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EconomieRevue de presse

Finance : traversée en solidaire

By 2 juillet 2012janvier 13th, 2021No Comments

 

Enquête : Écœurés par la crise, de plus en plus d’épargnants préfèrent miser sur des projets à forte utilité sociale plutôt qu’en Bourse.

Par ANNE-CLAIRE GENTHIALON – 24 juin 2012 à 19:06

La finance solidaire peut-elle se développer, voire prospérer sur les décombres de la crise ? Ses promoteurs y croient. Selon l’association Finansol, l’encours des placements dits «solidaires» a déjà été multiplié par 12 en dix ans, passant de 300 millions d’euros en 2002 à plus de 3,55 milliards aujourd’hui. Longtemps cantonnée à un cercle de militants, elle compte désormais 800 000 épargnants. Des Français écœurés par l’argent fou et la crise financière ou simplement échaudés par les placements à risque proposés par les grandes banques. Ces nouveaux épargnants solidaires ne veulent plus que leur bas de laine serve à alimenter la Bourse, mais plutôt qu’il aide à monter des projets «à forte utilité sociale».

«Humaine». «La crise a créé un électrochoc dans l’esprit des épargnants, constate Sophie des Mazery, directrice de Finansol. Il y a un besoin de donner du sens à leur capital, l’envie d’une finance plus humaine.» Que ce soit via un livret de partage, qui reverse une partie ou tous les intérêts, un plan d’épargne salariale ou par la prise de participation directe au capital d’une coopérative, les épargnants solidaires investissent dans des structures non cotées qui œuvrent sur le terrain pour le logement, l’insertion sociale, l’aide au développement ou encore l’économie durable.

En dix ans, la finance solidaire a permis à plus de 80 000 entreprises de se développer avec 200 000 emplois à la clé. Plus de 33 000 personnes ont trouvé un habitat grâce aux acteurs du logement très social et un millier de projets de solidarité internationale soutenus. «C’est une finance patiente mais réelle, souligne Amélie Artis, docteure en sciences économiques et auteure d’un livre sur le sujet (1). L’épargne solidaire apporte des réponses concrètes. Des gens en bénéficient tous les jours

Le financement solidaire permet, par exemple, à la boulangerie parisienne Farinez’ vous d’employer 60% de salariés en insertion, ou au complexe résidentiel la Chrysalide, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), d’offrir un logement stable à une vingtaine de jeunes mères SDF. Grâce à la souscription d’actions solidaires, la foncière Terre de liens rachète des terrains agricoles pour permettre l’installation de jeunes agriculteurs bio : ils sont 150 installés ou en cours d’installation.

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