Votre sujet doit porter sur une thématique d’intérêt général : servir une population.
Les sujets intégrant une dimension solidaire sont privilégiés.
Par exemple :
- Social – Solidarités – Faire ensemble : lien intergénérationnel, parentalité, lecture et écriture pour l’intégration sociale et l’éducation, accès à la santé, logement, personnes fragiles (personnes handicapées, âgées, sans-abris, migrants / aidants…), coexistence, résolution de conflits, vivre et faire ensemble, entraide, vitalité démocratique, emploi de jeunes…
- Environnement et écologie : accès à l’énergie, accès à l’alimentation, agriculture, insertion dans de nouveaux métiers de l’environnement…
- Economie : création d’emploi, sauvegarde d’activité économique et d’emploi, intégration par l’emploi et la formation, commerce juste, économie sociale et solidaire…
Mon reportage doit-il être illustré visuellement ?
C’est facultatif. Notez que le jury évaluera surtout la qualité de votre écriture. Vous pouvez illustrer votre reportage si vous le souhaitez (photo, dessin, infographie…) mas ce n’est pas une obligation ni un critère déterminant.
Qu’est-ce que le journalisme de solutions ?
Origine
Le journalisme dit de solutions (ou constructif) s’est formalisé en France à partir de la création en 2004 de Reporters d’Espoirs, ONG qui s’est donné pour mission de faire que “l’information et les médias donnent envie d’agir”.
Il a depuis fait des émules dans les rédactions françaises et essaime partout dans le monde.
Cette manière complémentaire de concevoir le journalisme se veut une piste dans un panel de possibilités nouvelles.
Définition
« Le journalisme de solutions analyse et diffuse la connaissance d’initiatives et d’histoires de résilience apportant des réponses concrètes, impactantes, et potentiellement reproductibles à des problèmes économiques, sociétaux ou écologiques »
Une méthode
Le journalisme de solutions cherche d’abord à analyser les problèmes, pour ensuite exposer et analyser des éléments de réponses. Il étend ainsi le questionnement journalistique traditionnellement enseigné dans les écoles de journalisme (Quoi ?, Qui ?, Quand ?, Où ?, Pourquoi ?) à une sixième question : “Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?”. C’est là que réside la principale nouveauté. Il s’intéresse donc à la fois au quoi (quel est le problème ?), au pourquoi (quelles sont les motivations des gens qui agissent ?), au comment (comment les gens s’y prennent-ils ?, par quelles étapes se développe un projet ?), aux succès et aux échecs (dans quelle mesure l’initiative fonctionne et est concluante ?), aux résultats comme aux limites de l’initiative (quels sont ses résultats qualitatifs et/ou quantitatifs ?, dans quelle mesure elle répond à l’ampleur du problème identifié ?, à quels obstacles et freins elle est confrontée ?).
Une approche critique
Le journalisme de solutions relate les initiatives de manière distanciée, appuyée sur les faits. Il couvre non seulement les accomplissements, mais aussi les limites des initiatives présentées. L’angle “solution” n’exclut pas la description de l’enjeu auquel se confronte l’action. Il ne peut s’agir en aucun cas de minimiser le problème.
Les difficultés et dysfonctionnements doivent être mis en évidence, toujours dans un souci de crédibilité.
Il ne se confond pas non plus avec un exercice publicitaire ou de communication : présenter des initiatives porteuses de solutions ne signifie pas en faire la promotion. Conformément au rôle des médias, non pas de “promouvoir” mais bien de diffuser la connaissance, de rendre compte, d’analyser, avec un regard critique et distancié.
4 critères fondamentaux
Dans une application stricte du concept, une initiative pour être considérée comme “porteuse de solution” doit remplir quatre critères fondamentaux :
- apporter une réponse à un problème de société, économique, et/ou social et/ou environnemental ;
- avoir un impact mesurable, qualitativement et quantitativement- sur un nombre significatif de personnes, un écosystème, une société, une organisation
- s’inscrire dans le temps (permettant d’apprécier sa pérennité, sa viabilité) ;
- être localisée (à l’échelle d’un territoire) tout en ayant un potentiel de développement, d’essaimage, de reproductibilité en d’autres lieux, à d’autres échelles.
À quoi on peut ajouter un 5e critère plus subjectif : sa capacité à inspirer les gens et à leur donner envie d’agir. Cette méthode vise donc dans l’absolu des initiatives qui ont apporté la preuve de leur fonctionnement.
Elle s’intéresse aussi à des histoires de résilience, de résolution de problèmes ou conflits, de réponses concrètes à des situations problématiques, de personnes qui font face et trouvent des issues concrètes à leurs propres problèmes ou à des problèmes identifiés dans la société.