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Abbé Pierre

"J’ai même rencontré des salariés heureux " sur France 5 le mardi 7 mai à 20h40

By Revue de presseNo Comments

 

Pour remettre en selle les exclus du système, le monde de l’économie sociale et solidaire déplace des montagnes ! D’Emmaüs Défi au réseau des Jardins de cocagne, ceux qui les accompagnent trouvent au quotidien du sens à leur engagement professionnel.

Charles-Edouard Vincent a pris un virage à 180 degrés. Salaire divisé par 4, ce surdiplômé (X-Ponts, Stanford) a troqué un beau poste d’ingénieur pour rejoindre, au milieu des années 2000, le mouvement fondé par l’abbé Pierre. « J’étais très heureux dans mon travail, j’étais investi à 150 %, mais j’étais travaillé par des interrogations, explique-t-il. Les années passaient, ma carrière professionnelle avançait, je faisais un peu de bénévolat de temps en temps pour les Restos du cœur, le Samu social, le Secours populaire, mais la question de la grande exclusion m’interpellait toujours et je ne parvenais pas à relier les deux. »


Sa rencontre avec Martin Hirsch, le président d’Emmaüs France, va chambouler sa vie. Après avoir négocié une année sabbatique, Charles-Edouard a enfin trouvé aux milieu des compagnons ce qu’il cherchait. Fondateur d’Emmaüs Défi, « Charly » se démène pour donner une deuxième chance à ceux dont le monde du travail ne veut pas.

Dans la capitale, le nouveau magasin solidaire que s’apprête à ouvrir l’association est alimenté par les dons des particuliers. Au tri, à la collecte ou à la livraison, des personnes très éloignées de l’emploi y sont remises en selle grâce à « premières heures », un astucieux dispositif dont Hélio Borges, éducateur spécialisé, a la responsabilité : « Les personnes qui vivent dans la rue sont incapables de faire 26 heures hebdomadaires, physiquement ce n’est pas possible. On leur permet donc de faire 4 ou 5 heures et, à leur demande, quand ils ont envie d’augmenter leur quota horaire, on l’augmente. » En quête de sens eux aussi, des cadres, passés par la banque d’affaires, le conseil ou l’audit, mais aussi des étudiants des grandes écoles ou des jeunes diplômés s’investissent sans compter pour convaincre les grandes entreprises d’apporter leur soutien financier ou logistique à leurs nouveaux projets. Des mécènes qui leur permettent d’innover en mettant en place de nouveaux services comme la téléphonie solidaire ou une banque solidaire de l’équipement.

Invités

Arnaud Mourot, directeur Général d’Ashoka France, le plus grand réseau international d’entreprises sociales et solidaires au monde.
• Florence Gilbert, entrepreneur social, directrice de l’association Voiture & co, qui fournit notamment des solutions de mobilité bon marché aux personnes en recherche d’emploi.

Documentaire
Durée 52’
Auteure Nadya Charvet
Réalisation Nadya Charvet et Olivier Wlodarczyk
Production Presse and Co, avec la participation de France Télévisions
Année 2012