Par Isabelle Hennebelle, Journaliste à L’Express, rédactrice en chef du hors série « Ces métiers qui changent le monde. Concilier carrière et sens ».
Sur fond de crise économique, jamais époque n’a été plus propice pour rêver à de nouveaux paradigmes. Mus par une profonde quête de sens, salariés, cadres dirigeants, entrepreneurs, étudiants cherchent comment concilier carrière et engagement. Et contribuer à bâtir un monde plus juste, sans utopie, mais avec pragmatisme.
Cultiver une double vision conciliant performance économique et impact social ne relève plus du discours anecdotique. Un mouvement de fond sociétal est à l’œuvre. Aiguillon majeur pour porter le changement, le secteur de l’économie sociale et solidaire opère progressivement sa mue. L’entrepreneur social figure depuis peu à l’agenda de la Commission européenne. Dans l’économie classique, les initiatives se multiplient pour vendre, acheter, transporter, épargner… autrement. Des métiers « hybrides » comme financier solidaire ou acheteur durable se développent. Au cœur du CAC 40, des pionniers s’initient au Social Business. Quant aux organisations non gouvernementales (ONG), certaines apprennent à s’ouvrir et à travailler avec les entreprises. L’heure est aux nouvelles alliances. Jamais des évènements rassemblant grandes entreprises, entrepreneurs sociaux, ONG n’ont été aussi nombreux.
Les médias ont indéniablement un rôle à jouer pour faire connaître ces multiples initiatives qui contribuent à changer le monde. Certains parlent d’ « impact journalism », d’autres de « journalisme de solution ». Quel que soit le terme, relayer les pratiques de terrain alliant performance économique et impact social relève du devoir du journaliste responsable… du Reporter d’espoirs.
« Relayer les pratiques de terrain alliant performance économique et impact social relève du devoir du journaliste responsable… du Reporter d’espoirs. »