Des milliers d’hommes et de femmes (entre 2000 à 5000) vivent et dorment dans les rues et les recoins de l’espace public parisien, exposés aux intempéries, à l’insécurité et aux maladies.
SOS MEITE MEITE est une association créée depuis août 2011 regroupant 300 bénévoles (pour la plupart entre 18 et 30 ans). Ces personnes accordent un peu de leur temps pour une cause juste : la solidarité entre humains.
Venant en aide aux plus démunis d’Île-de-France, ils distribuent de la nourriture et des vêtements aux sdf, réalisent des travaux tout corps de métier gratuitement ou à prix symbolique.
« SOS Meite Meite » est un cri du cœur lancé par Ahmed Meite. Ce jeune artisan peintre de vingt et un ans a fondé son association pour venir en aide, à sa façon, aux sans-domicile fixe.
Son éducation lui a appris la générosité. « Ma mère me disait d’aller donner une pièce aux plus démunis, nous raconte-t-il. Je voulais donc monter un projet humanitaire lorsque j’aurai trente ans. »
Mais pourquoi attendre ? Le décès de son cousin le fait réagir. « La vie est trop courte. Il faut agir maintenant. » Un autre déclic survient. Alors qu’il se trouve au supermarché, Ahmed prend conscience que donner un euro ou une bouteille d’eau revient au même. L’aventure commence !
Le 19 août 2011, il crée la marque SOS Meite Meite. Pour récolter des fonds, il vend des tee-shirts. L’acteur Fred Testot en possède un. Ahmed ne rencontre aucun obstacle. « Ce n’est pas de la chance, c’est du travail. Je peux travailler de minuit à minuit. »
Il lance sa page Facebook, qui compte déjà 6 900 abonnés. Sur ce réseau social, beaucoup de jeunes organisent des aides. Une étudiante a créé un collectif, Aido Sansabris. Une ancienne bénévole d’Ahmed a fondé Unicité, oeuvrons dans le bien et un groupe de jeunes hommes, Au coeur de la précarité. Sur ces pages : appels aux dons et création d’événements. « Il ne faut pas être pressé. »
La patience est une vertu et Ahmed le sait. Il dépense 5 000 euros avant de demander le statut d’association, un an plus tard. Une ou deux fois par semaine, tout au long de l’année, ses jeunes équipes distribuent des paniers-repas et des couvertures. Mais Ahmed veut se distinguer des grandes organisations. Il souhaite que tous les fonds soient dépensés pour les SDF. Et il veut créer un lien avec eux. « On les appelle par leurs prénoms. Ils partagent avec nous leurs bons et mauvais moments. » Ces jeunes se mobilisent en fonction de leurs moyens. À tous ceux qui n’osent pas franchir le pas et se disent : « Ça ne changera pas le monde », nous répondons « ça agira au moins sur votre ville. Eux l’ont bien compris ! ».
Cette mission est rythmée les samedis, par nos maraudes solidaires, au cours desquelles plusieurs panier-repas sont distribués (entre 40 et 60) du café du thé des gâteaux, ainsi que de vêtements.
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