Baisse des subventions publiques, chute des dons de particuliers… les associations vivent des heures difficiles, tandis qu’on leur demande de plus en plus de se professionnaliser. Mais depuis quelques années, grâce au mécénat de compétences, elles trouvent dans les entreprises un renfort de poids pour rendre leurs structures plus performantes.
L’idée
Le mécénat de compétences repose sur le transfert gratuit de compétences de l’entreprise vers la structure soutenue, par le biais de salariés intervenant volontairement sur leur temps de travail. Juridiquement, il est assimilé à la mise à disposition de personnel, dans le cadre d’une prestation de services ou d’un prêt de main d’œuvre, les bénéficiaires devant être des structures d’intérêt général.
Depuis la loi Aillagon du 1er août 2003, l’entreprise peut déduire 60% du salaire et des charges sociales de l’employé en mission de mécénat de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaires.
Bénédicte Menanteau, déléguée générale d’Admical, association qui milite pour le développement du mécénat en France, explique :
« Les grandes entreprises ont commencé à mettre en place ce dispositif dans les années 2000. Et aujourd’hui, de plus en plus de PME réalisent que c’est à leur portée. »
Selon une étude Admical-CSA publiée en octobre 2010, sur l’ensemble des entreprises mécènes (dont 85% sont des PME), 21% pratiquent le mécénat de compétences.