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Ouverture d'un bureau de Human Rights Watch en Tunisie

By 24 mai 2011janvier 13th, 20212 Comments

Human Rights Watch souhaite accompagner la transition démocratique en Tunisie

Par Eric Goldstein, Directeur de recherche adjoint de la division Moyen-Orient / Afrique du Nord

Le 14 janvier 2011, de simples citoyens tunisiens ont accompli l’impensable. Des manifestants appartenant à tous les milieux sociaux ont réussi à renverser le régime répressif du président Zine el-Abidine Ben Ali. Avec la mise en place d’un gouvernement provisoire et la promesse d’élections dans les six mois, d’extraordinaires possibilités se présentent pour la promotion des droits humains en Tunisie, ainsi que dans tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Saisir ces opportunités ne sera pas facile. Si les Tunisiens veulent réussir à remplacer la dictature par un gouvernement démocratique, respectueux des droits humains, ils devront fournir un effort énorme dans les mois et les années à venir. Ils devront exercer une pression constante sur les gouvernements de transition et à venir pour qu’ils construisent des institutions démocratiques, qu’ils promulguent des normes progressistes et garantissent la justice pour les exactions commises sous le régime de Ben Ali.

Human Rights Watch a l’intention d’ouvrir un bureau à Tunis de façon à pouvoir jouer un rôle clé dans la promotion d’un agenda des droits humains pendant la période de transition en Tunisie.

Depuis presque vingt ans, même avec très peu de ressources, nous avons observé la situation des droits humains en Tunisie et avons donné l’alerte au niveau international sur les violations les plus flagrantes. Nous nous sommes concentrés sur les condamnations de dissidents, tant islamistes que laïques, la fermeture de l’espace disponible pour le militantisme politique et en faveur des droits humains, la torture et l’absence d’un pouvoir judiciaire indépendant.

Au cours de la récente révolution, nous avions deux chercheurs sur le terrain en Tunisie, enquêtant sur l’usage excessif de la force par le régime à l’encontre des manifestants et nous avons tenu une conférence de presse à Tunis exposant nos conclusions. Deux semaines après la fuite de Ben Ali, nous avons été autorisés par le gouvernement de transition à nous rendre dans les prisons tunisiennes pour la première fois depuis vingt ans.

Au fil des ans, nous avons su nous montrer solidaires des Tunisiens. Nous étions à leur écoute et les avons aidés à trnasmettre leur message aux décideurs et aux journalistes au niveau international. Demain, le rôle de Human Rights Watch sera d’accompagner la transition démocratique.

L’enjeu est grand, non seulement pour la Tunisie mais aussi pour l’ensemble de la région: la construction d’une Tunisie qui accomplirait progressivement sa transition démocratique et constituerait un véritable levier pour faire évoluer les autres régimes autoritaires de la région.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Human Rights Watch

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