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8 octobre . RDV à Médias en Seine, Paris

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Mardi 8 octobre, Reporters d’Espoirs est partenaire du grand événement « Médias en Seine », et vous donne rendez-vous toute la journée à la Maison de la Radio.

De 17h30 à 18h15, Reporters d’Espoirs anime la conférence « Les médias, sources d’engagement pour résoudre les défis d’aujourd’hui ? »
avec

  • Mariette Darrigrand, sémiologue et créatrice du blog l’Observatoire des mots ;
  • Damien Allemand, responsable digital du Groupe Nice-Matin ;
  • Pascal Ruffenach, DG et président du directoire de Bayard Presse ;
  • Axel Dauchez fondateur de Make.org avec qui nous présenterons les résultats de notre grande enquête « Comment les médias peuvent-ils améliorer la société ? »
  • Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs et animateur de la conférence

Toute la journée, rendez-vous sur le stand Reporters d’Espoirs
Reporters d’Espoirs s’associe à Médias en Seine et présente tout au long de la journée sur son corner ses dernières études et innovations en matière de journalisme de solutions :

  • Testez l’appli « OK Google Donne-moi une bonne nouvelle » ;
  • Découvrez la consultation citoyenne « Comment les médias peuvent-ils améliorer la société » réalisée avec Make.org et France Info ;
  • Découvrez la première offre de formations dédiée aux étudiants et professionnels ; Visionnez une sélection de vidéos et sons sur des initiatives inspirantes. Car oui, l’info et les médias peuvent donner envie d’agir ! »

> Téléchargez le programme complet ici (PDF)

> Inscrivez-vous ici

1% for the planet : Votez pour Reporters d’Espoirs

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Le projet de Hub Reporters d’Espoirs fait partie des mouvements éco-citoyens retenus par 1% for the planet. Pour nous soutenir, vous pouvez voter en ligne avant le mercredi 2 octobre.

 

RÉSUMÉ DU PROJET

Le Hub Reporters d’Espoirs est une plateforme dédiée aux journalistes, professionnels et analystes des médias. Elle met à leur disposition une base d’initiatives écologiques, sélectionnées sur critères d’impact et sur leur potentiel à être essaimées et à inspirer. Ces initiatives sont collectées grâce à des réseaux associés –parmi lesquels le 1% pour la planète, Convergence, Ecosys group, Clean Tech open, ICDD, Explore… – et à un appel permanent auprès du public relayé auprès de la communauté Reporters d’Espoirs (30 000 followers) et par les médias. Le Hub partage également les travaux du LAB d’études et de recherches de l’association, ainsi que des données et cas d’études, pour aider les acteurs des médias à connaitre les bonnes pratiques et à mieux positionner leurs lignes éditoriales.

> En savoir plus et voter

5 au 7 juillet : RDV aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence

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Reporters d’Espoirs vous donne rendez-vous aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, organisées par le Cercle des économistes du 5 au 7 juillet 2019. Au cœur de cette 7e édition : la confiance, ou comment « renouer avec la confiance et répondre au pessimisme grandissant, les solutions restent  à inventer ». Un thème qui fait écho aux initiatives de Reporters d’Espoirs, en particulier « La France des solutions ».

Pour l’occasion, Reporters d’Espoirs réalise une série d’interviews de personnalités, dirigeants de groupes et d’entreprises, penseurs, journalistes, et vous retrouve notamment sur l’espace de BusinessFrance – l’agence dédiée à la promotion de l’attractivité économique du territoire.

Sylvie Montout, économiste et directrice des études économiques à BusinessFrance et Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs, présenteront en avant-première le Tableau de bord de l’entrepreneuriat en France. Ce document analyse les dynamiques entrepreneuriales en France, et met la lumière sur des initiatives et réussites d’entreprises françaises et d’entreprises étrangères implantées dans les régions de France.

> Info, programme et inscription : https://lesrencontreseconomiques.fr/2019/

 

#FRSOL à Grenoble : les Trophées de la Paix économique

By Agenda, FDS en régions, L'actu de Reporters d'Espoirs, Les articles, Partenaires institutionnels, SociétéNo Comments

En 2019, La France des Solutions s’associe à des événements en région pour encourager l’essaimage d’initiatives constructives, et pour démultiplier son impact auprès du plus grand nombre.

La France des solutions est heureuse de s’allier aux Trophées de la Paix économique que lance la ‘Chaire Paix Économique, Mindfulness et Bien-être au Travail’ associée à Grenoble Ecole de Management et dirigée par le Pr. Dominique Steiler.
Ces Trophées récompensent des initiatives favorisant le développement des personnes, des pratiques managériales innovantes ou des modes de collaborations vertueux en interne et/ou avec ses clients et fournisseurs. Avec pour objectif d’éclairer les initiatives pionnières qui renouvellent la relation entreprise-société.

Les Trophées de la paix économique portent une dynamique innovante : ce ne sont plus des projets terminés qui sont valorisés, mais bien ceux en devenir, qui seront à mettre en œuvre dans les deux années suivantes. Ainsi, ce n’est plus la finalité et le but qui sont récompensés, mais bien le cheminement, les efforts, l’enthousiasme et la dynamique collective.

10 prix seront remis, évalués selon 3 dimensions :

  • développement de la personne ;
  • développement des relations et des styles de management ;
  • développement des organisations et épanouissement des parties prenantes

Parmi les membres du jury figurent le penseur Edgar Morin, la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte, le maire de Grenoble Eric Piolle, le penseur Patrick Viveret, ou encore le directeur de La France des solutions Gilles Vanderpooten.

Reporters d’Espoirs vous donne rendez-vous le 14 mai 2019 à Grenoble au MC2 dès 19h, pour la remise de ces premiers trophées innovants.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 15 avril 2019.
Téléchargez le dossier de candidature

8 janvier . RDV sur Europe 1 avec « La France bouge »

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Gilles Vanderpooten intervient ce lundi 21 janvier sur sur Europe 1, en tant que coach de l’émission « La France Bouge » de Raphaëlle Duchemin.

A 13h, dans “La France bouge”, Raphaëlle Duchemin et la rédaction d’Europe 1 font le tour de France des initiatives positives et novatrices. Travail, éducation, santé… ils œuvrent aux quatre coins du pays pour faire bouger les lignes et casser les codes : qui sont ces citoyens, ces entreprises, ces collectivités qui s’engagent et inventent le monde de demain ? Des portraits et des témoignages inspirants.

Sujet du jour : « Promotions, soldes, destockage : les acteurs français qui animent le secteur »
Nous recevrons :

  • Delphine Mathez, présidente de Stokomani (spécialiste français du déstockage)
  • Kamel Djemaï, fondateur de Ticket Promo (spécialiste des coupons de réduction au dos des tickets de caisse)
  • Yves Miossec, cofondateur d’Eteeket (service digital de vérification instantanée des prix affichés)
  • Fabienne Saligue, Directrice générale de la Maison Fey (Gainage du cuir depuis 1910)
  • Fabien Sauleman, Co-fondateur de Poulehouse (Sélection des Trophées de l’avenir/ catégorie Alimentation)

Réécouter/revoir l’émission :

16 et 17 novembre, Ethiopie : Reporters d’Espoirs essaime le journalisme de solutions en Afrique à l’invitation de l’ONU

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L’ONG Reporters d’Espoirs est à Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie, à l’invitation du Conseiller spécial des Nations Unies pour l’Afrique. Jeudi 16 et vendredi 17 novembre 2017, elle y partage son expérience et sa pratique du journalisme de solutions -qu’elle a initié en France il y a treize ans- avec des professionnels des médias en provenance de plusieurs pays d’Afrique.

« Le rôle des médias dans le développement de l’Afrique, dans la défense des Droits de la Femme et dans son soutien à l’Agenda 2063 ». C’est le thème de la conférence organisée conjointement par le bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique et l’Union Africaine en partenariat avec l’UNESCO, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, le NEPAD (L’agence de développement de l’Union Africaine), la Fédération africaine des Journalistes et l’African Media Initiative.

Reporters d’Espoirs s’y associe, représentée par Myriam Crété-O’Carroll qui œuvre au développement international de l’ONG. Elle partagera des expériences menées en France et en Europe, et étudiera des coopérations avec les journalistes et médias locaux.

Pour Gilles Vanderpooten, directeur général de Reporters d’Espoirs, cette invitation confirme l’intérêt grandissant pour le journalisme de solutions à travers le monde : « Belgique, Espagne, Royaume-Uni, Danemark, Pays-Bas, Etats-Unis… et maintenant continent Africain ! Partout, il existe une réelle appétence pour la pratique d’un journalisme qui reflète la complexité du monde, ses problèmes comme ses solutions, ses difficultés comme ses témoignages de résilience. Cette approche à la fois critique et constructive du monde peut être un levier puissant de création de confiance. Cette confiance est nécessaire pour affronter les nuages noirs qui s’accumulent au-dessus de nos têtes, et aller dans le sens des objectifs du développement durable de l’ONU. Les médias ont un rôle déterminant pour diffuser la connaissances d’initiatives et susciter l’envie d’agir ».

A propos de Myriam Crété-O’Carroll

Myriam Crété-O’Carroll est correspondante internationale de Reporters d’Espoirs / Reporters of Hope. Elle a coopéré et collabore avec des médias et organisations internationales comme CNN, le World Economic Forum, le Women’s Forum, Accenture, EY, Havas Media, Thomson Reuters Foundation, CNBC Europe, French Radio London, BBC World Service, ou encore BBC Media Action.

Elle mise sur l’innovation, la créativité et le positive storytelling comme leviers de transformation.

Myriam anime des ateliers, formations, et conférences sur le leadership des médias notamment en Algérie, Tunisie, Afrique francophone et anglophone et au Moyen Orient.

 

A propos de Reporters d’Espoirs

L’ONG Reporters d’Espoirs à fait émerger la notion de « journalisme de solutions » il y a 13 ans. Elle l’étudie et la met en pratique avec les rédactions et professionnels des médias en France, et l’essaime à l’international avec ses réseaux amis aux USA, Royaume-Uni, Espagne, Danemark, Pays-Bas, Belgique.

Sa démarche : rendre compte et analyser les enjeux et dysfonctionnements économiques, sociétaux, écologiques, tout en mettant en lumière les initiatives constructives qui contribuent à les résoudre.

Parmi ses actions : essaimage du journalisme de solutions ; formation dans les écoles et auprès des rédactions ; organisation du Prix Reporters d’Espoirs ; opérations avec les médias ; études sur l’impact des médias sur les individus et la société.

13/5/2017 Reporters d’Espoirs à Beyrouth (Liban) avec la Conférence Permanente de l’Audiovisuel Méditerranéen

By Actu réseaux internationaux, Agenda, Les articlesNo Comments

« Narration méditerranéenne : complexités, réponse des médias et opinion publique »

C’est le thème de la Conférence annuelle de la COPEAM (Conférence Permanente de l’Audiovisuel Méditerranéen) à laquelle participe le directeur de Reporters d’Espoirs, Gilles Vanderpooten, du 11 au 13 mai.

Les médias peuvent façonner profondément les attitudes et les opinions publiques. Aujourd’hui, cette responsabilité est particulièrement délicate, tenant compte de la complexité du contexte social, politique et économique de la région méditerranéenne, où des défis majeurs, tels que les migrations de masse, les conflits, les extrémismes et le terrorisme, les crises financières, touchent de façon importante les vies des citoyens et les dynamiques nationales et régionales.

Pour ces raisons, la COPEAM va consacrer sa 24ème Conférence annuelle – organisée à Beyrouth du 11 au 13 mai 2017 à l’aimable invitation de Téléliban – au thème « Narration méditerranéenne : complexités, réponse des médias et opinion publique », qui sera introduit par Helen Boaden, ancienne Directrice de BBC Radio, et développé lors de deux sessions plénières centrées respectivement sur « Nouveaux médias, narration et débat public : la communication à l’ère de la “post-vérité” » et « Journalisme constructif vs discours de haine » à laquelle participe Gilles Vanderpooten, directeur de l’ONG Reporters d’Espoirs. Les médias peuvent façonner profondément les attitudes et les opinions publiques. Aujourd’hui, cette responsabilité est particulièrement délicate, tenant compte de la complexité du contexte social, politique et économique de la région méditerranéenne, où des défis majeurs, tels que les migrations de masse, les conflits, les extrémismes et le terrorisme, les crises financières, touchent de façon importante les vies des citoyens et les dynamiques nationales et régionales.

> Infos & inscriptions sur le site de la COPEAM

16/3/2017 Gilles Vanderpooten en direct sur radio RCF à 12h30

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Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs, est l’invité ce jeudi 16 mars de Vincent Belotti et son émission « Les Bonnes Ondes » sur la radio RCF. Il parlera du livre « La France des solutions » qui parait cette semaine aux éditions Arthaud. Retrouvez-le en direct de 12h30 à 12h45.

A propos de l’émission

Faites le plein de « Bonnes ondes » avec Vincent Belotti dans un magazine pratique, positif et participatif! Chaque jour, un zoom sur une actualité ou une initiative solidaire, la rencontre de ceux qui, un jour, ont eu un déclic pour changer de vie et se mettre au service des autres, des chroniques liées à l’emploi, la santé ou encore l’innovation pour faciliter et embellir le quotidien.
> Le site de l’émission

A propos de RCF

Forte de 500.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 63 radios locales et 250 fréquences en France et en Belgique. Ces 63 radios associatives reconnues d’intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs. Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité. Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

[Vu des USA] Elections américaines 2016 : où est passée l’information ?

By L'actu des médias, Le LabNo Comments

[OPINION] Par Katrina vanden Heuvel, éditrice du journal The Nation (USA).

En bref

  • Dans cette tribune d’opinion parue mardi dans le Washington Post, Katrina vanden Heuvel, éditrice du journal The Nation (USA), pointe les dérives médiatiques qui se sont illustrées dans la couverture des élections américaines. Elle regrette que les médias aient mis sur le même plan les deux candidats principaux, Trump et Clinton, et aient écarté des sujets cruciaux qui auraient dû être portés à connaissance des citoyens américains et examinés conformément à la déontologie journalistique.
  • L’éditrice du journal lance un appel à valeur universelle : les médias ne doivent pas manquer à leur devoir de vigilance, en faisant primer l’audience à tout prix sur l’investigation et l’éclairage des citoyens. C’est la condition pour que les journalistes soient garants de la démocratie.

 

Quel a été le thème central de la campagne présidentielle de 2016 ?

Dans la plupart des périodes électorales précédentes, la réponse à cette question a été relativement simple. En 2008 et 2012, c’était l’économie. En 2004, c’était la sécurité nationale et la guerre en Irak. Mais cette année, les choses sont beaucoup moins claires, parce que les problèmes les plus urgents auxquels le peuple américain est confronté ont été éclipsés par des titres outrageants, de faux scandales, des nouvelles erronées, et une couverture honteuse du cirque de Donald Trump. Plus que dans toute autre élection récente, le rôle des médias est devenu un enjeu central de la campagne.

La « faute » des médias a débuté en 2015, alors que les réseaux en quête d’audience et de profit- et à but lucratif- ont encouragé la montée de Trump en lui offrant un accès illimité, sans regard critique et sans filtre sur les ondes. Sur l’année, les trois principaux journaux télévisés du soir ont couvert Trump deux fois plus que Hillary Clinton – et 16 fois plus que le sénateur Bernie Sanders, dont ils ont massivement marginalisé voire rejeté la candidature. D’après une étude parue en mars dernier, les médias ont accordé à Trump l’équivalent de près de 2 milliards de dollars de parole sans contrainte. La couverture électorale qui a suivi n’a pas été plus glorieuse. Fin Octobre, ces mêmes journaux télévisés du soir avaient à peine consacré une demi-heure de temps aux questions politiques, au total depuis le début de l’année 2016. Le changement climatique, le commerce et d’autres questions importantes n’avaient été l’objet d’aucune couverture médiatique.

Il est évident que d’autres facteurs – comme l’aptitude des candidats au poste – font partie des sujets les plus pertinents dans une élection. Mais cela ne donne pas pour autant aux médias le loisir d’ignorer les questions d’importance vitale pour les électeurs de l’ensemble du pays. Cela n’excuse pas la manière dont certains médias ont mis sur le même plan Trump et Clinton, créant et alimentant une fausse équivalence entre les deux candidats ou les partis qui les ont désignés. Cela ne justifie pas non plus que la couverture médiatique des candidats eux-mêmes ait été dépourvue de substance.

Commençons par Trump. Il faut reconnaitre que, dans la presse écrite en particulier, des journalistes tel David Fahrenthold du Washington Post ont fait un travail de reportage remarquable. Mais malgré la malhonnêteté pathologique de Trump, la démagogie raciale et le mépris à l’égard du Premier Amendement de la Constitution des Etats-Unis [1], une grande partie des médias l’ont dépeint comme un candidat « normal » à la présidence. Et le passage sous silence de certains sujets a réellement œuvré à l’avantage de Trump. Trump a pris la fuite  en refusant de dévoiler ses déclarations de revenus – une violation de la transparence qui aurait été considérée comme impardonnable à tout autre candidat. De même, il n’est pas difficile d’imaginer comment les médias auraient pu traiter un autre candidat à la présidence qui se serait explicitement vanté d’une agression sexuelle, enregistrement audio à preuve, et une cohorte de témoignages de femmes à l’appui affirmant avoir été l’objet d’attouchements. Et pourtant, après que le choc initial des propos de Trump se soit dissipé, les allégations à son encontre ont – incroyablement – été mises de côté.

De l’autre côté du spectre, il y a Clinton et le pseudo-scandale qui n’en finira pas. Le mois dernier, après que le directeur du FBI James B. Comey a révélé publiquement l’existence de nouveaux courriels potentiellement pertinents dans le cadre de l’enquête sur le serveur privé de Clinton, les médias s’en sont donné à cœur joie. Il était évident que le FBI en l’espace de quelques heures, n’avait rien découvert d’incriminant – le véritable scandale étant en réalité l’ingérence indue de Comey dans l’élection. Mais cela n’a pas empêché la plupart des médias d’amplifier les appels de Trump à « enfermer » la candidate ou de spéculer sur les retombées électorales.

Et si en 2008, les médias se sont concentrés à juste titre sur les implications historiques du premier président afro-américain, huit ans plus tard, l’hypothèse de l’élection potentielle de la première femme présidente du pays a largement été écartée. Il est difficile de ne pas établir de lien entre la normalisation de la misogynie de Trump et l’échec écrasant des médias à reconnaître ce moment-clé pour l’égalité et la dignité fondamentale de la moitié de la population de notre nation.

Ceci étant dit, il n’a pas fallu cette campagne pour montrer que beaucoup de médias sont dans un état de délabrement, ou que nous avons besoin de plus de « chiens de garde », plutôt que de toutous, pour défier des intérêts puissants à travers le spectre politique. Il y a eu d’autres moments où la suspension du regard critique et de la vérification des faits a mis la nation en danger. Par exemple lorsque les journalistes ont joué les pom-pom girls pour l’invasion de l’Irak.

Mais même avec une perspective historique, ce moment médiatique est particulièrement dangereux et lourd de conséquences. La couverture de cette campagne n’est pas le fait du hasard. Elle est le résultat de changements structurels corrosifs – l’effondrement des quotidiens locaux, la concentration excessive des médias, l’effacement des frontières entre l’actualité et le divertissement, la montée des « right-wing news » [NDLR : groupe de bloggeurs conservateurs] – qui rendent plus difficile la mission des médias à nous tenir informés des questions qui exigent notre attention. Pourtant, en dépit de ces défis croissants, les médias conservent un pouvoir extraordinaire pour établir les ordres du jour, façonner les perceptions et décider ce qui fait ou ne fait pas partie du débat public à l’échelle nationale. Tant que nous aurons un système corporatiste qui valorisera les clics et les classements plus que les débats politiques sérieux et les personnes et les communautés concernées, les problèmes ne feront que s’aggraver.

Quand la nation se réveillera mercredi, les analyses post-mortem commenceront. Dans ce cadre, nous devrions réfléchir sérieusement aux raisons de la distorsion des pratiques médiatiques qui s’est illustrée tout au long de cette campagne. Nous avons besoin de réformes structurelles pour faire revivre des médias centrés sur leur responsabilité, qui ne fassent pas primer les profits sur l’intérêt public. Et nous devrions être déterminés à nous assurer que lors des prochaines élections, le peuple américain puisse compter sur une presse libre et déterminée à remplir son rôle indispensable dans notre démocratie.

 

Cette tribune d’opinion a été publiée mardi dans The Washington Post, par Katrina vanden Heuvel, éditrice du journal The Nation (USA). Traduit par Gilles Vanderpooten, Reporters d’Espoirs (France) avec l’autorisation de l’auteure.
Titre original : « Media Malpractices 2016 ».

 

[1] « Le Congrès n’adoptera aucune loi relative à l’établissement d’une religion, ou à l’interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d’expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d’adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. »