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100 idées d’angles pour traiter de biodiversité
Journalistes, et si la biodiversité s’invitait dans tous vos articles ?
Voici 100 idées d’angles pour en explorer les enjeux, quel que soit votre domaine ou votre rubrique.
Cette page est née de l’initiative des 50 idées d’angles proposées dans notre revue Reporters d’Espoirs, avec pour ambition de pousser plus loin encore la réflexion et l’inspiration journalistiques autour de la biodiversité.
Environnement
Canicules, inondations : et si la nature en ville était notre meilleure alliée ?
Restaurer une forêt tropicale ou une zone humide : est-il possible de recréer la nature qu’on a détruite ?
La biodiversité peut-elle devenir son propre ennemi ? L’exemple des cervidés qui dévorent la forêt.
Alimentation, eau, climat, biodiversité, santé : pourquoi tout est lié ?
Biodiversité, climat : les outre-mer en première ligne ?
Biodiversité invisible : pourquoi les sols sont-ils le parent pauvre de la protection du vivant ?
Contrairement à l’air ou à l’eau, les sols restent peu protégés et largement absents des politiques environnementales. Pourtant, ils produisent 95 % des aliments que nous consommons, stockent du carbone, filtrent l’eau et abritent une biodiversité invisible mais essentielle. L’artificialisation, les pollutions ou l’agriculture intensive menacent ces fonctions écosystémiques. Mieux comprendre ce qui se joue “sous nos pieds” devient un enjeu central pour préserver le vivant.
Pistes de traitement :
- Comparer les représentations médiatiques de la biodiversité visible (océans, forêts) avec celle des sols : que montre-t-on du vivant ? que laisse-t-on sous silence ?
- Donner à voir cette biodiversité cachée à travers des portraits de sols (agricoles, forestiers, urbains)
- Suivre une expérimentation de régénération des sols (ferme en agriculture régénérative, quartier urbain désimperméabilisé)
- Explorer les programmes de sciences participatives
- Interroger l’angle justice environnementale : qui vit sur les sols pollués ?
Solutions fondées sur la nature : quel est leur potentiel ?
Les solutions fondées sur la nature (SFN) utilisent la puissance des écosystèmes naturels sains pour protéger les personnes et garantir un avenir stable et riche en biodiversité. La préservation des dunes sur le littoral aquitain, la création d’îlots de fraîcheur à Orléans ou la restauration de zones humides dans le Jura en sont quelques exemples. Selon l’UICN, 30 % des besoins d’atténuation climatique nécessaires pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris peuvent être assurés par des solutions fondées sur la nature.
Pistes de traitement :
- Etudier des projets de SFN concrets en France ou à l’international
- Comparer les coûts-bénéfices d’une solution naturelle VS artificielle (parcs urbains vs climatiseurs, digues vs mangroves)
- Etudier la mise en place de SFN (parcs urbains, jardins partagés) dans le cadre de politiques de santé publiques (réduction du stress, isolement…)
Biodiversité et climat : pourquoi protéger l’un, c’est préserver l’autre ?
La pollution de l’air brouille-t-elle le langage olfactif du vivant ?
Les zones urbaines peuvent-elles devenir des refuges pour la biodiversité ?
Les villes peuvent offrir des habitats précieux à une biodiversité souvent insoupçonnée. On y recense plusieurs milliers d’espèces sauvages, dont une part importante dépend des jardins privés, des friches, des parcs ou des toits végétalisés. Certaines espèces menacées trouvent refuge en milieu urbain, face à la dégradation des milieux naturels alentour. En reconnectant les espaces verts, en réduisant l’imperméabilisation et en repensant les usages, les villes peuvent jouer un rôle actif dans la sauvegarde du vivant, tout en renforçant leur résilience face aux canicules, inondations ou pollutions.
Pistes de traitement :
- Enquêter sur les inventaires urbains : comment naturalistes et collectivités recensent les espèces en ville ? Comment y intégrer le principe de sciences citoyennes ?
- Enquêter sur les murs et toitures végétalisés qui augmentent la qualité de l’air et offrent des micro-habitats pour insectes et petits oiseaux.
- Politiques “ville sans pesticide” : étude des villes pionnières, impacts mesurés sur la flore et les insectes, résultats concrets sur les populations
- Suivre une espèce urbaine emblématique et raconter son histoire dans un quartier donné
- Enquêter sur les mécanismes d’adaptation des espèces urbaines (certains pigeons nichent dans les interstices des immeubles)
Economie
En quoi notre système économique actuel dessert-il la biodiversité ?
Peut-on mettre un prix sur les services rendus par la nature ?
Quels secteurs économiques risquent l’effondrement si la biodiversité disparaît ?
Sauver le vivant peut-il aussi sauver des emplois ?
Subventions, pollueur-payeur, budget vert : comment réorienter l’argent public pour sauver le vivant ?
Comment mobiliser les financements privés en faveur de la biodiversité ?
La compensation écologique : vraie solution ou permis de détruire ?
Ecologue, conservateur de réserve, naturaliste : combien gagnent les métiers de la biodiversité ?
Quels nouveaux métiers émergent autour de la protection du vivant et comment valoriser ces carrières ?
Ecologue, gestionnaire de site protégé, chargé de mission trame verte/bleue : avec les engagements en faveur de la biodiversité, de nouveaux métiers apparaissent dans les collectivités, les entreprises, les ONG et les bureaux d’étude. Ces professions sont souvent peu connues, parfois précaires et peinent à recruter alors même que la demande croît.
Pistes de traitement :
- Portraits de professionnels de la biodiversité (jeunes diplômés, reconversions…)
- Enquête sur les formations, les débouchés et les besoins territoriaux
- Analyse des freins et leviers à l’attractivité : reconnaissance, statut, rémunération…
- Valoriser les réussites : filières locales, formations innovantes, partenariats…
Comment stopper l’artificialisation des sols sans freiner le développement économique ?
Chaque année, entre 20 000 et 30 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers disparaissent en France, grignotés par l’urbanisation, les infrastructures et la bétonisation. Pour y remédier, la stratégie de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) prévu pour 2050 vise une réduction drastique de la consommation d’espaces naturels. Mais de nombreuses collectivités et entreprises craignent un frein à l’activité économique.
Pistes de traitement :
- Donner à voir des projets d’urbanisme durable conciliant activité et sobriété foncière
- Explorer des alternatives territoriales : “zéro artificialisation” comme levier de créativité urbaine
Pourquoi les multinationales annoncent-elles plus de mesures pour le climat que pour la biodiversité ?
Les grandes entreprises communiquent sur leur bilan carbone ou leur neutralité climatique, mais restent discrètes sur leur impact sur les écosystèmes. La biodiversité reste peu intégrée aux obligations de reporting. Pourtant, les multinationales ont un rôle majeur dans l’érosion de la biodiversité (extraction, infrastructure, agriculture…). Le programme français “Entreprises engagées pour la nature” de l’OFB compte en 2025 près de 320 entreprises volontaires, illustrant une mobilisation croissante – mais encore minoritaire – du monde économique.
Pistes de traitement :
- Analyser les engagements RSE des grandes entreprises : climat VS biodiversité
- Enquêter sur des secteurs clés (BTP, agroalimentaire, finance…)
- Donner la parole à des entreprises qui intègrent la biodiversité dans leur stratégie
- Interroger les freins et les leviers : incitations réglementaires, financières, formation interne, partenariats ONG-entreprises-recherche
Quels sont les coûts économiques de l’inaction face à la perte de biodiversité ?
50 % du PIB mondial dépend directement de la biodiversité (OFB) : pollinisation, fertilité des sols, production de ressources naturelles, médicaments… Pourtant ses services se dégradent rapidement. L’IPBES estime que la seule détérioration de la biodiversité des sols représente déjà un coût annuel équivalent à 10 % du PIB mondial. Malgré cela, ces pertes sont peu visibles dans les budgets publics et les décisions économiques.
Pistes de traitement :
- Donner à voir des exemples concrets de pertes économiques liées à la dégradation du vivant (agriculture, pêche, tourisme, assurance…). Par exemple, interroger des agriculteurs sur les coûts d’engrais, de perte de rendement ou d’érosion des sols.
- Montrer que des écosystèmes en bonne santé réduisent le coût des catastrophes naturelles (Les mangroves et récifs coralliens agissent comme des barrières naturelles contre les tempêtes, l’érosion côtière et les inondations. Leur dégradation augmente la vulnérabilité des populations côtières et le coût des catastrophes. )
- Explorer – et interroger – les outils permettant d’intégrer ces coûts dans les décisions publiques et privées (intégration des indicateurs liés au capital naturel dans la comptabilité nationale ou d’entreprise, intégration de la biodiversité dans les budgets verts des collectivités…)
Alimentation, pêche et agriculture
Sécurité alimentaire : peut-on nourrir le monde si des écosystèmes s’effondrent ?
Produire sans détruire : l’agroécologie est-elle la seule solution pour concilier agriculture et biodiversité ?
Pesticides : comment la biodiversité peut-elle les remplacer ?
Mieux manger pour mieux protéger : comment réconcilier notre assiette avec la préservation des écosystèmes ?
Les labels sont-ils un gage de protection pour les milieux marins ?
La biodiversité est-elle l’alliée ou l’ennemie du monde paysan ?
Comment les agriculteurs peuvent-ils contribuer à la protection des écosystèmes ?
Crise des insectes pollinisateurs : vers une agriculture sous perfusion technologique ?
Pourquoi certains fromages, vins ou pains sont menacés par la disparition d’espèces “invisibles” (levures, insectes, herbes…) ?
Santé
Sans la biodiversité, aurions-nous encore de l’aspirine ou des anticancéreux ?
Santé mentale : pourquoi avons-nous besoin de nature en ville ?
« Une seule santé » : en quoi préserver la nature revient à préserver la santé humaine ?
Microbes, microbiote : pourquoi la biodiversité est aussi une alliée invisible de notre santé ?
PFAS, pesticides, captage d’eau potable : faut-il repenser la protection de nos eaux à la source ?
Pourquoi y a-t-il plus de maladies émergentes ?
Les paysages thérapeutiques ont-ils besoin d’un minimum de biodiversité pour agir ?
Quel risque d’antibiorésitance par la fuite des antibiotiques dans les eaux usées ?
Les océans malades font-ils aussi des humains malades ?
Quels bénéfices concrets les écoquartiers apportent-ils à la santé des citadins ?
Politique et géopolitique
Pourquoi la biodiversité reste-t-elle la grande oubliée des politiques environnementales ?
Quels sont les conflits majeurs liés à l’accès aux ressources naturelles ?
Planification écologique : quels sont les leviers des collectivités pour préserver la biodiversité ?
Comment inciter les entreprises à renforcer leurs actions en faveur de la biodiversité ?
Importations : comment cesser de déforester depuis nos supermarchés ?
IPBES, COP, UNOC : qui décide quoi pour la biodiversité à l’échelle mondiale ?
Grands projets, JO, méga-bassines : la biodiversité peut-elle encore peser dans la balance ?
Comment traduire en actions les engagements internationaux sur la biodiversité ?
Les sommets comme la COP15 Biodiversité fixent des objectifs ambitieux, dont la protection de 30 % des écosystèmes marins d’ici 2030. Mais la mise en oeuvre reste très en deçà. Une étude du CNRS révèle qu’un quart des 100 plus grandes aires marines protégées (AMP) ne sont pas gérées, et qu’un tiers autorisent encore des activités industrielles destructrices.
Pistes de traitement :
- Comparer les engagements à la réalité du terrain (études, budgets, suivi)
- Enquêter sur des AMP inefficaces ou “paper parks”
- Interroger les blocages et les leviers politiques, juridiques et économiques
- Explorer le rôle des citoyens, ONG et journalistes dans l’alerte, la mise en place et le suivi des engagements.
Exemple de traitement : Le JT de TF1 du 09 juin 2025 : “La France protège-t-elle vraiment ses fonds marins ?” documente les incohérences du dispositif d’AMP. Le reportage propose la solution de faire des AMP plus petites mais plus strictes.
Existe-t-il des pays exemplaires en matière de protection de la biodiversité ?
Certains pays sont régulièrement cités pour leurs politiques ambitieuses. En 27 ans, le Costa Rica a recréé des forêts sur plus de la moitié de son territoire en rémunérant les services rendus par la nature. Mais que signifie “être exemplaire” ? Quels modèles sont vraiment reproductibles et efficaces ?
Pistes de traitement :
- Analyser des cas concrets : que disent les habitants, les ONG locales, les chercheurs ?
- Identifier les leviers : politiques fiscales, lois foncières, implications citoyennes…Et interroger les limites
Comment l’expertise scientifique peut-elle peser dans les conflits d’aménagement et les luttes écologiques ?
La contestation du chantier A69 (Toulouse-Castres) a mis la biodiversité au cœur d’une mobilisation multiforme : écologues, agriculteurs, élus locaux, riverains, militants ont uni leurs forces pour dénoncer ce projet. Cette alliance inédite entre expertise scientifique et actions de terrain, inclut recours juridiques, blocages et occupations. La biodiversité y a servi d’argument mobilisateur, documenté, audible médiatiquement et juridiquement.
Pistes de traitement :
- Documenter comment l’expertise naturaliste alimente les arguments des défenseurs de la biodiversité
- Interroger le recours au droit dans les actions de terrain (code de l’environnement, jurisprudence, contentieux environnementaux)
- Couverture médiatique comparée : pourquoi certains projets suscitent-ils un fort écho médiatique alors que d’autres conflits écologiques restent invisibles ?
- Cartographier les zones de conflits écologiques en France : où la biodiversité est-elle aujourd’hui le cœur d’un conflit d’aménagement ? Existe-t-il un répertoire géographique des points chauds ?
Pourquoi les élections locales sont décisives pour la protection du vivant ?
Un grand nombre de leviers concrets de préservation de la biodiversité (urbanisme, agriculture, zones naturelles, assainissement) dépendent des collectivités locales : mairies, conseils départementaux, intercommunalités. Le ZAN (Zéro Artificialisaztion Nette) est, par exemple, mis en oeuvre à l’échelle locale. Pourtant la biodiversité est peu présente dans les campagnes municipales.
Pistes de traitement :
- Enquêter sur les décisions locales à fort impact sur la biodiversité
- Analyser les programmes municipaux au regard des engagements pour la biodiversité
- Interroger les compétences réelles et les marges de manœuvre des élus
- Proposer des portraits d’élus engagés pour la biodiversité
Société
Accumulation de richesses, court-termisme : faut-il changer nos normes sociales pour réapprendre à cohabiter avec le vivant ?
Comment intégrer la biodiversité dans l’éducation, de l’école aux décideurs politiques ?
Comment intégrer l’égalité de genre dans la conservation de la biodiversité ?
Urbanisation : comment concilier logement, industrie et préservation de la biodiversité ?
Perte de biodiversité : comment les inégalités sociales aggravent-elles la crise écologique ?
Sports extrêmes : jusqu’où peut-on repousser les limites sans dégrader les écosystèmes ?
Stories, like et biodiversité : l’influence peut-elle faire bouger les lignes ?
Revenus, logement, pouvoir d’achat : la biodiversité est-elle une “cause de riches” ?
Pourquoi certains territoires sont-ils plus vulnérables que d’autres à l’effondrement du vivant ?
La biodiversité peut-elle devenir un facteur de cohésion sociale locale ?
Comment nos souvenirs d’enfance renseignent-ils sur l’effondrement du vivant ?
Nombreux sont ceux qui se souviennent d’avoir vu plus de papillons, entendu davantage d’oiseaux, ou d’avoir roulé avec un pare-brises couvert d’insectes. Ces souvenirs traduisent une réalité mesurable : en trente ans, près de 80 % des insectes auraient disparu en Europe. Les récits personnels deviennent ainsi des marqueurs sensibles de l’érosion du vivant. Ils peuvent servir de levier émotionnel pour alerter ou mobiliser.
Pistes de traitement :
- Récolter des témoignages intergénérationnels sur les paysages et espèces d’hier et aujourd’hui
- Croiser souvenirs et données scientifiques
- Réaliser une série sonore ou visuelle sur la biodiversité disparue de l’enfance
- Interroger le rôle de ces souvenirs dans l’éco-anxiété, la pédagogie ou les récits militants
Pourquoi la biodiversité ordinaire est-elle plus silencieuse que celle des forêts lointaines ?
L’accès à la nature est-il aussi un facteur d’exclusion sociale ?
Science et technologie
Biomimétisme : comment la nature inspire-t-elle l’innovation ?
Science participative : comment les citoyens se font vigies de la biodiversité ?
Des technologies peut-elle sauver la biodiversité ?
Éoliennes, photovoltaïque : faut-il choisir entre transition énergétique et protection des espaces naturels ?
Comment amplifier l’effort de recherche sur le déclin de la biodiversité ?
Plan hydrogène et batterie : Peut-on verdir l’économie sans détruire les écosystèmes pour en extraire les métaux rares ?
Conservation et IA : que peuvent les nouvelles technologies pour la biodiversité ?
Peut-on cartographier les déserts de biodiversité comme on a cartographié les déserts médicaux ?
Culture
Alliée ou ressource : pourquoi la nature est-elle vue de manière si différente selon les peuples ?
Pandas, baleine et ver de terre : pourquoi certaines espèces comptent plus que d’autres ?
La nature a-t-elle disparu de nos récits et de nos imaginaires ?
Peuples autochtones : les gardiens de la biodiversité ont-ils voix au chapitre ?
Une cohabitation “nature-humains” est-elle possible ?
Comment la fiction (cinéma, séries, jeux vidéos) raconte-t-elle l’importance du vivant ?
Quel vocabulaire pour dire le vivant ?
Comment raconter la nature comme un acteur plutôt que comme un décor ?
Juridique et réglementaire
Donner des droits à la nature : utopie ou révolution juridique ?
Peut-on traduire une multinationale pour écocide… et gagner ?
Prévention, précaution : nos lois protègent-elles vraiment les écosystèmes ?
Labels verts : peut-on croire aux promesses biodiversité sur les produits que l’on achète ?
Aires marines protégées : quelle réalité d’application, pour quels impacts ?
Le droit peut-il sauver la nature ?
Faut-il des tribunaux qui ne jugeraient que les crimes et délits environnementaux ?
Les obligations réelles environnementales : outil de protection durable ou mesure symbolique sans effet contraignant ?
Saisir la justice pour défendre l’environnement : quels leviers réels pour les citoyens face aux projets contestés ?
Éthique et philosophique
La crise écologique révèle-t-elle une crise plus profonde de notre relation au monde ?
Comment la conception de la nature comme ressource a-t-elle façonné nos politiques et nos économies ?
Pourquoi avons-nous perdu notre lien sensible avec le vivant… et comment le retrouver ?
Transmettre la biodiversité : quel héritage voulons-nous léguer à la jeunesse ?
Pourquoi rêvons-nous le ciel et oublions-nous le sol ?
Que révèlent les mots que nous utilisons pour parler du vivant ?
Le vivant comme horizon de décentration ?
Les approches non utilitaristes suffisent-elles pour légitimer la conservation ?
L’approche utilitariste considère la biodiversité comme un ensemble de ressources qu’il convient de gérer prudemment afin d’éviter des conséquences économiques, sanitaires et sociales néfastes pour les sociétés humaines. Au contraire, l’approche non utilitariste met l’accent sur les valeurs éthiques, esthétiques ou spirituelles de la nature. Si ces approches éthiques offrent une légitimation forte et désintéressée de la biodiversité, elles peinent parfois à s’imposer dans les politiques publiques, faute de traduction concrète ou d’efficacité dans les arbitrages économiques. L’enjeu est donc de savoir si l’on peut fonder une action collective durable sur une reconnaissance morale seule, sans recourir aux arguments d’intérêt humain.
Peut-on encore travailler sans détruire le vivant ?
Cet angle interroge une tension contemporaine majeure : dans un monde où le travail humain transforme, exploite, extrait – peut-il encore cohabiter avec les dynamiques du vivant sans les amoindrir ?