Très souvent, pour faire rebondir un territoire rural gagné par la désertification et la désespérance, les élus misent sur l’arrivée d’une entreprise ou la création d’un événement culturel (festival…). Mais le miracle n’est pas toujours au rendez-vous des efforts.
A Mézin, village de 1 500 habitants dans le Lot-et-Garonne, aux confins du Gers et des Landes, un choix tout à fait original a été fait : implanter des activités utiles à la population employant des travailleurs handicapés. Et depuis une quinzaine d’années, ça marche !
L’idée
Tout commence en 1988 : un habitant exprime le souhait de verser une somme importante afin de rénover l’ancien monastère du XVIIe siècle à l’abandon. Seule condition posée par ce généreux donateur : le lieu doit servir aux enfants ou aux personnes âgées.
Le maire de cette commune qui a vu naître Armand Fallière, ancien président de la la IIIe République, est un peu embêté car Mézin compte déjà une maison de retraite et un ensemble scolaire. Il contacte alors Alain-Paul Perrou, un enfant du pays, parti sur les routes de France pour sa carrière d’éducateur spécialisé. Après réflexion, celui-ci propose un scénario tout à fait original : installer des personnes souffrant de problèmes psychiques autour d’activités permettant de revitaliser le village.
Reste à convaincre la population que ce n’est pas une idée de fou.