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« Permettre aux réfugiés d’être reconnus pour leur savoir-faire professionnel est un formidable levier d’intégration » – Inès Mesmar, fondatrice de La Fabrique nomade

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Inès Mesmar, fondatrice de la Fabrique Nomade à la France des solutions 2021

Convaincue qu’une nouvelle voie d’intégration centrée autour de la créativité est possible, Inès Mesmar, fondatrice de La Fabrique nomade, accompagne les réfugiés dans leur insertion en leur permettant d’exercer leur métier en France. Elle revient sur son parcours, la genèse de son association et sa conception de la richesse de l’immigration.


Quel a été le point de départ de votre association ?

L’histoire de ma mère a été un déclic. En 2015, j’ai trouvé des broderies dans son armoire. C’est comme ça, que j’ai découvert que ma mère avait un métier. Elle m’a alors appris qu’avant de s’installer en France, où je l’ai toujours connue comme mère au foyer, elle était brodeuse en Tunisie. Elle possédait, comme d’autres réfugiés et migrants, un savoir-faire qu’elle avait oublié… et qu’elle a mis 35 ans à dévoiler à ses enfants ! J’ai alors enquêté dans les centres d’hébergement et identifié les freins auxquels ils sont confrontés : barrière de la langue, absence de réseau, méconnaissance du marché… l’absence d’un accompagnement adapté et l’urgence de leur situation les conduit à exercer des emplois dans les secteurs en tension comme le bâtiment, le ménage ou la sécurité, les obligeant à délaisser leur véritable métier qui est souvent aussi leur passion.

J’avais l’intime conviction que si on permettait à ces personnes de développer leurs compétences et d’être reconnues pour leur savoir-faire, cela pouvait être un formidable levier d’intégration.

J’ai alors lancé La Fabrique nomade dans le but de les accompagner  dans leur insertion professionnelle en France. Luthier, couturière, bijoutier, céramiste… notre association défend un nouveau modèle d’intégration, qui montre que l’immigration est une richesse et la diversité une force pour la France.

De quelle manière accompagnez-vous les réfugiés pour les aider à renouer avec leur métier artisanal ?

Nous travaillons en collaboration avec des structures d’hébergements et l’Office français de l’immigration et intégration (Ofii). Les stagiaires retenus suivent une formation certifiante de neuf mois. Neuf mois, c’est le temps d’une renaissance pour nos artisans. Ils suivent des cours de français, découvrent l’environnement économique et culturel de leur secteur d’activité, animent des ateliers de pratique artisanale et font un stage en entreprise. A travers ce programme, ils développent également une collaboration professionnelle : chaque artisan forme un binôme avec un designer et ensemble ils vont co-créer un objet d’art et de design. La collection ainsi créée fait l’objet d’un vernissage où toutes les créations sont mises en vente.

Quels résultats obtenez-vous, et comment se développe votre association ?

Aujourd’hui nous comptons 8 salariés dans notre équipe. En 5 ans, nous avons soutenu plus de 50 artisans, qui représentent 20 savoir-faire différents, venus de 28 pays du monde. C’est dire la richesse de l’immigration quand on veut bien la regarder. 76% d’entre eux se sont insérés sur le marché du travail et ces savoir-faire enrichissent notre patrimoine commun. Le groupe LVMH a compris l’apport que représentent ces personnes pour notre pays. C’est pourquoi ils ont décidé de soutenir notre action : aujourd’hui, nos artisans collaborent avec des créateurs, des artisans des maisons comme Chaumet, Céline et Repossi.

« La reconnaissance par la création » c’est votre crédo.

Notre action ne vise pas seulement à trouver un emploi, mais bien de construire un véritable projet de vie, en permettant à ces artisans exilés de trouver leur juste place dans la société. La reconnaissance de ce qu’ils sont et ce qu’ils apportent à la société est une étape essentielle pour leur intégration et devenir des citoyens et acteurs à part entière de notre pays. Cela permet d’ailleurs de développer un sentiment d’appartenance qu’ils transmettront à leurs enfants.

La force de La Fabrique nomade réside dans notre capacité à rendre compte, valoriser, et insérer ces profils spécialisés sur le marché du travail en même temps que dans la société. Notre action apporte une solution concrète pour éviter le processus de déqualification et de déclassement professionnel systématique, tout en apportant une nouvelle approche du processus d’intégration.

Vous mettez en valeur la spécificité de chaque individu ; cette perception de la valeur de chacun est-elle assez reconnue dans notre société ?

J’ai eu la chance de grandir dans un quartier monde, la Cité des 4000 à la Courneuve, où se mêlent différentes nationalités et cultures. Pourtant, je me suis construite dans l’effacement de ma différence qui n’était pas perçue comme une richesse. C’est encore le cas aujourd’hui en France. C’est aussi contre cette uniformisation des individus que j’ai voulu lutter en créant La Fabrique nomade. J’ai pris conscience de la force de la reconnaissance, de son pouvoir d’ intégration dans la société. Créer ces chemins de la reconnaissance c’est essentiel pour vivre ensemble grâce au « faire ensemble ».

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans la construction de votre association ?

Trouver un modèle économique viable est un challenge que nous avons à relever tous les jours. Aujourd’hui nous dépendons des subventions publiques qui sont des fonds variables d’année en année et restent liées au contexte politique. Ces contraintes financières limitent le développement des solutions que nous déployons. Nous devons donc faire preuve de créativité pour diversifier nos sources de financement. Créer des collaborations inédites entre associations et entreprises me semble être l’une des clefs.

Comment concevez-vous le rôle des médias face aux difficultés d’intégration des réfugiés ?

Les médias ont un rôle primordial dans la perception des réfugiés, d’autant plus que la migration est un sujet sensible. Certains organismes participent à mettre en exergue des solutions, comme le fait Reporters d’Espoirs avec La France des solutions. La Fabrique nomade a bénéficié d’une belle visibilité médiatique, de nombreux médias ont mis en avant nos actions, ce qui a permis de développer la notoriété de l’association. Mettre en avant les acteurs qui agissent et trouvent des solutions permet d’inciter d’autres personnes à agir. C’est un cercle vertueux où tout le monde a son rôle à jouer, et celui des médias compte beaucoup.

Louise Darrieu, avec Caline Jacono et Gilles Vanderpooten pour Reporters d’Espoirs

12/03/2019. Rencontre Psychodon : quelles perspectives pour la recherche sur les maladies mentales ?

By Partenaires associations, SociétéNo Comments

Le 19 mars prochain, se tiendra la 3ème édition de l’édito de Psychodon au siège d’Orange. Cet événement sera l’occasion de sensibiliser au sujet des stigmates concomitants aux maladies mentales.

 

En effet, l’association étend son champ d’action à différents terrains. Avant tout, elle met en relation un grand nombre d’acteurs issus du mécénat, des mondes professionnels et associatifs afin de faire avancer la situation des personnes vivant avec un handicap psychique. Psychodon c’est aussi, alléger le fardeau des malades, en assurant un accompagnement spécifique afin que les personnes atteintes d’affections mentales soient suivies et guidées selon leurs besoins propres. Enfin, c’est également de la prévention notamment au sein d’entreprises.

 

Parmi les intervenants à l’événement du 19 mars :

 

  • Marion Leboyer responsable du Pôle de Psychiatrie et d’Addictologie des Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, directeur du laboratoire INSERM “Psychiatrie Translationnelle et directeur de la fondation Fondamental
  • Pascale Ferrari représentante du LER, Laboratoires d’enseignement et de recherche
  • Marie-Odile Krebs, MD, PhDChef du service Hospitalo Universitaire – S14 Président de l’institut de Psychiatrie et Administratrice de la Fondation Pierre Deniker.

 

Quand ? 19/03/2019 – 18:00 à 21:00

Où ? Siège d’Orange 78 rue Olivier de Serres 75015 Paris

> S’inscrire à l’événement

[AMBITIONS] Créer du lien social à travers la musique

By FRSOL, FRSOL2018, SociétéNo Comments

Ballade PUBLIÉ LE 14 OCTOBRE 2018

Mettre en place des ateliers socio-culturels via la musique avec les Roms, les gens du voyage, les familles à la rue, migrants, réfugiés, habitants de banlieues, personnes âgées, tous les exclus, afin de favoriser les rencontres entre ces populations, en utilisant la musique comme lien social. S’inspirer des répertoires traditionnels de chaque communauté pour que chacune soit à l’honneur et offre sa culture en partage. La spécificité de l’association est de réunir sur scène des personnes de différentes conditions et de leur permettre de fraterniser à travers la musique.  © Ballade (more…)

Lire la suite : Ballade – AMBITIONS

Journée mondiale du bénévolat

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Le 5 décembre 2011, c’est la journée mondiale du bénévolat.

L’occasion de mettre en avant le travail de l’association Solidarités Nouvelles face au Chômage, réseau de femmes et d’hommes qui se mettent à la disposition de demandeurs d’emploi souhaitant être accompagnés dans leurs démarches.

« Je suis portée par mon engagement, j’y crois et je le fais vivre » assure Catherine, bénévole pour Solidarités Nouvelles face au Chômage.

Depuis 26 ans, Solidarités Nouvelles face au Chômage apporte écoute, soutien humain et méthodologique aux personnes en recherche d’emploi ; et démontre que le chômage n’est pas une fatalité. L’association a accompagné plus de 20 000 demandeurs d’emploi et financé 1 800 emplois solidaires dans des centaines d’associations partenaires.

Retrouvez toutes les informations sur l’association en cliquant ici .

Semaine de l’engagement citoyen

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Dans le cadre de l’année européenne du bénévolat et du volontariat, l’UNICEF France, membre actif du Collectif EYV Alliance, affirme sa volonté de favoriser la rencontre des jeunes avec le monde associatif.

A l’occasion de la semaine de l’engagement citoyen, du 17 au 23 octobre, les bénévoles de l’UNICEF France interviendront dans les établissements scolaires pour promouvoir et sensibiliser à l’engagement associatif des jeunes. L’objectif sera de leur faire découvrir la diversité du monde bénévole à travers les témoignages des « ambassadeurs ». Des animations sont également prévues pour susciter l’envie d’agir des jeunes, acteurs d’aujourd’hui et citoyens de demain.

Différentes façons de s’engager auprès de l’UNICEF

Pour sensibiliser les enfants et les jeunes à leurs droits, l’UNICEF France propose différents programmes d’engagement. Ces opérations sont relayées dans les établissements scolaires ou via le réseau Villes Amies des Enfants qui incite les jeunes à s’investir dans la vie associative de leur cité. Grâce à la mise en place des frimousses dans les primaires, des clubs UNICEF dans les collèges et des programmes jeunes ambassadeurs dans les lycées, l’UNICEF France accorde une place considérable à la participation des jeunes à la cause des enfants et encourage leur engagement solidaire avec des programmes développés dans un esprit de continuité et adaptés aux préoccupations de chaque tranche d’âge.

Les résultats de la récente enquête de l’UNICEF, qui dresse le profil de ses bénévoles, ont souligné l’intérêt croissant de la jeunesse pour l’engagement associatif, donnant naissance, en janvier prochain, à un nouveau dispositif qui s’inscrit dans le continuum des programmes déjà existants : UNICEF Campus. Ce dispositif s’adresse à tous les étudiants en cycle d’études supérieures (Universités, Grandes Ecoles, IUT, etc.), toutes filières confondues, qui souhaitent compléter leur cursus universitaire par une expérience de la solidarité, en vue de diversifier et valoriser leur parcours éducatif et ainsi, faciliter leur intégration sur le marché du travail.

Pour rejoindre l’UNICEF France, rendez-vous sur : www.unicef.fr.

Talents des Cités, 10ème édition

By L'actu de Reporters d'EspoirsOne Comment

Chaque année depuis 2002, le concours Talents des Cités révèle et récompense de nombreux jeunes des quartiers : des femmes et des hommes qui ont créé leur entreprise ou leur association. Le concours Talents des Cités a reconnu la qualité de leur parcours personnel et professionnel, leur créativité et leur pugnacité à entreprendre.

 

9 lauréats concourent pour le Grand Prix Talents des Cités et la Mention spéciale

Parmi les 37 lauréats déjà primés en région, le jury national Talents des Cités 2011 a désigné jeudi 8 septembre les 9 lauréats nationaux. Ils recevront chacun 7.000 euros et seront parrainés par les partenaires du concours. Parmi les 9 lauréats nationaux, 5 sont en catégorie « Création » : ils ont créé leur entreprise ou leur activité entre janvier 2008 et décembre 2010, et 4 sont en catégorie « Emergence » : ils ont un projet d’entreprise ou d’association.

Le jeudi 20 octobre 2011, les 9 lauréats nationaux seront reçus au Sénat par le Jury d’Honneur. Leur audition permettra de désigner les lauréats des deux Grands Prix 2011 : le « Grand Prix Talents des Cités » et la « Mention spéciale ».

La cérémonie officielle de remise des prix se déroulera le samedi 22 octobre dans l’hémicycle du Sénat, en présence du ministre de la Ville, du Président du Sénat, des partenaires Talents des Cités et de personnalités du monde économique, culturel et sportif. Les lauréats du Grand Prix Talents des Cités et de la Mention spéciale recevront chacun une dotation de 5.000 euros.

 

Vous pouvez consulter la liste des lauréats ici.

Les inscriptions pour la prochaine édition du concours Talents des Cités seront ouvertes à partir du mois de janvier 2012.

 

Talents des Cités est une initiative du Ministère de la Ville et du Sénat. Ce concours est co-organisé par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), la Caisse des Dépôts et BGE (ex-Boutiques de Gestion), avec le soutien du Secrétariat général du Comité interministériel des villes, en partenariat avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), la Fondation SFR, la Société Générale, le Groupe Casino, GDF SUEZ, le groupe Safran, FinanCités, le Club XXIe siècle, la Presse quotidienne régionale (SPQR), Public Sénat et France Télévisions.

Rencontre débat "Rôle et place des associations de femmes issues des migrations"

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

L’implication des femmes dans la médiation sociale et le développement du mouvement associatif féminin indiquent l’évolution des rôles des femmes migrantes venues dans le cadre du regroupement familial. Malgré ces avancées de nombreuses femmes d’origine subsahariennes rencontrent encore des obstacles dans leurs parcours d’insertion sociale et économique.

Fort de son expérience de dix années d’accompagnement et d’orientation auprès des associations de femmes, notamment dans le cadre du programme de valorisation des initiatives féminines, l’ONG GRDR organise, en partenariat avec la Cité des Métiers, une rencontre débat. Cet événement, qui aura lieu le 19 novembre prochain, de 13h30 à 18h30, aura pour thème « Rôle et place des associations de femmes issues des migrations ».

L’insertion socio-économique des femmes, le lien social et familial ainsi que la relation de genre, constitueront des axes phares des débats.

La rencontre aura lieu à la Cité des Métiers dans le 19è arrondissement à Paris. La rencontre est ouverte sans inscription préalable, mais en fonction des places disponibles. Vous pouvez télécharger le programme complet et le plan d’accès ici.

 

Cécile Monnier

Et si on finançait des reporters d'images "éthiques" ?

By Revue de presse, SociétéNo Comments

Depuis fin 2009, l’équipe de l’association A (BIO)tiful World parcourt le monde à la découverte d’actions liées au développement durable, ainsi qu’aux initiatives bio, équitables et solidaires.

Tout au long de ces 10 mois de voyage, des reportages photo ont été mis en ligne avec succès sur le site internet www.abiotifulworld.com, au fur et à mesure de leur réalisation.

Aujourd’hui, la greenteam de l’association souhaite prolonger sa démarche en multipliant les canaux de diffusion de ses reportages. A (BIO)tiful World fait donc appel à de nouveaux financements pour :

  • explorer les territoires qui ne l’ont pas encore été (Russie, Polynésie Française et côte ouest des USA),
  • créer une exposition pour mettre en valeur la qualité des photo-reportages,
  • publier un livre pour faire connaître au plus grand nombre les initiatives équitables, écologiques et solidaires découvertes à travers le monde.

Ces actions reflètent tout l’engagement d’A (BIO)tiful World : prouver qu’un « autre » monde est possible et créer des vocations !

Pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de soutenir ces nouveaux projets, A (BIO)tiful World a lancé une collecte sur le site de crowdfunding Kisskissbankbank : http://www.kisskissbankbank.com/projects/a-bio-tiful-world.

Plus d’informations sur l’association et ses reportages : http://abiotifulworld.com.