En France, jusqu’au début des années 80, les bouteilles de verre étaient consignées. Mais on parle là d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître… Aujourd’hui, nous jetons les récipients en verre dans des containers prévus à cet usage. Pourquoi recycler des bouteilles qui lavées peuvent-être réutilisées de nombreuses fois ?
L’idée
La consigne est une petite somme d’argent de l’ordre de 10 à 30 centimes que l’on paye lors de l’achat d’un bien. Cette somme est restituée lorsque l’on rapporte le contenant vide : bouteilles, fûts de bière…
A partir des années 70, l’arrivée dans les rayons des bouteilles en plastique à usage unique, symbole de modernité, a sonné le glas de la consigne. Non sans susciter des interrogations, comme le montre cette archive de l’Ina qui date de 1972, « Vie moderne : les ordures ». (Voir la vidéo)
Aujourd’hui la consigne est toujours en vigueur chez nos voisins allemands et belges. En France, ce n’est plus le cas (sauf dans quelques régions), comme l’explique Sylvain Pasquier, animateur du secteur emballages au service filières REP et recyclage de l’Ademe :
« Alors que dans la restauration plus d’un tiers des bouteilles de boissons en verre sont consignées, chez les particuliers elle n’est pratiquée que dans quelques régions, pour des boissons de fabrication locale. »
En Alsace, par exemple : « Sur les 100 000 hectolitres que je mets en bouteille sous ma marque, 40 000 sont consignés », revendique avec fierté Michel Haag, patron de la brasserie indépendante Météor et président du syndicat des Brasseurs d’Alsace. Les bouteilles de Kronenbourg et Ancre ainsi que celles de deux producteurs d’eaux minérales locales sont toujours récupérées dans la plupart des grandes surfaces de la région.
Photo : des bouteilles de verre éparpillées (James Cridland/Flickr/CC).