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Monthly Archives

mai 2011

La mesure du bénévolat : enjeux théoriques et pratiques

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

La Chaire d’Economie Sociale et Solidaire de l’Université Paris-Est Marne la Vallée et ses partenaires organisent sa première rencontre Chercheurs-Acteurs 2011 sur la mesure du bénévolat : enjeux théoriques et pratiques.

Jeudi 26 mai 2011 de 16h30 à 18h à l’Atelier, 8 impasse Boutron, Paris 10e (métro Gare de l’Est)

Le bénévolat compose un élément essentiel de la « plus-value associative ».

La 2ème conférence de la vie associative en 2009 a souhaité qu’une méthodologie de la mesure de cette plus-value soit mise en place. Le récent rapport du groupe de travail « connaissance des associations » du Cnis apporte une première contribution en ce sens en proposant des pistes pour mesurer le bénévolat. La rencontre entre chercheurs et acteurs exprimera les différents enjeux théoriques et pratiques de cette mesure.

Ces enjeux sont pris entre le souhait de donner au bénévolat une visibilité alors qu’il reste aujourd’hui invisible, à l’instar des indicateurs de richesse dans le rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi, et le risque d’un réductionnisme économique que sa quantification pourrait lui faire courir.

Animée par Laurent Jeanneau (Alternatives économiques) avec :
Edith Archambault, économiste, Université Paris I
Laurent Gardin, sociologue, Lise-Cnam
Philippe Da Costa, La Croix Rouge (sous réserve)
Emilie Johann, responsable bénévolat à WWF
Jean Bastide, France Bénévolat (sous réserve)

Inscription en ligne ici

Rencontre avec Anne-Sophie Novel – auteure du « Guide du locavore »

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

L’Atelier vous propose d’échanger sur la question de la consommation locale et responsable, le 19 mai de 18h30 à 20h, à l’Atelier, 8 impasse Boutron, Paris 10e, métro Gare de l’Est.

Lors de cette rencontre, Anne-Sophie Novel, auteure du Guide du locavore, pour mieux consommer local, reviendra sur les enjeux liés aux modes de consommation ainsi que sur les solutions qui recentrent l’humain au coeur de la chaine alimentaire. Après cette rencontre, vous repartirez avec de nombreux conseils pratiques pour passer à la conso locale.

Seront également présents :
Yann Besse, chargé de mission Jardins d’insertion à la Fnars Île-de-France
Jean-Michel Comte, La Tournée, solution de disribution de paniers bio dans le 10e arrondissement de Paris.
Evènement dans le cadre de la Dizaine durable.

Inscription en ligne ici

De nouvelles formes d’alliances pour redonner son sens à l’acte d’entreprendre

By Le LabOne Comment

Patrick Viveret, philosophe, auteur de Reconsidérer la richesse (Éditions de l’Aube)

Puisque le thème du Parlement des Entrepreneurs d’avenir est « Réinventer l’entreprise pour un avenir souhaitable » reprenons les deux messages forts de cette perspective. Commençons par l’avenir. Pour qu’il soit souhaitable il faut encore qu’il advienne et donc que nous changions de cap par rapport à l’orientation dominante d’un mode de croissance devenu insoutenable. Le dérèglement climatique, la catastrophe de Fukushima, les risques renouvelés d’une nouvelle crise financière majeure nous transmettent du côté des inquiétudes le même message que le printemps des peuples arabes du côté de l’espoir : il n’est plus pos sible de prolonger durablement des formes économiques et politiques dès lors qu’elles s’avèrent humainement et écologiquement destructrices.

Même pour l’entreprise, et nous en venons au second message de ce Parlement, cette forme de croissance finit par s’avérer insoutenable dès lors qu’elle ne profite pas, à la différence des grandes multinationales, des bénéfices d’une rente financière de plus en plus déconnectée de l’économie réelle. La conjonction d’une exigence de rentabilité de court terme totalement excessive (les fameux 15 % minimum), d’un endettement par effet levier et d’un gonflement démesuré des produits dérivés (dernier chiffre cité par Michel Barnier, commissaire européen, six cent mille milliards de dollars !) condamnent à terme nombre d’entreprises de taille moyenne à être rachetées puis démembrées aussi bien pour cause d’échec à atteindre ce fameux seuil de rentabilité que de réussite, car l’ayant atteint, elles deviennent des proies désirables.

De nouvelles formes d’alliance peuvent dès lors se nouer entre des acteurs de l’économie sociale et solidaire et la fraction croissante des entreprises pour lesquelles les enjeux de responsabilité écologique et sociale ne relèvent pas de la simple « com ». Le projet « Cap 40 » ou « bourse des vraies valeurs » qui organise une plateforme collaborative entre les réseaux des entrepreneurs d’avenir, de l’économie sociale et solidaire, le mouvement des entrepreneurs sociaux et des associations comme le Forum pour d’autres indicateurs de richesse (FAIR) en constitue un bon exemple. Il doit commencer à être discuté lors du Parlement des Entrepreneurs d’avenir, prolongé en juin par les Etats généraux de l’Economie sociale et solidaire, début juillet par les rencontres internationales « Dialogues en Humanité », et à l’automne lors des journées européennes des entrepreneurs sociaux.

Ce projet vise à répondre à la crise générale du crédit, au sens fort de confiance, qui mine aussi bien le rapport au pouvoir que le rapport à la richesse dans nos sociétés. Il s’agit de se fonder sur un sens non confisqué et non réducteur des mots eux-mêmes : la valeur comme force de vie, le crédit comme qualité de confiance, et d’établir une évaluation, voire une notation globale, des différents acteurs économiques mais aussi politiques et sociaux au regard de la création de valeur ajoutée écologique et sociale et du degré de confiance que l’on peut accorder à leurs proclamations « éthiques », « citoyennes » ou en faveur du « développement durable ». Il s’agit ainsi de redonner tout son sens à l’acte d’entreprendre au service d’une création de richesse cohérente avec la perspective d’un développement humain soutenable.

Cet édito est paru dans la newsletter de mai des Entrepreneurs d’avenir, rédigée par Reporters d’Espoirs

Rencontres autour de la place des femmes dans l’information

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

En 2010, en France, près de 76% des personnes citées dans la presse d’information générale étaient des hommes : c’est l’un des résultats du Projet mondial de monitorage des médias (GMMP). Réalisées dans 76 pays du monde depuis 1995, d’autres études formalisées par la WACC (World association for christian communication) confirment ces résultats à l’échelle mondiale, sans beaucoup de variations ni culturelles ni temporelles. Victimes, épouses ou filles de, anonymes beaucoup plus souvent que les hommes, les femmes assument dans l’information des rôles stéréotypés qui ne semblent pas correspondre à la place qu’elles occupent aujourd’hui dans la société.

« Dites-le avec des femmes », Rencontres autour de la place des femmes dans l’information
Le 9 juin au Conseil Régional d’Île-de-France
57, rue de Babylone, 75007 Paris

L’accès au colloque est gratuit dans la limite des places disponibles mais l’inscription est obligatoire par mail : écrivez : « je souhaite participer au colloque » à colloque@lesnouvellesnews.fr
Un mail de confirmation sera adressé et demandé à l’entrée.

15h – 17h : La place des femmes dans l’information.

Les médias nous proposent-ils une vision stéréotypée de la société ? Le modèle économique de la presse est-il à l’origine de ce traitement particulier de l’information ? Quelles pistes de réflexion pour en sortir ? Sujets oubliés, sujets mal traités, stéréotypes de genre dans les médias, etc. : décryptage par Natacha Henry.

Débat animé par Jean-Marie Charon, sociologue des médias (CNRS), créateur des Entretiens de l’info.
Avec : – Brigitte Grésy (Auteure du Rapport sur l’image des femmes dans les médias) – Natacha Henry (Gender company) – Michèle Reiser (Présidente de la Commission sur l’image des femmes dans les médias) – Nathalie Sonnac (Directrice de l’Institut Français de Presse, Paris 2. Spécialiste de l’économie de la presse)

17h15 : Accueil de Monsieur Jean-Paul Huchon, Président du Conseil Régional d’Île-de-France.

17h30 – 19h : Journalistes, l’info que vous produisez a-t-elle un genre ?

Dans une profession de plus en plus féminisée, les postes de direction restent majoritairement occupés par des hommes. Dans la presse d’information générale, cet état de fait influence-t-il la hiérarchisation des sujets ? A contrario, la présence de femmes à des postes de décision bouscule-t-elle la hiérarchie de l’information, le choix des angles, le choix des témoins ? Les nouveaux médias mettent-ils en jeu moins de stéréotypes ?

Débat animé par Isabelle Germain, créatrice du site Lesnouvellesnews.fr.
Avec :
– Blandine Grosjean (Rédactrice-en-chef adjointe, Rue89) – Sylvie Kauffmann (Directrice adjointe de la rédaction, Le Monde) – Christine Kerdellant (Directrice adjointe de la rédaction, L’Express) – Natacha Quester-Séméon (DG, I-Marginal) – Hélène Risser (rédactrice en chef adjointe du pôle magazine et documentaire de Public Sénat)

19h – 20h30 : Dirigeantes, femmes politiques : quelles images de vous dans les médias ?

Quelles relations les femmes au pouvoir entretiennent-elles avec les journalistes ? Les journalistes leur posent-ils les mêmes questions qu’aux hommes ? Que retiennent-ils des interviews ? Y-a-t-il des sujets impossibles à médiatiser ? Les femmes peuvent-elles à échapper aux stéréotypes de genre ? Ou au contraire les utilisent-elles dans leur course au pouvoir ?

Débat animé par David Abiker, journaliste à Europe 1.
Avec :
– Clémentine Autain (FASE) – Caroline Mille, directrice de la communication Groupe PSA Peugeot Citroën – Laurence Rossignol (Vice-Présidente de la Région Picardie, Secrétaire Nationale à l’Environnement du Parti Socialiste) – Valérie Tandeau de Marsac (Présidente de VoxFemina) – Olga Trostiansky (Adjointe au maire de Paris, Présidente de la Clef) – Marie-Jo Zimmermann (Députée de Moselle, Présidente de la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée Nationale)

Plus d’informations sur le site des nouvelles news

"Eco-Habitat, l'urbanisme du futur"

By L'actu de Reporters d'EspoirsOne Comment

A quoi ressemblera votre maison demain ? C’est la question soulevée par ce 43ème « Alter-Mardis: Parlons Solutions », avec la projection débat de l’épisode 3 du cycle « Artisans du changement » autour de « Eco-habitat: l’urbanisme du futur ». Trois hommes, un même défi: adapter la construction de l’habitat au milieu naturel et à nos modes de vie. Ces acteurs du développement durable ont choisi de repenser la question de l’énergie et des déchets en proposant des solutions simples et originales dans le domaine de l’habitat. Animé par Thomas Philippon, coordonnateur d’Ekopolis, le débat qui suivra la projection du documentaire soulèvera la question du passage d’une maison énergivore à un habitat à énergie positive. Fabrice Blais spécialiste de l’auto-construction écologique et Régis Faguelin, fondateur d’Alter-Bâtir, s’interrogeront sur le coût et l’impact de l’éco-habitat, mais également sur les initiatives mises en place pour le promouvoir et le développer. Venez nombreux tracer les grandes lignes de l’habitat en 2050 !

Dans un contexte d’urgence écologique, l’habitat vit une mutation. Exigences thermiques renforcées, bios matériaux et nouveaux moyens énergétiques s’invitent dans nos chaumières. En France, dans un parc immobilier vieillissant, la moyenne de consommation par logement est de 240 kWh, soit 12% supérieure à la norme fixée pour 2012 et 38% pour 2020. Le bâtiment représente la deuxième source d’émission de Co2 après les transports. De fait, les enjeux sont colossaux! Seul l’habitat bioclimatique basse énergie, utilisant exclusivement des matériaux écologiques choisis selon le climat régional, pourrait inverser la tendance. Aussi, des initiatives publiques sont mises en œuvre pour l’encourager, comme la loi Scellier pour l’habitat neuf. Et pourquoi ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre et imaginer ces innovations, qui réconcilient la modernité avec la nature, à l’échelle d’un quartier et même d’une ville?

Les innovateurs sociaux, présentés dans l’épisode des « Artisans du changement », nous démontrent que le changement ne s’inscrit pas que sur un bout de papier mais sait se faire une place dans nos paysages. L’ingénieur français Fabrice André a fait de son refuge du Col de Sarenne un laboratoire d’innovations multiples. Sa particularité ? Arriver à gérer différentes sources d’énergies renouvelables en les mariant selon la météo et les apports. Rolf Disch s’est lancé, quant à lui, dans la construction d’un quartier expérimental. Dans la ville de Fribourg-en-Brisgau, surnommée « Solar City » pour son choix de l’énergie solaire comme alternative au nucléaire, des maisons «énergie plus» ont vu le jour. Enfin, l’exemple de Curitiba, au sud du Brésil, prouve qu’une métropole de plus de 2 millions d’habitants peut devenir le symbole d’une cité verte. Jaime Lerner, architecte et ancien maire de la ville, a su mettre en œuvre de nombreuses innovations : participation citoyenne dans la gestion des espaces verts, programme d’éducation pour la gestion des déchets, système de troc des détritus contre des fruits et légumes et invention du métro bus.

Pourtant, beaucoup boudent l’éco-habitat, trop vite taxé de coûteux, inaccessible, et injustement relégué au rang de caprice de « bobos ». Nos deux invités du débat qui suivra la projection sont entrepreneurs du bâti de demain. Ils tenteront de vous démontrer que l’habitat propre est une urgence à la portée de tous ! Alors que l’accès à la propriété devient un parcours du combattant et le besoin en logement est criant, Fabrice Blais accompagne des personnes dans l’auto-construction collective de maisons écologiques à très haute performance énergétique et à un coût modéré. Régis Faguelin a, quant à lui, créé une Coopérative d’Activités et d’Emploi en éco construction. Ainsi, ces entrepreneurs de bâtiments « verts » bénéficient d’un accompagnement gratuit, cofinancé par différents partenaires publics ou issus de l’économie sociale, et mutualisent leurs savoir faire.
Professionnels de la construction, particuliers ou simple curieux, venez découvrir ces solutions innovantes qui fondent l’habitat de demain !

Cette rencontre sera animée par Thomas Philippon, coordonnateur d’Ekopolis, pôle de ressources francilien pour l’aménagement et la construction durables.

Rendez-vous mardi 24 Mai de 19h à 21h
à la Guinguette du Monde 62 avenue Gosnat 94200 Ivry-sur-Seine
M°7 Mairie d’Ivry ou RER C Ivry sur Seine

Inscription gratuite mais obligatoire en cliquant ici

Et si on recyclait nos balles de tennis ?

By Les opérations médiasNo Comments

Quatorze millions de balles de tennis sont utilisées chaque année, en France. Rien qu’au tournoi de Roland-Garros, il s’en écoule plus de 60 000 en quinze jours. Il faut des milliers d’années pour qu’une balle se dégrade quand sa durée de jeu est d’un ou deux ans au maximum. Après, direction poubelle ! Plutôt que de les jeter, pourquoi ne pas les recycler ?

L’idée

La Fédération française de tennis (FFT) a longtemps planché sur le sujet : ce sport est classé cinquième parmi les plus polluants, derrière le ski, les sports moteurs, le tir et le golf.

Après des tests et des études de faisabilité, l’opération « Balle jaune » a été lancée officiellement il y a deux ans. Le projet se veut écologique, durable et solidaire.

Il s’agit de collecter les balles usagées auprès des clubs puis de les valoriser en les transformant en sols sportifs à l’usage des personnes handicapées, notamment. Ces tapis de jeu sont offerts par les ligues régionales de tennis à des associations caritatives locales.

L’équation est simple : 40 000 balles collectées permettent de produire 100 m2 de revêtement.

Lire la suite de l’article sur le site de Rue89

En savoir plus sur les Passages à l’acte

« Le sport sur ordonnance, alternative aux médicaments » (18 mai 2011)

By Revue de presseNo Comments

L’association Cancers Arts Martiaux et Informations (CAMI) propose des cours de karaté à des personnes atteintes de cancer, à Neuilly sur Seine (92).  Le but est d’aider les patients à mieux supporter les effets secondaires de leur traitement notamment la fatigue. Le sport réduirait de 20% à 30% le risque de rechute pour les personnes qui pratiquent une activité physique deux à trois heures par semaine. Pour les patients de l’association, le karaté aide à se sentir mieux physiquement et psychiquement.

Article paru dans le Monde daté du 18 mai 2011

Le sport sur ordonnance, alternative aux médicaments

LE MONDE | 18 mai 2011 | Pascale Santi

Un médecin prescrit des séances de karaté à des malades du cancer pour redonner du souffle à leur vie. D’une à trois fois par semaine, Florence, Anne, Catherine et Hassane… se rendent à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) pour prendre des cours de karaté. Lire l’article sur le site du Monde (accès abonnés)

"Web Diversity", pour la liberté d'expression sur le net

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

A quelques jours du e-G8 organisé par le Président de la République et à l’occasion de la Journée mondiale de l’Unesco de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement, l’association Internet Sans Frontières et la Maison des Métallos organisent le samedi 21 mai 2011 pour la deuxième année consécutive « Web Diversity », une Conférence dédiée à la liberté d’expression sur internet.

Cette conférence est gratuite et ouverte au grand public.

Une journée pour débattre et échanger autour des enjeux liés à la liberté d’expression sur Internet dans la vie des citoyens ici et dans le monde. Cette année, WebDiversity sera l’occasion de revenir sur les événements exceptionnels qui ont marqué ces 12 derniers mois.

Internet au service de la démocratie
Retour sur une année qui a changé le monde
Wikileaks, e-revolutions, nouvelles régulations.

Le samedi 21 mai 2011 de 10h00 à 17h00
A la Maison des Métallos
94, rue Jean-Pierre Timbaud
75011 Paris

Pour en savoir plus, cliquez ici

Festival de la rue : changez vos idées sur l’exclusion

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Le Festival de la rue est un un événement culturel, solidaire et artistique qui a pour vocation de redonner visage, corps et place aux personnes exclues de la société, en créant un espace de rencontre entre ces personnes et la population parisienne.

300 m2 d’expositions, 4h de spectacles sur scène, 12 associations partenaires exposantes, de nombreuses animations… Les personnes de la rue ont du talent : venez changer vos idées sur l’exclusion !

Rendre visible ce qui est invisible, voir autrement ceux que l’on croise dans les rues sans rencontrer vraiment… L’art est ici médiateur entre plusieurs mondes qui se cherchent et vivent côte à côte sans toujours se comprendre ; le chapiteau se veut un lieu de rencontre paisible et passionnant.

En savoir plus sur ce festival sur le site d’Aux captifs la libération

Capitalisme – Sortir de l'impasse, avec Eve Chiapello

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Comme un avant goût de révolution, un changement de cap, un dernier virage plein de promesses. Le 42ème « Alter Mardis: Parlons solutions » a célébré, en grandes pompes, dans la salle des fêtes de la mairie du 3ème arrondissement, les volontés de trouver des réponses à la crise du système capitaliste. Tarik Ghezali, (Mouvement des entrepreneurs sociaux) présidait un débat plein de hauteur mettant à l’honneur des solutions innovantes pour contrer les manquements et les travers de notre économie mondiale malade. Eve Chiapello, Pascal Canfin, Julie Stoll et Nayla Ajaltouni, ont fait un point post crise financière, tout en prônant des comportements innovants et alternatifs. Une table ronde qui a soulevé un seul et même questionnement : celui de notre futur à tous.

Nos sociétés avancent dans une époque bourrée de paradoxes. D’un côté, elles assistent à un foisonnement d’initiatives, marqueur d’une volonté indéfectible des citoyens de faire bouger les lignes. De l’autre, elles constatent une inertie vertigineuse des décideurs politiques et économiques. Eve Chiapello, co-fondatrice et co-responsable de la majeur Alternative Management à HEC, évoque le positionnement de nos sociétés « à la jonction d’une crise capitaliste et d’une prolifération de critiques, de débats et d’initiatives ». Les révoltes de l’autre côté de la Méditerranée en sont une parfaite illustration.

Trois ans après la crise, une machine de re-réglementation s’est mise en marche au cœur de l’Union Européenne. Tous les sujets financiers ont été mis sur la table et l’eurodéputé Pascal Canfin nous promet que « beaucoup de textes pris en co-décision dans un futur proche avec les membres de l’Union Européenne annoncent des changements ». C’est sans tabou qu’il précise que les décideurs politiques n’auront d’autre choix que de lever certains dogmes, comme celui de l’extrême mobilité financière : « Tout doit circuler librement, tout le temps, à la micro seconde près (…) Il faut mettre des limites à la liquidité d’un titre, recloisonner pour stopper cette liquidité permanente ». Les Etats doivent également régler la dette publique, qui ne fait que les affaiblir face aux institutions bancaires, et ainsi inverser le rapport de force.

Seulement, « pour bouger les décideurs, il faut défendre les mises en échec », insiste la co-auteure du Nouvel esprit du capitalisme. Les choses ne changeront pas sans une élévation importante des critiques, des contestations et des révoltes. Ainsi, les contre-expertises, accompagnées d’un contre lobbying et d’une communication grand public, sont évoqués par nos invités comme la formule gagnante pour sortir nos société de l’impasse. C’est la mission de la transpartisane ONG Finance Watch, groupement européen de surveillance citoyenne des pratiques de la finance et des banques. Soutenue par Pascal Canfin, elle s’est fixée pour objectif de créer un débat, interpeler le grand public, assurer une contre-expertise en matière de réglementation bancaire et financière, puis mettre en place un contre-lobbying.

Le collectif L’Ethique sur l’Etiquette, coordonné par Nayla Ajaltouni, qui s’est illustré dans la campagne contre le recours au sablage des jeans, mise lui aussi sur le dialogue, sans avoir peur de hausser le ton, voire de passer à une action radicale quand la négociation ne suffit plus. La menace d’un appel au boycott peut alors être utilisée comme moyen de pression sur telle ou telle entreprise. Ce garde-fou de notre système économique dénonce des situations de violation des droits de l’homme, exerce un lobbying auprès des entreprises, communique et révèle l’inacceptable en utilisant l’outil médiatique. Pour contrecarrer les délocalisations, qui interviennent de plus en plus entre régions d’un même pays ou de Sud à Sud, le collectif propose un indicateur de salaire et de conditions de travail, comme celui utilisé pour les travailleurs du textile en Chine, ce qui encourage les syndicats et favorise la capacité d’organisation des salariés.

Enfin comment rétablir l’équilibre entre petits producteurs et grande distribution, faire cohabiter les différents acteurs d’un bout à l’autre d’une même chaine? Ce sont les missions que se sont fixés les labels du commerce équitable qui couvrent un marché de 4 milliards d’euros dans le monde. Julie Stoll rappelle que « le besoin d’équité s’impose partout et pour tous », à l’heure où la tendance des circuits courts explose et où un commerce de Sud à Sud et de Nord à Nord pèse dans la balance des échanges. Le rôle des labels ? Faire respecter à tous les niveaux « équitable », produire des expertises pour vérifier son impact et s’assurer de la qualité des partenariats. Mais également relever le défi du changement d’échelle, pour s’adapter à la demande des acheteurs et des distributeurs, en trouvant et en organisant des coopératives de productions volumineuses, sans pour autant déséquilibrer les autres producteurs.

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