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Rédaction

Quel monde pour nos enfants ?

By SociétéNo Comments

De juillet 2004 à août 2005, Laurent de Cherisey, fondateur de Reporters d’Espoirs, son épouse et leurs cinq enfants, ont traversé 14 pays à la rencontre d’hommes et de femmes ordinaires, artisans de réalisations novatrices et duplicables répondant à de grands enjeux du 21e siècle.

A travers des reportages vidéo et des livres, ils témoignent de la capacité de tout homme à devenir acteur d’un monde pour nos enfants.
www.passeursdespoir.org

Le réseau des clubs de troc en Argentine

By Economie, Revue de presseNo Comments

Née en 1995, à Bernal, province de Buenos Aires, puis étendue au fil des ans à l’ensemble de l’Argentine, la dynamique du troc s’est imposée comme une véritable économie parallèle, un système informel de production et d’échange de biens et services conçu comme ouvert à tous, et notamment aux nombreux exclus ou déçus de l’économie officielle. A partir de 1998, le Groupe Promoteur du Réseau commence à développer le système en Uruguay, Brésil, Bolivie, Chili, Équateur et Colombie.

Le milieu de l’année 2002 marque son apogée avec 5 000 clubs pour environ 2,5 millions de participants actifs, peut être quelques 6 millions de bénéficiaires, représentant près de 10% des échanges de biens et de service du pays. Mais quelques mois plus tard, le « miracle argentin » s’effondre.

Le système a tout de même survécu, il existe encore beaucoup de clubs de troc, mais il est aujourd’hui difficile d’évaluer son influence et son efficacité, les informations et données n’étant pas disponibles.

Nos actions

– Dresser une liste exhaustive des clubs de troc toujours actifs en Argentine et au Chili
– Faire une étude qualitative, recueillir les témoignages des acteurs d’hier (qui ont connu l’apogée puis l’effondrement du réseau de troc) et des acteurs d’aujourd’hui

Lire la suite de l’article sur le site de Taoa…

Quelles convergences pour un plus grand impact social ?

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

L’union fait la force. Cette maxime ne représente pas un constat léger, mais plutôt un tour de force ! Elle illustre admirablement la clef de voûte d’une économie sociale et solidaire aux multiples parties prenantes. Acteurs de l’économie capitaliste, représentants des pouvoirs publics et associations, fédérés autour d’un projet commun : une utopie ? Il n’en est rien, comme nous le prouve ce 35ème « Alter Mardis : Parlons Solutions ». En s’appuyant sur l’exemple réussi du chantier d’insertion « les Jardins de la voie Romaine », nos invités tous azimuts se sont interrogés sur leur rôle à jouer et les leviers à exploiter pour changer l’échelle d’action et multiplier les partenariats à fort impact social. Co-organisée avec Convergences, une initiative visant la synergie des différents acteurs afin de définir et mettre en œuvre des projets innovants et porteurs, la rencontre a mis tout le monde d’accord. Les alliances hybrides bâtissent les stratégies puissantes. Démonstration.

Prenons une entreprise du CAC 40 numéro 1 des concessions et de la construction, un maire d’une commune du Loiret et une association vouée à l’insertion professionnelle. Vous pensez, à tort, que ce joli monde ne peut pas s’entendre. L’ambition de l’innovation sociale n’est plus l’apanage du secteur de l’économie sociale et solidaire. Pour Vinci, ce n’est pas le tout de construire des cités et de rapprocher les territoires en édifiant des autoroutes. Le géant industriel s’est investi dans le chantier d’insertion « les Jardins de la voie Romaine » du réseau Cocagne. Comment ? En mettant les terrains vacants proches de ses aires d’autoroutes à disposition des acteurs de l’innovation et de la lutte contre l’exclusion. Sur l’autoroute, maraîchage biologique et vente de paniers de fruits et légumes bio coulent des jours heureux. En activité depuis 6 mois, le projet qui s’est installé dans le Pays Beauce Gâtinais en Pithiverais compte 8 personnes en insertion et prévoit la production de 50 paniers pour le mois de juillet. Des simulations d’entretien et des préparations de projets professionnels sont également à l’ordre du jour pour offrir aux jardiniers de nouvelles perspectives d’emploi.

Si cette initiative connaît un franc succès, c’est qu’elle ne dépend pas que de la volonté d’un seul acteur. Vinci, par exemple, a alloué ses compétences, sa gouvernance et sa puissance financière. L’entreprise confie également des prestations connexes à l’association, comme l’élagage et l’entretien des autoroutes, pour stimuler son économie. Chantal Monvois, déléguée générale de la Fondation Vinci, rappelle : « notre idée n’était pas de faire le 111ème Jardin de Cocagne mais de donner un outil d’insertion aux zones rurales, de diversifier les parcours d’insertion professionnelle en frottant les jardiniers à d’autres métiers présents sur nos aires d’autoroute ». Quant aux Jardins de Cocagne, ils ont su apporter leur connaissance du terrain, aborder le territoire avec délicatesse et mobiliser des publics en difficulté. Leur expérience du jardin vecteur d’intégration professionnelle ne date pas d’hier. Le premier Jardin de Cocagne, précurseur des circuits courts, voit le jour en 1990 dans l’Est de la France. Aujourd’hui le réseau compte 110 jardins en activité, 15 jardins en projet, 3 500 jardiniers, 20 000 familles d’adhérents, 600 encadrants et 1 500 bénévoles. Un succès à faire partager ! Enfin la place des pouvoirs publics reste indispensable, ils trouvent là un projet politique fort pour les territoires où les services de proximité de qualité font leur grand retour. Pour Denis Thion, Maire de Courcelles, l’initiative fait écho au schéma de cohérence territoriale des 96 maires du Nord du Loiret : « le Pays Beauce Gâtinais en Pithiverais a financé le projet car il correspond à l’ambition que peut avoir un pays pour son territoire ».

Ce partenariat pluri-acteurs s’est-il construit sans difficulté ? Passée la période des méfiances, des préjugés et des opérations de communication répétitives, les intérêts collectifs et personnels se sont mis au diapason et la mayonnaise a pris. Avec 6 projets sur ses autoroutes, Vinci prend goût à la lutte contre le cloisonnement des zones rurales et la précarité. Et c’est tant mieux ! Car si le rythme de l’entreprenariat social s’accélère depuis une vingtaine d’années avec la naissance de nombreux projets, les innovations tardent à s’imposer à plus grande échelle. Olivier Kayser, Directeur d’Hystra Consulting, insiste : « les grandes entreprises sont des leviers de l’innovation, elles font en sorte de toucher des milliers voire des millions de personnes ». Jean-Guy Henckel, Fondateur du Réseau Cocagne conclut : « la société n’est forte que par la place qu’elle peut laisser aux plus fragiles ».

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Et si on redynamisait nos villages grâce au travail d'handicapés ?

By Partenariat Rue89No Comments

Très souvent, pour faire rebondir un territoire rural gagné par la désertification et la désespérance, les élus misent sur l’arrivée d’une entreprise ou la création d’un événement culturel (festival…). Mais le miracle n’est pas toujours au rendez-vous des efforts.

A Mézin, village de 1 500 habitants dans le Lot-et-Garonne, aux confins du Gers et des Landes, un choix tout à fait original a été fait : implanter des activités utiles à la population employant des travailleurs handicapés. Et depuis une quinzaine d’années, ça marche !

L’idée

Tout commence en 1988 : un habitant exprime le souhait de verser une somme importante afin de rénover l’ancien monastère du XVIIe siècle à l’abandon. Seule condition posée par ce généreux donateur : le lieu doit servir aux enfants ou aux personnes âgées.

Le maire de cette commune qui a vu naître Armand Fallière, ancien président de la la IIIe République, est un peu embêté car Mézin compte déjà une maison de retraite et un ensemble scolaire. Il contacte alors Alain-Paul Perrou, un enfant du pays, parti sur les routes de France pour sa carrière d’éducateur spécialisé. Après réflexion, celui-ci propose un scénario tout à fait original : installer des personnes souffrant de problèmes psychiques autour d’activités permettant de revitaliser le village.

Reste à convaincre la population que ce n’est pas une idée de fou.

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Entreprise & Handicap : pourquoi ça coince ?

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Il y a des débats qui ne devraient plus être. Pourtant face à l’inertie de certaines situations, l’interrogation persiste afin d’extraire des solutions durables et efficaces. C’est le cas du handicap au travail. Au cœur du 34ème « Alter Mardis : Parlons Solutions », le défi du monde professionnel face au handicap a réuni Cédric Lorant, président de l’UNISDA, Gérard Lefranc, directeur de la mission Insertion chez Thales, François Goudenove, dirigeant de Websourd, Véronique Dubarry, adjointe au maire de Paris chargée des personnes en situation de handicap et Seybah Dagoma, adjointe au maire de Paris chargée de l’économie sociale et solidaire. Animée par Olivier Le Mab, réalisateur du documentaire « S’entendre avec les sourds » projeté pendant la conférence, la rencontre a mis l’accent sur l’acceptation de la différence au travail et a soulevé les freins et les solutions à mettre en œuvre pour faire du handicap un atout majeur de l’entreprise.

Le premier défi à soulever réside dans la perception du handicap. « L’handiphobie est extrêmement présente et violente », rappelle Véronique Dubarry. Approximative dans la vie quotidienne, son appréciation trouve des conséquences méconnues, mais pas moins douloureuses, dans le monde professionnel. Le portrait de la Laetitia Cohen, mis en scène dans le documentaire d’Olivier Le Mab, illustre à merveille toute l’incompréhension et la méconnaissance qui entourent la surdité. En effet, certains handicaps restent invisibles au premier abord. La podologue insiste : « une personne sourde ça ne se voit pas, contrairement à une personne aveugle. Elle est perçue comme quelqu’un qui ne capte pas l’information. On nous prend pour des idiots avant d’être sourds ». Après l’échec du rachat de la clientèle d’une podologue parisienne pour cause injuste de surdité, ses années d’orthophonie, sa motivation décuplée et la confiance de ses patients ont participé à sa réussite professionnelle.
L’ennemi à abattre n’est pas le handicap mais plutôt la stigmatisation, la méfiance et l’inquiétude qu’il engendre… Car les préjugés ont la peau dure dans les entreprises, notamment du côté des salariés valides. D’après un sondage Adia-Ifop réalisé en 2009, 55 % d’entre eux considèrent que les personnes handicapées connaissent des difficultés à accomplir leur tâche (cadences, absences…). Certaines entreprises préfèrent encore payer plutôt que d’accueillir le handicap ! Elles contournent ainsi la loi du 10 juillet 1987, imposant 6% de travailleurs handicapés au sein de l’effectif des entreprises, et s’arrangent avec celle du 11 février 2005, qui prévoit des sanctions financières pour les entreprises ne respectant pas les quotas. D’autres ont fait le choix de la responsabilité face à l’égalité des chances à l’instar de Gérard Lefranc : « c’est très enrichissant, nos approches et nos solutions varient, du coup nos processus d’innovation se diversifient ». François Goudenove insiste sur la bonne santé de l’entreprise grâce aux mentalités qui s’améliorent. Pour dédramatiser le sujet, ces entreprises multiplient les opérations de sensibilisation et d’information auprès de leurs salariés et recruteurs.

Le deuxième enjeu concerne la formation des personnes en situation de handicap. En effet, leur manque de compétences est souvent évoqué par les entreprises comme principal frein à leur embauche. Avec seulement 4% des personnes handicapés diplômés des grandes écoles, les entreprises doivent développer des systèmes d’apprentissages innovants pour recruter des candidats qualifiés. Thalès, qui accueille 1500 personnes en situation de handicap, montre l’exemple en favorisant l’emploi des personnes handicapées, mais aussi de le pérennisant. Comment ? En intervenant le plus en amont possible, au niveau de la formation des jeunes. Ainsi, l’entreprise n’a pas hésité à mettre en place des partenariats avec des CRP (Centres de reclassement professionnel), des IUT, des universités et des grandes écoles, pour atteindre des niveaux de formation satisfaisants. Objectif: réfléchir avec les enseignants sur l’organisation des formations, proposer un soutien individuel à des étudiants par le biais de parrainages et développer l’alternance. Enfin, la création de l’association Hanvol favorise considérablement l’insertion, la formation et l’emploi des personnes handicapées dans l’aéronautique.

Le dernier challenge est celui de l’innovation. Le documentaire d’Olivier Le Mab prouve la nécessité d’apporter des moyens de communication adaptés aux personnes handicapées, notamment un système de téléphonie. François Goudenove a pensé l’autonomie des sourds et malentendants grâce à la technologie. Pionnière dans le développement de l’accessibilité et de la citoyenneté des sourds via les technologies de l’information et la langue des signes, sa plateforme Websourd facilite leur quotidien. Communiquer, téléphoner et s’informer devient possible grâce à un opérateur qui traduit les propos en langue des signes. Cependant la majorité des petites entreprises n’ont pas les moyens d’accéder à la technologie. Aussi le rôle des associations, des bassins d’emploi et des grandes entreprises reste primordial pour faciliter l’insertion des personnes en situation de handicap dans des structures de toutes tailles. Le handicap n’est pas l’affaire des seuls handicapés, il doit tous nous concerner et nous mobiliser.

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Bricoler, jardiner, coudre… Et si on réapprenait à autoproduire ?

By Partenariat Rue89, Revue de presseNo Comments

La persistance d’un taux élevé de chômage en France tend à enfermer les populations les plus précaires dans un cercle vicieux d’exclusion économique et sociale. Cela en dépit des multiples politiques de retour à l’emploi mises en place par les pouvoirs publics.
Depuis quinze ans, le Pades (programme d’autoproduction et développement social) promeut une nouvelle approche, l’« autoproduction accompagnée », dont le mot d’ordre est : « Faire, et en faisant, se faire. »

L’idée

Relevant de l’économie non-monétaire, « l’autoproduction englobe toutes les activités destinées à produire des biens et des services pour soi et son entourage, sans contrepartie monétaire ». Or, paradoxalement, ceux qui en auraient le plus besoin ne disposent pas des moyens matériels, de l’espace, du temps et des savoir-faire pour bricoler, jardiner, coudre ou cuisiner pour eux-mêmes.

Pourtant, les bénéfices économiques et sociaux de l’autoproduction sont évidents, selon Le Labo de l’ESS (économie sociale et solidaire) :

« Pour les jardins, les avantages individuels et collectifs sont multiples : meilleure alimentation, contribution à la lutte contre l’obésité, possibilité de donner une partie de la production et d’échanger à cette occasion.

Pour l’autoréhabilitation des logements : lutte contre l’habitat insalubre, préservation du patrimoine immobilier, économie d’énergie, etc. »

Dans ce contexte, l’autoproduction accompagnée se présente comme une démarche concrète d’accompagnement et de transmission des savoir-faire à travers des ateliers cuisine, des jardins de développement social, des chantiers d’autoréhabilitation du logement, etc.

Autant d’activités qui favorisent l’autonomie des personnes, contribuent à les sortir de la dépendance et de l’exclusion, à reconstruire le lien social, et à corriger les inégalités, en dynamisant l’économie domestique.

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Pionnières du changement : l'espoir au féminin

By L'actu de Reporters d'EspoirsNo Comments

Dans le monde pugnace de l’entreprenariat social innovant, la journée de la femme prend tout son sens. Pendant que certaines ont guetté mollement le bouquet de fleurs de circonstance, d’autres ont continué à retrousser leurs manches pour une noble cause : changer le monde. Ce sont à ces pionnières porteuses de nouveaux modèles de croissances stables, durables et responsables que le 33ème « Alter-Mardis : Parlons Solutions » a voulu rendre hommage en ce mardi 8 mars. Projeté en préambule de la conférence, le documentaire « L’espoir au féminin » a révélé trois portraits poignants de femmes engagées d’un bout à l’autre du globe. Tandis que nos trois invités ont offert leur vision de la place et du rôle des femmes dans l’action sociale en France. Il en va de la santé, de la sécurité et de l’indépendance de toutes les citoyennes du monde. « La femme est l’avenir de l’homme », comme l’a souligné l’écrivain visionnaire Louis Aragon. Ici, plus que jamais !

La rue, le tourisme sexuel, les violences conjugales… Autant de maux qui enchaînent les femmes, dans de nombreuses régions du monde, à un destin qui leur échappe, pour ne pas dire à une vie sans avenir. L’épisode 19 de la série documentaire « Artisans du Changement II » dresse un bilan alarmant, presque insoutenable, de la situation de ces mères, filles, enfants, jeunes et moins jeunes femmes. Elles survivent au Brésil, en Turquie et au Cambodge. Pourtant, d’autres femmes ont entendu leur détresse. Elles connaissent comme leur poche le terrain, les vices et les injustices de leurs pays et la condition des femmes qui y vivent.
La psychologue Dilma Felizardo Ferreira travaille depuis 30 ans avec les enfants de la rue. Elle s’intéresse tout particulièrement à la situation des adolescentes et des jeunes femmes défavorisées et peu instruites, qui doivent souvent avoir recours à la prostitution pour subvenir à leurs besoins ou à ceux de leurs familles. Car dans la station balnéaire de Natal, de nombreux vacanciers ont pour principale motivation le tourisme sexuel. Une institution difficilement ébranlable… La militante Turque Halime Güner se confronte elle aussi à un environnement peu favorable, l’Anatolie du Nord, une des régions les plus traditionalistes de Turquie où les «crimes d’honneur» font loi. Tandis que la Cambodgienne Somaly Man, ancienne esclave sexuelle de l’enfer des bordels agit pour empêcher que 2 millions de femmes soient vendues chaque année, dans un pays rongé par la corruption et le trafic d’êtres humains.

Les outils les plus efficaces pour rompre le cercle vicieux et destructeur de la pauvreté, qui se « transmet » de mères en filles ? C’est en retrouvant leur autonomie, par le biais de l’instruction et du travail, que les femmes parviennent à augmenter leur qualité de vie et à contribuer au développement économique de leurs pays. Dilma fonde la Casa Renascer, un refuge pour les prostituées et leurs enfants, puis met sur pied un centre de formation quelques années plus tard. Celui-ci encourage les femmes à travailler de leurs mains, en plus de leur fournir une éducation de base et un soutien psychologique. Halime a créé quant à elle un réseau local de journalistes femmes. Sa mission : venir à bout de l’analphabétisme et de l’image négative de ses concitoyennes véhiculée dans les médias. Enfin, Somaly a mis sur pied l’AFESIP, association qui permet le sauvetage et la réinsertion sociale des jeunes filles prostituées.

En France, si les discriminations prennent un autre visage, elles ne demeurent pas moins présentes et analogues. Nos invités ont pointé du doigt un manque d’autonomie, et de reconnaissance et des inégalités en termes d’accès à l’emploi et de carrière.
Mariam Khattab déplore la féminisation de certaines tâches dans l’entreprise, comme les métiers de la communication et des ressources humaines. Et inversement. Elles se battent constamment et travaillent plus dur pour prétendre au même salaire que leurs confrères masculins ! Certaines vont même jusqu’à pratiquer l’autocensure pour espérer décrocher un poste, quitte à sous-évaluer leurs compétences et leurs prétentions salariales. Avec le programme Passer’Elles, Mariam détecte une trentaine de jeunes filles diplômées, travaille sur le relationnel en les mettant en réseau, les coache et les accompagne dans leurs recherches. Pour Mariam, l’enjeu est de taille : « Ces jeunes filles sont des modèles pour leurs petites sœurs, en réussissant, elles redonnent de l’espoir aux autres femmes ».
Dans le quartier de la Goutte d’Or, la créatrice Sakina M’Sa se bat pour l’alphabétisation, l’estime de soi et l’autonomie. Sa maison de couture ne se contente pas de fabriquer des vêtements. C’est un lieu où il fait bon tisser le lien social, où des femmes de tous âges et sans emploi apprennent un métier, se découvrent des talents cachés, se cultivent et s’instruisent après leur travail accompli à l’atelier. Sakina se réjouit de constater que « toutes ces femmes cultivent l’envie d’être dans l’action ».
Lindsey Nefesh-Clarke mise tout sur la femme. Sa plateforme Women’s Worldwide Web utilise l’ingénieux microcrédit pour casser le cycle de la pauvreté et permettre aux femmes du monde de suivre une formation ou de créer leur propre entreprise. « Investir dans l’éducation des femmes a des bénéfices à tous les niveaux de la société, du foyer familial jusqu’au PIB ».
A la question « en quoi le fait d’être une femme est un avantage pour votre action ? », les réponses de nos 3 invités se font d’abord timides avant de fuser . Selon Lindsey, « La communication reste plus facile face à des femmes et des filles qui souffrent ». Sakima met en avant « la persévérance arrachée » des femmes entrepreneurs. Quand Mariam parle d’une énergie redoublée face à des questions qui concernent toutes les femmes.

En France et dans certains pays occidentaux, la politique de l’autruche fait rage. Pourtant la violence, qui touche une femme sur 5, transcende la géographie, les cultures et les sociétés. La condition féminine reste une problématique universelle qui trouve bien souvent une porte de sortie grâce à l’éducation, et ce quel que soit le pays. L’éducation et la formation sont l’avenir de la femme, qui est l’avenir du monde.

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