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Revue de presse

La maison des parents pour vivre malgré le cancer

By 7 décembre 2011janvier 13th, 2021No Comments

En ce mercredi après-midi, Anne s’est lancée dans un atelier pâtisserie. Armée d’une spatule, elle travaille une pâte au chocolat. « Avec moi, il y a toujours des gâteaux », claironne cette bénévole bavarde et chaleureuse en versant le mélange dans des moules en forme de cœur. « Quand les parents rentrent de l’hôpital, ils ont une douceur qui les attend. » Anne est en outre convaincue des vertus thérapeutiques de la pâtisserie. « Ça fait effet confessionnal. Pour les mamans, c’est plus facile de venir parler à quelqu’un qui a l’air occupé, ça désacralise. » Voilà comment fonctionne la Maison des parents de Villejuif. Une vingtaine de bénévoles s’efforcent, l’air de rien, d’atténuer la peine des familles d’enfants malades du cancer. C’est ici qu’a été en partie tourné la Guerre est déclarée, film événement de la rentrée qui, après avoir rassemblé plus de 800 000 spectateurs, est désormais en lice pour l’oscar du meilleur film étranger.

La pièce incontournable de la maison, c’est la cafétéria, un endroit lumineux, avec une cuisine-bar ouverte sur la salle à manger. Là, les mamans et quelques papas se retrouvent le soir après une journée passée à l’hôpital. Des fenêtres, on peut apercevoir l’institut Roussy. Cette tour grise de 15 étages accueille les enfants atteints de tumeurs rhabdoïdes, les plus résistantes aux traitements de chimiothérapie. Les enfants qui y sont hospitalisés ont déjà subi des soins dans un hôpital proche de chez eux. Pour le « traitement de la dernière chance », ils viennent parfois de très loin. Dans les couloirs, on croise des familles originaires de Soissons ou de Lille, mais aussi d’Italie, de République dominicaine, de Roumanie. Chaque année, ce sont en moyenne 750 familles qui franchissent le seuil de la Maison. Céline, la grande blonde et Albane, la petite brune, discutent devant un café. Elles ont à peu près le même âge, leurs enfants aussi. Elles se sont rencontrées à l’hôpital de Lille quand leurs bébés ont été opérés. Quelques mois plus tard, elles se sont retrouvées à la Maison des parents. « On est des amies de galère », plaisante Céline, qui réconforte sa copine aux yeux rougis. « À l’époque, c’est elle qui m’avait aidée. Maintenant, c’est mon tour. Je lui fais à manger, sinon elle ne le ferait pas. Ça fait du bien de se sentir utile, après avoir passé la journée impuissante sur un banc d’hôpital », confie la jeune maman.

 

Lisez la suite de l’article sur le site de la vie.

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