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Société

A la découverte de L'Eau et de l'Energie en Asie du Sud-Est

By Société

A la découverte de l’Eau et de l’Energie en Asie du Sud Est

Louis Mangold et Thomas Pinkava, étudiants ingénieurs de Grenoble INP, spécialisés dans les domaines de l’énergie, de l’eau et du développement durable, sont partis le 27 février 2012 pour cinq mois de voyage à travers l’Asie du Sud-Est. Ils parcourent la Thaïlande, le Cambodge, le Laos et le Vietnam à la rencontre d’ONG locales et des groupes industriels partenaires de leur projet qui mènent des actions sur l’accès à l’eau et à l’énergie. Au cours de leur périple ils réalisent des reportages vidéos et photos sur les projets menés, les installations visitées et les populations locales qu’ils rencontrent, leur but étant d’observer ce qui a été fait, d’en comprendre le fonctionnement et de s’intéresser aux conséquences de ces installations sur la vie des populations. A leur retour en France, le 5 août prochain, ils organiseront avec leurs partenaires un salon sur le thème : « Eau Energie Culture » où seront exposés leurs photos et reportages vidéos. Des ONG, industriels, politiques et étudiants seront invités à débattre.

CB

Vidéo présentation 

 

L’opportunité s’offre à nous de faire une pause d’un an dans nos études. C’est l’occasion unique de nous laisser guider par notre curiosité au-delà des frontières européennes. Pendant 5 mois, c’est en Asie que nous voulons poser nos bagages afin de mieux appréhender la complexité et la diversité de cette région.

Plus précisément, nous souhaitons entrevoir le problème d’accès à l’Eau et l’Energie en zone rurale. Plusieurs partenariats ont été établis avec des ONG (voir ci après), l’objectif est de tourner des reportages vidéos/photos sur leurs projets dans ces zones. Nous souhaitons nous intéresser aux conséquences sociales, économiques, environnementales sur le terrain : « une sorte d’étude d’après projet »

C’est aussi l’occasion de faire remonter aux ONG la situation des populations concernées, parfois plusieurs années après que le projet est eu lieu.

Parmi les projets visités :

Electrification de la grotte de Konglor (Laos)

Réseau d’adduction et électrification d’un dispensaire Tha Pene (Laos)

Forage au village de Boumlou (Laos)

Irrigation à Sisiphon (Cambodge)

Notre projet a aussi plu à plusieurs groupes industriels comme EDF GDF et Schneider Electrics. Avec eux, nous allons visiter une centrale génératrice d’électricité en Thaïlande, rencontrer des responsables, découvrir le barrage Nam Theun, le plus gros barrage de l’Asie du sud-est, au Laos, ou encore voir des usines et des locaux commerciaux.

Outre cela, Thomas et moi avons des objectifs plus personnels. Par l’intermédiaire de notre site web et notre page facebook (www.togetherdiscover.com), nous voulons présenter des choses spécifiques de la vie quotidienne dans ces pays, comme le marché aux araignées ou l’élevage d’éléphants.

Enfin, après notre retour en France, une exposition sera  organisée sur le thème : « Eau Energie Culture » avec l’intervention de nos partenaires.

Suivez leur voyage sur www.togetherdiscover.com

Au bon coeur des peuples

By Revue de presse, Société

S’il y a là une leçon, elle ne peut être que bonne. D’ici quelques jours, au rythme où vont les choses, des blogueurs kényans pratiquement anonymes et totalement désintéressés auront réuni près de 10 millions d’euros pour nourrir leurs concitoyens affamés par une disette dérivant vers la famine. Dans le brouhaha international qui entoure la question de la faim dans la Corne de l’Afrique, la voix des responsables de Kenyans4Kenyans (« Kényans pour les Kényans ») n’est pas, loin s’en faut, facile à entendre. Et ils s’en moquent bien. Contrairement aux ONG internationales qui ont parié sur la nécessité de faire le plus de bruit possible pour attirer l’attention de la planète riche à la fois sur la Corne de l’Afrique et sur leurs propres activités, les inventeurs de cette campagne de solidarité n’ont pas de frais administratifs, pas de budget de communication, pas de flottes de 4 × 4 pour sillonner le pays.

Kenyans4Kenyans n’a pas non plus la prétention de vouloir tout faire. Mais il faut avoir vu un pays comme celui-ci, où les organismes humanitaires semblent parfois planter leurs drapeaux comme autant de conquêtes, pour comprendre la joie des Kényans à assurer eux-mêmes leur propre solidarité. A Nairobi, l’initiative est partie des cercles de blogueurs. Le pays traverse une nouvelle phase de sécheresse ? La faim rôde ? L’idée est venue de lancer un appel à la solidarité nationale en offrant de faire des donations par l’intermédiaire de systèmes de transferts de fonds par téléphone portable. Les sommes collectées devraient être versées sur un compte ouvert pour la Croix-Rouge kényane, faisant l’objet de vérifications scrupuleuses (certains animateurs de la campagne travaillent pour des compagnies d’audit). Les achats se feraient sur place. Pas de surplus des céréaliers occidentaux déversés sur le pauvre monde en profitant d’une année de mauvaises pluies…

D’autant que les aliments ne font pas défaut dans le pays. Certaines régions enregistrent même des récoltes record. Que ceux qui ont suffisamment donnent à ceux qui ont besoin, voilà l’une des bases de la générosité. Ce n’est pas la seule dans ce cas précis. Pour que le mouvement prospère, il fallait aussi l’un des éléments du génie national, le harambee. A l’occasion de tous les grands événements de la vie, des naissances aux décès, une assemblée se réunit pour une collecte dont le nom signifie « tirer ensemble » (et par conséquent dans la même direction). On organise un harambee pour qu’une fête de mariage puisse avoir lieu, pour qu’un enfant puisse aller à l’hôpital ou à l’université. Certains harambee sont tout petits, d’autres réunissent des centaines de personnes. Cette fois, l’appel à la solidarité s’est autotransmis au niveau national.

Sur Facebook et Twitter, d’abord, le message s’est répandu comme un feu de brousse, relayé ensuite par journaux, télévisions, radios. Et l’argent a commencé à affluer. Le Kenya a montré depuis plus de dix ans son avance en matière de transferts de fonds et de services divers par téléphone mobile. L’objectif était de réunir un peu plus de 200 millions de shillings (environ 2 millions d’euros). Il y a une semaine, on frôlait les 500 millions. Objectif à présent : le milliard ! Un élément de réflexion au moment où convergent vers la Corne de l’Afrique les célébrités qui courent les catastrophes de la planète. Au Kenya, nul besoin de people venus ôter un instant leurs lunettes fumées à côté d’enfants squelettiques pour vaporiser leur renommée d’un vague parfum d’altruisme.

La générosité kényane n’a pas eu besoin non plus qu’on mette la famine en chansons pour se propager. Mais d’autres risques menacent. Le harambee sert traditionnellement au personnel politique kényan pour faire sa promotion. Les ministres et députés, qui comptent parmi les mieux payés au monde, ont aussitôt tenté de s’emparer du mouvement en multipliant les donations en grande pompe, avec exhibition des classiques photocopies géantes de leurs chèques afin que les spectateurs puissent en vérifier le montant, même sans lunettes. Mais le mouvement des blogueurs a fait barrage à la manœuvre, exprimant au passage son exaspération face à une classe politique dont la corruption et le cynisme sont de moins en moins bien supportés.

Cette colère face à l’inaction des responsables politiques kényans va-t-elle s’étendre aussi à travers l’Afrique ? L’Union africaine devait se réunir pour décider d’un plan d’action continental face à la faim dans la Corne. Cette réunion a été repoussée jusqu’au 25 août, pour des raisons qui restent à expliquer. La plupart de ses membres, même dans les pays producteurs de pétrole qui affichent des taux de croissance à deux chiffres, ne semblent pas envisager d’organiser un harambee de chefs d’Etat.

Le journaliste sud-africain Justice Malala ne pardonne pas l’inaction de son propre président, Jacob Zuma, à la tête de la première puissance économique d’Afrique subsaharienne. Dans le Times de Johannesburg, il écrit : « Le président Zuma a engagé une campagne très énergique contre les bombardements par l’OTAN de la Libye de Mouammar Kadhafi. Il a parcouru la planète, rassemblant des soutiens pour ce dictateur, un homme qui est au pouvoir depuis quarante-deux ans, aussi incroyable que cela puisse paraître (…). Il n’a pas levé le petit doigt pour mettre en avant la souffrance de milliers de frères africains affamés, mourants, dans la Corne de l’Afrique. »

Lauréat du Prix Reporters d’Espoirs 2012, catégorie Presse-Humanitaire.

Paru dans Le Monde, le 12/08/2011, journaliste Jean-Philippe Remy

Un salon de beauté pour les femmes précaires

By Revue de presse, Société

Elles vivent du RSA et n’ont plus les moyens de s’occuper d’elles. C’est pour ces femmes que la coiffeuse Lucia Iraci a créé le salon social Joséphine : un lieu quasi gratuit pour les rendre belles et leur redonner confiance en elles.

Assise tout au bord du canapé, Barbara tire nerveusement les manches de son pull sur ses mains. Des cernes sombres entourent son regard. On sent qu’elle peut partir, s’enfuir à tout moment. Hier, elle a téléphoné pour avoir un rendez-vous et elle a certainement dû faire des efforts pour apporter aujourd’hui, comme on le lui a demandé, ses derniers relevés de RSA (Revenu de solidarité active). On s’affaire autour d’elle avec gentillesse et sourire. Peu à peu, Barbara se détend. Elle ne veut qu’un brushing. Non, pas de couleur. Ses cheveux bruns, elle tient à les teindre elle-même et, même s’ils sont abîmés, pas question de les couper. Barbara n’est pas son vrai prénom, mais c’est elle qui l’a choisi pour raconter son histoire, elle ne veut pas qu’on la reconnaisse. Barbara a honte. C’est le sentiment de beaucoup de femmes qui poussent la porte du salon social de l’association Joséphine pour la beauté des femmes, une idée géniale de la coiffeuse Lucia Iraci. Un lieu unique en France, récemment ouvert dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris, pour les femmes en situation précaire qui n’ont plus les moyens de prendre soin d’elles.

Au départ, ces « clientes » devaient être envoyées par des associations, mais elles sont de plus en plus nombreuses à se présenter spontanément. Contre une participation de 3 €, elles peuvent, une fois par mois et en plusieurs fois, se faire coiffer, maquiller, bénéficier de soins esthétiques, de cours de gym et même de relooking et de prêt de vêtements si elles doivent passer un entretien d’embauche ou participer à un événement important. Toutes ont connu le chômage et vivent du RSA. Si elles sont mères de famille, elles sont monoparentales. Et si elles suivent une formation, elles la vivent comme un sursis car rien n’est moins sûr qu’obtenir un travail. Barbara se lève pour qu’on lui lave les cheveux. Cette belle femme de 46 ans, grande et très mince, est une ancienne danseuse. Maurice Béjart, Roland Petit, Philippe Decouflé… elle a dansé dans plusieurs troupes de ballets avant de devenir professeure indépendante. Et puis, il y a quatre ans, « un très gros pépin : viol plus agression » l’a immobilisée quatre mois à l’hôpital. Ensuite ? La chute. Barbara, qui vit au jourd’hui du RSA (460 € environ), est une habituée des Restos du coeur. Bientôt, elle doit commencer une formation d’auxiliaire de vie, et ce projet lui donne la force de continuer. Les cheveux brillants et bien lissés, elle accepte une manucure. Puis son visage s’anime : « Et d’accord pour le maquillage aussi. » Deux heures plus tard, après être passée entre les mains de Sarah Azan, la coiffeuse, et d’Anne Pellegrino, la maquilleuse, Barbara se regarde dans la glace : « Comme je suis belle ! » Et quand elle poursuit, les larmes aux yeux : « J’avais oublié cette image de moi », on est bouleversée devant ce miracle qui ne tient pas qu’à l’effet des artifices.

(Photo) Légende : Bac + 5 en marketing, Eglantine (en haut à gauche), 31 ans, est arrivée au salon complètement découragée. Dans trois jours, elle doit passer son huitième entretien d’embauche pour la même entreprise. Des postes différents à chaque fois, mais toujours le même refus. « Je me demande ce qui ne va pas ! Je ne dors plus et je n’ai plus du tout confiance en moi. » Plutôt que sa minijupe, Charlotte Rosier, styliste et conseillère en image, lui propose un tailleur-pantalon fluide. Eglantine s’épanouit. Son image lui plaît. Lundi, elle passera se faire coiffer et maquiller avant son rendez-vous.

Retrouver l’estime de soi, c’est le credo de Lucia Iraci qui ne s’étonne pas de voir les femmes arriver en ayant un air « normal ». Souvent souriantes et habillées à la mode parce que, aujourd’hui, « avec un jean et un T-shirt, on passe partout ». Petite femme rousse, faussement fragile, Lucia, qui semble sortir d’un tableau de Klimt, raconte : « Un jour, j’ai croisé dans la rue une femme “normale” avec, dans le regard, quelque chose qui ne l’était pas : l’envie de disparaître. Plus tard, il m’est souvent arrivé de parler avec des femmes assises par terre : autrefois, elles avaient été “normales”. J’ai eu des copines qui se faisaient battre par leur mari et qui, pourtant, continuaient à être “normales”. » Et elle éclate de rire en lançant : « Les femmes sont très fortes pour donner le change. » Lucia sait de quoi elle parle. Née en Sicile à la fin des années 50 dans une famille modeste, elle perd son père à l’âge de 3 ans. Elevée avec les cinq autres enfants par une tante et son grand-père, elle est placée, à la mort de ce dernier, dans un orphelinat avec sa soeur Joséphine. Sa mère, elle, part avec les autres enfants en France. Plus tard, elle reviendra chercher Joséphine mais pas Lucia, petite fille de 9 ans. Dans son orphelinat, elle attendra d’avoir 16 ans pour partir à Paris. Et c’est Joséphine, devenue coiffeuse, qui l’introduira dans le métier. « A l’époque, je ne me confiais jamais, raconte Lucia. Comme ces femmes ici, je ne parlais pas de moi, ou alors, jusqu’à la naissance de mes filles, je m’inventais une vie. » Pendant vingt ans, elle fait ses armes sur les plateaux des studios avec les plus grands mannequins et photographes. En 2000, elle ouvre son propre salon au coeur de Saint-Germain-des-Prés où dé – filent people et anonymes. « Mais il me manquait quelque chose, explique-t-elle. Je voulais aider les femmes mais je ne savais pas comment. » C’est son expérience auprès des mannequins qui l’a mise sur la piste. « Ces très jeunes filles, souvent paumées et seules car loin de leur famille, arrivaient parfois tellement éteintes que je me demandais comment on allait s’en sortir. Et puis, une fois maquillées et coiffées, elles devenaient sublimes sous les projecteurs. »

L’association Joséphine, du nom de la soeur tant aimée morte d’un cancer, est née de cette envie : rendre belles et remettre dans la lumière celles que la vie n’a pas épargnées. L’expérience commence en 2006 dans son propre salon, un lundi par mois. Puis elle se poursuit en banlieue parisienne auprès des mamans de la crèche Baby-Loup à Chanteloup-les-Vignes et dans des associations telles que Mission possible, Force femmes, Asmae, etc. Enfin, depuis le mois de mars, le salon Joséphine est ouvert dans le 18e arrondissement, grâce à des sponsors et à des mécènes (Mairie de Paris, Meetic, Macif, L’Oréal, Gemey…). Cet endroit qui, il y a encore trois mois, était « la maison des rats » comme le dit Olivia Montrobert qui s’est occupée des travaux et de la décoration, est un espace coloré et joyeux. Maya Wendling, qui cherche non-stop des partenaires, confie que, si le salon n’a que quelques mois de visibilité financière devant lui, elle est confiante dans l’avenir. En effet, le fonctionnement repose sur un dispositif légal qui permet de profiter du savoir-faire de professionnels libéraux en activité. Ainsi, à l’exception de trois salariés – Koura Keita, la coordinatrice, Sarah, la coiffeuse, et Anne, la maquilleuse –, tous les autres (avocat, expert-comptable, attaché de presse, décoratrice, esthéticienne, prof de gym…) donnent bénévolement de leur temps dans le cadre du mécénat social qui permet des déductions fiscales.

Aujourd’hui, Lucia a fugué de son salon du 6e arrondissement et elle coupe la chevelure brune de Myriam. « Réservée mais souriante, la jeune femme accepte de parler jusqu’à ce que, brusquement, ses larmes coulent. Elle est arrivée d’Algérie après son bac, avec une bourse pour un master 2 en biologie, mais, deux ans plus tard, son titre de séjour ne lui a pas été renouvelé. Sa bourse est interrompue et des arrêtés de reconduite à la frontière tombent en pleine période d’examens. « Sans le soutien de mes professeurs, l’aide des Restos du coeur et de RESF (Réseau éducation sans frontières) qui m’a aidée à obtenir le renouvellement de ma carte de séjour, je ne sais pas ce qui me serait arrivé. » Aujourd’hui, son master en poche, elle cherche un emploi et son titre de séjour est renouvelé tous les trois mois. Pour vivre au jour le jour et payer son loyer, elle a l’APL (Aide personnalisée au logement) plus les économies qui lui restent d’un job d’été dans un parc où elle nettoyait les allées et les toilettes.  à encore, après qu’on s’est occupé d’elle, Myriam s’anime et sort de sa réserve pour discuter avec les femmes qui l’entourent. C’est Khedija (53 ans) qui décrit sa formation en restauration collective et qui raconte qu’elle ne va jamais chez le coiffeur, trop cher pour elle. C’est Sabrina, mère célibataire de 33 ans, licenciée en droit et ancienne directrice d’un centre aéré, qui explique l’engrenage dans lequel elle est tombée après une grave maladie et la perte de tous ses droits. Elle cache à sa famille sa situation parce qu’elle espère s’en sortir. Après avoir passé un CAP petite enfance, Sabrina espère monter une micro-crèche grâce à l’aide de l’association Emergence.

Pendant ce temps, Kini, 58 ans, a retrouvé le sourire depuis que Charlotte Rosier, styliste et conseillère en image, lui a prêté une robe rouge et un long gilet noir qu’elle portera pour le mariage de sa fille. Quand elle est arrivée pour se faire coiffer, Kini ne voulait même pas enlever son manteau tellement elle se trouvait « moche et grosse ». Et, en même temps, elle craignait les critiques de sa famille (qui la juge dépressive) si elle restait en noir pour la cérémonie. Après un dernier petit café, Myriam affirme avoir retrouvé l’énergie nécessaire pour s’attaquer de nouveau au marché du travail. Et elle annonce qu’elle reviendra le lendemain avec son CV pour que Koura, qui reçoit en entretien personnel chaque femme qui arrive, lui donne son avis. Lucia Iraci voudrait aussi faire entrer dans la ruche une psychologue, une gynéco et une nutritionniste : « Pour papoter d’abord, profiter de conseils et, s’il le faut, être dirigée ailleurs. » Plusieurs salons sociaux sont aujourd’hui en projet : à Avignon, à Levallois-Perret, ailleurs dans Paris et dans le 93. Et parce que la gaieté est la politesse de Lucia, elle éclate de rire en disant : « Et comme ça, j’entendrai toujours prononcer le prénom “Joséphine”. »

Lauréat du Prix Reporters d’Espoirs 2012, catégorie Presse-Société.

Paru dans ELLE, le 08/04/2011, journaliste Marie-Françoise Colombani

La cohabitation solidaire : Jeunes et aînés sous un même toit

By Revue de presse, Société

Faire cohabiter personnes âgées et étudiants : une solution face à la solitude des seniors et à la pénurie de logements.

En France, près de 15 millions de personnes ont plus de 60 ans. Beaucoup se retrouvent seules. De leur côté, les étudiants ont du mal à se loger à un prix abordable. D’où la cohabitation intergénérationnelle. Concrètement, une personne âgée ouvre son logement à un étudiant, en échange d’une présence ou de menus services. Créée en 2006, l’association Ensemble2Générations favorise le lien entre seniors et étudiants. « À ce jour, nous avons mis en place 600 cohabitations et d’ici quelques mois, nous espérons avoir 250 binômes actifs », s’enthousiasme Typhaine de Penfentenyo, fondatrice de l’association. « Avec ce système, finie la notion consumériste du loyer, on passe dans l’échange. »

Marie-Solange, 83 ans, partage cet avis : « Il y a trois ans, mon petit-fils, qui logeait chez moi, est parti à l’étranger. Je n’avais pas très envie de me retrouver seule. » Pour la deuxième année consécutive, elle accueille Alexandre, étudiant en journalisme de 19 ans, dans son appartement de Boulogne-Billancourt.

 L’association propose trois formules d’hébergement différentes. « On peut choisir le logement gratuit contre une présence le soir. Avec la formule économique, on paie uniquement les charges en échange de services. Dernière option, on peut verser un petit loyer », détaille Typhaine de Penfentenyo. Après s’être rencontrés et appréciés, les colocataires signent une convention d’hébergement.

Alexandre a choisi la formule gratuite. « Je suis présent tous les soirs pour dîner et je fais la vaisselle, je descends les poubelles… Nous allons parfois au cinéma ensemble. Et surtout, nous discutons beaucoup. » Sa famille et celle de Marie-Solange sont rassurées de les savoir entourés. Le logement intergénérationnel este encore méconnu. Au début, les amis d’Alexandre trouvaient cette cohabitation ringarde. Aujourd’hui, ils l’envient.

 Reporters d’Espoirs, pour Ouest France – 15/01/2012

Les Alter Eco Reporters à la découverte de la coopérative Oro Verde au Pérou

By Société

Deux apprentis reporters, Virginie Bouyer, 14 ans, fille d’agriculteurs biologiques, membre de la coopérative CORAB – partenaire d’Alter Eco pour ses produits Nord-Nord en Charente-Maritime – et Jonathan Chaduteau, 16 ans, en première ES au lycée franco-péruvien de Lima, sont partis du 29 février au 9 mars derniers à la rencontre des producteurs de la coopérative Oro Verde au Pérou, dans le cadre des Alter Eco Reporters.

Lancés par Ya’com, qui propose aux jeunes des ateliers d’initiation au journalisme « Les Apprentis Reporters pour la Terre » et par la marque de commerce équitable Alter Eco, les Alter Eco Reporters  offrent l’opportunité, à des jeunes adolescents, de mener des enquêtes de terrain sur des sujets liés au développement durable. Leur mission : aller à la rencontre de producteurs, soucieux de leur travail et de leur environnement, partager leurs bonnes pratiques et mettre en avant la « consom’action ».

Accompagnés par des salariés d’Alter Eco, les apprentis reporters ont découvert le fonctionnement du commerce équitable au Pérou et partagé leurs expériences et leurs rencontres dans le webzine péruvien des Alter Eco Reporters, consultable sur le site d’Alter Eco.

On peut ainsi suivre les pratiques durables et respectueuses mises en place par la coopérative Oro Verde, créée en 1999 au Pérou et qui regroupe aujourd’hui plus de 1098 producteurs biologiques de café, de sucre et de cacao. Pour elle, « la qualité humaine et la qualité gustative » sont une priorité en vue d’un « monde plus juste ». Et il est important de respecter trois axes de développement :

– Le commerce équitable : il assure aux producteurs un accès au marché international, des prix stables et justes, des financements à taux préférentiels, des formations professionnelles et un système démocratique de gestion et de gouvernance.

– La protection de l’environnement : celle-ci pratique l’agriculture biologique (non utilisation d’engrais, de pesticides, d’insecticides), l’agroforesterie (alliance entre agriculture et exploitation forestière) et la reforestation (plantation d’espèces natives de la région, dans le cadre du programme « Reforesta Perù », en partenariat avec Pur Project).

– La valorisation du produit de qualité autour du label « le Gourmet ». Sandro Aquino, gérant de la coopérative : « Nous ne voulons pas qu’on nous achète notre café parce que l’on est un pays en voie de développement, mais parce qu’il est bon ».

Le récit des Alter Eco Reporters est également publié sous forme de journal à l’occasion de la quinzaine du commerce équitable, du 12 au 27 mai. CB

La CAMI: le lien entre Sport et Cancer.

By Environnement, Revue de presse, SociétéNo Comments

La CAMI Sport et Cancer est une association Loi 1901,  fondée en 2000 par Thierry Bouillet, cancérologue à l’Hôpital Avicenne et radiothérapeute et Jean-Marc Descotes, ancien sportif de haut niveau et professeur de karaté.

C’est aujourd’hui une Fédération nationale regroupant des comités départementaux, eux-mêmes associations Loi 1901.

Ses objectifs :
1/ Faire de la pratique sportive spécifiquement conçue et encadrée un allié indispensable dans la lutte contre le cancer
2 / Faire de cette pratique sportive une composante incontournable de la prise en charge des patients

La CAMI Sport et Cancer par l’intermédiaire de ses comités départementaux propose aux patients atteints de pathologie cancéreuse, pendant et après leurs traitements, des cours de pratique sportive spécifiquement conçus et  encadrés par des professionnels.

Le nom « CAMI » vient du terme japonais « Kami » qui signifie « divinité ». C’est le sens des idéogrammes qui s’imposent sur le « crabe » et forment le logo de l’association.
En 2012

• 13 ans d’expérience

• Plus de 2000 adhérents depuis sa création

• Présence, à travers une vingtaine de sites intra-hospitaliers et/ou extra-hospitaliers, dans 15 départements, dont 5 en Ile de France.

Pour en savoir plus sur sur La CAMI Sport et Cancer, cliquez ici.

Sky, la micro-assurance santé pour tous au Cambodge.

By Revue de presse, SociétéNo Comments

En dépit d’une croissance économique rapide depuis 4 ans (>10% par an), plus de 30% de la population du Cambodge vit encore en deçà du seuil de pauvreté. Malgré des progrès certains, le Cambodge reste l’un des pays au monde où les conditions de santé sont les plus mauvaises et où les familles investissent le plus dans les soins, souvent avec des conséquences dramatiques sur les économies familiales (surendettement, vente de l’outil productif, etc.).

Pour moins de 5 dollars par personne et par an, Sky offre, depuis plus de 10 ans, une assurance santé qui couvre les soins les plus simples au dispensaire jusqu’à la chirurgie complexe à l’hôpital. Avec ce projet, le pari que fait le Gret est de permettre de sécuriser la situation économique des familles cambodgiennes tout en améliorant leur accès à des soins de qualité contrôlée.

Sky en 2011, c’est :

–          15 000 familles adhérentes et 74 000 personnes couvertes

–          199 771 consultations et 6 221 hospitalisations par an

–          95 centres de santé et 13 hôpitaux agréés, 8 districts sanitaires couverts

–          une équipe de 136 cambodgiens à Phnom et Penh et dans 3 provinces

Sky est reconnu par le ministère cambodgien de la Santé comme un opérateur de micro-assurance remplissant une véritable mission de protection sociale santé. En attendant la mise en place de l’agence de protection sociale cambodgienne, qui pourrait à terme le contractualiser et en assurer la pérennité, Sky doit aujourd’hui se transformer en une structure de micro-assurance de droit cambodgien.
Pour vous engager et soutenir l’action de SKY, rendez vous sur son site internet.

 

Wheelmap, la carte intéractive qui recense les lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite

By SociétéNo Comments

En à peine deux siècles, la ville s’est imposée comme le nouveau mode de vie à l’échelle de l’humanité. Ce constat est le point de départ d’un tout nouveau projet : les « New CITYzens ». Présidents d’associations, directeurs d’ONG ou chefs d’entreprise, ils ont décidé de parcourir le globe à la rencontre de citadins citoyens qui changent la vie dans les villes.

 

Aujourd’hui, ils nous emmènent à la rencontre de Raul Krauthausen.

 

Dans le cadre de leur association Socialhelden (ou Social Heroes), Raul Krauthausen et son cousin, tous deux handicapés, ont décidé de créer la 1ère carte interactive de Berlin pour les personnes en fauteuil roulant : la wheelmap.

A l’origine de leur initiative, un ras-le-bol : lassé de toujours se retrouver dans le même bar, les deux hommes se sont mis à la recherche d’un nouveau lieu de rendez-vous, ce qui s’avéra vite difficile. Ils décidèrent alors de répertorier l’ensemble des commerces et établissements existants dans la capitale Allemande pour répertorier les lieux accessibles en fauteuil roulant.

Pendant un an, les deux cousins travaillent sur le projet et début 2011, ils lancent le site www.wheelmap.org.

En un an, ils répertorient 140 000 établissements dans la base dont 20% à l’étranger. Une application pour iPhone et téléphones Androïd complète rapidement le dispositif.

Grâce à leur site Internet, Raul et son cousin ont changé le quotidien de milliers de personnes à mobilité réduite. Depuis, ils multiplient les opérations de communication pour faire connaître ce précieux outil, travaillent à son développement à l’international et réfléchissent à des déclinaisons possibles pour d’autres handicaps (sourds, aveugles, etc.).

Au delà de l’outil, c’est toute la société et les gouvernements qu’ils veulent influer pour que demain, les établissements publics n’aient plus besoin d’être listés mais aient tous été conçus pour accueillir tout le monde.

 

 

Pour en savoir plus sur la wheelmap, rendez vous sur le site de New citizens.

 

Quartiermeister: la bière sociale

By Revue de presse, SociétéNo Comments

En à peine deux siècles, la ville s’est imposée comme le nouveau mode de vie à l’échelle de l’humanité. Ce constat est le point de départ d’un tout nouveau projet : les « New CITYzens ». Présidents d’associations, directeurs d’ONG ou chefs d’entreprise, ils ont décidé de parcourir le globe à la rencontre de citadins citoyens qui changent la vie dans les villes.

Aujourd’hui ils nous emmènent à la rencontre de Quartiermeister, la « bière sociale ».

Sebastian Jacob est originaire de Kreuzberg, cet ex-faubourg ouvrier du Berlin Ouest est très mixé socialement et on y retrouve une importante concentration d’immigrés, dont une majorité de Turcs. Les problèmes sociaux y sont importants : illettrisme, chômage, éducation des enfants qui ne parlent pas allemand, etc.  Le jeune homme, qui termine sa formation d’avocat, s‘est toujours senti concerné par cette situation et réfléchissait souvent aux moyens d’aider les populations défavorisées locales.

Fin 2010, il eut l’idée de se servir de la bière, produit convivial et très consommé dans cette zone de sortie des jeunes Berlinois, pour récupérer des fonds afin de financer les associations du quartier qui œuvrent pour retisser du lien social entre les habitants. C’est ainsi qu’il créa la bière Quartiermeister.

En Septembre 2010, il commercialise la première bouteille de cette bière sociale dont 100% des bénéfices sont reversés aux associations. Produite localement, la bière Quartiermeister est vendue aux bars du quartier et se veut être un produit  « socialement responsable ».

Aujourd’hui, Quartiermeister  c’est plus de 30 bars distributeurs, plus de 80 000 bouteilles vendues en 1 an et plus de 10 000€ collectés pour financer 10 projets. Pour le moment, la bière est commercialisée à Berlin et Francfort seulement, mais Sebastian  espère rapidement étendre la distribution de sa bière à d’autres villes Allemandes, et pourquoi pas à d’autres villes Européennes sur un modèle de franchise.

 

Pour en savoir plus sur la bière sociale, rendez-vous sur le site de « new CITYzens ».

 

AFNOR publie un référentiel de bonnes pratiques sur le transport des voyageurs à mobilité réduite

By SociétéNo Comments

AFNOR est un groupe international de services organisé autour de 4 grands domaines de compétences : la normalisation, la certification, l’édition spécialisée et la formation. Son champ d’expertise s’étend à des thématiques telles que l’accessibilité, la diversité, la responsabilité sociétale, la qualité, le risque, l’environnement, le développement durable … .

Le groupe AFNOR publie un guide facilitant la mise en place d’une politique de qualité de service dans les transports  pour les voyageurs à mobilité réduite. Ce document a été réalisé par les principaux acteurs du transport (RATP, Aéroports de Paris, Taxi G7, SNAV, Air France, SNCF …) et les associations représentatives des personnes handicapées et d’usagers (Association des Personnes de Petite Taille, Association des Paralysés de France, Union Nationale pour l’Insertion Sociale du Déficient Auditif, Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et Amblyopes…).

La vocation de ce document, réalisé sous l’égide de la Délégation Ministérielle à l’Accessibilité, est de sensibiliser les organismes du domaine du transport de voyageurs à la prise en compte des problématiques d’accessibilité.

Il contient des fiches d’information sur les différents types de handicap (auditif, mental, moteur, polyhandicap, psychique, visuel) pour aider à en comprendre les spécificités.

Son utilisation permet de traduire les attentes des voyageurs et leur perception de la qualité à toutes les différentes étapes du voyage : l’aide à la préparation,  l’information, la réservation, la rencontre physique,  la montée et l’installation à bord, La gestion des aléas (irrégularités d’exploitation, situations de perturbations), la descente et l’arrivée…

D’après le groupe de travail de l’AFNOR, « Il a été conçu comme un outil simple et didactique pour accompagner notamment l’application de la loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, dont l’objectif est la réalisation d’une accessibilité pour tous dans un délai de 10 ans. « .

 

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