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[Mon-immeuble.com] La Fondation I LOGE YOU

By FRSOL, FRSOL2018, Non classé, SociétéNo Comments

La Fondation de France, la Fondation I LOGE YOU, présidée par Isabelle Larochette, mène des actions citoyennes et engagées pour le mieux-logement. Elle vient en aide à des personnes en difficulté vivant dans des logements précaires voire insalubres. Elle participe aussi au cofinancement du Programme Habitat de la Fondation de France.

La Fondation aspire à devenir un passeur de solutions positives.

 

[Marcelle] Même abimé, un terrain urbain peut se transformer en potager

By Non classéNo Comments

On avait un peu de mal à visualiser la chose : un hectare de verdure et de cultures à venir, en lieu et place d’une ancienne décharge, à Marseille, entre la rocade L2 et la voie ferrée. Ce n’est pas une fable pour illuminés, une ferme urbaine et innovante voit bel et bien le jour au bout de la rue Saint Pierre. […]

Même abimé, un terrain urbain peut se transformer en potager ! 2

Photo : Le Talus

Lire la suite de l’article : Même abimé, un terrain urbain peut se transformer en potager ! – Marcelle

La France des solutions & la Caisse d’Epargne Ile-de-France lancent «Le Prix du Bicentenaire»

By Economie, Environnement, FRSOL, FRSOL2017, Non classé, Partenaires associations, Partenaires médiasNo Comments

La France des solutions & la Caisse d’Epargne Ile-de-France lancent

« Le Prix du Bicentenaire »

pour mettre à l’honneur 18 initiatives porteuses de solutions.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 mai 2018

 

A l’occasion de son bicentenaire (1818-2018), la Caisse d’Epargne Ile-de-France renouvelle son partenariat avec « La France des solutions », et va plus loin : elle lance le « Prix du Bicentenaire » pour mettre à l’honneur 18 acteurs de solutions.
Les candidats sont invités à postuler avant le 31 mai 2018.

Depuis sa création en 2013 par l’ONG Reporters d’Espoirs, La France des solutions met en lumière des initiatives innovantes et constructives dans les domaines économiques, sociétaux et environnementaux en mobilisant les médias nationaux et régionaux. Son objectif : encourager l’envie d’agir dans notre pays.

« Avec La France des solutions, nous voulons amener chacun à s’engager dans la construction d’une société fondée sur la confiance en l’homme. La confiance est le prérequis de la croissance humaine et économique. Alors mettons la lumière sur les acteurs de solutions, et aidons-les à avancer ! C’est le sens du Prix du bicentenaire que nous lançons cette année avec la Caisse d’Epargne Ile-de-France. »

Laurent de Chérisey, Président de Reporters d’Espoirs.

Le Prix du Bicentenaire distinguera 18 initiatives exemplaires, novatrices, porteuses de solutions aux grands défis d’aujourd’hui : Emploi, Made in France, Transition écologique, Art et culture, Science et Tech, Solidarité.

« En 2018, année du  bicentenaire de la Caisse d’Epargne, nous sommes particulièrement fiers de récompenser 18 acteurs de solutions, d’innovations et de progrès à travers 6 thématiques qui construiront le monde de demain. Fidèle au  slogan « notre histoire, votre avenir », c’est tout naturellement que nous avons décidé de soutenir pour la 6ème année consécutive « La France des Solutions », avec laquelle nous partageons cette même philosophie. »

Thomas Levet, Directeur Exécutif Pôle Présidence Caisse d’Epargne Ile-de-France

 

L’appel à candidatures, qui se déroule du 18 mars au 31 mai 2018, s’adresse à tous les types d’acteurs de solutions résidant en France métropolitaine et DOM-TOM : entreprises, PME, ETI, groupes, collectivités, associations, coopératives, fondations, particuliers…

Tous les porteurs de solutions concrètes et innovantes sont invités à candidater avant le 31 mai 2018 via le formulaire de candidature en ligne disponible sur :

www.francedessolutions.fr/bicentenaire

 

 

Les candidatures seront évaluées par un jury d’experts sur quatre critères :

  • la contribution à l’intérêt général: l’initiative doit répondre à un ou plusieurs enjeux économiques, sociétaux ou écologiques ;
  • l’originalité, le caractère innovant de l’initiative ;
  • son impact concret et mesurable : l’initiative doit avoir porté des fruits et ses résultats doivent être tangibles et appréciables par des indicateurs quantitatifs ou qualitatifs ;
  • sa pérennité et sa reproductibilité: l’initiative vise à s’inscrire dans le temps. Son impact peut être démultiplié. Elle peut être reproduite sur d’autres territoires, ou auprès d’autres publics, ou servir d’exemple à d’autres.

Au-delà de la visibilité médiatique de l’opération La France des solutions, les 18 lauréats du Prix du Bicentenaire remporteront une dotation financière :

6 Prix Or à 3000 €

6 Prix Argent à 2000 €

6 Prix Bronze à 1000 €


Les 18 Prix seront remis le 8 octobre, à l’occasion de l’événement La France des solutions qui se tiendra pour sa 6ème édition au Conseil économique social et environnemental à Paris.


Candidatures en ligne jusqu’au 31 mai 2018 : www.francedessolutions.fr/bicentenaire


 

A propos de La Caisse d’Epargne Ile-de-France La Caisse d’Epargne Ile-de-France regroupe un réseau de 455 agences et 29 centres d’affaires, répartis sur l’ensemble du territoire francilien. Elle compte 4.800 collaborateurs et 3 millions de clients dont 700 000 sociétaires.

A propos de La France des solutions La France des solutions est un programme de l’ONG Reporters d’Espoirs, à l’origine du journalisme de solutions. Depuis 2004, l’association fédère journalistes et professionnels des médias, en France et à l’international. En couvrant tant les défis économiques, sociaux, environnementaux que les réponses mises en œuvre pour les résoudre, cette démarche vise à refléter la complexité du monde, et à diffuser l’envie d’agir. La France des solutions est une opération de mobilisation de la société française à travers un événement qui lance une semaine de mobilisation avec plus de 30 médias dont l’édition 2018 se tient du 8 au 14 octobre.

 

Orientation des jeunes : le CESE lance sa première consultation citoyenne

By Agenda, Les articles, Non classé, Partenaires institutionnels, SociétéNo Comments

CESE, une plateforme consultative sur l’orientation

«Orientation des jeunes: quelles solutions?» c’est sur cette thématique que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ouvre sa première consultation citoyenne.

Lundi 8 janvier a eu lieu le lancement de la plateforme participative, en ligne, sur l’orientation de la jeunesse.

Vaste question, génératrice de stress et de véritable pression chez les jeunes. On soulignera donc l’importance d’appréhender le sujet sous toutes ses coutures, du au fait que cette orientation reste l’outil déterminant permettant aux jeunes, selon leur profil, d’avoir un impact considérable sur leur parcours de vie et de construire leur avenir en toute sérénité.

Le taux de sortie du système scolaire sans qualification, l’échec en premier cycle universitaire, la hiérarchisation entre les voies et les séries, les parcours cloisonnés ou encore l’inégalité d’accès aux informations… tous ces facteurs viennent s’inscrire dans les difficultés rencontrées par tout un chacun.

C’est donc dans l’idée de participer à l’élaboration d’une orientation active que le projet d’avis du CESE cherche à identifier les conditions nécessaires à la mise en avant de  la mobilité, mais aussi de favoriser la construction progressive des parcours personnels, et l’adaptabilité qui se veut  indispensable à une orientation et une formation continue dans le temps.

Les internautes sont donc en mesure de proposer leurs idées, à l’adresse suivante: https://participez.lecese.fr pour répondre à des questions constructives, telles que «Comment l’offre de formation peut-elle permettre un réel choix d’orientation?» ou encore «Comment mieux accompagner les jeunes dans leurs parcours?».

Et c’est sous la forme d’ateliers-relais que seront organisés des événements, durant toute la durée de la consultation. Le premier de cette série d’évènement se déroulera jeudi au CESE avec des lycéens.

>> Vous aussi participez à la consultation

 

Sarah Leferink

 

 

Source : Le CESE  – Travaux : « L’orientation des jeunes »

 

Concours de l'entrepreneur le plus audacieux : 4ème édition

By Non classéNo Comments

À l’occasion du Salon des Entrepreneurs Paris 2016 et pour la 4ème année consécutive, est lancé le Concours de l’entrepreneur le plus audacieux.

Du 12 janvier au 2 février 2016, les internautes sont invités à voter pour l’entrepreneur dont l’activité leur paraît la plus audacieuse sur le site www.assuredentreprendre.fr.

Organisé par Gan Assurances, avec le avec le soutien de Réseau Entreprendre, ce concours a pour ambition de mettre à l’honneur des chefs d’entreprise qui ont lancé un concept innovant, qui s’attaquent à de nouveaux marchés ou à des marchés considérés comme fermés et très concurrentiels… qui osent faire de leur passion un métier et créent de nouveaux emplois dans toutes les régions de France !

Les candidats en lice cette année (tous lauréats Réseau Entreprendre) sont les suivants :

  • Geoffroy Millet : Repreneur de la société auvergnate D’Ennery spécialisée dans le textile, il a pour objectif de maintenir le made in France et d’innover avec de nouveaux produits textiles et bientôt connectés !
  • Jérôme Villeminot : Pour partager sa passion pour le surf, il crée Waves in City, un complexe de loisirs et de sport pour permettre la pratique du surf en ville !
  • Christelle Tourrès, la nounou à la carte ! Elle crée La maison des Bibie’s, une crèche solidaire permettant à des personnes en situation précaire de faire garder ponctuellement leur enfant
  • Mathieu Chauvin, fondateur d’OptionWay, un site de vente en ligne de billets d’avion où c’est
    l’acheteur qui fixe le prix de son billet !
  • Virgile Delporte, à l’origine d’un site pédagogique pour démocratiser le testament et
    parler succession, sujet tabou en France.

Le Prix sera remis le 3 février prochain, lors du Salon des Entrepreneurs qui se tiendra au Palais des Congrès de Paris.

En savoir plus et voter pour l’entrepreneur le plus audacieux

"COMMENT JE ME POSITIONNE FACE À CET ENJEU CITOYEN ?"

By Non classéNo Comments

Lorsqu’on les interroge sur la question de leur engagement, les journalistes expriment des opinions divergentes qui renvoient au débat sur la neutralité journalistique. Pour Jean-Baptiste Comby, le militantisme écologique des années 70 serait devenu moins prégnant et les sujets moins politisés, au fur et à mesure que se serait institutionnalisée une nouvelle spécialité journalistique – celle de l’environnement.

 

√ JE RAPPORTE LES FAITS, RIEN QUE LES FAITS

«  Mon avis n’intéresse pas les auditeurs. Je suis là pour rapporter ce qui se passe, les opinions, les débats, les arguments, les contre-arguments. Après, ce que mon auditeur fait de l’information médiatisée, je n’en sais rien. Le journaliste ne peut pas s’inventer avocat, médecin, politique, agriculteur, psy ou militant écolo. Peut-être que vous avez rencontré des journalistes militants mais moi, je ne fais pas de choix politiques pour mes auditeurs. »  Anne-Laure Barral

 

√ RESTER « NEUTRE » N’EST PAS TOTALEMENT ÉVIDENT

« Si je fais mon travail de journaliste, en donnant la parole à tout le monde, en établissant les faits, en croisant les sources, j’avoue que rester totalement « neutre » n’est pas évident quand on suit les sujets environnementaux. Car plus on creuse, plus on enquête, plus on se rend compte de la gravité de la crise environnementale dans tous les domaines (climat, biodiversité…) et de la nécessité urgente de la résoudre. On se rend compte qu’il en va du devenir de l’humanité, de nos conditions de vie sur Terre. Or beaucoup d’intérêts privés freinent toute action en ce sens, de façon souvent cynique, révoltante. Il me semble qu’il est de mon devoir de dénoncer cela, en me basant toujours sur des sources solides et en citant celles-ci. Et de montrer qu’il existe des alternatives crédibles au système actuel. Un journaliste est aussi un citoyen. » Coralie Schaub

 

√ JE MONTRE DES SOLUTIONS POUR AIDER NOS SOCIÉTÉS À RAISONNER AUTREMENT

« Ma priorité ultime en tant que journaliste et citoyen, c’est la crise climatique. J’ai cette conscience qui m’a été transmise par mes parents … C’est presque une discipline de vie et, en tant que journaliste, ma force, c’est de pouvoir montrer les solutions, les territoires, les villes, les citoyens qui se sont convertis à l’écologie. On peut convaincre que ces changements-là sont possibles, et qu’ils sont déjà en marche !  Il nous faut aider nos sociétés à raisonner autrement. » Jean-Baptiste Bouvet

 

√ JE N’AI AUCUN PRISME PARTICULIER

« Je n’ai un prisme ni éducatif, ni politique, ni thématique. Je veux juste que mon article soit lu et plaise au lecteur. On construit l’article avec des cassures de rythme, des relances. Les journalistes sont des gens qui racontent des histoires, mais des histoires vraies. » Gilles Van Kote

 

√ IL FAUT SE BATTRE POUR DÉFENDRE CES ENJEUX

« Être un bon journaliste écolo sans être écolo, je ne vois pas trop comment c’est possible parce qu’il faut se battre pour défendre ces enjeux. » Jade Lindgaard

La spécialiste du climat chez Médiapart compare d’ailleurs volontiers les enjeux climatiques aux enjeux sociaux du XIX°s :

« Les intellectuels militants et les syndicalistes qui se battaient, à l’époque, pour mettre en place le système de protection sociale, luttaient pour des enjeux aussi gigantesques qu’aujourd’hui, avec le climat. […] Il y a un vrai parallèle et c’est la raison pour laquelle être journalistique sur ces questions, en France, doit passer par le même type d’engagement. ».

Dans la bouche de Jade Lindgaard, le terme « engagement » n’est pas anodin :

«  Le mot engagement veut dire plusieurs choses. Moi, je l’entends dans le sens de dénoncer une situation, un système de pouvoirs destructeur, à la fois de l’écosystème, mais aussi des conditions de vie. Il produit des inégalités environnementales, des inégalités par rapport à la santé, etc. Décrire ce système, être journaliste engagé, ça ne veut pas dire ‘’produire diatribes sur diatribes’’. Non, c’est un engagement dans la description de cette réalité et des faits. […] Il faut donner à entendre des témoignages et documenter une situation. Si mon horizon est de montrer à quel point la lutte contre le changement climatique est un enjeu de société majeur, ma stratégie pour y parvenir – et ma façon d’alimenter ma réflexion – c’est de passer par l’enquête. L’enquête et l’information journalistique. »

"COMMENT J’EN SUIS VENU AUX PROBLÉMATIQUES DU CLIMAT"

By Non classéNo Comments

Maître de conférence en Sciences de l’information et de la communication, Jean-Baptiste Comby remarque que « l’entrée dans le ‘’journalisme environnemental’’ après le début des années 2000 s’apparente plus à une étape dans une ‘’carrière’’». Les journalistes n’ont que très rarement une formation scientifique et n’envisagent guère cette spécialisation durant leurs études. Aussi le caractère transversal de la problématique climatique permet aux journalistes polyvalents d’approcher le climat par un angle qu’ils maîtrisent ou affectionnent spécifiquement.

√  LA FORMATION SUR LE TAS DE JOURNALISTES NON SPÉCIALISTES

« Je n’avais pas du tout de connaissances sur l’environnement et il m’a fallu une période de remise à niveau […]. La formation se fait sur le terrain : il faut travailler, couvrir les sujets, échanger avec les spécialistes – de manière parfois informelle – et se constituer un réseau. Il faut lire aussi bien sûr […]. Et au bout de quatre mois, vous commencez à comprendre les grands enjeux, les grandes thématiques et ce qui se cache derrière. » Gilles van Kote

L’ancien directeur du Monde rejoint la spécialiste du climat chez Médiapart, elle aussi formée « sur le tas » :

« L’environnement – en termes de nature – ne m’intéressait pas. C’est par le climat, cette notion très politique qui mélange société-inégalité-économie, que j’en suis venue à m’intéresser à l’écologie. J’avais tout à apprendre. Je me suis formée en lisant des bouquins, en travaillant sur les sujets, en analysant les dossiers, en réalisant des interviews d’acteurs, de chercheurs… Une des personnes qui m’a beaucoup aidée, c’est Pierre Lascoumes — chercheur et co-auteur de l’ouvrage ‘’Agir dans un monde incertain’’. Grâce à lui, j’ai identifié les acteurs et leurs positions. » Jade Lindgaard

La formation au « journalisme climatique » est autodidacte. Jean-Baptiste Bouvet insiste sur l’importance de quelques références bibliographiques :

« Il faut lire Pascal Canfin, Gunter Pauli, Rifkin, il faut lire Le climat va-t-il changer le capitalisme, de Jacques Mistral. Il faut lire une synthèse du GIEC. Il faut lire, il faut lire… Par ailleurs, chaque année, il y a un palmarès européen des Green Tech les plus prometteuses. Je m’y intéresse personnellement. Mais c’est sûr, c’est un long chemin pour accumuler des repères, des connaissances, des certitudes. »
Jean-Baptiste Bouvet

√ RECOURIR AUX EXPERTS : UNE ÉTAPE INDISPENSABLE

« On le devient un peu, mais on n’est pas expert. J’ai travaillé sur les OGM, les biocarburants, les semences améliorées, les propriétés intellectuelles sur les végétaux, tout cela est extrêmement complexe. Il faut s’appuyer sur les experts. » Gilles van Kote

Malgré les connaissances accumulées, les journalistes spécialisés ne peuvent se passer des experts pour vérifier leurs sources et ajuster leurs propos. La complexité des enjeux face au climat est telle que chaque sujet nécessite une approche prudente et rigoureuse. Le « comité climat »,
dont s’est doté France Info, veut éviter les écueils :

« Tout sujet vendu comme ‘’bonne solution pour le climat‘’ doit passer par un filtre éditorial et scientifique. Les experts du Comité Climat peuvent ainsi s’opposer face à une solution qui manquerait de consensus, une initiative qui aurait des effets pervers ou ne serait, en réalité, que du greenwashing. » Anne-Laure Barral

Confronté aux experts, le journaliste est parfois amené à réévaluer les solutions qu’il souhaitait traiter. La problématique du changement climatique requiert une grande prudence journalistique mais aussi — comme le souligne Jean-Baptiste Bouvet — le sens et l’acceptation de la critique :

« C’est un énorme travail d’enquête, on glane par le biais des mails, on demande à l’ensemble des interlocuteurs de nous faire remonter les idées, les innovations, les solutions dont ils ont entendu parler. Après, il faut se référer aux experts. Certains peuvent me dire ‘’non, votre initiative n’est pas exactement comme vous la décrivez, il y a un truc qui vous a échappé’’. Dans ces cas-là, il faut accepter la remarque et faire preuve de beaucoup d’humilité. » Jean-Baptiste Bouvet

Faire preuve de vigilance face aux rapports de force et aux discours des acteurs

By Non classéNo Comments

Comment approcher et médiatiser les « solutions au climat » compte tenu des rapports de force, des conflits d’intérêt et de l’influence (économico-politico-médiatique) exercée par les différents acteurs ?

PAROLES-A

√ ANALYSER ET DÉCONSTRUIRE LES DISCOURS DE CERTAINES ENTREPRISES

« On a du mal à percer le discours officiel des entreprises. Le nucléaire est un bel exemple de ces jolies histoires racontées par les communicants d’entreprises. On nous présente le nucléaire comme une énergie propre, sous prétexte qu’il émet moins de carbone que les énergies fossiles. Mon rôle est de déconstruire ce discours, admettre la faible émission en CO², mais soulever, par ailleurs, les problèmes que l’on tend à ignorer : le coût très élevé, le risque d’accidents, etc. » Coralie Schaub

 

√ PRENDRE DU RECUL SUR LES  DOGMES

« En général vous avez deux camps : le camp des industriels et le camp des « écolos ». Le premier voit les solutions dans les entreprises, le deuxième dans les individus, à des échelles beaucoup plus réduites. Et grosso modo, chacun tente d’utiliser le journaliste à son profit pour dénigrer l’autre camp. Très souvent, on s’aperçoit que ce sont deux dogmes qui s’opposent. Le journaliste ne doit être l’otage ni de l’un, ni de l’autre. Une solution est de faire appel à une panoplie d’experts : interroger des experts pour comprendre, dans un premier temps, une controverse scientifique. Puis, interroger d’autres experts sur l’antagonisme dogme/contre-dogme lui-même, c’est-à-dire sur la société : pourquoi est-ce qu’il y a cette controverse ? Pourquoi deux camps sont-ils prêts à dire tout et n’importe quoi (certains sont à la limite de l’honnêteté intellectuelle…) ? » Gilles van Kote

 

√ IDENTIFIER LES STRATÉGIES DE « GREENWASHING »

« Attention, il y a beaucoup de com’. Sans changer leurs façons de faire, certaines boîtes vont juste repeindre leurs actions en vert ».
Pour éviter de tomber dans cet écueil, France Info s’est doté d’un comité d’experts qui attribue le label #maplanète aux solutions jugées pertinentes :
« On les identifie à l’antenne pour montrer que ce n’est pas du greenwashing et que c’est quelque chose de plutôt consensuelle chez les experts. »
Anne-Laure Barral

 

√ PENSER EN TERMES DE RAPPORTS DE FORCE

« La politique de François Hollande, comme celle de Nicolas Sarkozy, est tellement désidéologisée que ce sont les rapports de force qui prennent le dessus. En 2007, l’UMP a fait une OPA sur l’écologie. A l’époque, j’y croyais. J’étais en désaccord avec les positions de Nicolas Sarkozy, mais je croyais réellement à un effet d’opportunité qui conduirait à de véritables réformes. Quelles en étaient les motivations ? Là n’était pas la question. L’annonce de la taxe carbone me paraissait crédible. Mais, dès 2010, je me suis progressivement rendue compte de mon erreur : c’est une question systémique dans laquelle je vois clairement apparaître la force des lobbies industriels, des entreprises, des groupes énergétiques. Ils sont sous-estimés par les ONG, pourtant ils pèsent énormément sur les réformes environnementales. Le problème, c’est que les partis politiques, les ONG ou les mouvements écolos méconnaissent le monde de l’entreprise. Tous construisent une discussion idéologique alors que la vraie bataille est celle des rapports de force. C’est sur cela que je concentre mon travail. »
Jade Lindgaard

RENDRE CONCRET ET ACCESSIBLE : LA VULGARISATION DES « SOLUTIONS AU CLIMAT »

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L’ invisibilité et le temps de réponse – très long – des écosystèmes aux dégradations qu’on leur inflige rendent le changement climatique peu « médiagénique ». Le travail du journaliste est de rendre ce sujet intéressant, concret et intelligible à son public. En relayant des initiatives concrètes entreprises partout dans le monde, des solutions qui contribuent à limiter les émissions, le sujet devient bien plus palpable et attrayant. Qu’en pensent les journalistes spécialisés ?

Comment faciliter la réception d’un sujet si complexe en vulgarisant les enjeux sans les simplifier ?

PAROLES-A

√ FAIRE PREUVE DE PÉDAGOGIE

« Il ne faut jamais se dire ‘’ça a déjà été expliqué’’. Les auditeurs n’ont pas forcément la mémoire de tout ça. Ma double mission est, 1) ne pas perdre un auditeur qui n’y connait rien, 2) en apprendre davantage à ceux qui sont dans le secteur. Pour les premiers, il faut utiliser des images. Il faut faire attention aussi aux phrases prononcées par les experts lors des interviews : il faut qu’elles restent compréhensibles en évitant les sigles. » Anne-Laure Barral

√ ILLUSTRER PAR DES EXEMPLES SIMPLES ET CONCRETS

« Le changement climatique se voit sur l’agriculture, sur les arbres fruitiers, sur la façon dont les espèces migrent, etc. Ce sont des papiers très tangibles. Si la science est une matière aride pour certaines personnes, nous devons rendre les choses plus concrètes. Les détails techniques peuvent être incompréhensibles. Avec les exemples, c’est plus clair. » Marielle Court

√ REDONNER LA PAROLE AUX CITOYENS

« Notre projet ‘’Le climat change et vous ?’’, sur Médiapart, est le fruit d’une rencontre avec les organisateurs du Festival du livre et de la presse d’écologie. Ils souhaitaient proposer un espace de parole non monopolisé par les experts du climat. Il s’agissait de sortir du discours savant pour le redistribuer plus démocratiquement. Nous avons fait un appel à contribution large pour nous adresser au grand public. L’hypothèse de départ était la suivante : les gens sont de plus en plus sensibles à la question climatique, ils sentent que quelque chose se passe et impacte leur vie. Mais tout ceci reste diffus. Notre pari est de faire émerger leur ressenti, d’aider nos lecteurs à l’exprimer, de montrer que le climat n’est pas l’apanage des experts, militants, ONG ou entreprises. C’est aussi une préoccupation qui monte dans la société. » Jade Lindgaard

√ MÉDIATISER LES INITIATIVES ET LES HISTOIRES D’HOMMES ET DE FEMMES

«  J’aime ce qui est concret. Bien sûr, il faut s’intéresser aux conférences internationales, à ce qui peut en sortir, etc., mais ce sont des sujets lourds et lents qui débouchent sur des papiers compliqués. Le sujet n’est pas toujours très excitant. On se doit d’aborder aussi des choses plus pratiques, plus précises, de terrain.

Par exemple ?

Sur la sécurité alimentaire, la culture des légumineuses en Afrique est un bon sujet. Ces plantes captent l’azote des sols et les fertilisent sans recours à des engrais minéraux. Un tel sujet raconte une histoire : des pays d’Afrique redécouvrent les vertus du haricot. Non seulement, des traditions locales sont réhabilitées, mais en plus, ce sont des pratiques agricoles exemplaires, susceptibles d’apporter une solution pour lutter contre la famine. Cette réalité est peut-être lointaine mais elle reste concrète. Sans nier le fait que 800 millions de personnes sont malnutries dans le monde (au contraire, chaque année, on va rappeler ce chiffre désespérant), on souligne, aussi, que des réactions existent dans ces pays : les communautés paysannes ne sont pas totalement démunies et n’attendent pas la prochaine famine sans rien faire. Les histoires d’hommes et de femmes intéressent le lecteur – bien plus que les affaires institutionnelles. Il faut aller à la rencontre de ces gens et raconter ce qu’ils font. Il n’y a, d’ailleurs, rien de plus excitant ! » Gilles van Kote