Hausse du chômage, inondations, faits divers : pour une large majorité des Français, les médias accordent trop de place aux mauvaises nouvelles, mais ces derniers peinent à séduire le public lorsqu’ils s’intéressent aux événements positifs et aux solutions innovantes. (Extrait de la dépêche AFP publiée le 2/12/2014, à retrouver en intégralité sur le site de l’AFP)
Près de deux tiers des Français (64%) reprochent aux médias de ne pas « donner assez d’informations positives », selon un sondage publié mardi et réalisé par Harris Interactive pour ZoomOn auprès de 1.500 internautes français.
En janvier, le baromètre TNS Sofres-La Croix était aussi catégorique: 61% des sondés reprochaient aux journalistes de « faire trop de place aux mauvaises nouvelles ».
[…] depuis dix ans, de nombreux médias se sont emparés du « journalisme de solution », en créant des rubriques, des chroniques ou des hors-séries consacrés aux réponses à donner aux problèmes économiques, sociaux et environnementaux. […] « On a développé pas mal de choses ces deux dernières années, notamment +La France des solutions+, avec 25 médias, dont Le Figaro, France Info et TF1 », explique pour sa part Gilles Vanderpooten, directeur de Reporters d’Espoirs, association qui promeut les initiatives de terrain auprès des rédactions.Depuis sept ans, Reporters d’Espoirs s’associe au journal Libération pour un numéro spécial annuel, « Le Libé des solutions ». Au sommaire, des savons antipalu, des smartphones pour aveugles, des vélos en bambou ou des initiatives citoyennes antimafia ou contre le gaspillage alimentaire.
-‘Noyés dans l’anxiogène’-
L’Express a aussi lancé son hors-série « Du business et du sens », consacré aux « modèles économiques solidaires et profitables ». Fin 2013, La Croix a créé une revue intitulée « Toute l’énergie du monde ». Sur internet, le site Youphil.com est exclusivement consacré au journalisme de solution.
« Il y a de plus en plus de sujets sur les solutions, mais ils sont toujours noyés dans le flot de l’info anxiogène », regrette Gilles Vanderpooten.
[…]« Le public a une attitude ambivalente : il pointe les manques tout en suivant les médias » sur le terrain des infos alarmistes, commente Jean-Marie Charon, sociologue spécialiste des médias.
[…]> Lire l’article intégral sur le site de l’AFP