du jeune reporter 2022

By Prix, Prix EUNo Comments

Au terme d’une soirée de rencontres et d’échanges à « Europa Expérience », 5 Prix ont été remis à Hélène Coutard, Valentina Mustafa, Anne-Dominique Correa et Julie Bourdin, Theresa Bolte et Camille Jourdan, six françaises, belge, colombienne et allemande, âgées de 21 à 30 ans.

Ouvert aux 18-30 ans quels que soient leur parcours et études, le « Prix européen du jeune reporter » encourage les jeunes à se faire acteurs de l’information, à pratiquer l’écriture en langue française, et à examiner des problèmes et des initiatives porteuses de solutions à l’échelle de l’Europe.

Parmi les 130 reportages en provenance de 18 pays candidats de cette deuxième édition, 5 reportages ont été distingués par un jury de professionnels des médias dans les catégories « Pays francophones » (3 Prix) et « Pays non-francophones » (2 Prix).

Les 6 lauréates se partagent une dotation de 10 000 euros, et profitent également de la publication de leurs reportages ou d’une médiatisation dans les médias partenaires : Le Figaro, Voxeurop et Euradio.

De gauche à droite: Anne-Dominique Correa, Julie Bourdin, Valentina Mustafa, Camille Jourdan, Theresa Bolte et Hélène Coutard

Catégorie Pays francophones (France, Belgique)

1er Prix : « Livrées, délivrées » par Hélène Coutard
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Journaliste auprès du groupe SoPress, Hélène Coutard réalise dans ce reportage le portrait de la médecin néerlandaise Rebecca Gomperts, connue pour son engagement pour les droits génésiques des femmes partout dans le monde. Fondatrice de l’ONG Women on Web, elle permet à des femmes d’avorter discrètement dans les pays qui l’interdisent grâce à des pilules envoyées par colis. Ce reportage a été réalisé alors que l’avortement était largement proscrit en Pologne et que le Parlement Européen élisait une présidente connue pour ses positions anti-IVG, ce qui résonne particulièrement avec l’actualité.

A propos de l’autrice :
Après un master en médias internationaux incluant une année d’études aux Etats-Unis, Hélène Coutard a d’abord travaillé en tant que freelance basée à Paris, Berlin et New York.  En 2020, elle assure la rédaction en chef des sept premiers numéros de So good, un magazine trimestriel du groupe SoPress adepte de la démarche du journalisme de solutions. Aujourd’hui, elle continue à travailler au sein de SoPress en tant que journaliste pour les pages société, politique, sport ou culture.  
Elle est également l’autrice d’un livre, Les Fugitives : partir ou mourir en Arabie Saoudite, publié en 2021.  

2e Prix : « Quand la foi se met au vert » par Julie Bourdin et Anne-Dominique Correa
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Camarades au cours de leurs études de journalisme, Julie Bourdin et Anne-Dominique Correa se sont intéressées à la conversion écologique qui est en train de s’opérer au sein de l’Eglise catholique. En France comme en Belgique, de plus en plus de communautés religieuses prêtent en effet leurs terres à des projets d’exploitations agricoles biologiques, souvent en partenariat avec des laïcs.

A propos des autrices :
Diplômée d’un master en journalisme et relations internationales à Sciences Po, Julie Bourdin travaille aujourd’hui en tant que journaliste multimédia freelance. Franco-sud-africaine ayant longtemps vécu à l’étranger, elle cultive un grand intérêt pour les langues, les cultures étrangères et l’actualité internationale.  Dans ses reportages, elle s’intéresse régulièrement aux questions de droits humains, de migrations et d’environnement. Elle a notamment documenté la situation des réfugiés sur l’île grecque de Lesbos pendant 5 mois et remporté un concours pour réaliser une enquête transfrontalière sur le trafic de migrants en Europe.   

Issue de la même promotion que sa co-autrice Julie, Anne-Dominique Correa est notamment passée par les rédactions internationales de l’AFP, CNN ou encore de France 24.  Aujourd’hui pigiste auprès de nombreux médias français, on la retrouve dans les colonnes du Monde diplomatique, de Socialter ou encore de Reporterre. Elle s’intéresse entre autres au genre, au climat et aux questions économiques.

3e Prix : « La laine, nouvelle toison d’or ? » par Camille Jourdan
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Journaliste indépendante, Camille Jourdan se penche dans ce reportage sur un projet de coopération transfrontalier visant à revaloriser la laine. De la tonte des moutons à la transformation en vestes, chaussettes et panneaux isolants, à la frontière franco-belgo-luxembourgeoise, tout s’organise afin de reconstruire une filière de production 100% locale.

A propos de l’autrice :
Titulaire d’un master en journalisme bilingue français-anglais de la Sorbonne, Camille Jourdan travaille aujourd’hui en tant que pigiste spécialisée dans la presse écrite et le web.  Dotée d’une expérience en journalisme local et d’investigation, avec notamment à son actif une enquête sur le viol de guerre publiée par Mediapart, elle couvre avant tout des sujets de société (éducation, emploi, santé…) et s’intéresse également à l’économie sociale et solidaire.

Catégorie Pays non-francophones

1er Prix : « Donnez-moi une truelle et je changerai le monde » par Valentina Mustafa
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Au Portugal, un quart de la population vit dans des logements indécents, parfois sans électricité, eau courante ou sanitaires. Un phénomène qui touche également de nombreux autres pays européens. Dans ce reportage de terrain, Valentine Mustafa a suivi les équipes de l’association Just a Change, qui, depuis sa création en 2015, a mené plus de 300 chantiers de rénovation au sein du pays.

A propos de l’autrice :
Spécialisée dans le journalisme de proximité après un master à l’ESJ Pro de Montpellier, Valentina Mustafa a d’abord travaillé dans la presse avant de se diriger vers les radios locales. Elle a sillonné les régions de France de la Normandie au Périgord, s’intéressant à la politique, à l’agriculture ou encore à la santé.
Colombienne d’origine mais se déclarant « française de cœur », elle met à profit cette double culture dans ses reportages.   

2e Prix : « Bonsoir, nightline, je t’écoute » par Theresa Bolte
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Partout en Europe, les « nightlines » fournissent un service d’écoute tenu par et pour des étudiants. Elles permettent ainsi aux personnes en détresse de se confier anonymement à des étudiants bénévoles formés aux techniques d’écoute « active ». Si ce soutien moral ne saurait régler tous les problèmes de santé mentale des jeunes, mis à mal pendant la pandémie, il répond à un véritable besoin.                              

A propos de l’autrice :
Etudiante en licence dans un cursus franco-allemand de sciences politiques entre l’Université Fribourg-en-Brisgau et l’IEP d’Aix-en-Provence, Theresa Bolte multiplie déjà les expériences journalistiques et européennes. 
C’est à l’occasion d’un volontariat dans le corps européen de solidarité réalisé à Poitiers en 2021 auprès du Centre Europe Direct de Vienne-Deux Sèvres que la jeune Allemande de 21 ans découvre la radio. Elle y co-anime l’émission « And the tap drips » sur Radio Pulsar, radio associative basée à Poitiers, puis rejoint la radio Rundfunk à Berlin Brandenburg.

L’Europe, son histoire, sa définition. L’interview de François Reynaert, membre du jury du Prix européen du jeune reporter

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Journaliste à l’Obs depuis plus de 25 ans, François Reynaert y livre régulièrement son regard sur l’actualité à travers le prisme de l’Histoire, sa grande passion et spécialité. Également essayiste et écrivain, il a publié de nombreux romans et ouvrages de vulgarisation, dont le bestseller « Nos ancêtres les gaulois et autres fadaises ». Il est membre du jury du Prix européen du jeune reporter 2022.


L’un de vos plus récents ouvrages s’intitule Voyage en Europe, de Charlemagne à nos jours. Dans ce livre, vous expliquez ce qui a fait l’Europe, ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas. Comment la définissez-vous ?

J’avais écrit deux autres livres auparavant, le premier se centrant sur l’Histoire de France et le second sur celle du monde. C’est en rédigeant ce dernier ouvrage que je me suis rendu compte que la narration de l’histoire est très différente selon le point de vue. Les peuples européens s’intéressent chacun à leur histoire nationale , un Français regarde l’histoire française, un Allemand l’histoire allemande etc.. Les Chinois, les Américains s’intéressent à l’histoire de l’Europe. Ce faisant, ils s’intéressent à une chronologie qui appartient à tous les Européens. Tous les Français, même ceux qui ne connaissent rien à l’histoire, on dans la tête une scansion du passé : il y a eu les gaulois et les romains, puis le moyen âge, avec ses rois et ses châteaux, puis la renaissance avec ses grands artistes puis le temps des Révolutions, la Révolution française, la révolution industrielle. Un Chinois n’a pas cette chronologie dans la tête. Un Allemand, un Espagnol, un Belge l’a. Lui aussi se fait une idée d’un passé qui commence avec des barbares et des romains, passe au moyen âge puis à la Renaissance etc.  L’idée de Voyage en Europe était donc de raconter les grands événements et les barrières chronologiques qui ont forgé notre continent et sont communs à tous les européens. Je voulais raconter cette histoire européenne parce que son existence est trop souvent oubliée. Pour la rendre attractive, je l’ai raconté sous forme de voyages, dans les lieux qui la racontent….

En effet, cette histoire commune semble souvent oubliée. Un nombre croissant de nations européennes choisissent d’ailleurs le repli plutôt que l’ouverture à l’Europe : pourquoi, selon vous ?

La domination de l’Europe sur le monde a commencé au XVIe siècle, grâce aux « grandes découvertes », l’expansion maritime qui a suivi les voyages de Colomb et Vasco de Gama. Pendant environ 400 ans, notre petit continent s’est mis à conquérir le monde entier. Lorsque l’on prend une carte du monde en 1914, on constate que seulement une poignée de pays n’a jamais été colonisée par les Européens. Les deux Amériques l’ont été à partir du XVIe siècle, l’Afrique au XIXe. Seuls quelques rares pays en Asie, comme la Chine ou la Thaïlande, ont pu partiellement y échapper.

En 1914, l’Europe était donc à son apogée et dirigeait le monde. Le symbole le plus simple et le plus parlant de cette domination est l’utilisation du   méridien de Greenwich pour donner l’heure mondiale :  le monde tournait et tourne encore littéralement à l’heure de Londres. A la suite des deux conflits mondiaux, notre vieux monde  est tombé de son piédestal. Les américains et les soviétiques ont pris la place de leader mondiaux. La Chine est désormais sur le podium. Bientôt l’Inde, d’autres sans doute, demain. Les Européens ne se sont jamais remis de cette chute et ils ont l’impression de vivre un certain « déclin ». Parce que l’avenir leur fait peur, ils n’arrivent plus à vivre que dans la nostalgie, et retombe dans la nostalgie nationale. C’est une erreur et une folie. Chacun de nos pays, face à un géant comme la Chine ne font pas le poids. Ensemble, ils peuvent compter.

L’Union Européenne pourrait être un remède à cela… Pensez-vous qu’il existe aujourd’hui un sentiment d’appartenance à l’Europe ?

Pour des raisons historiques propres à l’après-guerre, l’Europe s’est construite grâce à des traités commerciaux et économiques. Or, ces domaines ne font pas vraiment rêver les citoyens : personne n’a envie de se battre pour des quotas de beurre ! Les choses ont récemment commencé à changer en raison de trois évènements marquants. Premièrement, la crise économique d’après 2008 nous a fait comprendre qu’il fallait sauver l’euro puisque notre prospérité en dépendait. Ensuite, l’Europe a réussi à s’unir en pleine crise épidémique pour se défendre contre ce virus et ses conséquences, économiques notamment. Enfin, il y a évidemment l’invasion de l’Ukraine. Malheureusement et une fois de plus, c’est la guerre qui fait l’Europe. Face à un agresseur qui s’oppose aux valeurs et principes de l’Europe, les pays européens se rapprochent et ont compris l’intérêt d’une solidarité de fait. Il y a d’ailleurs un député européen qui a trouvé une métaphore très pertinente en déclarant que l’Europe est comme un moteur à explosion : ça patine, ça explose, et puis ça avance. Ce sont ces crises successives qui font avancer l’Europe, créant une sorte de sentiment européen.

Vous évoquez là un sentiment européen qui se construit contre quelque chose. Mais existe-t-il aussi un sentiment pour l’Europe ?

En effet, au-delà de cet élan européen protectif contre une menace extérieure, je pense qu’il y a également un sentiment pro-européen qui est en train de se construire. Les Européens ont compris que la démocratie est un système fragile et menacé. L’une des raisons pour laquelle Poutine a envahi l’Ukraine est qu’il ne veut pas de démocraties à sa porte. Leur expansion et les valeurs qu’elles véhiculent menacent directement les régimes autoritaires comme le sien ou celui de Xi Jinping parce que ces régimes sont attirants pour les peuples. Mais du haut de son trône, le dictateur Poutine n’a que mépris pour nos systèmes : il voit les démocraties sont des Etats faibles et mous. Il pense qu’il suffit d’une petite démonstration de force pour qu’ils s’effondrent. Les Ukrainiens lui montrent à quel point il s’est trompé et la solidarité sans faille dont font preuve les 27 derrière leur peuple martyrisé est un signal encourageant. Non la démocratie n’est pas faible par nature. Elle est un régime désirable et qu’il faut défendre – je suis juste désolé que cette pédagogie se fasse en ce moment par les bombes qui tombent sur les villes ukrainiennes…

L’Europe est-elle une entité qui vous inspire d’un point de vue culturel, littéraire, ou politique ?

Je suis toujours frappé que l’image générale de l’Union est une image d’ennui, de tristesse et de bureaucratie, de fonctionnaires grisâtres qui se retrouvent à Bruxelles pour débattre au sein d’institutions auxquelles on ne connaît et ne comprend rien. Quand il m’arrive d’aller à Bruxelles, je trouve que c’est une ville qui montre qu’au contraire, l’Europe est palpitante. Prendre un café à Bruxelles, c’est entendre parler roumain, néerlandais, espagnol, c’est comprendre la force de cette devise que j’adore : « unie dans la diversité ». Pourtant, on n’a toujours pas réussi à créer une véritable mythologie autour du projet européen… Il y a des essais, comme la très drôle mini-série « Parlement » créée par France TV, même si elle est, à mon avis, un poil caricaturale. C’était toutefois un bon début. J’espère qu’il sera suivi.

D’après vous, peut-on parler d’un « journalisme européen » ? A-t-il un sens ? Ou bien une multitude de pratiques, d’angles, spécifique à un pays, une culture ?

De fait, ce n’est malheureusement pas le cas pour l’instant. Il y a une vingtaine d’années, il y avait eu une tentative de créer un journal européen quotidien. Mais s’est glissé le problème tout banal de la barrière linguistique : la plupart des gens lisent dans leur langue maternelle. C’est pour cela que je suis favorable à une langue de travail, qui, à côté de nos langues nationales, nous permettrait de communiquer entre nous. Je pense à l’esperanto, cette langue universelle, souvent méconnue, ou moquée de façon stupide, alors qu’elle représente un projet magnifique et qu’elle peut être une solution d’avenir. On peut aussi penser au latin. Pourquoi pas ?  Il a longtemps été la langue d’union sur le continent. La seule chose est de choisir une langue qui soit commune à tous, sans appartenir à personne.

En tant qu’auteur, vous avez exploré le passé et analysé le présent. Quel rôle le journaliste peut-il jouer pour lier le passé, le présent et éventuellement nous aider à construire un avenir de manière constructive ?

Personnellement, j’essaie de faire du journalisme constructif en faisant tout d’abord du journalisme pédagogique. La semaine dernière, on m’a par exemple demandé un papier sur l’invasion de l’Ukraine, que Poutine justifie en affirmant que ce pays aurait artificiellement été créé par Lénine. Revenir à l’histoire pour montrer que celle-ci dit le contraire, qu’il y a une identité nationale ukrainienne qui existe depuis des siècles, c’est donc faire de la pédagogie. J’essaie de permettre au citoyen d’éclairer son point de vue en en le rendant plus clair, plus simple et objectif.

En quoi, d’après vous, le journalisme de solutions est-il porteur de sens ?

A mon avis, il trouve sa place de façon éblouissante dans la question de l’écologie et de l’environnement. On voit bien que par rapport à la menace climatique, le discours catastrophiste ne fonctionne pas : il encourage les gens à se dire «puisque tout est foutu, autant profiter » et continuer à surexploiter et polluer. Là, le journalisme de solutions sert à mettre en lumière des actions concrètes dont tout le monde peut s’inspirer pour éviter le désastre.

On parlait de la question européenne. Là aussi, les journalistes qui s’intéressent à ces thématiques peuvent pousser leurs lecteurs à regarder ce qui se passe au-delà de leurs frontières nationales. C’est du journalisme de solutions très concret de faire vivre l’Europe, d’aller voir ce qui se passe à Bruxelles mais aussi de faire des reportages dans les autres pays frères pour aller voir ce qui y marche.

Avez-vous des exemples de reportages qui vous ont inspiré dernièrement ?

Dans l’Obs, il y a récemment eu un très bon article d’Emmanuel Carrère sur la guerre en Ukraine. C’est un journalisme très différent des canons traditionnels. Il s’agissait plutôt des notes de voyage d’un grand écrivain. Son texte nous livrait quelque chose de l’ordre de la proximité et du quotidien qui était bluffant. Par ailleurs, comme toujours je suis impressionné par le courage des journalistes de guerre, de tous ces héros qui bravent les bombes russes pour nous raconter la souffrance de ceux qui sont dessous…

Quel conseil adressez-vous aux jeunes journalistes ou apprenti-reporters qui postulent au Prix européen du jeune reporter ?

Le conseil que je donne toujours aux étudiants en journalisme que j’aide à préparer les concours, c’est de parler à quelqu’un dans votre tête lorsque vous écrivez un article. Mais pas au jury ! Parlez à quelqu’un dont vous êtes proche, à votre frère, votre mère, votre partenaire, en essayant de lui raconter l’histoire que vous voulez raconter. Un mauvais article, c’est souvent comme un mauvais livre. J’en lis beaucoup, dans le domaine de l’Histoire, parce que c’est ma spécialité. J’ai l’impression que la moitié de ceux qui les écrivent ne parlent pas à leurs lecteurs, mais à leur jury de thèse. Ils nous noient dans des tsunamis de détails pour montrer qu’ils ont passé des années à dépouiller des archives, mais ils oublient de nous rappeler le contexte qui nous manque cruellement. Faites-donc simple, et écrivez en ayant à l’idée de ra-con-ter !

Propos recueillis par Morgane Anneix et Augustin Perraud pour Reporters d’Espoirs.