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Sortir l’écologie du placard : les nouveaux engagements des médias depuis 2022

By Le Lab, MediasClimatNo Comments

Longtemps associé au militantisme, restreint à des rubriques dites « ghetto » (INA, 2022), le journalisme écologique a peu à peu gravi les échelons des priorités au sein des rédactions. Aujourd’hui, les médias multiplient les déclarations d’intention, les chartes et les manuels de bonnes pratiques afin de mieux informer la population sur les enjeux environnementaux et de réduire leur propre empreinte écologique. Quels sont les engagements qui ont marqué le secteur médiatique français ces derniers mois ?

 

« Le consensus scientifique est clair : la crise climatique et le déclin rapide de la biodiversité sont en cours, et les activités humaines en sont à l’origine. » Ainsi commence la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, rédigée à l’initiative de Vert.eco et signée par plus de 1500 journalistes et 120 rédactions, organismes de formation et boîtes de production. Publié le 14 septembre 2022, ce texte destiné à l’ensemble de la profession résume en treize points les engagements de clarté, rigueur, contextualisation et formation des diverses parties prenantes. Bien que saluée pour sa portée et sa détermination à questionner le mode de fonctionnement de la société dans son ensemble, il ne s’agit pas de la première initiative du genre, que ce soit à l’étranger ou en France.

Ainsi, le 30 juin 2022, France Médias Monde (dont RFI et France 24 ont par ailleurs signé la Charte susmentionnée) souscrivait déjà un contrat-climat, passé avec l’État dans le cadre de la loi « Climat et Résilience », sur la publicité responsable (objectif premier de l’article 7 de la loi), la formation de ses équipes et la rigueur de ses contenus vis-à-vis des enjeux écologiques. Deux mois plus tard, le 29 août 2022, Radio France annonçait pour sa part son Tournant environnemental, avec le « plus grand plan de formation de son histoire » et des objectifs de sobriété numérique, énergétique, carbone. Autant de déclarations qui forment comme une « vague verte » dans le monde médiatique ; vague à laquelle s’ajoutent encore le communiqué de France Télévisions du 26 septembre sur « la crise du siècle » environnementale (qui a lancé son journal Météo Climat le 13 mars 2023), et la feuille de route Climat 2022 du Groupe TF1, davantage centrée sur le contenu des reportages et les « bons gestes » des téléspectateurs.

L’argument de la sacro-sainte « neutralité », dont les rédactions ont pu un temps se targuer pour remiser au placard l’écologie considérée comme « militante », perd ainsi de sa pertinence. Tous les manifestes déclarent se « ranger du côté de la science », en reconnaissant que le dérèglement climatique n’est pas une opinion mais un fait scientifique avéré. Le 12 janvier 2023, c’est au tour du Groupe Sud-Ouest de lancer son projet Déclic, grâce auquel il place l’environnement (à l’échelle tant internationale que locale) au cœur de sa production éditoriale. Le groupe s’engage également à créer un comité scientifique interne, et à réduire son empreinte écologique. Le 2 février, Ouest-France publie sa propre Charte pour un journalisme au niveau de l’enjeu écologique, dont une majorité des dispositions concernent la rigueur et la transversalité du traitement de l’environnement.

Quelques douze jours plus tard, la commission « la presse s’engage pour l’environnement » de l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias (ACPM) dévoile son Livre blanc en partenariat notamment avec l’Alliance de la presse d’information générale, sur lequel elle travaille depuis l’été 2022. À la fois guide de bonnes pratiques et index des « grands chantiers d’ores et déjà mis en œuvre », cinq des six grandes parties du texte concernent la production des articles et des journaux (impression, distribution, publicité, diffusion numérique) afin d’aider les entreprises médiatiques à diminuer au mieux leur consommation énergétique et leur impact néfaste sur l’environnement. Enfin, tout récemment, Le Monde se dote le 21 avril, d’une Charte Climat & Environnement, qui reprend les engagements de formation des équipes, de rigueur scientifique, de cohérence publicitaire et de réduction de l’empreinte écologique évoqués plus haut.

Il serait toutefois injuste de réduire l’engagement des médias en faveur de l’environnement aux initiatives, certes spectaculaires, que nous venons de citer. Depuis les années 1970, quelques journalistes et rédacteurs précurseurs se battent pour placer ce sujet en première page (Comby, 2005) et créer des médias dédiés ou militants. Influencées tant par cet engagement que par l’actualité, les rédactions se sont lentement intéressées au sujet, avec une nette accélération à partir des années 2000. On cesse peu à peu de voir dans le climat un non-sujet et d’inviter des personnalités climato-sceptiques pour contester sur les plateaux les propos de scientifiques du GIEC (INA, 2015). On parle de plus en plus de climat dans les journaux télévisés (INA, 2020 ; Reporters d’Espoirs, 2020). Autant de signes encourageants que les chartes et manifestes précédemment énumérés viennent consacrer. Reste à voir comment tout cela se traduit de manière concrète, et si ce nouvel engagement des médias se traduit par une couverture climatique plus constructive.

Louise Jouveshomme/Lab Reporters d’Espoirs, 27 avril 2023.

Lundi 9 janvier 18h30 . Reporters d’Espoirs en direct sur RFI dans « Le débat du jour »

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Reporters d’Espoirs participe au « Débat du jour » de RFI, diffusé en direct de 18h30 à 19h et animé par Romain Auzouy.

avec

Claudia Senik, professeure d’Économie à Sorbonne Université et à l’École d’Économie de Paris, directrice de l’Observatoire du Bien-être du Centre pour la Recherche Economique et ses Applications (Cepremap). 

Arnaud Zegierman, sociologue, cofondateur de l’Institut de sondage Viavoice et auteur avec Thierry Keller du livre Entre déclin et grandeur, regard des Français sur leur pays (éditions de l’Aube, 2021) 

Gilles Vanderpooten, directeur général de l’association Reporters d’Espoirs, ONG pionnière du journalisme de solutions 

>retrouvez le podcast sur le site de RFI

« Les Français peuvent éprouver une certaine difficulté à assumer leur identité européenne » – Dorothée Merville, directrice de la Fondation Hippocrène

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Dorothée Merville est directrice de la Fondation Hippocrène, qui depuis 1992 œuvre à « donner le goût de l’Europe aux jeunes Européens ». Membre du jury du Prix européen du jeune reporter 2022, elle revient dans cette interview sur le travail de la Fondation et la relation entre journalistes et Europe.


Comment définir l’Europe ?

A la Fondation Hippocrène, nous comprenons par-là l’Union Européenne, cet ensemble politique qui donne accès à un panel de droits comme de devoirs, et les citoyens qui la composent. Pour reprendre ce que nous a dit un élève d’école maternelle de cinq ans, lauréat de l’un de nos prix : « l’Europe, c’est tous les amis de la France ».

Comment donner aux citoyens le goût d’une Europe qu’on dit éloignée de la vie quotidienne ?

Partir du quotidien pour montrer qu’il existe un lien indissociable entre notre vie de tous les jours et l’Europe ; donner à voir ce qui unit notre échelle locale avec celle, supranationale, de l’Europe ; établir un lien entre elle et ce qui nous touche les uns et les autres. Par exemple, montrer à un jeune qui se sent très concerné par le climat que l’Europe partage sa sensibilité et peut l’aider dans son engagement.

En France, le taux d’abstention des 18-35 ans lors des dernières élections européennes était de 60%. Comment les intéresser davantage ?

Lorsqu’on analyse d’un peu plus près les enquêtes d’opinion, on constate que les jeunes se sentent profondément européens. Ce qui est compliqué par rapport aux élections, comme pour tout scrutin, c’est la difficulté à engager les jeunes dans la politique. Car leur engagement a changé : il est dans l’action et sur le terrain plus que dans les discours et la politique.

Pour pousser les jeunes à réinvestir cette sphère politique européenne, je crois qu’il faut leur donner envie de prendre goût à l’Europe, en leur permettant de se saisir des bases de son fonctionnement – c’est ce à quoi nous travaillons avec la Fondation. Nous soutenons de nombreuses initiatives pour l’Europe et la jeunesse, environ 40 projets par an. Depuis 2010, nous organisons le « Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe » en collaboration avec l’Education Nationale, pour mettre en lumière des projets issus de partenariats entre des classes françaises et d’autres pays. Un moyen particulièrement efficace pour que ces jeunes vivent l’Europe de manière concrète.

Comment percevez-vous le rapport des Français à l’identité européenne ?

Les Français éprouvent une certaine difficulté à assumer cette identité : ils ont peut-être l’impression de renier leur attachement national, alors que les deux sont parfaitement compatibles !

Votre fondation soutient de nombreux projets de médias européens. Pourquoi ?

On reproche aux médias de parler peu d’Europe ; et lorsque c’est le cas, de le faire de manière peu adaptée. L’Europe est parfois réduite à « Bruxelles », avec sa sphère très technique et politique ; l’information ne fait pas le lien avec le quotidien des uns et des autres, et ne parvient donc pas à toucher le citoyen.

C’est pour cela que nous avons choisi de soutenir des médias indépendants, opérant souvent sous statut associatif, qui rendent l’Europe concrète. C’est le cas d’Euradio, qui a été créée à Nantes, et qui combine une ligne éditoriale locale et européenne.  

Quel peut être, selon vous, le rôle d’un journaliste couvrant l’Europe ?

Pas tant de parler d’Europe, que d’avoir une lecture européenne des évènements nationaux. On ne demande pas à un journaliste qui traite l’actualité française de raconter celle de la Suède ou de la Lettonie, mais d’établir un lien avec ce qui peut se passer dans d’autres pays européens. On l’a constaté dans le traitement de la crise sanitaire : connaître la façon dont d’autres pays gèrent la situation permet d’avoir une grille de lecture plus complète et des clés d’analyse pour se faire une opinion éclairée.

Propos recueillis par Augustin Perraud et Morgane Anneix pour Reporters d’Espoirs.

29/01/2022 Reporters d’Espoirs sera sur l’antenne de France Bleu dans « Une heure en France en famille »

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Samedi 29 janvier à 13h30, Gilles Vanderpooten, directeur de l’ONG Reporters d’Espoirs, sera l’invité de Géraldine Mayn sur l’antenne de France Bleu dans « Une heure en France en famille ». Il parlera de Reporters d’Espoirs, de journalisme de solutions et d’information aux jeunes auditeurs auxquels est dédiée cette émission.

Chaque samedi et dimanche, France Bleu vous invite à passer une heure en famille avec la sélection des événements du week‐end pour les parents et leurs enfants. Un tour de France des idées d’activités et d’initiatives pour toutes les familles.

Pour écouter l’émission et retrouver les derniers épisodes : https://www.francebleu.fr/emissions/une-heure-en-france-we-geraldine-mayr

10 septembre : le Train de la relance à Caen avec Reporters d’Espoirs

By AgendaNo Comments

Dès demain, Reporters d’Espoirs débarque avec « Le Train de la relance » à Caen pour mettre la lumière sur les initiatives qui font bouger la région Normandie

Durant tout le mois de septembre, le Train de la Relance sillonne les 12 régions de France métropolitaine. Ces vendredi 10 et samedi 11 septembre, il fait étape en gare de Caen, pour aller à la rencontre des habitants et mettre la lumière sur les initiatives porteuses de solutions économiques, sociales et environnementales de la région Normandie.

Durant ces 48 heures, chacun est invité à venir découvrir le Train, à participer à des animations et rencontres “positives” pilotées par le Printemps de l’Optimisme, à rencontrer son futur employeur sur le Village de l’Emploi animé par Pôle Emploi. Et à écouter en live et en replay les émissions Reporters d’Espoirs.

Un Train ouvert au grand public pour présenter l’enjeu et l’impact du plan France Relance sur nos territoires et nos emplois

Avec France Relance, l’État se mobilise pour accompagner la sortie de crise, en investissant pour construire la France de 2030 : plus écologique, plus compétitive, plus solidaire.
Pour que la relance du pays soit une réussite, chaque Français doit s’en saisir à son échelle. Qui sont celles et ceux déjà engagés dans cet élan, au service du pays ? Quelles initiatives se déploient près de chez vous ? Quels outils sont mis à disposition des territoires et des Français par l’Etat pour soutenir l’effort de relance dont vous pourrez bénéficier ? Comment devenir à votre tour acteur de la relance ? 

Le train sifflera… 12 fois !  

  • 6-7 septembre Paris Gare de l’Est
  • 8-9 septembre Amiens
  • 10-11 septembre Caen
  • 13-14 septembre Rennes 
  • 15-16 septembre Le Mans
  • 17-18 septembre Orléans
  • 20-21 septembre Limoges
  • 22-23 septembre Toulouse
  • 24-25 septembre Marseille
  • 27-28 septembre Saint-Etienne
  • A venir Besançon
  • A venir Strasbourg

Les partenaires nationaux du Train de la relance : le Gouvernement, France Télévisions, Skyrock, Edf, Sncf, Le Printemps de l’Optimisme, Pôle Emploi, et Reporters d’Espoirs.

Au programme de l’étape en Normandie, ces vendredi 10 et samedi 11 septembre à Caen

∙         Le Village de l’emploi

Son déploiement s’effectuera sur le parvis de chaque gare-étape.
Animé par des conseillers de Pôle emploi, il mobilisera également des entreprises, notamment les partenaires EDF et SNCF.

Sur l’étape de Caen, il est ouvert vendredi 10 de 13h à 18h et samedi 11 de 10h à 16h

∙         Les rencontres à bord du train sur l’étape de Caen :

  • Visite du train-expo, librairie positive, animations : vendredi 10 de 10h à 17h45; samedi 11 de 10h à 17h30
  • Animations dans la voiture « Mobilisation des énergies positives » animée par le Printemps de l’optimisme vendredi 10 avec notamment rencontre-dédicace avec l’alpiniste Catherine Destivelle dans la librairie optimiste
  • Coaching avec Skyrock pour réaliser votre CV vidéo : vendredi 10 à 15h ; samedi 11 de 10h à 12h
  • Ateliers : tout au long de la journée, La Ligue des optimistes de France vous propose des ateliers de développement personnel et des séances de coaching.

∙         Les Rencontres « 1 jeune, 1 solution »
Ces rencontres se tiennent en parallèle du passage du Train de la relance. À chaque étape, elles sont organisées dans une université partenaire, ici sur le campus Normandie Université. Leur objectif est d’informer au mieux les jeunes des dispositifs qui les intéressent (insertion, emploi, permis de conduire gratuit, etc.)

Reporters d’Espoirs monte à bord du Train avec son studio-radio – et embarque Anne Boétie, l’alpiniste Catherine Destivelle et des acteurs de solutions de la région

Sur chaque étape, en lien avec les médias locaux et ses journalistes-invités, l’ONG « pour une information qui donne envie d’agir » anime 3h de plateau radio filmée par étape dans son wagon-studio radio.

Ces émissions seront transmises en direct et en replay.

L’opportunité d’inviter des porteurs d’initiatives économiques, sociales et environnementales qui témoignent qu’au-delà de la crise, la France bouge et se réinvente dans toutes les régions. Et d’examiner l’impact de « France relance » sur ses bénéficiaires entreprises, associations, acteurs publics et privés.

Cette coopération se place dans le droit fil de la mission de Reporters d’Espoirs : délivrer une information qui met en lumière les initiatives concrètes et constructives, et diffuse l’envie d’agir.

Ce vendredi 10 septembre : 3 émissions animées par Anne Boétie avec des acteurs de solutions régionales, l’alpiniste Catherine Destivelle, le Préfet Philippe Court…à suivre sur www.reportersdespoirs.org/letrain

En partenariat avec Ouest France, France 3 Normandie, et Franceinfo.

10h-11h / SOLUTIONS TOUS AZIMUTS

Des solutions pour la Normandie de demain avec une sélection d’associations, entreprises, acteurs publics et privés qui œuvrent à dynamiser les territoires. 

Invités :

∙         Philippe Etur, Directeur Général de Valorem, Rouen (76)

∙ Thomas Fournier, Directeur Général de la Communauté Urbaine du Havre, Seine-Maritime (76)

∙ Rose Ozenne apprentie à « Futur Composé », 1 jeune 1 solution

11H-12H / LA FRANCE C’EST… L’innovation dans la tradition

Invités :

∙       Adeline Lescanne, Directrice Générale de Nutriset, Seine-Maritime (76)

∙       Olivier Sillion, PDG de Lampes Berger, Eure (27) 

∙       Paul Boyer, Directeur Général de LINportant, Calvados (14)

∙       Nicolas Geray, cofondateur de MoHo, Caen (14)

15h30-16h30 / OUI, NOTRE RÉGION A DU TALENT !

La Normandie, une région résiliente à la hauteur des enjeux de demain.

Invités :

∙         Philippe Court, Préfet du Calvados (14)

∙         Catherine Destivelle, alpiniste

∙         Arnaud Trohel, PDG de Recyouest Argentan, Orne (61)

∙  Timothée Belanger, PDG de Diamond, Calvados (14)

∙ Raphaëlle Mann, chargée de projet de Les Petites l’Ouches, Eure (27)

> Le parcours du train : traindelarelance.gouv.fr

> Le programme & les émissions Reporters d’Espoirs :reportersdespoirs.org/letrain

> Le dossier de presse_Train de la Relance_Hauts de France

Vos contacts presse

Pour toute information sur le dispositif du Train, les émissions Reporters d’Espoirs, ou pour partager avec vous des idées de sujets, initiatives, portraits, n’hésitez pas à contacter :

Louise DARRIEU

ld@reportersdespoirs.org 07 86 67 94 01

Gilles VANDERPOOTEN

gv@reportersdespoirs.org 01 42 65 20 94