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Revue de presseSociété

Les jardiniers de la Goutte d'Or

By 7 avril 2011janvier 13th, 2021No Comments

Au cœur du quartier de la Goutte d’or se niche l’Univert. Entouré de barres d’immeubles, le jardin d’insertion éclaire de ses vives couleurs le quotidien des habitants du quartier.

Jacky a fini de planter un arbre, un Aucuba. Aussitôt il s’asseoit. « J’ai assez travaillé, il faut en laisser un peu aux autres ». Jacky vient deux fois par semaine à l’Univert depuis le début de l’année. Son visage marqué laisse paraître les stigmates d’une vie difficile. Il aime « foutre les mains dans la terre » mais fait toujours attention à ses vêtements. Aujourd’hui c’est chemise à carreaux rouges et jean. « Jacky nous apporte sa bonne humeur » explique Caroline Falletta, animatrice de ce grand jardin d’insertion de 135 m2 au coeur du XVIIIème arrondissement. Comme lui, ils sont quatre à venir régulièrement, une femme et trois hommes. Chaque jour ils plantent, arrosent et nettoient. Parfois, des habitants de la résidence se joignent à eux.

L’adresse de ce jardin a de quoi étonner. Paris, métro Barbès Rochechouart. Dans une rue adjacente, une grille rouge barre l’entrée du 33-35 rue Polonceau. A l’intérieur une cour, des immeubles. Et quelques mètres plus loin, un puit de lumière inonde un terrain en contrebas. Le voilà, l’Univert.

Le jardin vu d’en haut:

A Paris intra-muros, la désignation officielle pour ce genre d’endroit est « jardin d’insertion sociale ». L’Univert, initialement destiné aux personnes en situation précaire (SDF, allocataires du RSA…) est en fait ouvert à tous. Et si les gens y viennent, c’est avant tout pour partager un moment de bonheur simple. Des sourires, une main sur l’épaule, un verre partagé. La sensation de ne pas être seul. « Ce jardin est un prétexte à un mieux-être, à sortir de l’isolement », explique Caroline.

En-dehors de la capitale, le principe évolue. Les « jardins d’insertion par l’activité économique » offrent un contrat et une paie. L’objectif est de se spécialiser avant de retourner dans la vie active. Dans toute l’Ile-de-France, la création de ces deux types de jardins se généralise

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