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Ce que candidater au prix Reporters d’Espoirs m’a appris – Pierre Terraz

Pierre Terraz est un jeune journaliste indépendant, qui parcourt le monde pour couvrir les conflits, de la guerre en Ukraine à la guerre civile en Birmanie, en passant par la guerre entre Israël et le Hamas, ou le conflit kurde en Turquie du Sud-Est. Talentueux lauréat du Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs 2023, il a aussi remporté le prix de la fondation Varenne et la bourse Lagardère.


Comment as-tu pris connaissance du Prix Européen Jeunes Reporters d’Espoirs ?

Je cherchais sur internet des concours et bourses auxquels candidater. Je suis tombé dessus en tapant « prix jeune ».

Qu’est ce qui t’as donné envie de postuler à ce prix en particulier ?

J’avais déjà postulé l’année d’avant, mais je savais que mon article ne correspondait pas aux critères. Entre temps, j’ai réalisé mon reportage Morts sous X, qui me paraissait plus approprié pour postuler une deuxième fois. Le prix présente beaucoup d’avantages. La dotation est généreuse. De plus, il y a une richesse dans l’accompagnement. Lorsque j’ai présenté ma première version, on m’a conseillé de comparer la situation française avec celle d’autres pays pour intégrer la dimension européenne. C’est à partir de là que j’ai trouvé les solutions. J’ai remarqué que le nombre de morts inconnus en Belgique est beaucoup moins élevé qu’en France, et j’ai vu ce qui était mis en place pour lutter contre ce phénomène. Le prix a une visée pédagogique, ce qui est un réel avantage.

Surtout pour toi qui n’a pas fait d’école de journalisme, ça te permettait de te former en même temps ?

Oui, j’étais en RH [ressources humaines] au CELSA. Au moment de trouver un stage, j’ai postulé dans des rédactions parce que je ne voulais pas faire RH. J’ai été pris au service Culture du Figaro, puis à celui de Libération. L’accompagnement proposé permet aussi d’avoir un regard extérieur sur son travail, c’est formateur. J’ai vu une nette amélioration entre la première version de mon article et la deuxième. J’avais entendu parler du journalisme de solutions, mais avant cela je n’avais pas la méthode.

Quels autres bénéfices tires-tu de cette expérience ?

Le réseau est un autre avantage de ce prix. J’ai par exemple sympathisé durant la soirée de remise du prix avec le dessinateur Serge Bloch. On a échangé nos contacts, on s’est revu après. Il m’a présenté aussi à d’autres personnes. Ça crée du lien avec les gens du milieu.

Un conseil aux prochains candidats ?

Je les encourage vivement à lire les reportages de l’année précédente, ce qui, personnellement, m’a été fort utile pour mieux saisir ce qui était attendu.

 

Propos recueillis par Maëlle Widmann pour Reporters d’Espoirs

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