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« Pour trouver des solutions, il faut laisser s’exprimer un maximum de gens », entretien avec Benoît Raphaël

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Benoît Raphaël est journaliste, expert en transition numérique des médias et entrepreneur. Il a notamment cofondé Flint en 2016, un explorateur d’informations, basé sur l’intelligence artificielle et collective, pour s’informer de façon rapide et pertinente et présent sur notre nouvelle plateforme LaFranceDesSolutions.fr.

Cette plateforme, créée par Reporters d’Espoirs est à destination des journalistes et des professionnels des médias. Son objectif : faciliter leur veille de contenus de solutions et d’initiatives pour les aider à enrichir leurs reportages, identifier de nouveaux angles, sujets, des projets concrets et pérennes.

À l’occasion du lancement de cette plateforme de mise en relation des acteurs de solutions et des médias, nous mettons en lumière nos partenaires techniques, acteurs de la FrenchTech.

Vous travaillez dans le secteur des médias depuis de nombreuses années. Votre parcours en quelques mots ?

Je viens de la presse quotidienne régionale (PQR), donc du local et du populaire. Cette logique de proximité, je l’ai petit à petit exportée à des médias nationaux, notamment avec Le Monde, en co-créant LePost.fr (ancêtre du HuffPost), puis en créant Le Plus de L’Obs et le Lab d’Europe 1.

Plus tard, je me suis intéressé au journalisme de solutions : comment faire en sorte que les journalistes ne parlent pas seulement des problèmes mais qu’ils aillent chercher aussi des solutions ? On a donc monté une offre d’abonnement dédiée au sein de Nice-Matin en 2015. Par la suite, je me suis attaqué au problème de la surinformation, de l’infobésité et de la polarisation des débats, du fait qu’on ait du mal à débattre sans se battre. On a alors créé Flint.

Flint développe l’intelligence artificielle pour trier et extraire une information “qualifiée et de qualité” parmi tous les contenus existants, afin de remédier au risque d’infobésité… Quelles fonctionnalités offre Flint à ses utilisateurs ?

Flint permet à chacun de s’informer de façon pertinente et personnalisée. Il est basé sur l’intelligence artificielle et l’intelligence collective, qui est humaine, interactive et transparente, car les algorithmes ne suffisent pas.

Aujourd’hui, Flint est un journal dont on est le propre rédacteur en chef et dans lequel il y a des algorithmes de recommandations vertueux qui permettent d’explorer l’info sans nous enfermer. Il y a des rubriques auxquelles on peut s’abonner, qui sont faites par des journalistes ou des partenaires.

Vous reconnaissez-vous dans le mouvement de la Tech4Good ?

Flint est un acteur de l’information, plus précisément un acteur technologique de l’information puisqu’on est une “machine contre les machines” (les algorithmes des réseaux sociaux et des moteurs de recherche qui nous enferment).

On peut qualifier ça de Tech4Good… mais ce n’est pas pour autant que Facebook est Tech4Bad ! Les robots définissent leurs propres règles en fonction des objectifs qu’on leur a donnés. Dans le cas de Facebook, les objectifs étant uniquement la croissance de l’audience et de l’engagement pour favoriser la publicité, ils ont abouti à un système qui est devenu incontrôlable, tout comme ça l’a été précédemment, pour faire une analogie, dans l’agroalimentaire quand le marketing aveugle l’a emporté sur la qualité nutritive.

Il existe un risque de biais introduit par les algorithmes et les développeurs. Comment faites-vous pour offrir à vos utilisateurs une curation de contenus la plus neutre possible ?

Le modèle n’est pas tant créé par le développeur que par l’algorithme lui-même. Le biais algorithmique est normal puisqu’un algorithme est par définition une simplification de la réalité. Le plus important est de mettre les bons points de contrôle et les bons objectifs pour faire en sorte que ce biais ne nous éloigne pas trop de la réalité et, par effet d’entraînement, ne finisse pas par avoir des effets extrêmement pervers.

Notre modèle se veut vertueux : nos utilisateurs doivent être mieux informés, et non pas plus addict. Le seul biais que nous pourrions avoir est la personnalisation qui pourrait contribuer à enfermer les gens dans une bulle. Pour l’éviter, nous avons introduit de nouveaux modèles dans nos algorithmes : celui du hasard, qui consiste à ramener de nouveaux contenus dont l’utilisateur n’a pas l’habitude, et celui de la diversité des sources, pour avoir plusieurs approches du même sujet. Cependant, qui dit diversité dit également risque de désinformation. On a donc aussi travaillé des contre-algorithmes qui permettent de se protéger des contenus extrêmes.

L’intelligence artificielle est un domaine où bien des français sont pionniers et se démarquent – pensons par exemple à Yann Le Cun ou Luc Julia. Etes-vous confiant dans le génie technologique français ?

Oui mais le problème est qu’ils travaillent pour l’étranger, la fameuse fuite des cerveaux… En France, nous sommes très bons en mathématiques, donc en algorithmique mais il nous manque la puissance.

Je pense que les Français ont un rôle à jouer sur la qualité. Peut-être coûte-t-elle plus cher, ne produit pas des effets aussi massifs que les géants américains, mais peut donner lieu à une multiplicité d’initiatives. Je ne suis pas certain que la production de masse soit le seul avenir de notre société. 

Vous avez accompagné un certain nombre de médias dans leur transition numérique et leur recherche de business model. Quels sont les projets auxquels vous êtes particulièrement heureux d’avoir contribué ?

Tous ! LePost.fr créé pour le groupe Le Monde était un média populaire très différent, qui s’appuyait sur l’énergie du web et n’avait jamais été fait de cette façon-là. Nous avons fait des erreurs, appris beaucoup de choses, et l’idée reposait vraiment sur une forme de générosité d’un média qui s’appuie sur une participation populaire. Il a été un succès d’audience.

Le Lab d’Europe1, pour sa part, avait un ton très qualitatif et vraiment différent.

Quant à Nice-Matin, c’est la plus jolie expérience pour moi en termes de sens et de création d’une mécanique nouvelle.

Comment faites-vous pour identifier ces nouveaux créneaux, ces voies d’innovation ?

Pour trouver des solutions dans un monde complexe et interconnecté, il faut diversifier l’offre. On a besoin d’une diversité de voix, de genres, de cultures, mais aussi une diversité sociale. Le monde évoluant, on identifie de nouvelles problématiques : au départ, il fallait ouvrir davantage la parole, ensuite il fallait aller chercher cette parole, puis travailler sur les solutions pour changer la manière dont on abordait l’information – ce que Reporters d’Espoirs avait déjà anticipé.

Maintenant, on a besoin de créer des machines pour venir équilibrer les machines de recommandations d’articles qui finissent par nous enfermer et déstabiliser la démocratie.

Ce que l’on disait en 2017 à propos de la crise informationnelle à venir a été renforcé par la crise sanitaire. Elle a révélé cette crise et éveillé beaucoup de gens, suscitant un malaise profond, massif, populaire qui pose un problème pour la démocratie. Comme le démontre notre sondage IFOP/Flint sur le rapport des Français à l’information, la surinformation nous submerge (73% des Français), crée la confusion, et demande ainsi beaucoup de temps de cerveau. Médias, comme citoyens et chefs d’entreprise doivent trouver des solutions pour sortir de la crise, ce qui demande un temps précieux pour redevenir visionnaire et pas simplement réagir sans réfléchir. Nous allons avoir besoin de créativité et de diversité d’approches dans les prochaines années !

Quel est votre propre rapport à l’information ?

L’infofatigue qui s’ajoute à la surinformation et à la désinformation. 3% à 7% des français ne consomment plus d’information parce qu’ils n’en peuvent plus. Parce qu’ils ont besoin de temps pour soi, parce qu’une information perçue comme peu utile, déprimante, voire contradictoire et obligeant à consacrer des heures à démêler le vrai du faux, stresse, fatigue ou génère une démission. Je suis un peu dans cette configuration-là, aussi je suis l’actualité à travers Flint car il répond à un vrai problème qui se posait à moi. On a besoin d’avoir quelque part des contre-médias, des contre-approches, qui nous permettent d’aborder les problèmes en s’inspirant de choses qui fonctionnent.

La méthode du journalisme de solutions n’est pas facilement modélisable mathématiquement. Comment fait Flint pour identifier des contenus « à impact » ou à « tonalité positive » ?

L’approche de Flint est essentiellement psychosociale. Nous avons référencé 20 000 profils Twitter experts dont on analyse le comportement par rapport à plusieurs milliers d’articles. Le robot établit ses modèles mathématiques psychosociaux à partir de cela, à la manière d’un institut de sondage à partir d’une panélisation qualitative. Parler de solutions correspond à une certaine façon d’aborder l’information, à un profil psychosocial que le robot parvient à repérer.

Pour aller plus loin, nous avons besoin, à la manière de Yuka (application qui permet de scanner les produits alimentaires), d’étiqueter l’information, d’identifier l’opinion d’un article, d’apprécier sa valeur scientifique et technique. C’est ce que permet la troisième génération de robots que nous avons initiée.

LaFranceDesSolutions.fr est un outil à destination des professionnels des médias qui agrège le meilleur des contenus médias solutions ainsi que des initiatives partout en France pour étayer les reportages. Étant vous-même journaliste, quelle utilité y voyez-vous ?

D’abord, l’approche, positive et non naïve, est intéressante puisqu’on se rend compte que la problématique du journalisme de solutions est validée par tous les indicateurs – éditoriaux, citoyens, économiques. LaFranceDesSolutions.fr montre la richesse de ce journalisme, c’est une belle vitrine.

Je pense qu’elle permet aussi d’aider à faire le tri, ce qui constitue notre problématique commune. Il existe une richesse incroyable d’informations, mais elle est difficile à trier. Concernant les solutions, on voit bien la difficulté à trier : ce n’est pas un hashtag et il ne suffit pas de taper “solution” dans un moteur de recherche pour trouver des reportages de solutions.

Grâce à la technologie Flint, la plateforme LaFranceDesSolutions.fr a donc l’avantage de mettre en avant ce type de contenus. Elle donne l’exemple, met en avant des initiatives que les médias ont tendance à esquiver, donc je pense qu’il y a une vraie valeur ajoutée à mettre en avant.

Propos recueillis par Joshua Tabakhoff


« J’ai le sentiment qu’un monde plus empathique est en train de se construire, mais dont peu de médias parlent » Etienne Pflimlin, président de la Fondation du Crédit Mutuel

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Étienne Pflimlin est le président de la Fondation du Crédit Mutuel, qui œuvre à la promotion de la lecture et de la langue française, avec une forte dimension de lutte contre l’exclusion économique et sociale. La fondation a soutenu plus de 1500 actions de terrain depuis sa création, et a permis de donner une dimension européenne au Prix Reporters d’Espoirs en direction des jeunes de 18 à 30 ans. Ancien président du Crédit Mutuel, européen convaincu, Etienne Pflimlin partage son sentiment quant au traitement médiatique des questions européennes.

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« Serait-ce le retour d’une société unie par un récit collectif ? » Virginie Raisson-Victor

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Virginie Raisson-Victor, analyste en politique internationale et co-auteure pour la célèbre émission pédagogique d’Arte Le Dessous des Cartes, lance le Grand Défi des entreprises pour la planète.

Virginie Raisson-Victor, analyste en politique internationale, co-auteure pour le magazine géopolitique Le Dessous des Cartes à l’antenne d’Arte depuis 1990, et cofondatrice du Lépac (Laboratoire d’Études Politiques et Cartographiques), a récemment lancé Le Grand défi (ex Convention21). Avec 150 représentants d’entreprises françaises tirées au sort, cette initiative inspirée de la Convention citoyenne pour le climat, vise à formuler 100 recommandations d’actions prioritaires pour « décarboner l’économie, régénérer la biosphère et mettre en œuvre une économie compatible avec les limites planétaires ». Les acteurs des médias sont appelés à y prendre part. Entretien.


Comment appréhendez-vous la place des médias aujourd’hui ?

Je pense qu’il devient urgent de repenser la sphère médiatique, qui diffuse chaque jour un lot d’informations négatives, pas toujours représentatives de la réalité mais presque toujours anxiogènes.

Je ne supporte plus d’écouter les informations ou de les regarder à la télévision. L’information en continu ne m’apporte rien de neuf sur ma vision du monde. Je préfère lire la presse qui offre un recul sur l’actualité chaude. Le monde médiatique dans lequel je me retrouve est celui qui prend le temps d’analyser et d’être au plus près des faits. Réaliser une émission de vulgarisation scientifique comme Le Dessous des Cartes, nécessite un arbitrage long et coûteux. Je suis consciente que la pression économique et rédactionnelle empêche les journalistes de s’adapter à ce modèle, et c’est pour cela, je pense, que les médias doivent se réinventer.

A propos du climat, comment devrait-il être selon vous traité médiatiquement ?

Déjà, il faut enseigner ce volet de la réflexion sur le climat dans les écoles de journalisme. Si j’avais un conseil à adresser aux journalistes : lire la synthèse du GIEC et se former, par exemple avec la Fresque du Climat qui en simplement trois heures offre déjà une approche très enrichissante. Ensuite, tant que l’on pensera le climat comme devant se résumer à des pages « planète » au lieu de le considérer comme un sujet transversal, sociétal, politique et économique, il sera très difficile de progresser. Les journalistes doivent saisir le climat non comme un sujet en soi, mais comme un sujet qui rassemble toutes les problématiques actuelles.

Sur le climat toujours, vous avez récemment lancé le projet du Grand Défi des entreprises pour la planète.

L’idée est née avec la Convention citoyenne pour le climat qui, au-delà des polémiques autour de la loi climat a montré l’importance de la pédagogie et du rôle de l’information pour éclairer la décision. Partant de là, nous avons donc décidé avec Jérôme Cohen [Président d’ENGAGE, dont l’ambition est « d’aider les citoyens et les entreprises à se saisir des grands défis du XXIe siècle »] d’adapter ce format aux entreprises, afin de les intégrer au processus de transition écologique. Car les entreprises sont clairement au cœur de la transition. Nous avons donc d’abord écrit une tribune, qui a été signée par plusieurs centaines de scientifiques, d’intellectuels, d’associations, et publiée dans les Échos en décembre 2020. C’est ainsi qu’est né le Grand défi.

Pour avoir un débat le plus inclusif et ouvert possible, nous avons ensuite défini un processus en trois phases.

La première est une phase de consultation des parties prenantes de l’entreprise, mais aussi de la société civile organisée et des territoires.

La seconde phase est celle de l’élaboration des 100 propositions d’actions par les représentants de 150 entreprises tirés au sort. Pour mener leurs travaux, ils seront répartis en trois collèges (dirigeants, salariés et investisseurs) et suivront une session qui leur permettra de « mettre à niveau » leurs connaissances et objectifs sur le climat et la biodiversité

La troisième phase est celle de la diffusion. Par exemple, les propositions seront remises aux acteurs économiques mais aussi à la nouvelle assemblée et au nouveau gouvernement. Au même moment, nous lancerons une plateforme collaborative dédiée à la transformation des entreprises afin qu’elles y trouvent aussi bien des données et des analyses que les outils nécessaires et les solutions disponibles. Pendant cette phase, les médias seront des acteurs clés du succès.

Que souhaitez-vous faire aboutir avec ce processus de convention climat qui impliquera très fortement le monde entrepreneurial ?

Encore aujourd’hui, l’entreprise à la française se pense comme un système pyramidal. Or l’efficacité d’organisations comme Le Grand Défi, Time For The Planet [mouvement visant à rassembler 1 milliard d’euros pour créer 100 entreprises luttant contre le réchauffement climatique] ou d’autres, s’explique par le pari de l’intelligence collective. Notre société change et s’adapte aux nouvelles mentalités. La nouvelle génération se pense comme un collectif. Elle partage tout : les appartements, les vélos, l’engagement et les convictions. Une entreprise qui intégrera l’inclusivité et le collectif prendra de l’avance sur les autres. La réflexion sur le climat et la construction d’un avenir commun ont dessiné de nouvelles perspectives d’entrepreneuriat coopératif. Il faut comprendre que la relation hiérarchique professionnelle n’est plus ajustée aux réalités sociétales. Le bien commun semble reprendre du terrain aux intérêts particuliers. Serait-ce le grand retour d’une société unie par un récit collectif ?

Comment les médias peuvent-ils prendre part à ce changement ?

Déjà, en rapportant ce récit collectif qui est en train d’émerger. Ensuite, il faut repenser la galaxie de l’information. On sait qu’une majeure partie de la population s’informe sur les réseaux sociaux. Aussi les influenceurs et youtubeurs doivent être autant considérés que les médias traditionnels. La clé de ce changement c’est la pédagogie et l’enseignement. C’est pourquoi le Grand Défi tient à embarquer les médias dans cette aventure. Ils se doivent d’être acteurs d’une information libre et documentée pour lutter contre l’information qui désespère et l’éco-anxiété. La situation est grave mais la seule solution c’est de continuer d’espérer et de s’engager. L’action libère et rend optimiste. ■

Propos recueillis par Gilles Vanderpooten

[RDV] Samedi 18 juillet . Trouville-sur-Mer : Gilles Vanderpooten invité du Café-Philo

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Samedi 18 juillet, Gilles Vanderpooten vous donne rendez-vous à Trouville-sur-Mer en tant qu’invité du Café-Philo de la commune de la Côte fleurie.
Intervention et débat sur le sujet : « Les médias, agents de résignation ou éclaireurs d’avenirs ? ».
Il en profitera pour dédicacer son nouvel ouvrage « Imaginer le monde de demain. Le rôle positif des médias » qui vient de paraitre aux éditions Actes Sud.
Où ? Salle de la Plage, sous le Casino, face au restaurant Les Embruns.
Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles.

Signez l’appel-pétition « Médias, continuez à donner de la voix à la France des solutions ! »

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Reporters d’Espoirs vient de publier son Appel « Médias, continuez à donner de la voix à la “France des solutions” ! » dans Le Journal du Dimanche. Le voici. Nous vous invitons à le signer ici.

 

« Médias, continuez à donner de la voix à la “France des solutions ! »

Journalistes, responsables de rédactions, dirigeants de médias, influenceurs du web, producteurs de contenus… vous savez combien les informations anxiogènes, répétées, martelées, peuvent compromettre notre santé mentale comme notre capacité à nous projeter. Face à cela, beaucoup d’entre vous saluent la mobilisation du personnel soignant, l’entraide de voisinage, les initiatives qui, ici et là, contribuent à l’effort collectif et à la solidarité de proximité. Soyez-en remerciés !

Dans la situation inédite que nous subissons tous, nous pourrions céder sous le poids des nouvelles anxiogènes : décompte quotidien du nombre de victimes, situation dramatique au sein des hôpitaux et maisons de retraites, entreprises en difficulté, pénuries en cours ou à venir…
Cette crise pourrait générer peur, désintégration et repli sur soi, alimentés par le spectacle du pire.

Pour que les élans de solidarité, de résilience, de construction, soient plus puissants que les forces de destruction, nous avons besoin de vous, plus que jamais.

Oui, les médias peuvent être des acteurs essentiels de l’amélioration de notre société !
Alors continuez de vous faire les porte-voix, dans ce moment de crise comme tout au long de l’année, des citoyens de tous horizons, associations, entreprises, collectivités, qui font jaillir des réponses nouvelles en faveur du vivre et du faire ensemble. Ils constituent autant de contenus à porter à la connaissance des citoyens, pour que chacun résiste psychologiquement, se sente inspiré et puisse agir à son tour.

Pendant que les Français, responsables et solidaires, sont confinés chez eux, nous appelons à amplifier la mobilisation de celles et ceux qui fabriquent et diffusent l’information : titres de presse, chaînes de radio et de télévisions, nouveaux médias, influenceurs, youtubeurs, instagramers…  
Soyez les témoins permanents de cette société qui refuse la fatalité, se réinvente dans la crise, et propose de nouveaux modèles pour l’avenir ! 
Rassemblez-vous autour de cette “France des solutions” qui nourrit la fierté collective, la confiance en vous et en la société.

Par Reporters d’Espoirs
« pour une information et des médias qui donnent envie d’agir »
Association d’intérêt général créée en 2004
www.reportersdespoirs.org

 

 

RETOUR SUR L’ÉVÉNEMENT LA FRANCE DES SOLUTIONS 2018

By Agenda, FRSOL, FRSOL2018, L'actu de Reporters d'Espoirs, L'actu des médias, Les articlesNo Comments

La 6e édition de La France des Solutions a concilié cette année trois opérations en une pour booster la confiance et l’envie d’agir : une conférence au Conseil économique social et environnemental, une semaine de mobilisation de la société française sur l’ensemble du territoire avec plus de 50 médias partenaires et un Prix en partenariat avec la Caisse d’Epargne Ile-de-France.

Un événement physique au Conseil économique social et environnemental lundi 8 octobre, rassemblant plus de 500 journalistes, décideurs et acteurs de terrain

La 6ème édition de La France des solutions s’est tenue le 8 octobre au Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, au cours d’une soirée animée par Sophie Jovillard, journaliste-animatrice d’Échappées Belles sur France 5. Marraine de cœur de l’opération, elle en a annoncé dès l’ouverture le but : « Mettre la lumière sur des initiatives porteuses de solutions qui émergent partout en France. Ces initiatives ont besoin de nous, médias, pour grandir et s’épanouir. »

 

L’événement, alternant pitchs d’acteurs de terrain ‘anonymes’, vidéos plongeant le spectateur dans deux siècles d’innovations « à la française » racontées par Victor Robert, et interventions de personnalités de la société civile, s’est distingué par son fil-rouge médiatique. Logique pour Reporters d’Espoirs, l’association organisatrice. Ainsi que l’a rappelé Isabelle Giordano, journaliste et directrice générale d’UniFrance films « Ce qui est intéressant c’est d’avoir une information qui est engagée, constructive et non-anxiogène : je pense que c’est cela l’avenir, et c’est justement le projet de Reporters d’Espoirs ». Et Philippe Starck d’ajouter : « Un succès formidable relayé par un média devient un exemple. Et il n’y a rien de plus important que l’exemple ».

Six acteurs de terrain en provenance de la France entière, représentatifs d’une diversité de régions, de secteurs, de milieux,  ont « pitché » devant plus de 500 participants, en insistant sur les problèmes qu’ils ont rencontré ou identifié dans la société, les réponses concrètes qu’ils ont mises en place pour les surmonter, et l’impact généré sur la collectivité – en matière de création d’emploi, de transition écologique, d’industrie made in France, ou encore de solidarité. Parmi eux :

  • Un scientifique, Ange Nzihou, qui fait rayonner la recherche française sur les biodéchets dans le monde, depuis son labo de recherche (Rapsodee) situé à Albi, et à travers le monde.
  • Une dirigeante, Catherine Gorgé, dont l’entreprise (Prodways) a créé près de 400 emplois en 4 ans grâce à l’impression 3D, faisant émerger un nouveau leader européen dans le secteur.
  • Une marin-pêcheur, Ondine Morin, trouvant un second souffle grâce à une pêche artisanale, responsable, commercialisée en circuit court avec le réseau Poiscaille.
  • Deux comédiens, Virginie Dano et David Jaud (Le Tour de France des Dactylos) qui se sont donné pour mission de renforcer la cohésion sociale en investissant l’espace public et en distribuant des lettres écrites par des inconnus à des passants.
  • Une élue, Karine Charbonnier, investie dans sa mission de lutte contre le chômage au sein du conseil régional des Hauts-de-France en encourageant de multiples initiatives : rapprochement des chercheurs d’emploi et des entreprises qui peinent à recruter ; diffusion avec les médias locaux des offres et informations sur les secteurs qui recrutent ; prêt de véhicules à moindre prix ; expérimentations du dispositif Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée…
  • Une médecin bénévole et musicienne par passion (Ballade), luttant contre les exclusions en réalisant des actions pédagogiques autour de la musique.

En bref, un échantillon représentatif d’une multitude d’actions qui émergent et apportent des réponses concrètes sur l’ensemble du territoire.

Comment en faire le récit, lorsqu’on est journaliste, ou nouveau média, observateur ou acteur ? C’est la question qui a occupé la discussion entre Thierry Marx (Chef Exécutif & Directeur de la Restauration au Mandarin Oriental, Paris), Jérôme Jarre (nouveau média, #LoveArmy), Catherine Boullay (journaliste et productrice) et Sybile Veil (Présidente de Radio France).

  • Thierry Marx, en grand témoin, salue les journalistes : « la médiatisation m’a énormément aidé dans le développement de mes projets ».
  • Catherine Boullay souligne la difficulté particulière de la pratique du journalisme de solutions : « De prime abord, vouloir faire un sujet sur quelque chose qui marche, c’est suspect […] à la fois par les personnes qui se demandent pourquoi on veut braquer un projecteur sur elles à une heure de grande écoute, et aussi par les producteurs et diffuseurs. »
  • Sibyle Veil évoque l’importance de créer du lien non seulement médiatique mais physique avec les auditeurs de Radiofrance : « Il y a une attente très forte du public de pouvoir interagir avec les contenus. C’est pourquoi nous sommes en train de lancer «  Ma Radio Demain », une plateforme interactive où l’on demande au public de faire des propositions.
  • A propos de lien direct avec les citoyens, Jérôme Jarre rappelle la puissance des réseaux sociaux, lui qui s’est illustré pour son savoir-faire en matière de mobilisation des internautes au service de causes humanitaires : « Il y a plusieurs centaines d’influenceurs qui ont accès à 20, 30 millions de personnes. S’ils décident d’utiliser cette chance unique pour faire du bien, des actions bénéfiques à l’intérêt général, le monde peut changer très rapidement. C’est l’idée de la #LoveArmy. »
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Un événement médiatique du 8 au 14 octobre avec 50 médias !

Dans la lignée de la discussion sur les nouvelles narrations, Reporters d’Espoirs a lancé la semaine « La France des solutions » avec les médias, saluant l’engagement des 50 titres de presse, radios, télévisions, pure-players et réseaux sociaux, mobilisés du 8 au 14 octobre pour diffuser la connaissance d’initiatives constructives auprès de 25 millions de Français. Grâce à un partenariat avec JC Decaux, l’opération est promue durant le mois d’octobre sur 800 panneaux d’affichage et abribus dans toute la France

Retrouvez le programme de la semaine et les contenus : www.reportersdespoirs.org/la-semaine-des-solutions

Le Prix du Bicentenaire Caisse d’Épargne Île-de-France créé avec La France des solutions a distingué financièrement 18 initiatives porteuses de solutions, sélectionnées parmi 240 candidats. Quatre critères ont présidé à la sélection : la contribution à l’intérêt général ; le caractère innovant de l’initiative ; son impact concret et mesurable, et son potentiel d’essaimage. 6 catégories couvertes :

  • Made in France
  • Science et Tech
  • Solidarité
  • Emploi
  • Transition écologique (Prix décernés par Engie)
  • Art et culture

Animés par Pierre-Henri de Menthon, directeur délégué de la rédaction de Challenges, les Prix ont notamment été remis par Allain Bougrain-Dubourg, président de La Ligue pour la protection des oiseaux, le navigateur Jean-Pierre Dick, le président de la Caisse d’Epargne Ile-de-France Didier Patault, la journaliste Sylvia Amicone, la présidente du réseau de femmes dirigeantes Action’Elles, Cécile Barry, ou encore la directrice générale du Réseau Entreprendre Frédérique Jeske. Les 18 lauréats se sont vu remettre des prix de 1000 à 3000 euros, avec une dotation globale de 36 000 euros.

La Ministre du Travail Muriel Pénicaud, a remis les Prix aux trois lauréats de la catégorie « Emploi » et dialogué avec eux, chacun ayant pu faire part à la ministre de leurs recommandations. « C’est au plus près du terrain que l’on trouve le plus de solutions qui permettent de faire converger le développement économique et le progrès social. La loi doit fixer le cadre. Tout part du terrain, et tout revient au terrain » a-t-elle rappelé.

Global Bioenergies, la start-up qui rêve d’une essence sans pétrole !

By Economie, EnvironnementNo Comments

Créée en 2009, la jeune pousse française Global Bioenergies développe un procédé innovant, transformant le sucre en isobutène. Une petite révolution qui intéresse au plus haut point les chimistes et les pétroliers…

Lire la suite : Global Bioenergies, la start-up qui rêve d’une essence sans pétrole, Innovation et Recherche – Les Echos Business

Le BILAN de la France des Solutions 2016 | Reporters d’Espoirs

By FRSOL, L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Cette année, La France des Solutions s’est déroulée l’après-midi du lundi 10 octobre au Palais d’Iéna. L’heure d’un premier bilan a sonné.

Plus qu’un événement, la France des Solutions s’est avérée être une expérience utile et inspirante réservée à 500 professionnels, entrepreneurs, dirigeants, managers, médias, réseaux et étudiants.

Une après-midi qui appelait à la mobilisation et qui a été ponctué par 4 temps forts : 
– Pitchs sur le réenchantement du travail, de l’emploi et du management ;
– Discussions autour d’un thème > « ruralité en transition, terre d’innovation » ;
– Pitchs et débat « Libertés, humanités, créativités » ;
– La France des Solutions Académie (offrir de la visibilité médiatique à de jeunes acteurs de solutions émergents et en devenir).

Au total, plus d’une vingtaine d’acteurs de solutions en provenance de toute la France ont participé à cette aventure totalement réussie.

La France des solutions 2016 au Conseil ƒconomique, Social, et Environemental.

La France des Solutions 2016 au Conseil Ďconomique, social, et environnemental.

Pour revenir sur la France des Solutions Académie, cette année 4 projets ont été présentés devant une assemblée remplie et un jury impliqué :
– Julie Dautel avec Zephyr Solar ;
– Eliott Lepers avec 90 Jours ;
– Léa Egret et Vincent le Daheron avec Ecosec ;
– Alexandre Valensi avec Sport pour Toit.

Julie Dautel, co-fondatrice de Zephyr Solar -concept de panneaux solaires « volants »- est celle qui a réussi à se démarquer le plus et se voit donc attribuer le Lauréat de l’Académie 2016.

La France des solutions 2016 au Conseil ƒconomique, Social, et Environemental.

Julie Dautel РZephyr Solar | La France des Solutions 2016 au Conseil Ďconomique, social, et environnemental.

Sur nos réseaux sociaux

Sur notre page Facebook, plus de 40 publications ont permis de toucher 115 000 personnes différentes en seulement une semaine !

Sur notre Twitter, l’engouement a été le même avec plus de 700 tweets reçus, 210 mentions et pas moins de 130 retweets.

La Semaine des Solutions

Pour la 2e édition, La Semaine des Solutions s’est tenue du 9 au 16 octobre, avec 30 médias partenaires de Reporters d’Espoirs qui se sont mobilisés pour diffuser des initiatives utiles aux citoyens sous la bannière commune « La France des Solutions« .

Une nouvelle édition prometteuse et inspirante qui n’aurait jamais été possible sans nos partenaires et mécènes. Merci à tous, et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle France des Solutions !

Nos mécènes & partenaires
planche_partenaires2Nos 40 réseaux partenaires
reseaux-partenairesNos 30 médias partenaires de la Semaine des Solutions
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Elles ont remporté le prix Reporters d’Espoirs du Web – L’Etudiant

By FRSOL, SociétéNo Comments

LES JEUNES ONT DE L’AVENIR ! Après leur formation en journalisme, Emma Roulin et Estelle Faure sont parties un mois et demi en reportage en Europe à la rencontre de 5 adolescents qui rêvent de changer le monde. À leur retour, elles ont réalisé un webdocumentaire qui leur a valu de décrocher le prix Reporters d’Espoirs du Web, le 12 octobre 2015.

Lire la suite sur : Elles ont remporté le prix Reporters d’Espoirs du Web – L’Etudiant