Confrontés à une manière d’informer qui risque de devenir contreproductive à force d’être anxiogène, les journalistes peuvent aussi donner envie d’agir. L’association Reporters d’Espoirs défend cette approche. Témoignages.
Par Hugo Chabeur et Gilles Vanderpooten, journalistes à Reporters d’Espoirs, publié le 12/12/2013.
Accidents, échecs, crimes sont les invités privilégiés des journaux d’actualités. Aujourd’hui, des informations sans tragique ni sensationnel sont-elles encore des « news« ? Le journalisme peut-il se contenter de traduire la morosité ambiante? La profession est en général dubitative quant au traitement du côté positif du monde. Mais, sans tomber dans le travers inverse qui consisterait à ne communiquer que de bonnes nouvelles, elle peut mettre en lumière les femmes et les hommes qui prennent l’initiative face aux difficultés et qui obtiennent des résultats.
C’est ce à quoi oeuvre l’association française Reporters d’Espoirs, depuis près de dix ans, en France, avec des confrères toujours plus nombreux au-delà des frontières. Pour un constat partagé: aux journalistes qui sont le miroir de la société de se faire aussi les relais de cette part de la réalité, en portant chacun dans leur média une vision plus équilibrée du métier de l’information. […]