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Les micro-entrepreneurs en Renault 4L : récit de voyage

By SociétéNo Comments

Parcourir le monde au volant d’une 4L rouge pendant un an pour promouvoir l’entrepreneuriat par le microcrédit, voilà le projet un peu fou de Nicolas Auber et Matthieu Tordeur que nous avions présenté il y a près d’un an ! Huit mois de voyage, 35 000 kilomètres parcourus sur 4 continents, 25 000 € reversés à la microfinance et des dizaines de rencontres de micro-entrepreneurs soutenus, tel est leur bilan depuis leur départ de France le 1er septembre 2013 en direction de l’Asie.

Quelques semaines avant leur retour, ils nous livrent un premier témoignage sur leurs aventures.

Abritée de la pluie battante par un simple toit de feuilles de palmier tressées, Reang s’affaire sur son métier à tisser. Usant à la fois de ses pieds et de ses mains pour faire fonctionner sa machine, la vieille femme ne forme avec celle-ci qu’un seul ensemble, gracieux et coordonné, la production de drap bat son plein ! Activité ancestrale dans cette région voisine de Battambang au Cambodge, la couture sur des métiers artisanaux est en déclin…

De nombreuses femmes souscrivent alors des microcrédits auprès d’institutions de microfinance (IMF) pour acheter des matières premières et moderniser leurs équipements. Le développement par l’inclusion financière des plus pauvres est en plein essor et se retrouve dans la majorité des pays en voie de développement.

Le microcrédit solidaire, outil de développement social

Concept développé par Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix en 2006, le microcrédit consiste en l’apport d’une aide financière à des personnes exclues du système bancaire classique. Ces populations pauvres, parfois sans papier, souvent illettrées et la plupart du temps sans garantie, ne rentrent pas dans les cases des grandes institutions financières. Leur prêter de l’argent serait d’après elles trop risqué.

Les IMF proposent ainsi une alternative aux banques classiques en faisant confiance à ces entrepreneurs à la marge en leur accordant des prêts pour développer ou créer une activité génératrice de revenus. Les modalités des crédits varient d’un pays à l’autre, les montants peuvent aller de 60 € en Inde à 3000 € au Pérou et le remboursement s’étaler sur 3 à 24 mois.

Les taux d’intérêts sont en moyenne de 2,5 % par mois. Ils peuvent sembler élevés mais en réalité l’intégralité des bénéfices des IMF servent à couvrir leurs frais importants, chaque micro-entrepreneur recevant un suivi personnalisé.

Ainsi l’IMF ne se contente pas d’octroyer un prêt à une femme seule ou à un groupe de femmes (ces dernières se révèlent être plus responsables que les hommes) mais dispense en plus des formations sociales et de gestion d’entreprise basées sur des outils ludiques. Les thèmes peuvent aller de l’importance de ne pas souscrire plusieurs prêts en même temps et d’utiliser le capital pour l’activité et non pour la consommation, aux techniques de vaccination des poulets pour les agricultrices pour finir par les bonnes méthodes de nutrition des enfants.

La pratique prouve que les IMF ont raison de croire en ces personnes : le taux de remboursement frôle en effet les 98 % en moyenne. Grâce à ces actions, ce sont des communautés entières qui voient leur niveau de vie augmenter ainsi que leur environnement social s’améliorer. Le microcrédit solidaire pratiqué de cette manière s’avère alors être un formidable levier de développement !

Des activités diverses financées par le microcrédit

Notre parcours fut ponctué de rencontres avec les micro-entrepreneurs que nous soutenons, notamment en Inde, au Cambodge, au Vietnam, au Nicaragua, en Équateur et au Pérou. Nous passions à chaque fois quelques jours avec l’IMF pour découvrir leurs activités quotidiennes : déboursement des prêts, suivi des micro-entrepreneurs, formations. La plupart du temps, les bénéficiaires ont besoin d’un apport en liquidités important à un moment donné. Ainsi de nombreux micro-entrepreneurs possèdent des petits commerces et utilisent l’argent pour se constituer des stocks. Les artisans (menuisiers, tisserands, cordonniers…) achètent quant à eux les matières premières nécessaires à la confection de leurs produits. Enfin, les activités rurales sont nombreuses, les prêts servant le plus souvent à acheter des intrants, des outils ou des animaux.

Notre voyage

Notre périple nous a ainsi mené de la vieille Europe aux folles routes d’Inde, en passant par le désert iranien. Lorsque la voiture effectuait la traversée d’Inde aux États-Unis en cargo, nous sommes allés, sac au dos, en Asie du Sud-Est puis nous nous sommes élancés plein sud sur la fameuse panaméricaine !

Nous avons choisi la 4L car c’est une voiture simple, robuste et économique. De plus elle évoque un souvenir plus ou moins lointain à tous les français, c’est donc un bon moyen pour promouvoir la microfinance ! Notre voiture d’un peu moins de 30 ans a déjà parcouru 35 000 kilomètres, avec quelques petites pannes. Mais les compétences en mécanique des garagistes sur notre route ne sont plus à prouver et nous trouvons toujours quelqu’un pour nous aider…

Notre route n’est pas encore terminée, nous rentrons en France en août. Pendant 2 mois encore, nous allons allier découverte du pays  et rencontres enrichissantes avec des micro-entrepreneurs au Sénégal et au Maroc.

Pour en savoir plus, suivez en direct les aventures de Nicolas et Matthieu sur Facebook ou sur leur site internet.

Tour du monde en Renault 4L : la promotion de deux étudiants en faveur de la microfinance

By SociétéNo Comments

Nicolas Auber et Matthieu Tordeur, deux étudiants très engagés, se lancent dès le mois d’août 2013 dans un tour du monde en 4L pour la promotion des micro-entrepreneurs ! Le voyage leur fera découvrir 32 pays et 5 continents : le dépaysement total !

Leur action d’un an, en partenariat avec 3 spécialistes internationaux de la microfinance (Entrepreneurs du MondeFondation Grameen Microfinance du Crédit Agricole et Babyloan) bénéficiera à environ 166 personnes la seule année de leur passage, mais les crédits  accordés étant des prêts, ces sommes aideront par la suite beaucoup plus de personnes à démarrer leur propre activité et sortir de la pauvreté. 25000€ seront reversés à des projets dûment sélectionnés avec l’aide des Instituts de Microfinance partenaires (IMF).

Environ 850 personnes seront touchés par le projet dans le but d’améliorer significativement leur niveau de vie.

« Ces sommes étant des prêts, un effet revolving pourrait ainsi nourrir un cercle vertueux permettant de réutiliser ces fonds, pour à terme, aider toujours plus de personnes à acquérir les outils qui leur permettront de sortir par eux-mêmes de la pauvreté. L’effet direct de chaque prêt sera ainsi démultiplié. » 

Ce projet est aussi celui de la découverte. Leur démarche consistera véritablement à aller à la rencontre des micro-entrepreneurs  soutenus (les fonds perçus sont envoyés avant leur départ) et à comprendre les modes de vie et de pensée des différentes populations avec qui ils échangeront.
D’Est en Ouest. Ils partiront de Rouen en août 2013 jusqu’à Hanoï (Vietnam) pour rejoindre le continent américain en traversant l’Océan Pacifique par cargo. Ensuite, ils souhaitent atteindre Ushuaïa (Argentine), remonter vers le Brésil et embarquer pour Dakar. Du Sénégal ils mettront le cap au Nord pour retrouver la France. La boucle sera bouclée !

Le choix de la 4L s’est fait « sans hésitation » de la part de nos deux routards : « La voiture nous est apparue comme le seul moyen de locomotion pouvant garantir notre liberté. Elle permet d’aller là où les bus ne vont pas, sans aucune contrainte horaire. Quant à la 4L, robuste, légère, facilement réparable, elle est increvable ! ».

Un projet utile, professionnalisant et au service des autres à soutenir d’urgence !

Pour plus d’informations sur ce beau projet : visitez leur site internet !