Le village de Roussillon, dans le Luberon, marque l’entrée de ce qu’on appelle parfois le « Colorado provençal » : le pays de l’ocre.
Un paysage à la beauté sauvage où les falaises des anciennes carrières composent une véritable symphonie de couleurs, du rouge sang au jaune vif.
Taillées au cœur du plus grand gisement ocrier du monde, elles témoignent d’une industrie longtemps active dans la région. Dans une ancienne usine de Roussillon construite en 1920 est installé « OKHRA », le Conservatoire des Ocres et des pigments appliqués, un lieu de pratique et d’apprentissage de la couleur.
Sa mission est donc d’accueillir toute l’année des stagiaires, amateurs ou professionnels, venus se former auprès d’experts.
Mais également de sauvegarder et de mettre en valeur le patrimoine industriel et technique, tout en organisant des circuits découverte dans la région.
Les cinq hectares de cet ancien site de lavage des ocres ont conservé tout leur caractère industriel, et les anciens moulins abritent notamment une étonnante « matériauthèque », ainsi qu’une très belle scénographie évoquant le passé du lieu. Mais pour faire revivre l’ocre, le Conservatoire des ocres et de la couleur a conçu un modèle inédit d’entreprise culturelle où sont associées dans une même coopérative d’intérêt collectif (Scic) l’ensemble des parties prenantes.
Elles conjuguent ainsi leurs efforts et leurs ressources afin de faire naître une nouvelle économie autour de ce patrimoine industriel et culturel qu’est l’ocre.
Résultats: 25 000 personnes ont franchi les portes d’Ôkhra en 2012.