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L’actu de Reporters d’Espoirs

Journée pour l’entrepreneuriat des femmes noires

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Certaines femmes africaines, comme beaucoup d’autres venant d’ailleurs, pensent à s’engager dans des entreprises dans lesquelles elles seraient les premiers acteurs, les initiatrices de leurs projets – qu’il s’agisse de sociétés, d’associations ou autres…
Ces femmes installées en Europe doivent s’adapter à ce monde, en prenant le soin d’unir leur savoir-faire aux traditions de leur terre d’origine.

A travers leurs expériences et engagements dans des domaines aussi variés que l’art, l’entrepreneuriat, l’associatif, le cosmétique, la mode, la littérature… ces femmes sont des acteurs importants au développement de notre société. Grâce à la richesse de leur diversité, chacune à sa manière, contribue non seulement à améliorer la vie économique et sociale, mais s’inscrit également comme le symbole de la femme active, entreprenante, épatante.

Conscientes de la beauté culturelle africaine, l’entrepreneure africaine doit aussi tendre à sauvegarder cette culture, à la transmettre et à la promouvoir. C’est dans cette perspective que l’AFAP (l’Association des femmes africaines au Pluriel) a décidé d’organiser une journée de débats consacrée à la femme noire entrepreneure; dans le but de réunir, échanger et encourager les initiatives socio-économiques des femmes africaines.

samedi 9 Avril 2011 de 11h à 19h
au Musée Dapper,
35bis rue Paul Valéry 75116 PARIS.

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L'eau : une ressource, un défi

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Tourner un robinet. Ce geste du quotidien, d’une simplicité déconcertante, illustrerait à lui seul le rapport à l’eau de nos sociétés occidentales. Pourtant la réalité apparaît beaucoup plus alambiquée. Dilapidée, polluée, marchandée et gaspillée, ou à l’inverse évanouie, notre ressource vitale est en péril. Emmanuel Poilane, Directeur de France Libertés, Jean-Fabrice Mathieu, représentant de 1001 Fontaines Pour Demain, et Frédéric Naulet, Chargé de projets au Gret, ont offert leurs lumières à ce défi de demain. Suite à la projection de l’épisode 12 de la série documentaire « Artisans du changement II » consacré à l’eau, Sylvain Braun, le réalisateur de ces portraits d’acteurs du changement, a animé un débat placé sous le signe de la prise de conscience et de l’innovation. Car si l’eau semble omniprésente, elle reste pourtant une grande inconnue.

Difficile d’imaginer manquer de cette ressource vitale ! Pourtant, aussi rare qu’un métal précieux dans certaines régions du monde, l’eau fait défaut à 1,2 milliards d’individus. Les enfants sont les premiers laissés pour compte : 400 millions, soit un cinquième des enfants dans le monde, ne disposent pas du minimum vital en eau potable. L’eau manque et pire encore, elle tue. Les maladies hydriques sont la première cause de mortalité au monde : plus de 8 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à sa consommation impropre, par manque d’éducation, d’accès et d’infrastructures d’assainissement. Devient-elle un luxe réservé aux seuls pays riches ? Un caprice certainement, une injustice évidemment. Les pays du Nord exercent une pression sans précédant sur elle, à cause d’une agriculture et d’une industrie conquérantes, d’un tourisme massif, d’une démographie et d’une urbanisation qui enflent, et de changements climatiques indomptables. La source se tarit, alors qu’en certains endroits elle n’est jamais apparue…

L’eau, une fatalité au Nord, comme au Sud ? Le documentaire de Sylvain Braun prouve qu’il est possible de dévier la trajectoire de son cours. A l’image du Péruvien Juan Carlos Calizaya Luna. Son invention ? Un système de toilettes écologiques. Parallèlement, il a permis l’établissement d’une chaîne de compétences au niveau local, la création de nouveaux emplois et la formation de maîtres d’œuvre au niveau local. Quant au français Thierry Jacquet, il fait de la nature sa meilleure alliée, une collaboratrice aux capacités régénérantes inépuisables. Ainsi, il pallie le coût du traitement des eaux usées grâce à sa société Phytorestore qui transforme les eaux usées en eau potable, dépollue l’air et change les boues d’épuration en compost, par le biais de jardins filtrants économiques, écologiques et esthétiques. Chaque jardin filtrant se compose de différents végétaux adaptés aux types de pollution. La Chine lui a fait les yeux doux en l’invitant à créer un quartier écologique dans la ville de Wuhan. Il espère devenir prophète en son pays et appliquer son invention aux pays en abondance hydrique. Enfin, Lo Chay a rendu l’eau potable accessible aux populations cambodgiennes, grâce à l’utilisation de lampes UV-C destructrices de bactéries. Il a également apporté la formation d’opérateurs dans chaque village et les outils nécessaires à l’établissement de centres de production et de distribution d’eau potable.

Jean-Fabrice Mathieu rappelle que le succès des solutions innovantes repose sur le business social, vecteur de responsabilisation et de motivation des populations, et par là-même garant de pérennité. Un cadre économique bien pensé et une accessibilité de l’eau aux points d’usage, garantissent également la réussite de tels projets. Le recyclage aussi se pratique beaucoup, comme l’explique Frédéric Naulet : « notre intervention est pragmatique. Nous travaillons le plus souvent au renfort des compétences locales, au niveau des opérateurs, des services d’eau, des pouvoirs publics et des consommateurs ». Une innovation surtout économique, financière et évidemment sociale.

Quant aux pouvoirs publics, ils semblent se noyer dans un verre d’eau. Pourtant Emmanuel Poilane rappelle la nécessité de faire émerger un champ politique en s’appuyant sur l’exemple français: « En France, l’eau est transformée en marchandise. Tout est fait pour qu’elle soit le plus cher possible et qu’elle rapporte le plus possible. La France, comme le Chili, privatisent ce qui devrait-être un bien public ». Un service public qui, selon lui, garantirait une bonne gouvernance sur le long terme de ce droit pour tous que représente cette ressource, et qui s’appliquerait au-delà de nos frontières grâce à une aide au développement. Pour Jean-Fabrice Mathieu, la situation française reste « excellente » : « l’eau en elle-même ne coûte que 3 euros par personne. Toutefois, notre pays mérite une politique sociale de l’eau en baissant le coût de l’accès et de l’assainissement pour les plus démunis ».

Combien connaissent le prix de l’eau ? Combien réalisent que certains Africains sont contraints à la marche pour accéder à un point d’eau ? De l’avis général, nos pays occidentaux ne doivent en aucun cas faire l’économie d’une prise de conscience de la valeur de l’eau. Elle ne se résume décidemment pas à tourner un robinet.

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Débats et propositions sur la "finance écologique"

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LaRevueDurable, Les Amis de la Terre et le député Yves Cochet organisent une après-midi d’informations, de discussions et de propositions sur la finance et l’écologie.

L’investissement irrigue aujourd’hui massivement la construction d’infrastructures et de pratiques hautement consommatrices de ressources non renouvelables et émettrices de gaz à effet de serre. La croissance verte ne change la donne que de manière marginale. Des initiatives citoyennes tentent de reprendre une partie du pouvoir sur l’investissement pour le canaliser vers des projets durables, mais elles se heurtent à des lacunes institutionnelles et à un défaut de soutien au plus haut niveau.

Cette après-midi de débat a pour but de mettre en avant une série d’initiatives citoyennes sur les territoires et de voir ce qui bloque leur diffusion plus large. Elle a également pour ambition d’esquisser et de mettre en avant les voies d’une réforme de la finance internationale pour freiner les dérives qui affectent la planète en matière d’investissement et réorienter la finance vers des projets durables.

Avec la participation d’Yves Cochet (Europe Ecologie – Les Verts), Yann Louvel (BankTrack et Les Amis de la Terre), Thomas Coutrot (Attac), Pascal Canfin (Europe Ecologie – Les Verts) et des représentants de la société financière La Nef et des associations Miramap, Terre de liens et Energie partagée.

Lire le programme complet

Vendredi 15 avril 2011, de 14h à 18h, salle Victor Hugo, Immeuble Jacques Chaban Delmas, 101 rue de l’Université, Paris 7e.

L’entrée est libre et gratuite mais une inscription est obligatoire auprès de :
sylvia.generoso@larevuedurable.com

Green Drinks Paris, le rendez-vous mensuel des eco-acteurs

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Green Drinks Paris rassemble depuis 4 ans des citoyens franciliens animés par la volonté de participer à l’amélioration des conditions sociales, économiques et environnementales à travers des actions concrètes locales.

Consultants, associations, ONGs, chargés de mission développement durable, collectivités locales, entrepreneurs sociaux, entreprises, journalistes, personnes en transition professionnelle, jardineurs urbains, acteurs de la résilience énergétique du territoire, initiateurs de dynamiques liées au mouvement des villes en transition… par-delà la diversité des horizons socio-professionnels l’élément fédérateur de la commmunauté Green Drink est l’envie d’agir.

A chaque évènement, chaque personne s’inscrit et indique ses motivations, ce qu’elle peut apporter, ce qu’elle recherche.

Ce lundi 4 avril, le rendez-vous est fixé à partir de 19h00 au BISTROT DES COLONNES,
4 bis rue du Quatre Septembre
75002 Paris Métro : Bourse

La présentation des invité est suivie d’un débat de 20h30 à 21h15.
Thématique du jour : MakeSense, avec la communauté des sensemakers qui oeuvrent bénévolement en faveur des entrepreneurs sociaux.

Pour en savoir plus…

La Semaine du développement durable

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Chaque année, le ministère du Développement durable invite les entreprises, les associations, les services publics, les collectivités et les établissements scolaires à promouvoir, du 1er au 7 avril, les principes du développement durable.

L’objectif de cette opération est de sensibiliser les Français aux enjeux du développement durable et inciter chacun à adopter des comportements plus responsables. En 2010, près de 3 700 participants ont répondu à l’appel à projets. Alors en 2011, un seul mot d’ordre : « Passez au durable, ça marche ! » Les changements de comportements mis en œuvre par tous et dans tous les domaines seront mis à l’honneur.

Si vous êtes une collectivité, une entreprise, une association, un service public ou un établissement scolaire, participez ! Pour en savoir plus, cliquez ici.

Si vous êtes un particulier, consultez le programme des événements qui auront lieu près de chez vous.

Projection-débat du film « Indices » de Vincent Glenn

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Des projections-débats du film de Vincent Glenn « Indices » (consacré aux indicateurs de richesse) sont organisées dans toute la France en partenariat avec Alternatives Economiques.

Nous avons le plaisir de vous informer qu’une projection aura lieu lundi 4 avril à 18h50 au cinéma Espace Saint-Michel, suivie d’un débat à 20h15 en présence de Philippe Frémeaux, directeur de la publication Alternatives Economiques, et du réalisateur, Vincent Glenn.

informations pratiques :
cinéma Espace Saint-Michel
7 place Saint-Michel – 75005 Paris (métro Saint-Michel) – tél : 01 44 07 20 49
horaire de la séance : 19h / horaire du débat : 20h30

Lire la critique du film parue dans Alternatives Economiques

Nous vous rappelons à cette occasion qu’Alternatives Economiques a publié un hors-série poche sur ce même sujet : « La Richesse autrement »

Mardi de l'Atelier : l'émergence d'une ressourcerie

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Vous êtes porteur d’un projet de réemploi/recyclage? Vous souhaitez introduire une composante insertion professionnelle dans ce projet?

Venez assister à l’atelier présentant l’émergence d’une ressourcerie en Seine-Saint-Denis. Le porteur de projet de expliquera les principaux facteurs ayant permis sa création.

Le syndicat local de collecte des déchets, partenaire décisif du projet apportera un éclairage complémentaire sur la mobilisation des acteurs, l’étude de marché et les modalités de contractualisation avec la ressourcerie.

Si vous souhaitez participer à cet atelier, nous vous remercions de vous préinscrire en completant le formulaire sur le site de l’Atelier.

L'eau: une ressource, un défi

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Après la course au pétrole, la bataille de l’eau ? Cette denrée alimentaire est tellement indispensable à notre quotidien, vitale même, qu’il paraît impensable d’en manquer. Pourtant certains experts tirent la sonnette d’alarme. Gaspillée, polluée et monopolisée par les uns, cette ressource aussi rare qu’un métal précieux fait défaut à 1,2 milliard d’individus. Plus de 8 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à l’eau. Sa gestion durable et équitable constitue l’un des grands défis de l’humanité. 
Ce 37ème « Alter mardis : Parlons Solutions » s’interroge sur l’avenir de « l’or bleu » en donnant un coup de projecteur sur des solutions innovantes présentées dans l’épisode 12 de la série documentaire « Artisans du Changement II », suivi d’un débat en présence de :
• Emmanuel Poilane, Directeur de France Libertés
• Jean-Fabrice Mathieu, représentant de 1001 Fontaines pour demain
• Frédéric Naulet, Chargé de projets/ Etudes Eau Potable et Assainissement au Gret
• Rencontre animée par Sylvain Braun, réalisateur du documentaire

Inscription gratuite mais obligatoire en cliquant ici

Retrouvez la nouvelle page Facebook des « Alter mardis: Parlons Solutions » pour toujours plus d’infos sur nos rencontres (programme, podcasts, vidéos et actu du secteur…) et notamment le compte-rendu du dernier événement « Quelles convergences pour un plus grand impact social ? »

Après les divers chocs pétroliers subis depuis les années 70, le prochain siècle pourrait malheureusement connaître des états d’hydroconflictualités partout où l’eau se fait rare. La pression industrielle, agricole et touristique, la croissance démographique, la forte urbanisation des pays en voie de développement et le changement climatique… Tous ces facteurs entremêlés conduisent au pillage de l’eau, à la pollution de certaines nappes phréatiques et des gaspillages annonciateurs de sévères pénuries. Ces problèmes liés à l’eau touchent tant les pays riches que les nations pauvres. Malheureusement les gouvernements ferment les yeux et n’intègrent pas la gestion de l’eau dans leurs politiques. De plus, face aux manoeuvres de certaines multinationales pour faire main basse sur cette ressource, les populations les plus démunies n’ont pas accès à l’eau potable. Les enfants sont les premières victimes de cette injustice. 400 millions, soit un cinquième des enfants dans le monde, ne disposent pas du minimum vital en eau potable. Capter l’eau dans les profondeurs du sol, construire des barrages pour la stocker, creuser des canaux et détourner les cours d’eau : un luxe que les pays pauvres ne peuvent s’offrir.

Certains apportent déjà des réponses à cette crise bleue. Sylvain Braun présente trois pionniers du changement qui défient par leurs innovations l’accessibilité et la gestion de notre ressource numéro 1. Le Péruvien Juan Carlos Calizaya Luna a inventé un système de toilettes écologiques, tout en permettant l’établissement d’une chaîne de compétences au niveau local, la création de nouveaux emplois et la formation de maîtres d’oeuvre au niveau local. Quant au Français Thierry Jacquet, il pallie au coût du traitement des eaux usées grâce à sa société Phytorestore qui transforme les eaux usées en eau potable, dépollue l’air et change les boues d’épuration en compost, par le biais de jardins filtrants économiques, écologiques et esthétiques. Enfin Lo Chay a rendu l’eau potable accessible aux populations cambodgiennes, tout en leur offrant la formation et les outils nécessaires à l’établissement de centres de production et de distribution d’eau potable.

Quant à nos quatres invités ils se poseront la question de l’accès, de l’utilisation, de la gestion et du coût de l’eau. Emmanuel Poilane expliquera son combat pour faire de l’accès à l’eau pour tous un droit fondamental et inaliénable de l’homme. Il posera la question du prix et de la transparence de sa gestion. Jean-Fabrice Mathieu, associé de Lo Chay, rebondira sur les images présentant le modèle vertueux de 1001 Fontaines qui permet à 30 000 personnes de bénéficier d’une eau potable à leur domicile et dans les écoles. Quant à Frédéric Naulet, il nous expliquera comment le Gret met en oeuvre des programmes d’accès à l’EPA (Eau potable et Assainissement) dans des pays du monde entier.
Quelles politiques à échelle internationale et nationale doivent-être mises en oeuvre ? Quels comportements individuels adopter ? Comment financer sa distribution et son assainissement ? Est-ce qu’une guerre de l’eau aura lieu? Venez nombreux répondre à l’appel du défi de demain !

Appel à projets 2011 des Espoirs du Management

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Les Espoirs du Management sont décernés chaque année à des managers convaincus que le bien être des salariés accroît les performances de l’entreprise. Les initiatives primées dans des entreprises publiques et privées doivent représenter un bénéfice économique pour l’entreprise, pour les collaborateurs, et être transposables.

Le jury, présidé par Jacques Rigaud et composé d’experts en ressources humaines et management, retiendra quatre initiatives. Elles seront présentées le 16 juin 2011 sous forme de courts films au public qui votera en direct pour désigner le lauréat.

Plus d’informations sur www.lesespoirsdumanagement.com

Circuits courts et relocalisation : la proximité est-elle la clé d'une ville durable ?

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Mordus de la ville durable ? Ce 36ème « Alter Mardis : Parlons Solutions » consacré aux circuits courts était fait pour vous ! Sous le chapiteau de la Ferme du Buisson en Seine-et-Marne, le débat en lui-même illustrait un circuit de proximité d’idées. Le rapprochement géographique des producteurs et des consommateurs, les nouvelles formes de cohésion villes-campagnes : un caprice de bobo en mal d’authenticité ? Bien plus que ça ! Les préoccupations liées aux bouleversements climatiques, la quête de produits du terroir, la revalorisation des paysages, le consommer juste et mieux, sont autant de comportements qui nous chatouillent et qui matérialisent une prise de conscience écologique et une crise de confiance économique. Et si les circuits courts étaient la solution aux maux de notre société sur-consommatrice? Animée par le journaliste Eric Larpin, cette table ronde qui a réuni Grégory Gendre, Fellow Ashoka et fondateur de Roule ma frite 17, Thierry Vincent, Responsable du développement de l’Arene Île-de-France et Sylvain Péchoux, chargé de mission pour l’AMAP Île-de-France, a fait toute la lumière sur ce pilier du développement durable.

Le compteur kilométrique de nos productions, consommations et déplacements quotidiens, explose. Face à ce gaspillage énergétique, les circuits courts s’imposent comme une alternative des plus sérieuses. Un rapprochement géographique entre producteurs et consommateurs, ainsi qu’une restriction des intermédiaires, qui connaît des retombées positives. Il permet de réduire la consommation d’énergie et l’empreinte écologique, de favoriser l’emploi et les activités locales, de restaurer le lien social, d’assurer une meilleure traçabilité des produits, et de développer la souveraineté alimentaire, énergétique et industrielle.

Si certains sombrent passivement dans un catastrophisme écologique et économique, d’autres portent des solutions innovantes en s’appuyant sur ces circuits courts. C’est le cas de Sylvain Péchoux. Avec le réseau de l’Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMPAP), il crée en Ile-de-France un partenariat de proximité et de longue durée entre des agriculteurs et des groupes de consommateurs. Mais une AMPAP ne se limite pas à un panier. Les uns obtiennent une meilleure rémunération et une reconnaissance de leur travail, en rompant le lien avec la grande distribution ou les intermédiaires. Les autres retrouvent le goût et la qualité du terroir dans leurs assiettes, tout en reconsidérant les réalités de la production agricole. L’association ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle propose des formations aux métiers agricoles, un accès solidaire au foncier et un travail d’éveil de vocations au cœur des lycées agricoles. Elle dispose également d’une couveuse d’activités sur une période de 1 à 3 ans, avec l’accompagnement et la mise en situation réelle des personnes en test de création d’entreprises. Ce système viable et équitable connaît un franc succès : « La demande est très forte. Les producteurs d’Ile-de-France sont tellement sollicités par les consommateurs de leurs villages qu’ils n’ont plus assez de paniers pour les Parisiens ! », avoue Sylvain Péchoux.

Même la gestion de nos déchets peut revêtir une notion de proximité. C’est le pari relevé par Grégory Gendre. Son association « Roule ma Frite » valorise localement les déchets d’un territoire. Sur une île marquée par le tourisme et la pêche, passant de 30 000 habitants l’hiver à 300 000 l’été, ce jeune entrepreneur social oléronais a eu l’idée de récupérer l’huile utilisée par les restaurateurs locaux, de la filtrer et de la transformer en biocarburant. Fort de cette expérience pilote de collecte et de recyclage de proximité, il a su mettre en place un modèle reproductible aux autres déchets et adaptable aux spécificités locales d’un territoire, comme la graisse de canard en Dordogne. Former et fédérer les acteurs sur d’autres territoires devient son principal enjeu.

Il ne reste plus qu’à inventer la ville durable! L’Arene Île-de-France en fait l’expérience depuis le mois de janvier. En partenariat avec la ville de Fontainebleau, l’agence a lancé une étude de définition d’une stratégie de ville post carbone. Elle anticipe le changement climatique et la limite des ressources en proposant de nouvelles formes d’habitation, de déplacement, de consommation, d’occupation de loisirs, de communication. La géothermie et la forêt sont notamment envisagées comme alternatives énergétiques. Toutes les ressources et possibilités du territoire sont envisagées. « 85% de l’Ile-de-France est composé d’espaces naturels, alors que l’urbain se coupe de ce monde. Il ne sait même plus comment un produit est produit ! » s’impatiente Thierry Vincent.

Si la confiance liée à la proximité demeure un gage de succès, une mobilisation citoyenne conséquente est impérative pour que le changement s’opère. Longue vie aux circuits courts !

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