Parce qu’il existe une tendance du journalisme à privilégier ce qui fait « sensation », qui conduit à donner une image partielle de certaines situations et à les dramatiser
Prime au drame et au sensationnel
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- Négatif et dénonciation seraient ‘plus efficaces’
- Part des faits divers dans les JT + 200% en 10 ans
- Elections, Trump, politique : course à la polémique et aux « petites phrases »
- La formation des journalistes, leurs représentations concernant les attentes du public ou encore la priorité accordée aux faits immédiats, conduisent le discours médiatique à restituer strictement le problème, avec souvent un ton alarmiste.
- La majorité des messages émis par les médias se limite à rendre compte de l’hostilité du réel, sans ouvrir d’horizons permettant de le dépasser – et même parfois en éclipsant ou en condamnant toute tentative ou issue. Un tel cadrage journalistique devient problématique dès lors qu’il empêche de traiter un sujet dans sa totalité. Faire l’impasse sur des initiatives qui peuvent répondre à un problème, revient à donner une information partielle, non-exhaustive, ne représentant pas la réalité.
- L’info n’est jamais neutre. L’agenda médiatique, la tonalité, l’angle avec lesquels sont traités les sujets, la ligne éditoriale choisie, ont une influence et un impact sur les représentations, attitudes, émotions, voire convictions des citoyens qui y sont exposés.
- Lorsqu’elle se focalise de manière univoque sur les « trains qui déraillent » (ou les banlieues qui brûlent, les entreprises qui délocalisent), l’info contribue à la propagation de la peur et de l’immobilisme.
Parce que c’est un moyen de recréer de la confiance entre citoyens et médias, et plus particulièrement de lutter contre les « fake news »
Une grande défiance à l’égard des journalistes et des médias
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- 71% des Français considèrent que « les journalistes ne sont pas indépendants »
- Seuls 23% des français déclarent leur faire confiance
- Mimétisme, uniformisation, hiérarchie : on questionne le traitement des faits
- « Tous pourris », « médiacrates », « parti des médias »: 5ème métier le plus détesté
- Plus de confiance dans les proches que dans les professionnels
Quand vous demandez à un jeune d’un quartier « sensible » ce qu’il pense des journalistes, il y a des chances qu’il vous réponde : « On ne vient nous voir que quand il y a un problème, jamais pour dire ce qu’il se passe de bien chez nous ».
Lorsqu’un journaliste ne décrit la réalité que sous cet angle -images de voitures brûlées, de trafics, d’émeutes- cela n’incite pas les premiers concernés à avoir confiance dans les médias. Le journaliste peut être considéré comme celui qui cherche les images chocs et qui envenime le débat pour faire de l’audience.
Parler d’autres faits tout aussi réels -Des habitants qui tentent d’apaiser la situation dans les moments « chauds », des artistes et de la créativité qui s’exprime ; de la solidarité ; de gens qui créent des entreprises, des associations, des projets…- ne peut qu’aider à refléter une image plus fidèle de la situation, et à crédibiliser le travail d’information.
Parce qu’il y a un risque d’immobilisme et de repli sur soi
« A trop éprouver par procuration, l’empathie s’épuise. Le risque : un repli communautariste. »
Serge Tisseron, psychanalyste
Parce que de plus en plus de journalistes estiment que leur « responsabilité sociétale » est de diffuser la connaissance de faits qui peuvent donner de l’espoir, de l’envie, voire de l’action
Parce que le public en demande, et que des expériences montrent que ça marche !
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Ouest France des solutions + 7% de ventes au numéro
Nice matin : des records de taux de clics, temps de lecture, taux de partages, nombre de vidéos vues, personnes qui acceptent de visionner une pub en vidéo pour pouvoir lire l’intégralité d’un article…