Pierre Girard est un journaliste et présentateur de télévision français, né le 16 novembre 1982 à Strasbourg. Depuis janvier 2009, il présente Xenius sur Arte, le magazine quotidien de la connaissance. En 2019, il crée Tous Terriens, une chaîne YouTube sur l’agriculture de solutions.
Virginie Raisson-Victor, analyste en politique internationale et co-auteure pour la célèbre émission pédagogique d’Arte Le Dessous des Cartes, lance le Grand Défi des entreprises pour la planète.
Virginie Raisson-Victor, analyste en politique internationale, co-auteure pour le magazine géopolitique Le Dessous des Cartes à l’antenne d’Arte depuis 1990, et cofondatrice du Lépac (Laboratoire d’Études Politiques et Cartographiques), a récemment lancé Le Grand défi (ex Convention21). Avec 150 représentants d’entreprises françaises tirées au sort, cette initiative inspirée de la Convention citoyenne pour le climat, vise à formuler 100 recommandations d’actions prioritaires pour « décarboner l’économie, régénérer la biosphère et mettre en œuvre une économie compatible avec les limites planétaires ». Les acteurs des médias sont appelés à y prendre part. Entretien.
Comment appréhendez-vous la place des médias aujourd’hui ?
Je pense qu’il devient urgent de repenser la sphère médiatique, qui diffuse chaque jour un lot d’informations négatives, pas toujours représentatives de la réalité mais presque toujours anxiogènes.
Je ne supporte plus d’écouter les informations ou de les regarder à la télévision. L’information en continu ne m’apporte rien de neuf sur ma vision du monde. Je préfère lire la presse qui offre un recul sur l’actualité chaude. Le monde médiatique dans lequel je me retrouve est celui qui prend le temps d’analyser et d’être au plus près des faits. Réaliser une émission de vulgarisation scientifique comme Le Dessous des Cartes, nécessite un arbitrage long et coûteux. Je suis consciente que la pression économique et rédactionnelle empêche les journalistes de s’adapter à ce modèle, et c’est pour cela, je pense, que les médias doivent se réinventer.
A propos du climat, comment devrait-il être selon vous traité médiatiquement ?
Déjà, il faut enseigner ce volet de la réflexion sur le climat dans les écoles de journalisme. Si j’avais un conseil à adresser aux journalistes : lire la synthèse du GIEC et se former, par exemple avec la Fresque du Climat qui en simplement trois heures offre déjà une approche très enrichissante. Ensuite, tant que l’on pensera le climat comme devant se résumer à des pages « planète » au lieu de le considérer comme un sujet transversal, sociétal, politique et économique, il sera très difficile de progresser. Les journalistes doivent saisir le climat non comme un sujet en soi, mais comme un sujet qui rassemble toutes les problématiques actuelles.
Sur le climat toujours, vous avez récemment lancé le projet du Grand Défi des entreprises pour la planète.
L’idée est née avec la Convention citoyenne pour le climat qui, au-delà des polémiques autour de la loi climat a montré l’importance de la pédagogie et du rôle de l’information pour éclairer la décision. Partant de là, nous avons donc décidé avec Jérôme Cohen [Président d’ENGAGE, dont l’ambition est « d’aider les citoyens et les entreprises à se saisir des grands défis du XXIe siècle »] d’adapter ce format aux entreprises, afin de les intégrer au processus de transition écologique. Car les entreprises sont clairement au cœur de la transition. Nous avons donc d’abord écrit une tribune, qui a été signée par plusieurs centaines de scientifiques, d’intellectuels, d’associations, et publiée dans les Échos en décembre 2020. C’est ainsi qu’est né le Grand défi.
Pour avoir un débat le plus inclusif et ouvert possible, nous avons ensuite défini un processus en trois phases.
La première est une phase de consultation des parties prenantes de l’entreprise, mais aussi de la société civile organisée et des territoires.
La seconde phase est celle de l’élaboration des 100 propositions d’actions par les représentants de 150 entreprises tirés au sort. Pour mener leurs travaux, ils seront répartis en trois collèges (dirigeants, salariés et investisseurs) et suivront une session qui leur permettra de « mettre à niveau » leurs connaissances et objectifs sur le climat et la biodiversité
La troisième phase est celle de la diffusion. Par exemple, les propositions seront remises aux acteurs économiques mais aussi à la nouvelle assemblée et au nouveau gouvernement. Au même moment, nous lancerons une plateforme collaborative dédiée à la transformation des entreprises afin qu’elles y trouvent aussi bien des données et des analyses que les outils nécessaires et les solutions disponibles. Pendant cette phase, les médias seront des acteurs clés du succès.
Que souhaitez-vous faire aboutir avec ce processus de convention climat qui impliquera très fortement le monde entrepreneurial ?
Encore aujourd’hui, l’entreprise à la française se pense comme un système pyramidal. Or l’efficacité d’organisations comme Le Grand Défi, Time For The Planet [mouvement visant à rassembler 1 milliard d’euros pour créer 100 entreprises luttant contre le réchauffement climatique] ou d’autres, s’explique par le pari de l’intelligence collective. Notre société change et s’adapte aux nouvelles mentalités. La nouvelle génération se pense comme un collectif. Elle partage tout : les appartements, les vélos, l’engagement et les convictions. Une entreprise qui intégrera l’inclusivité et le collectif prendra de l’avance sur les autres. La réflexion sur le climat et la construction d’un avenir commun ont dessiné de nouvelles perspectives d’entrepreneuriat coopératif. Il faut comprendre que la relation hiérarchique professionnelle n’est plus ajustée aux réalités sociétales. Le bien commun semble reprendre du terrain aux intérêts particuliers. Serait-ce le grand retour d’une société unie par un récit collectif ?
Comment les médias peuvent-ils prendre part à ce changement ?
Déjà, en rapportant ce récit collectif qui est en train d’émerger. Ensuite, il faut repenser la galaxie de l’information. On sait qu’une majeure partie de la population s’informe sur les réseaux sociaux. Aussi les influenceurs et youtubeurs doivent être autant considérés que les médias traditionnels. La clé de ce changement c’est la pédagogie et l’enseignement. C’est pourquoi le Grand Défi tient à embarquer les médias dans cette aventure. Ils se doivent d’être acteurs d’une information libre et documentée pour lutter contre l’information qui désespère et l’éco-anxiété. La situation est grave mais la seule solution c’est de continuer d’espérer et de s’engager. L’action libère et rend optimiste. ■
Propos recueillis par Gilles Vanderpooten
FIGARO DEMAIN – Philippe Starck estime que, demain, l’homme sera bionique et les objets intégrés dans le corps. Le célèbre designer livre ses réflexions sur son métier et l’avenir.
Dans 10 ans, l’homme sera bionique! C’est en tout cas l’une des prévisions de Philippe Starck. «Grâce au passage au bionisme, c’est-à-dire au service directement intégré dans le corps, demain sera moins», imagine le célèbre designer qui pressent un futur sans objet. «Il y a des choses qui vont disparaitre, le design va disparaitre», presume celui qui a récemment conçu un voilier futuriste, un téléphone pour le marché chinois, une bouteille de champagne, des parfums, une bouteille de bière…
En attendant, le concepteur visionnaire estime que le design est conciliable voire indissociable de l’écologie. «Il est presque anormal de parler d’écologie, cela devrait déjà être intégré tout comme le design (…) aujourd’hui on ne remarque plus un objet bien dessiné mais un objet mal dessiné ce qui veut dire qu’on a plus besoin de nommer le design. Avec l’écologie, ça devrait être la même chose».
Celui qui a remis le prix Reporters d’Espoirs, qui récompense les initiatives de ceux qui construisent le monde de demain, estime qu’il «faut faire connaitre toutes les belles entreprises». Aux yeux de Philippe Starck, «il faut passer à l’action». À bon entendeur…
Source : Le Figaro, «Dans 10 ans, le design va disparaître, les produits seront dématérialisés»
Contenu tiré d’un article de Bastamag :
Pendant un an, Basta ! et sept autres médias sont allés à la rencontre de jeunes qui se mobilisent pour inventer d’autres manières de travailler, manger, consommer, habiter, voyager, ou encore étudier. Habitat coopératif, jardins partagés, collocation solidaire, recyclage d’ordinateurs, aide aux migrants ou aux femmes victimes de violence, épicerie participative, café associatif… Autant d’initiatives qui démontrent l’énergie et l’ingéniosité déployées par ces jeunes, dans les espaces ruraux ou les quartiers populaires, dans des territoires relégués et quelque peu oubliés. Découvrez ou redécouvrez l’ensemble de ces reportages sur les alternatives concrètes, en voyageant sur notre carte interactive.
Créée en 2009, la jeune pousse française Global Bioenergies développe un procédé innovant, transformant le sucre en isobutène. Une petite révolution qui intéresse au plus haut point les chimistes et les pétroliers…
Lire la suite : Global Bioenergies, la start-up qui rêve d’une essence sans pétrole, Innovation et Recherche – Les Echos Business
Durant deux week-ends (2 x 48h), les étudiants de Paris Sciences et Lettres (PSL), entrent en compétition pour réaliser le meilleur webdocumentaire sur l’alimentation (innovations dans la manière de produire, de consommer). Une expérience associant journalisme de solution, enquête et gestion de projet pour expliquer au grand public les enjeux environnementaux d’aujourd’hui et demain.
Les équipes, constituées d’étudiants en provenance de disciplines variées (journalisme, lettres, science…) ont deux fois 48h pour passer du concept au concret avec la plateforme française de storytelling Racontr.
Le lauréat sera sélectionné par un jury de professionnels -parmi lesquels Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs, et publié sur le site « The Conversation – France ».
Le thème ? #Alimentation #Innovation #Solutions. Travailler sur les nouvelles manières de produire (innovation agriculture, alimentations etc.) en axant sur ce qui fonctionne et en donnant des pistes de réflexions sur l’avenir.
Qui ? 49 étudiants en M1 & ou en M2 dans l’un des établissements de PSL (Paris Sciences et Lettres).
Comment ? Chaque équipe va enquêter, recouper des données et raconter une histoire interactive. Les équipes comporteront obligatoirement des étudiants en journalisme et des étudiants en sciences de l’environnement. Toutes les compétences sont les bienvenues (c’est même ce qui est recherché pour penser « hors du cadre »). Elles seront épaulées si besoin de mentors scientifiques, journalistes et spécialistes du webdocumentaire.
Quand ? Les 3-4 et 10-11 décembre 2016.
Où ? A IPJ, l’Institut Pratique du Journalisme de l’université Paris-Dauphine (Paris 9ème).
Cette année, La France des Solutions s’est déroulée l’après-midi du lundi 10 octobre au Palais d’Iéna. L’heure d’un premier bilan a sonné.
Plus qu’un événement, la France des Solutions s’est avérée être une expérience utile et inspirante réservée à 500 professionnels, entrepreneurs, dirigeants, managers, médias, réseaux et étudiants.
Une après-midi qui appelait à la mobilisation et qui a été ponctué par 4 temps forts :
– Pitchs sur le réenchantement du travail, de l’emploi et du management ;
– Discussions autour d’un thème > « ruralité en transition, terre d’innovation » ;
– Pitchs et débat « Libertés, humanités, créativités » ;
– La France des Solutions Académie (offrir de la visibilité médiatique à de jeunes acteurs de solutions émergents et en devenir).
Au total, plus d’une vingtaine d’acteurs de solutions en provenance de toute la France ont participé à cette aventure totalement réussie.

La France des Solutions 2016 au Conseil économique, social, et environnemental.
Pour revenir sur la France des Solutions Académie, cette année 4 projets ont été présentés devant une assemblée remplie et un jury impliqué :
– Julie Dautel avec Zephyr Solar ;
– Eliott Lepers avec 90 Jours ;
– Léa Egret et Vincent le Daheron avec Ecosec ;
– Alexandre Valensi avec Sport pour Toit.
Julie Dautel, co-fondatrice de Zephyr Solar -concept de panneaux solaires « volants »- est celle qui a réussi à se démarquer le plus et se voit donc attribuer le Lauréat de l’Académie 2016.

Julie Dautel – Zephyr Solar | La France des Solutions 2016 au Conseil économique, social, et environnemental.
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La Semaine des Solutions
Pour la 2e édition, La Semaine des Solutions s’est tenue du 9 au 16 octobre, avec 30 médias partenaires de Reporters d’Espoirs qui se sont mobilisés pour diffuser des initiatives utiles aux citoyens sous la bannière commune « La France des Solutions« .
Une nouvelle édition prometteuse et inspirante qui n’aurait jamais été possible sans nos partenaires et mécènes. Merci à tous, et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle France des Solutions !
Nos mécènes & partenaires
Nos 40 réseaux partenaires
Nos 30 médias partenaires de la Semaine des Solutions

On ne peut plus se payer le luxe de gaspiller l’eau potable. En ce sens, voici une invention essentielle, bienvenue et spectaculaire…
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Comment un bateau, aussi grand soit-il, peut-il nettoyer l’immensité des océans ? Réponse avec cette invention ambitieuse et surprenante…
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Pour atteindre de telles performances sur une si petite surface, nul besoin d’OGM ou de pesticides. Il suffit de faire appel aux pouvoirs de la nature !
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