Armoire à pharmacie qui déborde de médicaments périmés et qui finissent à la poubelle : en France, près d’un médicament remboursé sur deux ne serait pas consommé, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales.
Pour Françoise Lalande, l’un des auteurs du rapport, « à part les antibiotiques pour lesquels on remarque une inflexion, les Français sont parmi les plus gros consommateurs mondiaux de médicaments ».
En cause, des prescriptions excessives, les patients qui ne terminent pas leurs traitements, notre système de remboursement… et le conditionnement individuel, de contenance standardisée des médicaments. Une piste à creuser ?
L’idée
Que les médicaments soient consommés ou pas, n’y change rien : l’Assurance maladie a fait ses comptes :
« Avec plus de 21 milliards d’euros en 2009, les remboursements de médicaments représentent le premier poste de dépenses des soins de ville. »
Canadienne installée à Paris, Gill Baillie, ne s’est toujours pas habituée au système français.
« Je suis atterrée chaque fois que je vais à la pharmacie. Je vois les gens ressortir avec des chariots de médicaments. C’est comme si vous alliez faire vos courses, que vous achetiez gratuitement d’énormes quantités. Et puis finalement, que vous en jetiez la moitié parce qu’il y en a trop.
Je n’ai jamais vu cela ailleurs. Au Canada les médecins prescrivent les médicaments à l’unité. »
Pourquoi ne pas s’en inspirer en France et autoriser les officines à vendre le nombre exact de médicaments, au détail donc, selon la quantité prescrite sur l’ordonnance ?
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