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Société

Living School : une école du renouveau éducatif par le « savoir-être »

By 20 février 2013janvier 13th, 2021No Comments

Catherine Jourdan, contributrice associée – Reporters d’Espoirs

Une école innovante, en partie bilingue, qui met l’accent, en plus des savoirs et savoir-faire enseignés dans l’Education nationale, sur le « savoir-être » des élèves. C’est ce qu’a fondé en 2007 Caroline Sost qui fut pendant des années responsable des Ressources Humaines dans un groupe international de jeux vidéo. Refusant de cautionner des contenus éditoriaux de plus en plus violents à destination des jeunes adultes et ayant découvert que son vrai désir l’appelait vers l’éducation, elle a décidé de créer Living School.

Ce fut un chemin long et difficile pour trouver des fonds et bénéficier des autorisations officielles, mais son rêve a fini par se réaliser à Paris dans deux locaux lumineux, en matériaux écologiques, qui abritent des classes maternelles et élémentaires.

Qu’est-ce que le « savoir-être » au cœur de la pédagogie de cette école ?

L’école traditionnelle est centrée sur la seule dimension intellectuelle de l’esprit et elle pratique plus en épinglant les limites et les erreurs de l’élève (compétition, hiérarchisation, punition) qu’en mettant au premier plan ce qui est le meilleur en lui. A Living School, on vise le développement global de l’enfant et la valorisation de son potentiel singulier: en repérant ses dispositions de base, ses qualités et ses défauts, ses croyances sur lui-même et le monde, son niveau de conscience, on amène l’enfant à sentir ce qui fait sa richesse propre et à se faire confiance. A être « bien dans sa tête, son corps et son cœur », dit Caroline Sost, à développer intuition et créativité. Mais il s’agit aussi de savoir-être avec les autres en apprenant à prendre sa place sans être envahissant ni se laisser dominer, à résoudre les conflits de manière constructive.

Si ce savoir-être fait partie du cursus scolaire des élèves (reconnaître ses émotions et se recentrer, prendre soin des autres, apprendre la responsabilité etc.), c’est surtout à travers « le pari de l’exemplarité » de l’équipe éducative qu’il est mis en œuvre : impossible de prétendre apprendre la confiance en soi et la non-violence si soi-même, on n’a pas travaillé sur ses propres problèmes personnels et relationnels afin d’éviter de les projeter dans son rapport aux enfants. Ainsi, dans cette école, les enseignants ont tous à cœur de faire un travail sur eux. Les parents, quant à eux, sont invités à participer sous forme d’ateliers à des jeux de rôles où ils apprennent à résoudre sur cas réels les difficultés qu’ils vivent au quotidien avec leurs enfants.

Mais le savoir-être n’a de valeur que parce qu’il ouvre au monde et à la joie de donner du sens à sa vie en aidant les autres. Il se prolonge naturellement dans l’apprentissage à « l’éco-citoyenneté » : les enfants sensibilisés aux défis du monde contemporain, aux actions menées pour y faire face, ont une forte envie d’agir et l’école invite des ONG qui les dirigent dans l’élaboration de projets concrets sur des sujets comme la faim, la disparition d’espèces animales, la déforestation. C’est ainsi que WWF, Forest and Life ou le chef Raoni leur ont déjà rendu visite.

Cette école privée payante (maternelle : 6500 euros/an, primaire : 6900), sa fondatrice refuse qu’elle soit réservée à une élite. Elle s’attelle à développer le système des bourses pour que toute famille puisse s’y inscrire.

Et l’enthousiasme de Caroline Sost à diffuser sa pédagogie la rend ambitieuse : après l’ouverture d’un collège dans deux ou trois ans, elle mise sur la création, en 20 ans, de 150 écoles de type Living School en France et dans le monde !

Pour tout savoir sur Living School, cliquez ici

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