Près des trois-quarts des capacités de calcul des 800 millions d’ordinateurs mondiaux seraient inutilisées. Parallèlement, la recherche médicale, climatologique et mathématique est de plus en plus gourmande en calculs. Les supercalculateurs nécessaires à ces travaux coûtent plusieurs millions d’euros. Une somme inaccessible pour la plupart des laboratoires.
L’idée
Grâce à Internet, plusieurs millions d’ordinateurs peuvent travailler simultanément sur le même programme de recherche avec un coût réduit par unité. C’est le calcul distribué ou partagé. Avec le format HTTPS, les transferts sont entièrement sécurisés. Chaque « internaute-citoyen » peut participer à des avancées scientifiques en offrant du temps de travail de son processeur.
Réservé à des machines modernes mais pas surpuissantes, le calcul partagé est accessible à toute personne disposant d’Internet. Il suffit d’installer gratuitement le logiciel libre Boinc de seulement quinze mégaoctets. Pas de ralentissement de votre machine en perspective : seules les performances non utilisées de votre processeur ou carte graphique sont exploitées lorsque vous êtes connectés. Une liste permet de choisir les projets que vous désirez soutenir. On suit l’avancée des calculs grâce à une interface détaillée.
Le site World Community Grid propose d’aider simultanément plusieurs programmes de recherche. Sélectionnés pour leur intérêt médical et humanitaire par IBM international à l’origine de ce portail en 2000, les laboratoires s’engagent à diffuser publiquement leurs résultats. Recherche médicale, énergies renouvelables et potabilisation de l’eau en sont les projets-phares. Parmi les résultats significatifs déjà obtenus : l’élaboration d’un riz à haute teneur nutritionnelle et des avancées significatives sur le virus du sida. En tout, huit projets initiateurs de progrès à portée de clic.